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Problématique de gestion d'une aire protégée face aux pressions permanentes de la population riveraine. Cas du domaine de chasse et réserve de Bombo Lumene en RDC

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par Don King Don King LUBUTA MPIA
Intitut supérieur des techniques appliquées Kinshasa - Ingénieur technicien en météorologie 2012
  

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CHAPITRE QUATRIEME : GESTION DURABLE DU DOMAINE ET

RESERVE DE BOMBO-LUMENE

Ce dernier chapitre portant sur la gestion durable de l'aire protégée consiste, à émettre des stratégies dans le but de promouvoir la gestion non seulement judicieuse mais également durable de l'écosystème forestier. Il vise en effet, la protection de l'étendue forestière dans le but d'éradiquer les différentes pressions, lesquelles érodent la santé du domaine et convertissent l'aire forestière en aire savanicole. Ainsi, eu égard de ce qui précède, ce chapitre constitue le pivot stratégique du management du domaine et de la Réserve naturelle de BOMBO LUMENE lequel s'accentue sur l'implication des parties prenantes notamment l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) ainsi que la population aborigène, laquelle participe impérativement à la sauvegarde de la superficie de l'aire protégée appelée à une gestion participative qui se trouve être le est fruit de la sensibilisation et de la vulgarisation .

4.1. Solutions alternatives pour éviter la pression

anthropique

En République Démocratique du Congo (RDC), les populations rurales pauvres, dépendent des ressources forestières comme moyens d'existence. Un grand nombre des personnes tirent leurs emplois et leurs revenus de la forêt et des multiples valeurs dont beaucoup ne peuvent être fournies par aucune autre forme d'utilisation des terres. Cependant, il n'est plus à démontrer que la déforestation des écosystèmes forestiers en général et du plateau de Batéké en particulier conduit et contribue aussi au renforcement du réchauffement et changement climatique. Ainsi, les forêts qu'elles soient des régions tempérées, boréales ou tropicales, souffrent d'un grand nombre de problèmes, dont le plus grave est le déclin du biomasse ou de la phytomasse qui influent fortement sur la fréquence de la zoomasse et de la qualité de l'environnement, c'est-à-dire de l'air atmosphérique, laquelle est indispensable à l'épanouissement des organismes vivants aérobiques, non seulement pour amorcer la fermentation de la matière organique, mais aussi pour la respiration des organismes vivants aérobiques. La forêt en tant que mère nourricière biologique, fournie des biens et services en faveur de l'humanité en l'occurrence la production des matières ligneuse et non ligneuse, protection des versants et les recyclages des substances nutritives. Néanmoins, à l'ère actuelle, la forêt connait une connotation de centre de renforcement de l'ozone stratosphérique laquelle est, indispensable à la vie humaine.

Eu égard à ce qui précède, les Nations-Unies, via le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE, voir protocole de Kyoto et même le sommet de la Haye), pensent que la lutte contre le réchauffement et le changement climatique repose sur les plantations d'arbres qui seront destiné à fixer le dioxyde de carbone. Les forêts constituent les puits de carbone destinés à compenser les émissions de dioxyde de carbone qui proviennent des différentes activités anthropiques.

Un hectare de forêt tropicale stocke en moyenne 120 tonnes de carbone dans la biomasse aérienne et entre 30 à 90 tonnes pour un hectare de forêts tempérées (ARNOULP P, cité par MOTEZO ZONDE dans son travail de mémoire). Par conséquent, développer la forêt, réduirait l'effet de serre et parait bénéfique sur le plan écologique et social.

Ainsi donc, les solutions de rechange pour pallier aux pressions anthropique sont :

- la création d'une forêt artificielle dans les périphéries du Domaine ;

- la réalisation des micros-projets relatif à la zootechnique et à la pisciculture ;

- la collaboration étroite entre les acteurs de la conservation de l'ICCN (éco-gardes) et la population locale ;

- l'implication de la population locale dans la gestion de l'aire protégée ;

- le renforcement des capacités des acteurs de la conservation de la nature en matériel d'ordonnancement ;

4.1.1. Approche biologique

L'approche biologique est une des techniques stratégiques (résultat de nombreux sommets des Nations-Unies) prise lors des sommets des Nations-Unies aussi bien sur la désertification que sur le changement climatique pour pallier aux différentes modifications biologiques et physiques de l'environnement. Cette approche biologique vise la plantation des essences forestière à croissance rapide, dans le but de promouvoir la séquestration des carbones atmosphériques et de compenser les pertes par la déforestation des écosystèmes forestiers. Cette approche s'axe sur le choix des essences forestières à planter sur une superficie déboisée, en vue de contribuer à l'équilibre climatique (micro-climat).La création d'une forêt artificielle dans les périphéries du Domaine constitue l'une des stratégies et solutions prises pour pallier non seulement aux différentes pressions anthropiques dans le domaine et réserve naturelle. Mais également pour promouvoir l'exploitation des matières ligneuses et non ligneuses de ces essences artificielles.

4.1.1.1. Choix des Essences

Le choix des essences est une stratégie sélective et indispensable prise pour pallier aux problèmes de la carbonisation qui rongent une aire protégée .Cette technique sélective consiste à déterminer des essences forestières à croissance rapide lesquelles conviennent à la formation de la forêt artificielle de part leur utilité sur le plan écologique ainsi que leur taille. Il convient cependant de signaler que, le choix de ces espèces végétales constitue aussi bien le thermomètre qu'un indicateur de la pullulation des espèces forestières à croissance rapide de l'écosystème forestier, laquelle visera la production des produits forestiers ligneux ainsi que non ligneux.

Outre ce qui précède, le critère des espèces végétales constitue l'une des cuirasses stratégiques, non seulement dans le but de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles d'une aire protégée, mais également pour l'épuration de l'air atmosphérique ainsi qu'à la lutte contre le réchauffement climatique. Parmi les essences sélectionnées, nous avons :

a)Acacia auriculiformis

L'Acacia auriculiformis A.Cunn ex Benth est une espèce originaire des régions côtières d'Australie tropicale et de la Nouvelle Guinée où elle est largement répandue dans les régions tropicales, humides et sub-humides de basse et moyenne altitude (zone à moins de 600 m d'altitude, à moins de mois de saison sèche et à plus de 1.200mm de lame d'eau). L'auriculiformis est une légumineuse mimosacée qui atteint la taille de 8 à 20 m de hauteur et peut également atteindre 30m dans des meilleurs sites. Le tronc de cette espèce est généralement sinueux et court, l'houppier est bien développé et le feuillage est dense.

L'auriculiformis pousse dans la plupart des sols y compris ceux les plus infertiles et qui a pour caractéristiques sylvicoles principales :

- la production des plantes relativement aisées et facilitées par une fructification abondante et précoce ;

- la sensibilité particulièrement des jeunes plantes à la concurrence herbacée ;

- la croissance initiale rapide et une bonne production en bois et une couverture du sol satisfaisante ;

- l'aptitude à rejeter des souches médiocres ;

Le bois d'Acacia auriculiformis présente de bonnes caractéristiques énergétiques, d'une utilisation principale de l'espèce pour la fourniture de bois de feu et de charbon de bois dont on signale l'utilisation pour la production des pâtes à papier au Bengale .Elle sert également à constituer des rideaux - abris et des plantations d'alignement. Cette espèce a été introduit avec succès au Benin, au Togo, au Nigeria et en République Démocratique du Congo, laquelle sur talus des routes et chemin de fer, empêche le glissement des terrains et convient également et parfois pour les mêmes objectifs que les graminées à racines superficielles.

b) Albizzia lebbeck (L) Benth

L'Albizzia lebbeck (d) est une espèce végétale qui appartient :

- à l'embranchement des spermatophytes ;

- au sous-embranchement angiosperme ;

- à la classe des légumineuses ;

- à la famille des mimosacées ;

- au genre Albizzia.

Ce dernier comprend plusieurs espèces parmi lesquels nous avons cités:

L'Albizzia cariaria, l'albizzia chinensis, l'Albizzia lebbeck, l'albizzia antunesiana (espèce de forêt claire au Katanga en République Démocratique du Congo). Il est encore un arbre susceptible d'atteindre 30 m d'hauteur et 1 m de diamètre et son écorce grise argentée et les jeunes rameaux sont verts - jaunâtres ou gris, alors que les feuilles ont des pétioles munies d'une glande vers la base et que ses fleurs ont des pédoncules filiformes à étamines et aux filets jaunes unies toutes en tube inclus.

Les gousses sont oblongues, aplaties, déhiscentes et arrondies au sommet, atteignant 30 cm de long et 4 cm de large.

L'albizzia lebbeck est une des espèces autotrophes laquelle fixe l'azote atmosphérique grâce à la symbiose avec les bactéries rhizobium (Ntambwe, K., 2003).

L'Albizzia lebbeck (L) Benth contribue à l'enrichissement du sol. Elle est d'ailleurs, recherchée dans des nombreuses régions du monde pour ses grandes qualités de régénération et de fertilisation du sol. Ainsi, il est utile si pas important, de signaler que ces feuilles et branches enrichissent le sol en éléments minéraux, notamment en éléments azotés.

Cette espèce autotrophe ubiquiste fournit une bonne qualité de bois, laquelle est intéressante pour la fabrication des braises, dont la valeur calorifique est estimée à 5200 kcal /kg. En outre, au Népal, au sud de l'Inde et aux Philippines, la plante est fortement utilisée pour la combustion. Le bois de cette espèce constitue un matériel judicieux pour la construction des maisons. Il aide pour les charpentes, la fabrication des meubles, la construction des clôtures etc. (Lema 1999).

Sur le plan médical, les propriétés astringentes sont reconnues de par la qualité et la dimension de leurs graines lesquelles sont quelquefois utilisées en médecine populaire comme anti-diarrhée (Ntambwe, K., 2003).

c) Cassia siamea

La cassia siamea lam est une légumineuse césalpiniacée originaire de l'Asie du Sud-Est, du Sud de l'Inde et de la Sri-Lanka, de la Thaïlande ainsi que de la Malaisie. Par ailleurs, elle est comprise comme une essence forestière, laquelle fait partie des arbres sempervirents de taille moyenne jusqu'à 18m de hauteur, dont le tronc est droit jusqu'à 30cm de diamètre et le houppier à feuillage dense et à branches verticales. Elle est aussi une espèce de plantes susceptibles d'évoluer au niveau moyen de la mer jusqu'à 600m d'altitude :

En tant qu'espèces de climat tropical ne tolérant pas les basses températures, il s'adapte généralement en région tropicale (souvent de basse altitude) et évolue dans une large gamme de climat des régions à climat des moussons.

La cassia siamea exige une pluviométrie moyenne annuelle de 1000 mm et plus, et la saison sèche de 4 à 5 mois laquelle, sous un climat plus sec, ne subsiste que là où l'humidité du sol reste importante (bord des cours d'eau).Toutefois, il convient et important de signaler que, la cassia possède une bonne croissance dans des sols riches en éléments minéraux profonds et bien drainés, tolère les sols à tendances latéritiques et calcaires s'ils sont bien drainés. Comme principales caractéristiques sylvicoles, pour la plupart des pays tropicaux, la Cassia siamea à été l'objet de l'utilisation au début du siècle, de nombreux boisements, pour la production de bois et pour le bois d'usage multiple, notamment dans plusieurs pays d'Afrique. La Cassia siamea a une croissance assez bonne, en l'occurrence 5m de hauteur à 3ans ,15m à 10 ans dans les bons sites, dont la productivité moyenne est de l'ordre de 15 stères /ha/an lorsque l'espèce est cultivée à des courtes rotations (5 à 10 ans selon la qualité du site) .

La Cassia siamea rejette bien des souches et aurait un rendement soutenu pendant 4 à 5 de rotation. En outre, l'enracinement est traçant et l'espèce est broutée par les animaux (herbivores) à l'état de jeunes plantes ; d'où, la nécessité de la protéger pendant les premières années de plantation (Ntambwe, K., 2003).

Concernant l'usage pratique, la Cassia siamea donne un bon bois de feu, bien que dégageant une bonne quantité de fumée. Outre ce qui précède ;

- il donne un bois à usages multiples, souvent utilisé comme poteau et piquet pour l'utilisation électrique ;

- la partie intérieure du bois est utilisée en ébénisterie et en marqueterie pour la fabrication des meubles, d'objets tournés ;

-dans les plantations de café et de cacaoyer, il est aussi servi comme arbre d'ombrage ;

-enfin, cette plante est cultivée comme arbre ornementale et d'avenue en bordure des routes (Ntambwe, K., 2003).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry