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Le symbole de la paix dans le processus de démocratisation des régimes monolithiques d'Afrique noire. Le cas du Cameroun

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par Fridolin Martial FOKOU
Ecole normale supérieure de l'Université de Yaoundé I - Diplôme de professeur de l'enseignement secondaire général 2ème grade 2012
  

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2- La matérialisation du combat sur la scène politique camerounaise : la mise sur pied des structures de lutte contre la corruption.

La lutte contre dévient ainsi une gageure camerounaise au lendemain de la prise en main de ce combat par la communauté internationale. C'est ainsi que les discours des années 2000 prennent de l'écho au début de l'année 2004 avec l'adoption par l'Assemblée Nationale d'une loi autorisant le chef de l'Etat à ratifier la convention de Mérida276(*). Mais, pour se faire, il fallait s'assurer que le Cameroun remplissait toutes les conditions édictées par ladite convention. Ainsi, mettant en exergue les mesures de renforcement des mesures de lutte contre la corruption et de création des structures de prévention de la corruption, le gouvernement du Cameroun entreprit de mettre sur pied de nouvelles structures de lutte contre la corruption en complément de celles existantes déjà dans le paysage politique camerounais.

Ainsi, voit le jour la commission Nationale Anti-corruption (CONAC) comme organisme de lutte et d'enquête contre les actes de corruption au Cameroun. Alors,

Après la phase de l'excuse et de la tolérance des années de braise telles qu'évoquées par le chef de l'Etat à François Soudan en 1999, venait la phase pédagogique au cours de laquelle le gouvernement réfléchissait sur les mesures appropriées pour endiguer la corruption. Cette dernière allait donner naissance à la phase de répression manifestée par l'opération épervier277(*).

Mais en attendant, l'heure était à la pédagogie. Nous verrons dans la suite de ce travail les manifestations de cette opération au Cameroun. De fait, la mise sur de la CONAC venait non pas éclaircir le champ de lutte contre la corruption, mais l'obscurcir dans la mesure où l'on ne savait plus quel était le rôle de chacune des institutions présente. En effet, avec la CONAC, on disposait au moins de deux structures de lutte contre la corruption si l'on s'en tient seulement à l'existence près de la CONAC, de l'Agence Nationale d'Investigation Financière (ANIF). C'est pourquoi il faudra attendre un décret du chef de l'Etat en 2005 qui statue le rôle de chacune de ces structures ainsi que la redéfinition des fonctions et prérogatives du contrôle supérieur de l'Etat dont le ministère a pris plus d'ampleur et de pouvoir au sein de l'opinion politique camerounaise.

Ce n'est qu'après la mise sur pied de ces structures que le chef se résolut de ratifier la convention de Mérida. C'est ainsi que le Cameroun ratifie officiellement cette convention le 06 Février 2006 c'est-à-dire quelques jours avant le lancement de « l'opération épervier »278(*). La coïncidence est si frappante qu'il n'échappe pas à une lecture de causalité entre les deux actes. On peut en effet lire dans le lancement de l'opération répond davantage à une pression internationale sur le régime279(*). D'ailleurs, le Cameroun ne pouvait être en reste en cette année 2006 où le taux de ratification de la convention de Mérida prit de plus en plus d'ampleur dans la société internationale en général et africaine en particulier comme le montre le schéma suivant sur l'évolution mondiale du taux de ratification de la convention de Mérida par continent.

251652608Graphique n° 2 : évolution du taux de ratification de la convention de Mérida par continent.

Source : J. Hirakawa, « comprendre la convention de Mérida », in www.google.fr/la convention des Nations Unies contre la corruption/, le 12 Février 2012 à 18h35.

Comme on peut le remarquer, l'Afrique détient le taux de ratification le plus élevé du monde avec trente- un (31) pays ayant ratifiés cette convention soit un taux de ratification de 32%. Par contre, les autres continents se partage le reste des parts avec la deuxième place pour l'Amérique Latine pour un taux de 22% de ratification. Vient ensuite l'Europe de l'Est, l'Asie et enfin le bloc occidental avec respectivement 18%, 16% et 12%. On peut comprendre le taux élevé de ratification de l'Afrique et de l'Amérique latine par le fait que ce sont des pays sous développés pour la plupart et où sévit encore de forts actes de corruption.

* 276 Cf. Loi n° 2004/010 du 24 Avril 2004 autorisant le Président de la République à ratifier la convention des Nations Unies contre la corruption du 31 Octobre 2003.

* 277 V.S. Zinga, « la vérité en face », émission sur Equinoxe TV, entretien avec Charly Gabriel Mbock auteur de l'opération épervier : un devoir d'injustice ?, le 08 Janvier 2012, 22h.

* 278 V. S. Zinga, «La vérité en face »...

* 279 Ibid.

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