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Gestion d'interconnexion et dérégulation de flux d'appel dans serveur téléphonique elastix

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par Dermand MESONGOLO
UNIKIN - Licence 2013
  

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I.2.4. Les réseaux de télécommunications

Les opérateurs et les industriels des télécommunications ont une vision des réseaux très différente de celle des informaticiens. En effet, les contraintes de l'application de base, la parole téléphonique, sont très sévères en ce qui concerne la synchronisation aux extrémités et le temps de traversée du réseau, qui doit être limite. Au lieu de partir d'un environnement asynchrone, comme dans le cas des réseaux informatiques, et de l'adapter pour accepter des applications synchrones, le monde des télécommunications s'est avant tout soucie du passage d'applications fortement synchrones.

La parole étant de surcroît une application temps réel, les signaux doivent être remis à des instants précis dans le temps. On dit que cette application est isochrone pour bien préciser cette demande de forte synchronisation. La solution utilisée pour le moment pour résoudre ce problème de synchronisation est la commutation de circuits, c'est-à-dire la mise en place, entre l'émetteur et le récepteur, d'un circuit physique n'appartenant qu'aux deux utilisateurs en relation.

La synchronisation correspond à la remise d'un octet à intervalle régulier. En réception, un équipement, le codec, ou codeur-décodeur, transforme la parole en octet a I' émetteur et fait la démarche inverse au récepteur. Ce codec doit recevoir les échantillons, composes d'un octet, a des instants précis. La perte d'un échantillon de temps en temps n'est pas catastrophique, puisqu'il suffit de remplacer l'octet manquant par le précédent. Cependant, il ne faut pas que ce processus de perte se répète constamment, faute de quoi la qualité de la parole se détériore.

Les réseaux de télécommunications orientes vers le transport de la parole téléphonique sont relativement simples et n'ont pas besoin d'une architecture complexe. Us utilisent des commutateurs de circuits, ou autocommutateurs. Il n'y a plus d'une vingtaine d'années, lorsqu'on a commencé à imaginer des réseaux intégrant la téléphonie et l'informatique, la seule solution proposée se fondait sur des circuits, un circuit pour la parole téléphonique et un autre pour faire circuler des paquets de données.

Les réseaux numériques à intégration de services (RNIS) commercialises aujourd'hui utilisent toujours la commutation de circuits. La figure 5 illustre un réseau a commutation de circuits et une ligne de communication RNIS, qui possède deux circuits.

Figure 5 : Réseau à commutation de circuits et RNIS.

Le coût de ces réseaux à commutation de circuits, dans lesquels le taux d'utilisation des circuits est faible lorsque des paquets de données circulent à l'intérieur, est bien supérieur à celui d'un réseau informatique à transfert de paquets. 11 faut cependant résoudre le problème du temps réel impose par la parole téléphonique. Les recherches menées au début des années 80 ont conduit les industriels et les opérateurs de télécommunications à réaliser que le transfert de paquets était peut-être la bonne solution pour le transport intègre de l'information.

C'est de là qu'est né un transfert de paquets très particulier, appelé ATM (Asynchronous Transfer Mode), ou mode de transfert asynchrone, qui n'est autre qu'un transfert de paquets dans lequel tous les paquets ont une longueur à la fois fixe et très petite. Le monde des télécommunications a connu une véritable révolution avec l'adoption, en 1988, de cette technique de transfert ATM.

La technique ATM n'a cependant pas su complètement résister à l'arrivée massive d'Internet et de son paquet IP (Internet Protocol). Les raisons en sont simples. Toutes les machines terminales provenant du monde informatique ont adopté l'interface proposée par I' informatique, c'est-à-dire justement la solution IP. Ces machines terminales fabriquant des paquets IP, la vraie question est devenue : comment transporter des paquets IP? Le monde des télécommunications admet, depuis le début des années 2000, que les réseaux doivent posséder des interfaces IP, mais le débat commence lorsqu'on souhaite définir comment les paquets IP doivent être transportes d'un terminal a un autre. Le monde des télécommunications propose. Le monde des télécommunications propose, comme nous l'examinerons en détail, d'encapsuler le paquet IP dans une autre structure, telle que le paquet ATM, puis de transporter le nouveau paquet et de décapsuler ce paquet à l'arrivée pour retrouver le paquet IP.

Nous avons illustré cette technique à la figure 1.6 dans un cas général, ou le paquet IP est encapsulé dans un autre qui lui-même, est transporté dans le réseau de transfert. Le cas de l'encapsulation dans un réseau ATM demande une étape supplémentaire, consistant à découper le paquet IP, puisque que le paquet ATM est beaucoup plus petit que le paquet IP.

Figure 6 : Encapsulation d'un paquet IP.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard