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Etude de l'érosion ravinante à  Kinshasa par télédétection et SIG ( système d'information géographique ) entre 1957 et 2007

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par Fils Makanzu Imwangana
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des risques naturels 2010
  

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I.4 Relief, hydrographie et eaux souterraines

I.4.1 Le relief

Dans sa partie sud, Kinshasa est dominée par une ceinture de collines allant de Kinshasa Ouest à la rivière N'sele à l'est en bas desquelles se trouve une plaine, comme le décrit EGOROFF (1955), légèrement ondulée et sillonnée par des rivières, se raccordant aux collines par des cônes de déjection ou par des coulées de sables plus ou moins décolorés. Entre les chenaux du fleuve s'observent des terrains non érodés qui forment des îles où s'installèrent par la suite quelques familles de pêcheurs que l'on observe à partir du quartier Kingabwa à Limete. Cette plaine est subdivisée en deux unités séparées : la plaine de Kinshasa ou de Lemba, s'étendant depuis la baie de Ngaliema à l'ouest jusque la rivière N'djili à l'est et la plaine d'entre Ndjili-N'sele. LELO NZUZI (2008) décrit l'espace urbain de Kinshasa comme étant un site topographique contrasté, c'est-à-dire à la fois confortable (la plaine représentant la ville basse) et contraignant (les collines où s'est érigée la ville haute).

Au fait, le site de la ville de Kinshasa ressemble à un amphithéâtre dont les collines sont orientées ouest - est, construit sur une vaste dépression et s'étend sur un fond émergé d'une ancienne cuvette développée à l'époque où le pool s'étendait jusqu'au pied des collines du sud (Kimwenza), de l'ouest (Ngaliema) et du plateau de l'est (Bateke). Les pentes varient de 0 à 4% sur la plaine selon PAIN (1973) et entre 8 et 20% sur les collines. Ces collines sont le reste d'une série des buttes témoins du plateau de Bateke selon DE MAXIMY (1974). DE MAXIMY & VAN CAILLIE (1974) les présentent comme des vestiges des terrains reliant jadis le Mont Ngafula à l'ouest au plateau de Bateke à l'est. Ce plateau s'élève à 670 m tandis que les collines culminent jusqu'à 600m d'altitude avec des buttes principales comme le Mont Amba (417 m), Djelo-Mbinza (545 m), Mont Ngafula (633 m) et le contrebas du Pic Mange Ngenge (ex - Pic Mense) à 703 m, ... Le reste de ces buttes, situées pour la plupart à l'ouest dans la commune de Ngaliema, culmine entre 350 et 545 m. La Planche III représentant la géomorphologie de Kinshasa (Figure 1.4), extraite de la carte géomorphologique et géotechnique de Kinshasa a été établie par le Bureau d'Etude d'Aménagement Urbain (B.E.A.U, 1977) de la RD.Congo.

Les grands traits de la physionomie de cette région sont expliqués par DE PLOEY & SAVAT (1968) comme un morcellement tectonique d'anciennes surfaces d'aplanissement donnant lieu aux aplanissements partiels postérieurs : « La bordure ouest et sud du bassin congolais, à partir du Congo - Brazzaville jusqu'au nord - est de l'Angola, est limitée par des plateaux très étendus dont le substrat est constitué de sables appartenant au « Système du Kalahari ». Ce système recouvre des formations mésozoïques ayant un faciès argilo - sableux. L'affaissement de la cuvette congolaise, qui se poursuivit à partir de la fin de l'époque tertiaire jusqu'au Quaternaire, a entrainé un découpement partiel de ces plateaux kalahariens.

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Ainsi ont été formés des niveaux d'aplanissement plus récents et des régions de collines. En même temps ont été déposées des formations sablonneuses, provenant du remaniement des formations méso - cénozoïques. La morphogénèse du paysage des collines sablonneuses, autour du Stanley - Pool, dans les environs immédiats de Kinshasa, résulte donc du démantèlement du plateau du Kwango ».

Cette morphogénèse avait déjà fait l'objet des études antérieures menées par VERTONGHEN (1957), DE PLOEY (1963 ; 1964) et VAN KERSCHAVER (1966) cités par DE PLOEY & SAVAT (1968) et celles-ci font état d'une évolution morphologique, influencée par les variations climatiques du Quaternaire, et d'une évolution des pentes essentiellement déterminée par l'érosion pluviale. Ainsi, d'importantes formations sablonneuses ont été attribuées à l'époque semi-aride du Léopolvillien, qui, d'après des datations absolues, appartient au Pléistocène supérieur. Des critères géologiques et géomorphologiques ont conduit à ces interprétations paléoclimatiques, qui gardent cependant un caractère spéculatif et hypothétique.

Cherchant à expliquer l'origine de la forme convexe des collines de Kinshasa, DE PLOEY & SAVAT (1968) soulignent dans leur conclusion qu'il est fort probable que les convexités sommitales, aux pentes faibles, y soient essentiellement modelées par l'érosion du splash. En effet, des expériences, effectuées sur le terrain à l'aide de sables traceurs, démontrent que ces sols à pente douce ne sont que peu sensibles à l'action du ruissellement (DE PLOEY, 1965 ; 1966 cité par DE PLOEY & SAVAT (1968)). Par contre, ils doivent avoir subi une ablation accentuée, due aux effets du « splash.»

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Figure 1.4 : Planche géomorphologique de Kinshasa (B.E.A.U, 1977)

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe