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Le symbole de la paix dans le processus de démocratisation des régimes monolithiques d'Afrique noire. Le cas du Cameroun

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par Fridolin Martial FOKOU
Ecole normale supérieure de l'Université de Yaoundé I - Diplôme de professeur de l'enseignement secondaire général 2ème grade 2012
  

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Chapitre II

L'AVENEMENT DU PLURALISME POLITIQUE AU CAMEROUN OU

« LE RETOUR A L'EXPERIENCE DEMOCRATIQUE» (1990-1992).

La problématique de l'ouverture politique au Cameroun commence à se faire jour aux premières heures de la chute du mur de Berlin. Evénement sinon déterminant du moins décisif, la fin du régime communiste d'Europe de l'Est posait de facto le problème de la régulation de la gouvernance mondiale. Cette régulation s'appréhende et se comprend à l'aune du « discours de la paix » mis en évidence par les « nouveaux maitres du monde ». Cette boutade jetée à la marre trouve dans les pays sous-développés un terreau favorable car la survie de ces nations dépend désormais du degré d'allégeance au sein duquel ces Etats sont disposés à faire des efforts. C'est sous ce prisme que le Cameroun se trouve lancé dans ce dilemme entre « conjoncture politique » et « respect d'allégeance » prônée par les alliés occidentaux. C'est donc sous ce postulat qu'il convient désormais de relire « l'épopée démocratique » en Afrique noire globalement et au Cameroun spécifiquement. La trame du Cameroun a suivi des étapes bien précises avant de connaitre des manifestations spécifiquement camerounaises.

I- Les étapes de L'Ouverture Politique Au Cameroun

L'ouverture politique au Cameroun s'est manifesté sous la forme d'une succession d'évènements dont les liens entre les uns et les autres permettent d'établir des effets de causalité. C'est pourquoi avant de préciser l'ordre de succession de ces évènements au niveau interne, il est important de mettre eh évidence l'influence de l'environnement international dans ce passage à la démocratie.

A- L'impulsion de l'environnement international

La chute du mur de Berlin en Novembre 1989 avait sonné le glas de la guerre froide. Désormais, les alliés capitalistes font parler l'élément monétaire afin d'obtenir des régimes dictatoriaux des reformes nécessaires.

1- Les effets de la fin de la guerre froide.

La guerre froide, pendant tout le temps qu'elle a vécu avait offert l'occasion aux jeunes Nations africaines, parmi lesquelles le Cameroun de s'inscrire dans la logique de « non alignement ». Cela supposait que ces Etats n'avaient pas à choisir entre le bloc capitaliste et le bloc communisme. Or la capitulation du bloc communiste influence le discours des jeunes Nations africaines131(*), car le rapprochement entre les deux blocs «  privait les pays du tiers-monde de la possibilité d'exploiter la compétition entre l'Est et l'Ouest comme certains en maîtrisaient l'art »132(*) En effet, les pays africains profitaient de non alignement pour échapper à l'emprise d'un bloc or avec la fin de la guerre Froide, le non alignement perdait de la valeur. L'on assiste en Afrique au retour d'une force de la puissance américaine. Ceci est d'autant plus important que les USA eux même ont été ébranlé par cette situation « car l'anticommuniste à toujours été le fondement de leurs politique depuis 1944 »133(*). Désormais entendaient conditionner leur guide au respect des valeurs américaines telles que présentées par James Baker, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, dans un discours prononcé devant la commission sénatoriale des affaires étrangères. Les points saillants développés par M. Baker touchent au premier plan l'Afrique car ils concernent entre le respect des droits de l'homme, la pratique de la Démocratie et l'économie de marché. Herman Cohen, analysant cette sortie à donc déclarer que c'est dans un proche avenir, la démocratisation serait la condition nécessaire pour obtenir une aide au développement134(*). Dans cette logique devenant important aux puissances de s'entendre sur l'échiquier à respecter. Ceci est important dans la mesure où en Afrique, l'on n'est pas sensible au renversement de l'Europe de l'Est,

 Les profonds bouleversements dont l'Europe de l'Est est aujourd'hui le théâtre et le est ouvert qui en découle se traduiront tôt ou tard d'intense changement à travers le monde. Le vent de ce changement ne pourra en particulier épargner l'Afrique [...] grâce à la puissance du transistor et de la télévision, de la vidéo cassette du téléphone et de ses multiples dérivés, l'Afrique n'est et ne peut plus désormais être un vase clos135(*).

L'on perçoit par là qu'avec la fin de la Guerre Froide, c'est le du moins la du phénomène de la mondialisation qui d'abord compris sous le prisme économique propre en ces années 1990, une dimension purement politique. En effet,

 Les dynamiques de la mondialisation prennent formes aussi à travers l'institutionnalisation des conditionnalités politiques dans la coopération au développement, pendant du processus de globalisation. Ces conditionnalités politiques sont d'un type nouveau par rapport à ceux qui ont existé pendant la Guerre Froide celles là moins regardantes sur les questions relatives aux droits humains avaient surtout favorisé politique, des dictatures d'enjeux idéologiques et géostratégiques structurant. Elles diffèrent donc de conditionnalité politiques qui apparaissait dans les années 1990 et complète le valet économique présentant par un valet politique tout entrer vers la promotion de la Démocratie libérale et les valeurs qui en sont sous jacentes »136(*).

L'on perçoit par là le lien étroit qui peut être étalé entre le de la guerre froide et la globalisation du phénomène mondialisation. Aucune nation, aucun continent ne procure plus être en. D'ailleurs Paul BIYA déclarait que « l'évolution d'une société politique est la résultante d'une multitude de facteurs dont les facteurs externes ou l'ère du temps »137(*). L'Afrique subsaharienne ne pouvait donc pas échapper à cette réalité.

Mais, suivant le grand partage de la guerre froide qui faisait du continent africain « la chasse gardée de la France »138(*). Il lui a paru important d'en manifester le désir de prendre les commandes de la réorientation politique du continent. C'est ainsi que le président français François Mitterrand prit l'initiative d'en préciser désormais le cadre d'évolution des relations franco-africaines.

* 131 C. Gueguim Zébazé, «les scrutins pluralistes de 1992 au Cameroun et leur impact sur sa diplomatie », mémoire de Maîtrise en Histoire, UYI, 2005, p. 8.

* 132 Manga Kuoh, Cameroun : un nouveau départ, Paris, l'harmattan, 1996, p. 56.

* 133 A. Kaspi, « Etats Unis, quel nouvel objectif face aux bouleversements mondiaux », P. Wapsman, l'année internationale 1990-1991, annuaire de géopolitique international, Paris, hachette, 1991, p. 64.

* 134 A. Mehler, « Cameroun, une transition qui n'a pas eu lieu », P. Quantin et J.P. Dalloz, Transitions Démocratiques Africaines, Paris, Kartala, 1997, p. 129.

* 135 S. Diallo, cité par M. Banoch, le processus de démocratisation en Afrique : le cas Camerounais, Paris, l'harmattan, 1992, p. 6.

* 136 M. Tidjani Alou, « Globalisation, l'Etat en question », Afrique contemporaine, N°199, Juillet-Septembre 2001, p.18.

* 137 Paul Biya, un nouvel élan. Entretien avec Charles Ndongo, Ydé, Ed. Africa multimédia, 1997, p. 49.

* 138S. Smith et A. Glaser, Comment la France a perdu l'Afrique, Paris, Calman- Levy, 2005, p. 78.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand