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Exploitation industrielle du bois dans le village Bokala : cas de la société riba-congo/ concession 05/ 116

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par Charles MATABA FAMPANA
Université de Kinshasa - mémoire pour l'obtention du grade d'ingenieur agronome 2012
  

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3.2. Discussion

En servant des critères et indicateurs de l'exploitation forestière à impact réduit et de revue de la littérature consultée par rapport à l'exploitation de Riba-Congo, nous avons obtenu les résultats suivants :

Inventaire forestier des essences exploitables

Les résultats de notre étude montre que la société Riba-Congo n'applique pas d'une manière générale l'inventaire tel que proposé par le législateur et aux regards des critères et indicateurs d'exploitation forestière à faible impact. Nous signalons que le plan d'aménagement n'est même pas appliqué dans leur exploitation. En outre, les pistes pour situer les pieds qui seront réellement abattues et les réseaux de débardage et débusquage ne sont même pas optimisées avant exploitation. Donc, une planification forestière conséquente avant l'exploitation, n'est pas réalisée.

Comme le souligne Zasy (2011), lors de l'inventaire d'exploitation, l'estimation quantitative et qualitative des effectifs et des volumes disponibles par essence à exploiter doit être connu; établie une carte de prospection permettrait de localiser des arbres à exploiter et ceux à protéger au niveau de l'AAC; faire une planification et l'optimisation de la gestion de l'exploitation ; et de faire une meilleure planification de l'implantation du réseau routier principal et secondaire.

Partant de norme de législateur, aux regards des critères et indicateurs de gestion forestière durable, nous avons constaté que la société Riba-Congo a respecté la distance des routes dont 4,5 m de largeur pour des routes d'intérêt général et 3,5 m de largeur pour de route secondaire. Concernant l'effectif disponible par essence à exploiter Riba-Congo exploite cinq essences.

Ainsi nous pouvons dire que, la société Riba-Congo est un peu dans la voie de respecter les normes d'exploitation forestière à impact réduit mais il manque de précision dans leurs travaux et de rigueur. Or pour pouvoir minimiser les dégâts sur le peuplement forestier et sur le sol, nous devons recourir à la réalisation des opérations d'EFIR.

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Abattage dirigé des essences sélectionnées

Les résultats de notre étude confirme que l'abattage tel qu'appliqué à Riba-Congo n'est pas contrôlé car l'abattage contrôlé n'est pas seulement de prendre en compte le DMA, Dhp et la direction de la chute des arbres mais plutôt de tenir compte de toutes les considérations risquant d'affecter la direction de la chute des arbres mais aussi de tenir compte de la formation des abatteurs.

Cela est souligné par Odoom et FAO (2003), que l'abattage contrôlé vise à assurer la sécurité de l'équipe d'abattage ; d'éviter de dommages sur l'arbre abattu ; d'éviter les dégâts sur les peuplements résiduels ; de placer le tronc dans une position facilitant son extraction ; abattre l'arbre en direction d'une trouée existante afin de minimiser les dégâts sur les arbres voisins. Bref de prendre en considérations toutes les techniques risquant d'affecter la direction de la chute des arbres mais aussi d'utiliser tous les paramètres ou normes susceptible à l'EFIR ; et de tenir aussi compte de la formation des abatteurs.

La société Riba-Congo ne suit pas totalement ces paramètres recommandés pour faire l'abattage contrôlé. Il tient seulement compte de DMA et de la direction de chute des arbres mais en réalité les abatteurs ne sont pas assez formé, par exemple lors de l'abattage il ne tient pas compte de la dimension et la profondeur (d'environ 1/5) du diamètre de l'arbre.

Ainsi nous pouvons dire que la société Riba-Congo doit promouvoir la formation de ces abatteurs et s'impliquer à la réalisation d'EFIR tout en se référant aux normes données par le législateurs aux regards de critères et indicateurs de gestion forestière durable car la mise en application des opérations d'EFIR permettrait de diminuer l'impact de l'abattage sur l'environnement.

Débardage et débusquage des arbres abattus

Les résultats de notre étude affirme bien que les techniques de débardage telles qu'utilisées par la société Riba-Congo ne sont pas les mêmes que celles utilisées par l'exploitation à impact réduit. La raison est qu'ils n'ont pas optimisé les réseaux de débardage et débusquage. Et qu'ils débusquent la grume en terrassant toute la surface autour d'eux, mais ils débardent jusqu'au parc de chargement, en provoquant ainsi des dégâts très graves au peuplement restant et au sol.

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Comme soutient Semeki (2011), le débardage consiste à déplacer les grumes ou billes du point d'abattage jusqu'au parc de chargement bord route. L'Optimisation du réseau de débardage comporte plusieurs avantages, environnementaux (minimise les dégâts sur le peuplement résiduel et sur le sol) mais aussi économiques.

Ainsi, nous pourrons dire que l'optimisation de piste de débardage dans l'exploitation de Riba-Congo est très importante car cela permet de réduire les dommages sur les strates basses et en particulier sur la régénération naturelle.

Chargement et transports de grumes

Les résultats de notre étude montre que le chargement et le transport de grumes tel que pratiqué par la société Riba-Congo n'est pas conforme à la norme d'EFIR. Les raisons est que les routes forestières qui servent au transport traversent parfois des terrains accidentés. Souvent les déblais, remblais et sorties de dalots occupent des surfaces excessives et ne sont pas stabilisés. Tout cela provoque une érosion rapide de la chaussée qui ne peut être contrôlée que par des mesures de réhabilitation coûteuses, des accidents corporels...

A cet effet, FAO (2003), souligne que, les impacts majeurs sur le peuplement forestier sont bien sûr causés par la construction des routes. Les camions peuvent être à l'origine des accidents matériels et corporels ; pollutions diverses; transport et commerce illégaux de viande de chasse et d'autres produits.

Ainsi, pourrons nous dire que l'exploitant est donc tenu de bien arranger les routes, de chercher une solution au problème de terrains accidentés que traversent leur route. Ils ont aussi la responsabilité de ne pas charger les grumiers au-delà de leur capacité utile ; évacuer le bois des parcs à grumes dans une période de deux mois au maximum, en priorité les bois susceptibles d'être attaqués par les insectes ou les champignons ; maintenir un espace de sécurité d'au moins 20 m du camion durant tout chargement ou déchargement ; respecter les limitations de vitesse établies ; interdire tout transport de viande de brousse par les véhicules de l'exploitant.

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En guise de conclusion de ce chapitre, nous pensons que la société Riba-Congo est loin de respecter les normes d'EFIR et de gestion durable des forêts en fin de minimiser les dégâts causés sur le peuplement forestier et sur l'environnement en générale.

Cette étude apporte en effet, une contribution aux problèmes d'exploitation forestière en milieu tropical. Ceux-ci sont multidimensionnels. Chaque aspect est relié à un ou plusieurs autres. On ne peut pas traiter la question de gestion durable des forêts sans se référer, par exemple, au principe ou normes d'exploitation à impact réduit, etc.

Enfin, sur un plan opérationnel, cette étude revêt une importance considérable, tant il est vrai que l'aide au développement est insuffisante, alors même que les problèmes ne cessent de s'amplifier.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon