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Bilan du fonctionnement de la Cour pénale internationale depuis sa création jusqu'à  ce jour

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par Jacques NDJOKU WA NDJOKU
Université libre de Kinshasa - Licence en droit option droit public 2013
  

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b. FAVORISER LA JUSTICE DEVANT LES TRIBUNAUX NATIONAUX

Au regard du Statut de la CPI, les États conservent la responsabilité première de traduire en justice les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide. Rappelant le caractère central du principe de « complémentarité » de compétence dans le système du Statut de Rome, les organisations internationales encouragent les États africains parties à la CPI à rester pleinement engagés envers la complémentarité et les poursuites nationales de crimes internationaux graves. À cet effet, nos organisations appellent les États africains parties à promulguer une législation de mise en oeuvre du Statut de Rome lorsqu'une telle législation n'existe pas et à soutenir le travail visant à renforcer les systèmes nationaux pour le traitement des crimes internationaux, ce qui leur permet de renforcer les systèmes judiciaires nationaux, afin de respecter les normes du procès équitable et la prise en charge des victimes localement.

c. LA CPI A SUSCITE DES PREOCCUPATIONS CONCERNANT L'EXPANSION DE LA COMPETENCE DE LA COUR AFRICAINE

A l'occasion du sommet de l'UA du 18 juin 2011, un grand nombre d'organisations internationales africaines avaient écrit aux États africains parties au sujet de l'intention de l'UA d'étendre la compétence de la Cour africaine de justice et des droits de l'homme (Cour africaine) pour y inclure des poursuites de personnes accusées de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

L'extension des opportunités de faire justice est positive, en principe. Toutefois, nous sommes préoccupés par l'expansion proposée de la Cour pour un certain nombre de raisons. Notamment, la Cour africaine fait déjà face à de sérieux défis pour mettre en oeuvre son mandat actuel. Par ailleurs, élargir sa compétence à un type distinct de délits (des crimes en droit international commis par des individus, par rapport à des violations des droits humains commises par des États) exigerait beaucoup de temps afin d'établir l'expertise requise ainsi qu'une vaste révision de la façon dont la Cour est actuellement organisée.

Par conséquent, nos organisations encouragent les États africains parties à insister sur un certain nombre de pré conditions visant à garantir que l'expansion de la compétence de la Cour africaine servira la cause de la justice pour les crimes internationaux. Ces pré conditions incluent :

§ Une plus large consultation avec la société civile, ainsi qu'avec les représentants de la Cour africaine actuelle et de la Commission africaine sur les droits de l'homme et des peuples, au sujet de l'expansion de la compétence de la Cour africaine ;

§ L'adhésion de la Cour africaine aux normes internationales et aux meilleures pratiques ayant trait aux poursuites de crimes graves commis en violation du droit international ;

§ La reconnaissance explicite du fait que les États membres de l'UA ont l'obligation première de conduire des enquêtes à l'encontre et, si les preuves sont suffisantes, de poursuivre les suspects de graves crimes en droit international devant leurs tribunaux nationaux ;

§ L'adéquation de l'engagement politique à élargir la compétence de la Cour avec l'attribution de ressources en personnel et matériel afin de permettre un fonctionnement qui soit en conformité avec les normes internationales et les meilleures pratiques ; notamment en ce qui concerne la protection et le soutien aux victimes et aux témoins, la sensibilisation auprès des victimes et des populations affectées, les enquêtes, les poursuites, les procès et la détention ;

§ La clarté concernant la relation entre une Cour africaine à la compétence étendue et la CPI.

Ce qui à nos yeux constituent des avancées énormes sur le plan international et faciliterait à renforcer la coopération étroite entre les Etats, la Cour Africaine et la Cour Pénale Internationale.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle