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Evaluation de la prise en charge de la malnutrition aiguë au CREN ( Centre de Récupération et d'Education Nutritionnelle ) du CSPS (Centre de Santé et de Promotion Sociale )- Juvénat- Filles de Saint Camille à  Ouagadougou

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par Julien DEMBELE
Université de Ouagadougou - Maà®trise en technologie alimentaire et nutrition humaine 2012
  

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1.1.3. Les types de malnutrition

Selon l'UNICEF, la malnutrition est, en effet, un état complexe où peuvent se mêler des carences - multiples et concomitantes - en calories, en protéines et en micronutriments. Les manifestions de la malnutrition dues aux carences en calories et en protéines sont regroupées sous le terme de Malnutrition Protéino-Energétique (MPE) autrefois appelée Malnutrition Protéino-calorique (Briend, 1998). Il existe trois grandes types de MPE : la malnutrition aiguë (ou émaciation), la malnutrition chronique (ou retard de croissance) et l'insuffisance pondérale ; chacune d'elles pouvant être modérée ou sévère. La malnutrition aiguë, qui se développe rapidement, en lien avec une situation ponctuelle de manques ou de manques répétés (période de soudure, épidémie sévère, changement soudain ou répété dans le régime alimentaire, conflit...), est celle qui fait l'objet de prise en charge dans les CREN. Dans les situations d'urgence - disettes et surtout famine - on rencontre deux types de malnutrition aiguë sévère : le marasme et le kwashiorkor. En cas de marasme, l'enfant atteint présente une maigreur extrême (Briend, 2003) et spectaculaire, les os sont saillants, les yeux enfoncés, la peau distendue. Il présente alors l'allure d'un petit vieillard et ne peut plus peser que la moitié du poids normal pour son âge. Le marasme menace la vie de l'enfant à brève échéance et demande une attention médicale urgente. Quant à l'enfant atteint de kwashiorkor, il est gonflé d'oedèmes ; ses cheveux se décolorent et tombent ; sa peau est sèche et squameuse ; son

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comportement change également ; il ne sourit plus, ne joue plus ; dévient indifférent à toute stimulation, pleure et refuse la nourriture. Faute de soin, il est condamné rapidement.

Les carences en micronutriments les plus couramment rencontrées et préoccupant l'UNICEF sont les carences en fer, en vitamine A, en iode, en zinc et en acide folique. Elles peuvent parfois se révéler aussi graves que le manque de calorie et de protéines, et être particulièrement néfastes au développement de l'enfant.

1.1.4. Les complications liées à la malnutrition infantile

Des complications métaboliques, infectieuses et immunitaires surviennent souvent au cours du traitement de la malnutrition (Golden, 1995). Leur prévention et/ou leur traitement impose un suivi médical (Briend, 1998).

Les infections récurrentes chez les malnutris sont la fièvre, les vomissements, la diarrhée et les infections respiratoires aigües (IRA) dont la toux est prédominante (Compaoré, 2006). Elles sont fréquentes au cours de la malnutrition grave et passent parfois inaperçues. En effet, la réaction inflammatoire qui engendre les signes cliniques diagnostiques habituels (et notamment la fièvre) est très souvent absente ou atténuée. Une anorexie profonde est parfois la seule manifestation apparente d'une infection. La tuberculose doit également être suspectée chez les enfants ne répondant pas au traitement diététique (Briend, 1998). Les infections représentent un facteur pouvant influencer l'issu de la récupération (Traoré, 2007). L'infection, surtout la diarrhée, a un effet négatif sur l'état nutritionnel en réduisant l'appétit et l'absorption intestinale, en augmentant le catabolisme et la séquestration des micronutriments nécessaires à la synthèse des tissus et à la croissance (ACF, 2007).

Le dysfonctionnement du système immunitaire, appelé Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise Nutritionnelle (SIDAN) a été également mise en évidence par de nombreux travaux (Chevalier et al., 1996). La réhabilitation de ce SIDAN est plus lente que celle clinico-nutritionnelle, alors qu'il est rarement pris en compte au cours de la réhabilitation nutritionnelle (Chevalier et al., 1996). Ainsi, l'atteinte d'une valeur anthropométrique seuil comme seul critère de sortie ou de fin de traitement, sans prendre en compte les séquelles au niveau du système immunitaire ou du développement mental, expliquerait le nombre élevé de rechutes et la faillite à moyen ou long terme du traitement (Chevalier et al., 1996). Mais il a été prouvé qu'une supplémentation en zinc au cours de la prise en charge permettait que la réhabilitation immunitaire coïncide avec la réhabilitation nutritionnelle (Chevalier et al., 1996).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand