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Le symbole de la paix dans le processus de démocratisation des régimes monolithiques d'Afrique noire. Le cas du Cameroun

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par Fridolin Martial FOKOU
Ecole normale supérieure de l'Université de Yaoundé I - Diplôme de professeur de l'enseignement secondaire général 2ème grade 2012
  

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II- Le Cameroun sous le prisme de la Communauté Internationale : une crédibilité nécessaire ? (1997-2000).

L'approche de l'élection présidentielle replongeait de fait le Cameroun dans la situation de 1992. A cette inconnue s'ajoutait les performances du Cameroun à l'internationale. Ceci a eu pour corollaire de créer des situations difficiles dont le Cameroun dû prendre des mesures importantes pour s'en sortir. Telle est la ligne directrice qui guide notre raisonnement dans cette partie dont on mettra d'abord en évidence la querelle politique qui opposa le Cameroun à la Communauté Internationale avant d'apprécier la réaction gouvernementale.

A- Entre espoirs et illusions : construction d'une « querelle politique » entre le Cameroun et la Communauté Internationale.

La nouvelle conjoncture politique qui secoue le Cameroun en ce début de l'année 1997 a impacté sur les élections présidentielles de 1997 ainsi que l'annonce du mauvais classement du Cameroun par Transparency International.

1- La problématique de l'élection présidentielle d'Octobre 1997.

Parlant des élections présidentielles d'Octobre 1997, Zacharie Ngniman écrit : « en effet, contre toute attente, alors que les indicateurs de la météo politique semblaient afficher une clarté sans équivoque, et sans précédent, des secousses d'une brutalité inouïe manquaient de dérégler le tableau de bord du calendrier électoral »227(*). C'est dire combien la situation et l'environnement dans lequel l'élection présidentielle de 1997 fut organisé était tumultueuse. En effet, seul candidat en raison de l'absence des ténors du Front du Boycott, l'élection de l'ancien-nouveau chef de l'Etat prit l'allure d'un « non-évènement » au sens de Marc Bloch. De fait, le candidat Biya est réélu à 92, 5% des voix pour sept ans. Le 03 Novembre, dans un hémicycle déserté par les soixante trois députés de l'opposition radicale, Paul Biya prêta serment comme président de la république (voir photo n° 1) au terme d'une élection que la presse qualifia de « formalité électorale »228(*).

Photo n° 2 : Le chef de l'Etat Paul Biya.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paul_Biya_with_Obamas_cropped.jpg, consulté le 12 Février 2012 à 18h 25.

La situation devenait ainsi de plus en plus critique et les espoirs suscités auprès de la communauté internationale semblaient s'évanouir. Ajouté à cela la situation sous-régionale inquiétante du fait de crises politique et militaire dans la plupart des pays frontaliers du Cameroun. C'est dans cette atmosphère que le chef de l'Etat annonça dans son discours à la nation du 31 Décembre 1997 ce qu'il appela le début de la magistrature présidentielle apaisée lorsqu'il affirma :

 Il nous faut ensemble, préserver la stabilité et la paix, consolider notre système démocratique et poursuivre le redressement économique, clefs de la justice sociale et du retour à la prospérité [...] parce que notre démocratie [...] est une démocratie de rassemblement et non d'exclusion229(*).

Cet état d'esprit se manifesta quelques jours plus tard par la formation d'une plate-forme gouvernementale avec l'UNDP230(*). Très peu de chose ont été divulguée concernant cette plate-forme. Elle permit tout de même l'entrée au gouvernement de Bello Bouba Maigari. Une page était donc entrain de se tourner, celle du radicalisme oppositionnel. Toutefois, la situation du Cameroun reste préoccupante notamment dans le domaine de la gouvernance.

* 227 Z. Ngniman, Paul Biya, la magistrature..., p. 5.

* 228 P. Njawé, « une formalité électorale », Le messager, n°343 du 04 Novembre 1997, p.2.

* 229 Z. Ngniman, Paul Biya, la magistrature..., p. 47.

* 230 Z. Ngniman, Les chemins de la démocratie, un pari perpétuel, Ydé, édi'Action, 2003, p. 45.

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