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Les déterminants du spread des taux d'intérêt bancaires dans les pays de la zone CEMAC

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par Achille Dargaud FOFACK
Université de Douala - Cameroun - Master 2 recherche en économie monétaire et bancaire option finance 2012
  

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2- Interprétation économique

Globalement, les résultats obtenus sont intéressants. En effet, le modèle est de bonne qualité, certaines variables sont significatives et en dehors des coefficients de assets et de deposits, tous les autres coefficients ont un signe conforme à nos attentes. Ces résultats ont mis en exergue 4 facteurs contribuant à l'augmentation du spread des taux d'intérêt bancaires dans les pays de la zone CEMAC. Ce sont :

assets : Le coefficient de cette variable (0,046) est faible, positif et non significatif. Ce signe n'est pas conforme à nos attentes parce que l'augmentation des actifs du secteur bancaire devrait, en principe, permettre aux banques de réaliser des économies d'échelle et de réduire leurs marges d'intérêt. Ce résultat paradoxal est néanmoins conforme à celui obtenu par Folawewo et Tennant (2008) sur un échantillon de 33 pays d'Afrique subsaharienne. Il peut s'expliquer par le fait que l'étroitesse de certaines économies limite la possibilité de réalisation des économies d'échelle.

costs : Les résultats de la régression révèlent que les coûts ont une incidence positive sur le spread. En effet, une augmentation des coûts de 10% entraînera une augmentation du spread de 3,08%. Cette incidence est conforme à la littérature et stipule que les banques accentuent leurs marges d'intérêt pour couvrir leurs coûts.

provisions : Le coefficient de cette variable (0,114) est positif et significatif au seuil de 10%. Le signe de ce coefficient est conforme à la littérature et suggère que les banques augmentent leurs spreads pour faire face à l'augmentation du risque de défaut quantifié par les provisions pour créances douteuses.

reserves : Nos résultats stipulent qu'une augmentation des réserves obligatoires de 10% entraînera une augmentation du spread de 1,831%. Cette incidence est conforme à notre revue de la littérature. En effet, les banques interprètent le coût d'opportunité de la détention des réserves peu ou pas rémunérées auprès de la banque centrale comme une taxe financière qu'elles répercutent ensuite sur leur clientèle à travers des spreads plus élevés. Le signe positif du coefficient associé à reserves permet de valider la deuxième hypothèse (H2) formulée à l'introduction de cette étude.

Nos résultats ont également mis en exergue 4 variables contribuant à la réduction du spread des taux d'intérêt bancaires dans les pays de la zone CEMAC. Ce sont :

capital : Le coefficient de cette variable (-0,066) est négatif, non significatif et conforme à nos attentes. En effet, une banque mieux capitalisée réduit sa probabilité de faillite et ses coûts de refinancement. Ce qui lui permet d'appliquer des marges d'intérêt plus faibles et vice versa.

deposits : Le coefficient de cette variable stipule qu'une augmentation du volume de dépôts de 10% entraînera une diminution du spread de 0,34%. Cette incidence négative n'est pas conforme à nos attentes parce que l'augmentation du volume de dépôts alourdie les coûts de la banque en entraînant l'augmentation du montant des intérêts créditeurs versés par cette dernière à sa clientèle. Ce coût supplémentaire devrait en principe être compensé par l'augmentation du spread. En particulier dans des systèmes bancaires surliquides comme ceux des pays de la CEMAC.

loans : Cette variable a le coefficient le plus élevé de notre régression. En outre, ce coefficient est significatif au seuil de 1% et son signe est conforme à la littérature. Cela traduit l'importance du volume des crédits dans la détermination du spread des taux d'intérêt bancaires des pays de la zone CEMAC. Nos résultats stipulent qu'une augmentation du volume des crédits de 10% entraîne une diminution du spread de 7,86%. Cette incidence négative du volume des crédits sur le spread permet de valider la première hypothèse (H1) formulée à l'introduction de cette étude.

number_of_branches : Le coefficient de cette variable (-0,034) est significatif au seuil de 1% et conforme à nos attentes. En effet, l'augmentation du nombre de guichets traduit l'augmentation de la pression concurrentielle et entraîne la réduction de la marge d'intérêt des banques.

Après avoir présentés et commentés les résultats de l'estimation du spread, il convient à présent de calculer le spread pur et d'estimer l'équation (13).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry