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Construire une démocratie consociative en afrique subsaharienne. cas de la république démocratique du congo

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par David NZENZE
Université de Kinshasa (RDCongo) - Licence en Sciences Politiques et Administratives 2015
  

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2.1. L'élection

Il faut d'abord se rappeler que la monarchie au Kongo était élective. Ce principe visait à dégager du groupe des candidats éventuels une personnalité susceptible d'exercer le pouvoir de manière effective53(*).Il n'y avait donc pas de clan royal ce qui donnait lieu à une élection authentique du roi par un collège électoral composé de neuf ou douze membres au nombre desquels nous savons que se trouvaient le mani Kabunga, détenteur du droit de veto, le mani Soyo et le mani Mbata54(*). Les deux derniers combinaient leur fonction d'électeur avec celle de la gestion des provinces. Il s'agissait également des rares régions sur lesquelles n'intervenaient pratiquement pas des nominations royales55(*). Le roi élu était obligé de se conformer pour sa manière de vivre aux règles prescrites par les lois, et de suivre, dans tout ce qu'il fait, les mêmes usages que ses pères56(*).

2.2. La gestion des provinces

La gestion des provinces revenait aux gouverneurs, élus par le peuple et confirmés ensuite par le roi. Dans des situations spéciales, le roi nommait de manière directe les gouverneurs. Et certains chefs de district étaient aussi nommés directement par le roi, quoique leur territoire fût compris dans celui d'une province57(*). Le royaume comptait six provinces :Nsundi, Soyo, Mbamba, Mpangu, Mpenga et Mbata. Cette dernière, était la plus grande et la plus riche, elle est la clé du royaume, son bouclier, son épée, sa défense, son bastion devant l'ennemi. Elle résiste en effet à toutes les rebellions qui éclatent aux frontières ; ses habitants sont valeureux, toujours prêts à porter les armes, à repousser les ennemis venant de l'Angola. Chaque fois qu'il en est besoin, le roi recourt à eux pour réprimer tout soulèvement dans d'autres provinces58(*).

§3.Les organisations économiques

Le gouvernement tirait ses revenus des impôts et du travail forcé. Le tribut se payait en toile de raphia, en ivoire et en esclaves. A cela s'ajoutaient les droits de douane et les amendes judiciaires, et aussi la pêcherie royale de l'île de Luanda. L'inspection des finances incombait à plusieurs fonctionnaires : la mfutila, le mani mpanza et le mani samba59(*). A l'époque, la structure économique la plus pertinente était le marché. C'était l'instance par excellence de polarisations des échanges qui ne cessaient de se développer maintenant qu'une certaine stabilisation de la population était assurée. Le marché s'est créé précisément sur base de la nécessité d'acquisition des biens qu'on n'était pas capable de fabriquer soi-même ou de prélever dans son environnement immédiat. Il y eut d'abord des marchés locaux. Ils furent ensuite complétés par des marchés interrégionaux. La tenue du marché supposait l'existence et le respect d'un règlement sécurisant à la fois le marchand et l'acheteur. C'est là aussi que se promulguaient les lois et que s'effectuaient les annonces60(*).

On se souviendra que ce chapitre a regorgé deux sections. La première a illustré l'existence de la démocratie en Afrique noire traditionnelle dans son ensemble et la seconde a illustré l'existence de la démocratie au royaume Congo.

CHAPITRE TROISIEME : APPROCHER LA DEMOCRATIE A L'OCCIDENTALE ET L'EVALUER

Ce chapitre est scindé en trois sections : la première critique la démocratie à l'occidentale ; la deuxième attaque les problèmes posés par la démocratie occidentale en Afrique subsaharienne en général et en RDC en particulier ; la troisième et la dernière quant à elle, analyse l'attitude des dirigeants africains face à la démocratie.

* 53 NDAYWEL È NZIEM, I., Histoire générale..., op. cit., p.96.

* 54 VANSINA, op. cit., p.34.

* 55 NDAYWELL È NZIEM, I., Histoire générale..., op.cit., p.96.

* 56OBENGA, T., Afrique centrale précoloniale : Documents d'histoire vivante, Présence africaine, Paris, 1973, p.131.

* 57 CUVELIER, J., op.cit., p.298.

* 58 BAL, W., Le royaume du Congo aux XVe et XVIe siècles (documents d'histoire), Editions de l'Institut National d'Etudes Politiques, Léopold ville(Kinshasa), 1963, pp.20-21.

* 59 VANSINA, J., op.cit., p.35.

* 60NDAYWELL È NZIEM, I., Histoire générale du Congo..., op.cit., pp.67-69.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo