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Analyse des épreuves de production écrites au BFEM de 2000 à  2010

( Télécharger le fichier original )
par Mor Anta Kandji
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire (CAES ) 2011
  

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III. QUELLES RECOMMANDATIONS

On le voit, si chacune de ces deux hypothèses vise à expliquer un aspect du paradoxe, aucune d'entre elles ne justifie valablement l'absence du récit et des écrits sociaux des enseignements et de l'évaluation certificative.

Dans les recommandations que cette troisième partie se propose de développer, nous retiendrons d'abord de voir comment la perspective générique et la mise en relation des différents textes, en aidant à faire réintégrer dans les apprentissages le récit et les écrits sociaux, en fait du coup des objets d'évaluation. Nous nous intéresserons ensuite à travers une fiche à quelques stratégies pour aider les élèves à mieux développer la compétence « lire des consignes ».

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2. CHANGER LA DIDACTIQUE DES TEXTES POUR CHANGER LE MODE

D'EVALUATION

La question, à ce niveau, est de savoir ce qu'il faudra entreprendre pour que tous les types de textes induits par la compétence d'écriture attendue en fin de cycle moyenne soient totalement pris en charge par les épreuves proposées.

a. Envisager la production sous l'angle générique

Bernard Delforce, dans son article « Du mode d'existence sociale des objets langagiers : écrits scolaires, écrits sociaux »21, montre qu'une certaine conception de la didactique de l'écrit a confondue dans une même continuité la compétence à écrire tous les types de textes. Dans une telle conception, « savoir écrire une dissertation, c'est savoir écrire les autres types de textes » et donc « évaluer la compétence à écrire une dissertation revient à évaluer toute la compétence d'écriture ».

Cette façon de voir repose sur l'hypothèse que « la connaissance de la langue est le seul irréductible préalable à l'écriture, à toutes les écritures » et se lit dans les conséquences suivantes :

- Le passage entre l'apprentissage de l'écriture à l'école et son utilisation en contexte social n'est pas perçu comme problématique pour exiger un enseignement séparé de ces différents types de textes.

- les productions d'écrit demandées n'ont d'autre but, en définitive, que de vérifier la

bonne connaissance de la langue et de fournir des occasions et des prétextes - interchangeables - pour appliquer les connaissances acquises et s'entraîner à écrire. Après quoi, cette capacité à écrire, parce que générale, trouvera à s'actualiser sans peine dans toutes sortes d'écrits sociaux.

- la dimension générique des textes n'est pas prise en compte dans les apprentissages. La didactique ne s'interroge pas sur la diversité et les différences entre les types d'écrits à l'école puisqu'il ne s'agit jamais, dans cette conception, que de trois façons de mettre en oeuvre une compétence en langue.

21 Études de communication, 11 | 1990, 89-107.

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Pour rompre avec une telle façon de voir, il nous semble nécessaire de poser la problématique de la production des deux types d'écrits « oubliés » en 3ème sous l'angle de la référence générique.

A ce titre, on pourrait d'abord penser qu'en les amenant à des niveaux de production plus complexes et plus exigeants, comme par exemple produire un texte référé à un genre littéraire ou journalistique ou en explicitant davantage la situation de production, professeur et élèves pourraient retrouver un surcroît de motivation dans la noblesse que confère le genre et les difficultés à produire un texte aux conventions génériques clairement établies. Et en réalité, il faut convenir que le statut d'élève-auteur auquel s'attache la production d'un conte fantastique ou d'une fable ou celle d'un article de presse est bien plus valorisant que le statut d'élève scripteur auquel confine la rédaction traditionnelle, surtout lorsque la consigne dit « à l'image de Birago Diop ou de Jean de la Fontaine » ou « à la manière du journaliste tel... ».

Rien ne s'oppose à cela car, n'est-ce pas le professeur qui décide à travers la consigne, de l'objet de l'imagination, du cadre, des acteurs, des circonstances de l'action et même de l'action principale ? Cette stratégie didactique faciliterait la réintroduction de ces types de textes dans les apprentissages et obligerait le concepteur d'épreuves à les prendre en charge dans l'évaluation certificative.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci