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La femme et les médias face à  la problématique de l'insalubrité dans la ville province de Kinshasa. Analyse, discussion et essai de solutions

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par Martin LUBAMBA NSAPU
Institut supérieur de techniques appliquées de Kinshasa - Licence 2012
  

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CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Ce chapitre présente les aspects géographiques, historiques, environnementaux et sanitaires de la ville de Kinshasa. Il met un accent particulier sur la gestion de déchets dans cette province.

II.1. Présentation de la ville de Kinshasa (carte II.1)

Etant donné que nos investigations concernent la ville de Kinshasa, il est important d'évoquer les caractéristiques géographiques de cette ville. Car, une étude qui se propose d'analyser la façon dont les jeunes Kinois considèrent les déchets, a besoin des données géographiques du milieu, qui sont d'une importance scientifique particulière.

II.I.1. Situation géographique de la ville de Kinshasa

Kinshasa, la plus grande ville d'Afrique noire et métropole de la République Démocratique du Congo, fut fondée par H.M Stanley en 1881. Ville centenaire et capitale d'Etat depuis 1923, Kinshasa est une agglomération multifonctionnelle qui se situe à 15° 16' de longitude Est et à 4° 19' de latitude Sud.

La Ville de Kinshasa est située sur la rive gauche du fleuve Congo, en aval d'une vaste plaine dont l'altitude varie entre 175 et 315 m, au bord du fleuve. Elle est limitée (carte II.1) :

- Au Nord-Ouest et à l'Ouest, par le fleuve Congo qui constitue sa frontière naturelle avec la République du Congo ;

- A l'Est et au Nord-Est, par la province de Bandundu ;

- Au Sud et à l'Est, par la province de Bandundu ;

- Au Sud et à l'Ouest, par la province du Bas-Congo.

Elle s'étend actuellement sur plus ou moins 10.000 Km2 dont plus de la moitié est constituée de plaines et de basses terrasses.

Carte II.1 : Plan de la ville de Kinshasa

Source :www.kinshasa-congo.com/.../Kinshasa_city_map

Les différents aspects physiques, l'organisation administrative et la démographie du milieu de référence et enfin, la gestion de déchets de la ville de Kinshasa sont étudiés dans les paragraphes qui suivent.

II.I.2. Aspects biophysiques de Kinshasa

Les aspects biophysiques abordés dans cette partie de l'étude concernent les éléments suivants :

- le morphotope de la ville ;

- le climatope ;

- l'hydrotope ;

- le pédotope ;

- la végétation et la faune.

II.I.3. Morphotope

Comme l'affirme Lelo Nzuzi (2008) « L'espace urbain de Kinshasa est construit sur un site topographique contrasté, à la fois confortable (la plaine : la ville basse) et contraignant : la ville haute, c`est celle bâtie sur les collines. Ce site ressemble à un amphithéâtre au bord du fleuve. La ville est donc construite dans une vaste dépression qui s'étale sur un fond émergé d'une ancienne cuvette, à l'époque où le pool s'étendait jusqu'au pied des collines du Sud (Kimwenza), de l'Ouest (Ngaliema) et du plateau de l'Est (Bateke) ».

Les travaux antérieurs publiés sur la région de Kinshasa reconnaissent quatre grandes unités orographiques et morphologiques décrites ci-dessous :

a) la plaine : elle se trouve dans la partie Nord et dont l'altitude varie entre 275 et 315 mètres. C'est cette plaine sablonneuse qui entoure le pool Malebo ;

b) la région du pool : c'est un vaste espace lacustre inondable qui correspond géographiquement à l'élargissement du lit fluvial entre Kinshasa et Brazzaville.

Le pool s'étend du goulot à l'entonnoir de Maluku jusqu'aux rapides de Kinshasa. Il possède de nombreux îlots sillonnés de bras du fleuve dans un espace marécageux.

c) Les collines et plateaux : sont situés dans la partie Sud-ouest. Ils sont reconnaissables à travers quelques unités importantes, au regard de leur profil sommital : Mont Ngaliema (358), colline de Binza-UPN (550m), de Mont-Ngafula (633 m) et Mont Amba (525 m) ; à l'Est, le plateau de Bateke ceinture la ville et se prolonge avec le plateau du Kwango.

d) Entre la plaine et les collines, il existe un secteur de terrasses qui ressemble aux premières marches de gradins et escalades de secteurs collinaires du Sud et de l'Ouest.

A défaut de mesures préventives, l'homme qui jouit des avantages incalculables de l'eau, de l'air et de sol, nuit à sa santé, pollue son milieu ambiant, alors qu'il n'a qu'une et une seule terre pour sa vie. Il doit donc sauvegarder son héritage unique et commun, et l'exploiter d'une manière durable et ce, en tenant compte des facteurs du milieu biophysique de la ville de Kinshasa.

II.I.4. Climatope

Du point de vue climatique, CRABBE (1990) avait déjà souligné que la région de Kinshasa est caractérisée par un climat tropical humide, marqué par l'alternance de deux saisons :

- la saison pluvieuse, d'une durée de huit mois (de septembre à mai), alterne avec la saison sèche, qui dure quatre mois. Kinshasa connaît aussi une petite saison sèche, souvent insaisissable, qui va de décembre à février. Mais elle fluctue chaque année, tantôt longue, tantôt courte ; soit pluvieuse soit sèche. Par contre, la grande saison sèche, intervient de juin au mois d'août.

Tableau II.1 : Evolution de la pluviométrie de Kinshasa, de 1997 à 2006

ANNEES

JAN

FEV

MAR

AVR

MAI

JUIN

JUIL

AOU

SEP

OCT

NOV

DEC

MOY. ANN.

1997

229.5

105.1

312.6

255.7

37.3

4.0

0.0

8.6

1.6

291.8

352.5

365.4

1964.1

1998

292.6

141.0

198.2

411.8

45.0

40.0

0.0

2.4

47.2

114.6

182.8

107.6

1583.2

1999

245.5

95.4

120.2

168.4

238.2

44.0

5.6

4.4

58.0

55.0

350.6

292.2

1677.8

2000

152.3

118.4

75.8

256.2

207.2

0.0

0.0

0.0

29.9

107.8

169.6

170.6

1287.8

2001

91.0

255.6

302.4

199.8

313.4

4.6

0.0

0.0

0.0

194.2

143.6

124.1

1628.7

2002

174.0

208.4

88.8

138.9

142.0

30.0

0.2

0.0

105.2

139.3

198.1

433.0

1657.9

2003

174.0

242.2

130.2

258.0

121.9

12.0

4.6

0.0

24.0

112.0

285.6

125.7

1490.2

2004

120.0

139.4

337.5

131.2

2.4

3.6

3.0

5.5

20.2

208.5

199.5

208.6

1379.2

2005

111.3

50.0

216.1

74.5

68.5

16.8

0.3

0.0

16.6

190.4

233.0

336.0

1313.5

2006

226.6

86.8

278.3

284.4

119.2

2.0

0.0

2.8

15.2

169.0

523.4

202.5

1910.2

Normale

181.7

144.2

206.0

217.9

129.5

15.7

1.4

2.4

31.8

158.2

263.9

236.6

1589.2

Ecart type

65.5

69.1

98.4

96.4

98.6

16.5

2.2

3.0

31.5

67.0

116.7

113.5

230.6

Source : Mettelsat, 2008

Le tableau II.1 indique une forte pluviométrie en novembre. C'est le mois le plus pluvieux de l'année, avec une moyenne de 263,9 mm et ce sont des pluies torrentielles et des trombes d'eau qui coulent. Février cependant, est le mois de la petite saison sèche ; il enregistre une faible pluviométrie, avec environ 144,2 mm. Il pleut sur Kinshasa en moyenne 1589,2 mm d'eau par an, pendant 100 jours.

Tableau II.2 : Evolution des températures moyennes journalières à Kinshasa, de 1997 à 2006.

ANNEES

JAN

FEV

MAR

AVR

MAI

JUIN

JUIL

AOU

SEP

OCT

NOV

DEC

MOY. ANN

1997

25.2

25.3

25.5

24.8

24.8

23.4

22.4

24.2

26.0

26.0

25.2

25.5

24.9

1998

26.0

27.0

26.8

26.3

26.0

24.3

23.7

24.5

25.3

25.9

25.9

25.4

25.6

1999

25.4

25.8

26.4

26.0

25.2

23.8

23.2

24.1

24.7

25.3

25.2

25.1

25.0

2000

25.4

25.8

26.3

25.8

25.4

23.6

22.6

23.2

24.8

25.3

25.3

25.3

24.9

2001

25.6

25.7

26.2

25.9

25.6

24.1

22.9

23.1

25.2

26.7

26.2

26.1

25.3

2002

25.3

26.1

27.4

26.9

27.3

24.5

23.6

24.7

26.3

 

26.6

28.0

26.1

2003

26.4

27.3

27.4

27.7

27.2

24.9

24.2

24.4

25.3

26.3

26.5

26.7

26.2

2004

27.3

28.4

27.7

27.5

27.0

24.2

23.8

24.9

26.7

27.1

25.8

25.8

26.4

2005

26.6

27.2

27.3

27.3

25.8

23.2

23.2

24.3

25.9

25.9

25.9

25.5

25.7

2006

25.8

26.4

26.7

26.4

25.4

25.6

24.0

24.0

25.5

26.0

25.5

25.4

25.6

Normale

25..9

26.5

26.8

26.6

26.0

24.2

23.4

24.1

25.6

26.1

25.8

25.9

25.6

Ecart type

0.54

0.81

0.54

0.67

0.72

0.54

0.50

0.43

0.52

0.43

0.41

0.63

0.6

Source : Mettelsat, 2008

De l'examen du tableau II.2, on constate que la température journalière est assez élevée, à cause de la position de Kinshasa par rapport à l'équateur. La normale journalière est de 25,6 °C. L'écart-type est très faible ; il est de l'ordre de 0,6. Kinshasa ne subit pas de grande variation de température. Les températures oscillent généralement autour de 25,2°C et 26,6°c, pendant la saison de pluies. Les mois de mars et d'avril sont les plus chauds de l'année, avec des températures variant entre 26,5 et 27,7 °c. Par contre, les mois de juin et de juillet sont les moins chauds de l'année, avec des températures oscillant entre 23,8 et 23,5°C.

II.I.5. Hydrotope

Comme l'a aussi souligné Lelo Nzunzi (2008), Kinshasa est traversée par une vingtaine de rivières de différents gabarits, mais de direction généralement Sud-Nord, plus ou moins parallèles, telles les veines et les artères dans le corps d'un humain. Ces rivières coulent dans des vallées soit envasées, soit encore encaissées. Cet important bassin hydrographique ne comporte pas que des avantages, car ces rivières occasionnent des inondations avec des dégâts énormes sur les biens, les personnes et sur l'environnement. En effet, tous les cours d'eau prennent naissance dans les collines du Sud, hormis les rivières N'djili et Nsele, qui viennent du Bas Congo, pour se jeter dans le fleuve.

Kinshasa est victime de plusieurs types d'inondations parmi lesquelles, on peut citer : les inondations dues aux crues des cours d'eau et du fleuve, aux ruissellements urbains et aux torrents boueux, et d'autres dues à la rupture de bassins de rétention d'eau collinaire.

II.I.6. Pédotope

Sur des sites en pentes fortes, le sol kinois, constitué de sable argileux, fin, jaunâtre ou rougeâtre, avec des grains arrondis incohérents et imperméables, offre une faible résistance au ruissellement des trombes d'eaux pluviales. Ces sables fins et argileux, inférieur à 1 mm, avec une épaisseur qui peut atteindre 2 mm, sont facilement détachés et transportés par les eaux de ruissellement lors de pluies torrentielles. Il en résulte que les sédiments sableux s'arrachent du versant vers l'aval. Ce phénomène lent et progressif provoque le déplacement continu de masses de terre, crée des sillons et entraîne le ravinement. C'est l'érosion sur les pentes.

II.2. Aspects humains

Cette section développe successivement des aspects qui commandent, d'une manière ou d'une autre, l'insalubrité dans la ville de Kinshasa, à savoir :

- l'effectif de la population ;

- l'évolution démographique ;

- la structure démographique par âge et sexe.

L'étude de la population résulte des projections démographiques faites en 1993 par l'INS et relativement à toute la population de la RDC. La population est une composante non négligeable de l'écosystème urbain car elle influence et détermine immédiatement son fonctionnement. Le rôle exercé par l'homme dans la transformation des paysages urbains et même la quantité de déchets jetés chaque jour par toute la population nous ont conduits à consacrer une partie de nos analyses sur les aspects démographiques.

Selon le rapport de la Division Urbaine du Ministère de l'Intérieur (exercice 2007), la ville de Kinshasa a une population hétéroclite, constituée de 80 % de nationaux et d'une minorité d'étrangers. Les communes périphériques comme Ngaliema, Mont-Ngafula, Kisenso, Kimbanseke, Masina, Limete et Gombe sont plus peuplées que les anciennes citées. Cette particularité s'explique par le mouvement assez récent d'occupation spatiale, favorisé par une certaine facilité d'acquisition de parcelles à la périphérie. Ceci crée le dépeuplement des anciennes communes. Il apparaît aussi, selon le même rapport, que la population kinoise est jeune. La moitié de cette population est âgée de moins de 20 ans ; tandis que les adultes représentent 44 %. Une telle structure montre les lourdes responsabilités de la société envers la jeunesse en matière de l'éducation relative à l'environnement. Les jeunes concernés par la présente étude représentent 12,1% (10 - 12 ans), d'où l'importance de cette étude.

Le même rapport fait mention d'un accroissement de la population dans la ville de Kinshasa. Elle est passée de 4.982.675 en 2006 à 5.170.761 en 2007, soit une croissance de 3,6%. Le taux de mortalité infantile est élevé sur toute l'étendue de la ville. Le taux de natalité est très élevé dans les communes périphériques comme Kimbaseke, Ngaliema, N'djili et Masina.

Cependant, une décroissance du mouvement migratoire des étrangers est signalée. L'exercice 2006 fait état de 174.018 étrangers contre 169.434 en 2007. Ceci peut s'expliquer par le fait que beaucoup d'Angolais qui vivaient à Kinshasa ont souhaité rejoindre leur pays.

II.3. Production de déchets et leur gestion dans la ville deKinshasa

Il est connu que Kinshasa est une ville qui déborde d'activités de différentes sortes et diverses : activités quotidiennes des ménages et celles liées à l'urbanisation ainsi qu'à l'industrialisation. Les activités des domaines tant formels qu'informels produisent beaucoup de déchets. Le secteur informel se caractérise par une certaine précarité des conditions d'activités. Plus de 50 % d'unités de production informelles ne disposent pas de locaux spécifiques et 36,2 % exercent leur activité à domicile. Le secteur informel est massivement constitué de micros-unités, sans politique de gestion de déchets (Ministère du Plan, 2005).

II.3.1. Déchets ménagers

Les déchets ménagers sont les débris de végétaux, les tessons de bouteilles, les restes de cuisine, les cendres, les feuilles mortes, les chiffons, les plastiques, les cartons et autres emballages, que les ménages produisent quotidiennement.

C'est dans les quartiers densément peuplés que les déchets s'entassent en monticules et restent dans cet état pendant plusieurs mois, voire même plusieurs années. Les décharges ainsi créées constituent des lieux de prédilection pour la fréquentation d'animaux domestiques (chats, chiens, chèvres, etc.).

D'après Mwamba (2007), les déchets ménagers kinois sont composés en général de matières organiques (62,2 %), de matières plastiques (22,2 %, de textiles (7,11 %), de boîtes de conserve (5,8 %), de verre (1,42 %), de chaussures (0,77 %), d'autres déchets (0,48 %), etc.

Certes, Kinshasa produit de grosses quantités de déchets ménagers, mais cette production n'est pas répartie de la même manière dans tous les quartiers. Les études d'IGIP (2005) montrent d'ailleurs que la quantité de déchets ménagers est proportionnelle au rang social du quartier.

Tableau II.3 : Quantité de déchets produits par type de quartier

Type du quartier

Production spécifique de déchets solides

Non Tassés L/hab. /j

Tassés L/hab. /j

Kg/hab./j

Quartiers résidentiels

3,5

2,0

0,7

Quartiers anciens populaires

2,5

1,43

0,5

Quartiers nouveaux populaires

1,5

0,86

0,3

Valeur moyenne

2,0

1,1

 

Source : IGIP, (2005)

Les données du tableau II.3 montrent que la production de déchets varie selon le type de quartier. Les quartiers les plus aisés, c'est-à-dire résidentiels, produisent beaucoup plus de déchets que les quartiers anciens et les quartiers populaires nouveaux, parce que le revenu de la population de ces quartiers est élevé.

Quel que soit le type de quartier ou de site, les déchets ménagers sont d'habitude stockés dans des poubelles domestiques constituées de petits seaux ou demi-fûts usagés, sans couvercles et souvent placés dans l'arrière-cour, au coin de la parcelle, à l'air libre.

Tel que le dit aussi Lelo Nzuzi (2005), dans ces récipients ouverts en contact avec l'humidité, les déchets entrent rapidement en putréfaction. C'est pourquoi, les citadins s'en débarrassent rapidement, à cause des odeurs nauséabondes qui s'y dégagent pendant la putréfaction. Les immondices sont jetés, pour la plupart de cas, dans les coins de parcelles, la rue, la rivière et dans les décharges non contrôlées. Certaines de ces décharges sont situées le long des avenues, dont certaines sont marécageuses et moins fréquentées par les véhicules. L'arrière de certaines écoles et même de certains marchés sont aussi transformés en dépotoirs.

PHOTO II.1:L'arrière d'une école transformé en décharge non contrôlée

La photo II.1 montre l'arrière d'une école transformée en décharge non contrôlée et en urinoir. Les gens qui vivent dans le voisinage de l'école et les élèves se soulagent et jettent leurs déchets derrière les salles de classe. Dans ces salles de classe, les cours sont parfois dérangés par les odeurs fétides produites par ces déchets.

II.3.2. Déchets des marchés

Le « Zando » (marché central) et le «  Wenze » (marché communal) en général sont de hauts lieux de production de déchets urbains. Le « Zando » de Kinshasa, prévu pour 2.000 vendeurs, en abrite aujourd'hui près 10.000. Ce marché central de Kinshasa produirait à présent près 45 m3 par jour (PNA, 2005) composés de matières organiques (60,0%), plastiques (15%), de papiers et de cotons (10%), de cendres et de terre (4%), de verre et de poteries (4%), de bois et de branchages (3%), de chiffons et de tissus (2%), de métaux (2%). Il faut ajouter à cela 15 m3 de déchets que les ménages environnants jettent chaque soir dans une décharge sauvage, créée anarchiquement dans les environs de ce «  Zando ». Ceci fait au total 60 m3 de déchets qu'il faut évacuer à tout prix quotidiennement.

En dehors du « Zando », il existe plusieurs «  Wenze », éparpillés dans les communes et qui ont une aire d'influence parfois extra-communale. Une commune en compte au minimum quatre. Mais, il se fait que la présence d'un marché entraîne d'office la naissance d'une décharge non contrôlée. A Kinshasa, à coté d'un marché, il y a toujours des décharges sauvages (fulu).

PHOTO II.2 : Une décharge sauvage à coté d'un marché

La photo II.2 montre une façade d'un marché transformée en décharge sauvage.

II.3.3. Déchets industriels

Les déchets industriels sont difficiles à percevoir et à quantifier parce que souvent, ils se trouvent dans des concessions industrielles, inaccessibles à toute personne étrangère. En effet, Kinshasa a vu beaucoup de ses fabriques fermer après les pillages du début des années 90. Les brasseries et les fabriques de produits agroalimentaires, cosmétiques, textiles, de matériaux de construction, de déchets recyclés (plastiques, papiers, verres), etc., sont les seules restées en activité, malgré la baisse de leur production, liée à la crise économique et à la concurrence mondiale.

Elles produisent aussi régulièrement des déchets qui proviennent de matières premières et des produits finis ou semi-finis. Ces déchets sont, soit ordinaires et inertes, soit dangereux ou toxiques. La plupart de ces déchets sont déversés dans des décharges non contrôlées.

Les déchets industriels restent un danger permanent à Kinshasa. Malgré leur toxicité, les populations restent indifférentes. Les services étatiques, de leur coté, ne parviennent pas à évaluer le degré de pollution de ces fabriques qui, afin d'échapper au contrôle, ont la fâcheuse habitude de maquiller leurs statistiques. L'une de rares estimations récentes vient du PNA (2006), qui évalue la production de déchets solides dans les unités industrielles et commerciales à environ 62.697 tonnes par an, mais ne précise ni leur nature, ni leur origine.

II.3.4. Déchets biomédicaux

Les déchets biomédicaux sont des déchets produits par les centres de santé. Ils augmentent proportionnellement aux effectifs de centres de santé. Les établissements médico-sanitaires, petits et grands, produisent des déchets dangereux, contaminés, dont l'élimination pose de sérieux problèmes. Biey (2007) évalue la production de déchets hospitaliers à 300 m3 par jour

Tableau II.4 : Production de déchets biomédicaux dans quelques hôpitaux de Kinshasa.

Catégorie des hôpitaux

Quantité

(m3/ semaine)

Quantité totale

(m3/ semaine)

Cliniques Universitaires de Kinshasa

0,3

15,6

Clinique Bondeko

5

260

Hôpital général de référence de N'djili

0,2

10,4

 

0,1

5,2

Source : Kiyombo, (2003)

Le tableau II.4 montre que l'échantillon de quatre hôpitaux génère des déchets biomédicaux constitués essentiellement d'éléments utilisés au cours de soins curatifs et préventifs. Très souvent, les évacuations s'effectuent sans précaution. Ces déchets deviennent la cause de toutes sortes de pollution de l'environnement biophysique et humain.

II.3.5. Gestion de déchets

La ville de Kinshasa ne dispose pas de politique proprement dite de gestion de déchets. La gestion ne suit pas formellement la logique TRIVAC, c'est-à-dire trier, recycler, incinérer, valoriser, communiquer, comme cela se fait sous d'autres cieux. A Kinshasa, le cycle de gestion de déchets solides municipaux se présente comme repris sur la figure II.1.

Photo II.3 : Des enfants récupérant de déchets dans une décharge non contrôlée

La photo II.3 met en relief des enfants qui cherchent des jouets et autres rebuts dans une décharge non contrôlée. Ces cas sont légion dans la ville de Kinshasa et même aux alentours de certaines écoles.

Figure II.1 : Le cycle de gestion de déchets solides municipaux à Kinshasa

Recyclage

Déchets ménagers

Recyclage

Valorisation biologique (artisanale des déchets biologiques)

Valorisation physico chinique (industrielle) des déchet

s bio et non biodégradables

Pas de recyclage

Papier, carton et autre

Compost

(Fumier)

Consommateur

Décharge non contrôlée (Vallées, espace publics, ravins cours d'eau, terrain vagues...)

Décharge contrôlée

Maraîchers

Source : F. LELO NZUZI, 2008

Grace à la figure II.2, on constate que le Kinois vide rapidement sa poubelle familiale dans une décharge non contrôlée, à cause entre autres de la putréfaction rapide des déchets biodégradables. C'est par manque d'un système organisé de gestion de déchets qu'il ne choisit pas où évacuer les ordures. Si ces déchets sont récupérés par les chiffonniers, ils suivent la filière du recyclage, soit biologique pour fabriquer du compost, soit encore physico-chimique pour fabriquer industriellement des bouteilles, des papiers recyclé, des objets en plastique, etc. 

Le rapport annuel de du PNA (2007) faisait mention de la faible capacité de la ville de monter de vraies stratégies de gestion de déchets. C'est bien cette faiblesse qui est à la base de la multiplication, à travers la ville, de décharges non contrôlées qui affectent dangereusement la santé publique. Depuis des années, disait MWAMBA cité par Lelo Nzuzi (2005), les modes d'évacuation des déchets n'évoluent pas. Le Kinois, en général, jette ses ordures à l'air libre, le long des rues (49%), dans les cours d'eau (13%), les incinère (9%), les enfouit (28 %), etc.

II.3.6. Collecte, ramassage et transport de déchets

A Kinshasa, les pouvoirs publics ne parviennent pas, jusqu'à présent, à organiser un système planifié de ramassage parcellaire des ordures. Il existe au niveau de la ville de Kinshasa une structure dénommée POUBELKIN, spécialisée dans le ramassage de déchets. Elle n'a pas suffisamment de moyens pour couvrir, ne fut ce que 20% de la population kinoise. La ville de Kinshasa s'appuie aussi sur les éventuelles prestations du PNA, qui est un service technique du Ministère de l'Environnement et qui a pour mission, notamment de mener la lutte anti-vectorielle, d'évacuer les ordures et les eaux usées, etc.

Le PNA réalise parfois des prestations, sans subsides étatiques, mais bénéficie parfois de dons de quelques bailleurs de fonds, dont le plus important est un équipement complet d'assainissement (en 1988) avec des engins lourds d'une valeur de 708.000.000 de Yen, don du Japon, mais pillé malheureusement en 1991 et 1993.Depuis lors, les activités du PNA tournent au ralenti par manque de subsides et de matériel. Ses capacités d'évacuation journalière s'amenuisent au fil des années.

Il existe dans la ville, des services privés de collecte et de transport de déchets. Ils jouent un rôle important dans la collecte et le transport de déchets domestiques. Malheureusement, beaucoup d'entre ces entreprises déposent les déchets soit dans les dépotoirs temporaires, soit dans les collecteurs et cours d'eau. En d'autres termes, à Kinshasa, il n'existe pas beaucoup d'associations communautaires spécialisées dans la gestion de déchets, parce que l'activité semble peu rentable.

II.3.7. Modes de recyclage de déchets

A Kinshasa, le recyclage se fait de deux manières, soit artisanalement pour fabriquer le compost, soit industriellement pour recycler les métaux, papiers, objets plastiques, etc. La matière première, c'est-à-dire les déchets, est fournie par des chiffonniers.

Tableau II.5 : Consommation industrielle de quelques produits de récupération, en 1989

Déchet

Entreprise

Quantité consommée en % du total

Verres

Boukin

35

Plastiques

Sizaplast

18

Plastiques

Plastica

15

Papiers

Carto-Zaïre

68

Papiers

Zapac

12

Aluminium

Alukin

5

Source : Lubumi cité par Lelo Nzuzi, (2005)

La consommation industrielle de produits de récupération est encore très faible. Il faudra pratiquement la renforcer en mettant au point des systèmes de récupération, de transport, de stockage, de tri des déchets, afin de les disponibiliser pour le traitement (valorisation).

II.3.8. Déchets liquides

Les eaux usées ménagères et assimilées, les excrétas, les eaux usées hospitalières et les eaux usées industrielles représentent les différents types de déchets liquides. De tous ces déchets liquides, les eaux usées ménagères et les excrétas sont les plus présentes dans la ville de Kinshasa.

Il a été reconnu par LeloNzuzi (2008) que Kinshasa déborde d'activités de différents types qui produisent quotidiennement des eaux usées en grande quantité.

De manière générale, les Kinois consomment et gaspillent énormément l'eau. Ils produisent tous les jours des rejets liquides des cuisines qui contiennent des matières organiques et grasses ; celles de buanderies et de douches qui ont des éléments minéraux en suspension et du savon ; celles des WC et urinoirs qui comprennent des matières organiques, azote, phosphore et bactéries, etc. Ceci illustre bien que les eaux usées ménagères contiennent aussi des matières nocives inertes et toxiques pour les milieux récepteurs.

La production d'excrétas, quant à elle, est énorme et sa gestion pose problème dans la ville de Kinshasa. Malheureusement, il n'existe pas de statistiques sur le volume d'excrétas produits quotidiennement et qui polluent l'environnement. L'évacuation des eaux usées ménagères pose problème. Pour les quartiers riverains, ces eaux sont évacuées vers les rivières telles que : Basoko, Makelele, Matete, N'djili, Kalamu et Yolo qui traversent des cités où existaient jadis un réseau superficiel de drainage et un autre réseau enterré pour les eaux usées qui, malheureusement, sont bouchés.

PHOTO II.4 : Une rivière, poubelle publique et égout à ciel ouvert

Les riverains jettent souvent les déchets dans la rivière et y déversent aussi le contenu des fosses septiques, comme le témoigne aussi la photo II.4.

II.3.9. Environnement de Kinshasa

Sans contestation aucune, l'environnement urbain de Kinshasa est malsain. Il ressort des données récoltées dans certaines études et publications que la gestion des déchets n'est pas conforme aux normes d'hygiène.

La méthode de gestion de déchets la plus utilisée est la mise en décharge non contrôlée. Ces pratiques causent les conséquences graves suivantes :

- Les déchets remplissent les ravins, les rues, les parcelles ; ils s'étalent même le long des côtes de rivières qui deviennent de véritables niches écologiques où se développent des insectes et autres bactéries ;

- La pollution qui découle des décharges brutes se manifeste directement ;

- L'écologie moderne de Kinshasa est sans cesse modifiée par l'homme ; or celui-ci l'a construite de façon à amener une vie agréable. L'entassement de déchets dans les rues, le déboisement et la dispersion de déchets à travers la capitale, diminuent sa beauté, son esthétique et dégrade l'environnement

- La population jette tout, partout, sans inquiétude.

Le paludisme et la fièvre typhoïde sont les cas les plus fréquemment enregistrés à cause de l'insalubrité.

A Kinshasa, le déboisement et la modification de la couverture végétale de l'écosystème, et corrélativement à l'acte initial de l'agriculture, perdent la mise en état de l'espace où l'on veut procéder par l'amendement et les labours. Cela est matérialisé par une destruction naturelle couvrant une terre qui devient facile à interrompre le cycle de croissance de la végétation. Il en résulte une modification des formations végétales qui amplifie l'érosion du sol.

A défaut de mesures préventives, l'homme qui jouit des avantages incalculables, de l'eau, de l'air et du sol nuit à sa santé, pollue son milieu ambiant, alors qu'il n'a qu'une et une seule Terre pour sa vie. Il doit donc sauvegarder son héritage unique et commun et l'exploiter de manière durable, en tenant compte des facteurs du milieu biophysique de la ville de Kinshasa.

II.3.10. Impact de la mégestion des déchets sur l'environnement

Les modes de gestion de déchets dans la ville province Kinshasa laissent à désirer. La mauvaise gestion a un impact considérable sur l'espace, le microclimat, le sol, la flore, la faune, bref, sur le biotope, la biocénose et l'anthropocénose. La qualité de l'environnement est atteinte ; tout se dégrade ; le cadre de vie est pollué et partant, il y a nuisance, enlaidissement de l'espace. Kinshasa, jadis surnommée la belle, est devenue aujourd'hui la poubelle. Les décharges non contrôlées sont dans tous les coins des rues, constituant ainsi des foyers de prolifération de vecteurs de maladies. Et la population en général ne tient pas compte du danger que représentent les déchets.

L'on doit savoir que l'environnement est en réalité, un patrimoine commun qu'il faut gérer rationnellement. Malheureusement, cet environnement est aujourd'hui le bien le plus menacé, dégradé, détruit. Ainsi, on remarque la recrudescence de diverses maladies (choléra, typhoïde, paludisme,...).

Dès lors, la situation sanitaire de la ville de Kinshasa est caractérisée par une incidence de maladies à fort potentiel épidémique, lesquelles sont la cause d'un excès de morbidité et de mortalité, suite à la faible fréquentation de centres de santé publics (28%). En effet, seuls 17 des 35 zones de santé, soit la moitié, ont une couverture supérieure à 50%. La ville ne dispose pas de laboratoire provincial de santé publique opérationnel. La situation sanitaire se dégrade progressivement d'année en année : le nombre de victimes de la fièvre typhoïde a augmenté de 98% de 2006 à 2008 (voir tableau II.8), alors que la morbidité pour le paludisme a progressé de 19% depuis 2006.

PHOTO II.5 : Une rue transformée en décharge brute

L'épandage de déchets, rend difficile la circulation en voiture, dans les rues de certains quartiers de la ville de Kinshasa. La photo II.5 montre une rue qui n'est plus fréquentée par les véhicules, car transformée en décharge non contrôlée.

Tableau II.6 : Statistiques de maladies à potentiel épidémiologique élevé.

Année

Maladie

2006

2007

2008

cas

Décès

Cas

Décès

Cas

Décès

Paludisme

814.440

1.900

840.558

1.912

613.855

1.359

Fièvre typhoïde

148.400

38

142.939

39

114.356

1.563

Méningite

1.339

166

1.230

131

673

100

Source : Anonyme, 2009

Selon les dernières études, la malnutrition est un problème réel à Kinshasa. Les résultats des enquêtes du PRONANUT et de l'UNICEF montrent un taux de malnutrition aigue globale de 11%, alors qu'il n'était que de 8% en 2004. La malnutrition se situe autour de 12% dans le district sanitaire de la N'sele et autour de 17% dans celui de N'djili.

Selon le DSCRP (2007), 47% de la population vivent dans une situation d'insécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa. En 2008, la FAO a constaté un déficit calorifique de 67% et de protéines de 74%. Seuls 3 ménages sur 10 ont la capacité de se constituer une réserve alimentaire de 3 jours ; 74% des besoins alimentaires réels ne sont pas satisfaits. La production agricole de Kinshasa est 11 fois inférieure aux besoins de la population. La flambée des prix des denrées alimentaires, la réduction des espaces cultivés due aux érosions et inondations ainsi que l'abandon des activités agricoles par un grand nombre de ménages aggravent la situation nutritionnelle des habitants de Kinshasa. Une famille de 7 personnes dépense 4 US$ par jour, pour ses dépenses alimentaires.

La forte pluviométrie des mois d'octobre à décembre et de mars à avril cause chaque année des inondations, des glissements de terrain (Exemple : Quartier Kindele dans la Commune de Mont-Ngafula), la stagnation des eaux, la destruction d'habitations et de parcelles de cultures. Ces dégâts ont comme conséquences des milliers de ménages sinistrés sans-abri, des déplacements de personnes et même des pertes en vies humaines (plus de 100 décès en 2007). La cité de l'Espoir (environ 10.000 habitants), située dans la zone de santé de la Nsele, à environ 30 km du centre ville, concentre l'ensemble des problèmes de Kinshasa, évoqués plus haut.

Le profil humanitaire de la ville présente les indicateurs ci-dessous :

a. Nombre d'habitants : env. 8.000.000

b. Nombre de personnes déplacées/relocalisées : 10.514 à la Cité de l'Espoir

c. Taux de mortalité maternelle : 1.359 %o

d. Taux de mortalité infantile : 13,7 %

e. Taux de malnutrition aigue modérée : 11 %

f. Taux de malnutrition aigue sévère : 3,2 %

g. Taux de prévalence de VIH/SIDA: 3,8 %

h. Taux de couverture sanitaire : 30 - 40 % (PMA complet dans 40 % des ZS)

i. Taux de scolarisation à l'école primaire: 58 %

j. Taux de malnutrition aigue modérée : 11 %

k. Taux de couverture en eau potable : 30 %

l. Taux de ménages en latrines hygiéniques : 40 %

m. Taux de ménages en insécurité alimentaire sévère ; 5 %

n. Accessibilité routière/ferroviaire : assez bonne en général, exceptées certaines routes de desserte agricole.

Pour identifier les zones prioritaires pour l'assistance, on se base sur les critères suivants :

- Accès difficile aux soins, à la nourriture, à l'eau, au logement ;

- Hausse exagérée de prix de denrées de base, difficulté d'accès à la terre, risque de fortes tensions sociales ;

- Présence d'enfants vulnérables : non scolarisés, non vaccinés, malnutris, etc. ;

- Absence d'assistance ;

- Risque d'aggravation de violences sexuelles ;

- Difficultés de communication et transport.

Figure II.2 : Effet de la pollution des sachets en plastique

Sachets en plastique

Pollution du sol

Pollution des cultures

Problèmes de santé

Epidémie/Maladie

Sachets en plastique

Sachets en plastique

Source : ONU (1998)

La figure II.3 met en relief la mauvaise gestion de déchets en plastique qui polluent le sol, les cours d'eau, partant, les cultures. Les cultures ainsi contaminées seront consommées, avec comme conséquence, des problèmes de santé (maladie / épidémie).

Conclusion partielle

La ville de Kinshasa grandit au jour le jour. De ce fait, elle est aussi aujourd'hui victime de différentes formes de pollutions à cause de ses dimensions et du manque de l'éducation relative à l'environnement, dont fait montre le Kinois. Petite bourgade aux premières années de sa fondation, elle a connu, en peu de temps, une extension peu ordinaire et une augmentation exponentielle de sa population. Avec des infrastructures vétustes ou quasi inexistantes, Kinshasa se retrouve, de nos jours, confrontée à plusieurs problèmes environnementaux et sanitaires. Il n'existe pas politique de gestion de déchets, comme c'est le cas dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. L'homme héberge la saleté dans tous les compartiments de la ville. Les problèmes de déchets se posent avec acuité, d'où la nécessité d'éduquer la population à cet effet.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote