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L'Open Gov et l'administration publique

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par Trabelsi Iheb
Ecole Nationale d'Administration de Tunis - Cycle Supérieur de formation des Conseillers des Services Publics 2012
  

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Paragraphe 2 : L'e-gouvernement

Dans un souci de faciliter la vie des usagers un gouvernement performant doit répondre essentiellement à deux critères :

? Une meilleure qualité de services dans le cadre d'une démarche de dématérialisation.

? Une réponse rapide en évitant la longueur de certaines contraintes d'authentification pouvant présenter des freins à la qualité du service offert.

A ces deux critères répond l'e-gouvernement qui présente une nouvelle phase d'évolution dans l'utilisation des NTIC par et dans l'administration publique dans le but de rendre ses services plus accessibles à tous ses usagers.

L'«e-Gouvernement», ou gouvernement électronique, ou encore gouvernement en ligne, se base essentiellement sur les éléments suivants :

? Services publics plus accessibles, plus faciles à utiliser et plus efficaces ; ? Renforcement de l'exercice des droits démocratiques par les citoyens ;

? Un même effet de proximité pour tous par un réseau de connexions internet à haut débit couvrant tout le territoire national.

L'expression e-Gouvernement englobe généralement deux notions :

La première relative à la dématérialisation des procédures publiques par la numérisation intégrale de l'accès aux services publics de l'Etat, des collectivités locales et des entreprises et établissements publics.

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La deuxième relative à l'utilisation des NTIC dans l'administration publique par la mise en place de systèmes d'information qui permettent le traitement électronique des procédures publiques.

Ainsi, le développement du e-gouvernement doit se faire par :

? Une coordination efficace avec les différents intervenants au niveau national ainsi qu'aux niveaux régional et local.

? Une simplification de l'accès par la généralisation et l'amélioration de la dimension technologique à travers le développement des infrastructures, la réduction des coûts, le haut débit...

Ces critères ont permis à la Tunisie, selon un rapport des Nations Unies, d'occuper la première place parmi les pays africains et maghrébins en matière d'e-gouvernement. Ce rapport, intitulée « 2010 Global E-Government Readiness Survey », est le résultat d'une enquête qui a permis d'évaluer 192 pays sur la base de critères relatifs à l'utilisation d'internet par l'administration publique, les infrastructures de télécommunications et les ressources humaines.

Ainsi, dans le cadre du développement d'e-gouvernement une firme internationale de consultants voit que le concept d'e-Gouvernement ou gouvernement électronique doit évoluer vers un «Smart Government» ou gouvernement intelligent qui met en place un portail d'accès aux services croisés. Ce portail va remplacer les portails actuels, caractérisés par un accès unique offert par l'administration, par un seul portail «intelligent » qui reprend l'information saisie par le citoyen et la transmet à tous les autres services affectés en y intégrant les modifications et les répercutant sur le service rendu.

Ce changement serait, désormais, possible avec le développement du web 2.0 qui remet en question les portails web actuels des gouvernements. D'ailleurs, l'un des experts du groupe «Gartner», «Andrea Di Maio», en se basant

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sur l'exemple de la ville de «Takeo » au Japon, qui a fermé sa page web pour privilégier sa page Facebook, se demande à partir du moment où la plupart des citoyens se retrouvent sur Facebook, pourquoi les forcer à passer ailleurs pour obtenir des services ?

Pour que le gouvernement améliore ses services aux usagers «Di Maio» a avancé les arguments suivants :

w' Les citoyens utilisent rarement les services du gouvernement et se tournent préférentiellement vers leur moteur de recherche favori en cas de besoin d'information ;

w' Ceux qui sont habitués à utiliser les services gouvernementaux pour des raisons d'obligations administratives ou de réception de prestation vont directement au site du ministère concerné et ne passent plus par le portail général ;

w' Les tentatives de participation citoyenne aura plus de chance d'aboutir sur un réseau social plutôt que sur un portail gouvernemental.

De tout ce qui précède, on peut dire que si le gouvernement électronique en Tunisie est assez développé aujourd'hui, selon le rapport des Nations Unies, une évolution vers un gouvernement intelligent demeure possible. Cette évolution peut se servir, d'une part, de la popularité des réseaux sociaux en Tunisie et, d'autre part, de l'infrastructure favorable dans l'administration publique et chez les privés (particuliers et entreprises), surtout avec le développement des services des opérateurs de télécommunication en Tunisie.

Ce contexte pourrait être favorable pour une meilleure gouvernance publique dans un cadre transparent qui favorise l'échange de l'information entre l'administration et ses usagers par l'instauration d'un gouvernement ouvert.

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