WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des déterminants socio-économiques de la déperdition scolaire des filles issues des zones périphériques de la ville de Ouagadougou

( Télécharger le fichier original )
par Zah Marie SAWADOGO
Universite de Koudougou - Conseiller d'Education 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2. L'ANALYSE SPECIFIQUE DES RESULTATS

Le rendement scolaire d'un élève peut être influencé par des facteurs internes et externes. Les facteurs internes sont inhérents à l'école elle-même. Il faut entendre par facteurs externes, l'environnement et les conditions de vie et d'étude de l'élève en question. Il existerait des environnements hostiles à l'épanouissement de l'élève et ayant une influence sur le rendement scolaire de celui-ci. Plus l'environnement est propice, plus il y aura une bonne adaptation de l'élève avec une influence positive sur son rendement scolaire.

Plusieurs études ont montré la responsabilité de l'environnement dans la déperdition et la baisse de rendement scolaire des élèves.

KYEDREBEOGO (2004), à travers ses recherches a mis le doigt sur les causes socio-culturelles de la déperdition scolaire chez les filles. Pour elle, l'origine sociale de l'élève prédéterminerait sa survie scolaire. Les filles issues d'environnements défavorables porteraient les prémisses de l'échec scolaire. Elles seraient victimes des tâches ménagères, les mariages précoces qui influenceraient négativement leur rendement scolaire.

Les résultats de notre étude montrent que les filles, qu'elles soient avec un tuteur ou pas, prennent part aux activités domestiques de manière accrue et ce au détriment du temps qu'elles devraient normalement consacrer aux révisions, apprentissages et repos.

Cette participation est encouragée par les parents eux-mêmes qui trouvent que ces activités contribuent à forger la personnalité en vue de lui permettre de pleinement jouer son futur rôle de femme. La participation à ces travaux représente pour eux une voie salutaire et obligatoire pour toute jeune fille pendant son adolescence.

KOMLA LOPKO (2002) pour sa part se penche sur les conditions socio-économiques et le rendement scolaire des élèves sous tutorat à Ouagadougou. Dans son étude, il montre que les parents à faibles revenus sont les plus aptes à envoyer leurs enfants auprès des tuteurs avec des fois le transfert des charges scolaires. Pour lui, les élèves vivant chez des tuteurs de couches

84

défavorables (agriculteurs, ouvriers, retraités) sont les plus exposés à l'échec scolaire. Ceci s'explique par un manque accru de moyen qui traduit l'incapacité des tuteurs à offrir des meilleures conditions d'étude aux enfants dont ils ont la charge. Par contre la volonté du tuteur à s'occuper réellement de l'enfant comme son propre enfant est un facteur déterminant dans le succès scolaire. En somme, il existerait des tuteurs compte tenu de leur statut économique seraient plus hostiles ou plus favorables au succès scolaire des élèves dont ils ont la charge.

Sur ce plan, notre étude a révélé une plus grande implication des filles sous tutorat dans les activités domestiques avec un volume horaire ne permettant pas de se consacrer à une autre activité de réflexion, la fatigue aidant.

MARC PILON (1995) pour sa part, trouve que les politiques éducatives en Afrique sont fortement axées sur l'offre au détriment de la demande en éducation. La demande en éducation susciterait un intérêt bien moindre. Il pense que les déterminants familiaux jouent un rôle important dans la scolarisation. Il met en exergue le rôle de la femme dans l'éducation et la survie scolaire des élèves. Ses études soutiennent que les enfants sont mieux scolarisés quand le chef de ménage est une femme. Les femmes chef de ménage s'investissent davantage que les hommes dans leurs enfants, que ce soit en termes de temps, d'argent ou de support affectif, et cela est particulièrement vrai en matière d'éducation. On pourrait être tenté de dire que les femmes ayant été victimes d'une sous scolarisation, elles perçoivent mieux que les hommes l'enjeu de l'instruction pour le devenir de leurs enfants en général et des filles en particulier.

Les différents résultats que nous avons pu compiler sur la participation des parents dans le suivi éducatif des élèves montrent que les parents en dépit de leur analphabétisme s'investissent bien dans l'éducation des filles. Il faut remarquer que les mères restent les personnes ressources qui soutiennent le plus les filles dans leur scolarité. Les élèves filles doivent en grande partie leur succès scolaire à leurs mères qui s'investissent le plus dans leur scolarité à travers des soutiens de diverses natures.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus