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L'étude des quelques paramètres de la reproduction et de l'écologie alimentaire de deux espèces de poissons du genre bathybates, b. minor et b. graueri dans la partie nord-ouest du lac Tanganyika

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par Honoré ALAME MIGABO
Université officielle de Bukavu - Licence en hydrobiologie 2014
  

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INTRODUCTION

La diversité des eaux douces semble avoir été sous-estimée dans plusieurs régions du monde. Les eaux douces en tant qu'habitats naturels sont les écosystèmes nécessaires non seulement pour l'alimentation et la reproduction des nombreuses espèces des reptiles, d'amphibiens ; des sauvagines, des mammifères, des invertébrés et des poissons. Elles fournissent aussi une grande part de l'eau potable dans le monde.(Verne ,2012).

Depuis la sortie de l'ouvrage d'Aristote «histoire des animaux  », les poissons ont occupé une place importante dans des nombreuses investigations scientifiques. Malgré leur grande importance alimentaire, touristique, culturelle et économique, leur répartition est toutefois inégale : 50% des poissons vivraient dans 17% de la surface des océans (qui sont souvent aussi les plus surexploités mais certaines parties sont moins accessibles aux humains).

L'effort de recherche sur la biodiversité des anciens lacs africains a considérablement augmenté depuis les dernières décennies, principalement en raison de l'intérêt scientifique croissant porté à la biologie de Cichlidae endémiques et à l'accroissement des industries de pêche sur ces lacs africains.

Bien qu'il soit un des grands lacs de cette région, et bien connu pour sa biodiversité exceptionnelle, le Lac Tanganyika est aussi l'un des plus anciens lacs d'Afrique et deuxième plus profond du monde (Poll, 1953; Brichard, 1989; Coulter, 1991 ; Patterson et Makin ,1998 ; Nshombo et al, 2004). Ce lac possède une faune halieutique particulièrement riche et diversifiée dans les zones benthiques et côtières (Nshombo, 2008) dont le nombre avoisine 400 espèces de poissons comprenant un endémisme très élevé spécialement dans la famille des Cichlidae (98%) et des non-Cichlidae (46%) (Patterson et Makin, 1998 ; Nshombo, 2007; Nanzige, 2006 ; Poll, 1956, 1986 ; Brichard, 1978 ; Kawanabe et Mihigo, 1982). Un degré élevé de différenciation ou de spéciation caractérise le taux d'évolution des Cichlidae du lac Tanganyika et de tous les Grands lacs d'Afrique de l'Est (Patterson et Makin, 1998 ; Plumptre et al., 2003). Beaucoup d'auteurs soulignent que l'habitat littoral est plus complexe et les côtes rocheuses, sableuses et rocheuses/sableuses offrent une variété d'habitats. Aussi les communautés littorales du lac Tanganyika sont dominées par les Cichlidae qui dépendent de ces habitats (Kawanabe et Mihigo, 1982 ; Poll, 1956 ; Brichard, 1978 ; Hori, 1983).

Etant donnée cette diversité élevée et surtout de l'importance commerciale, économique et alimentaire, cette famille a fait l'objet de plusieurs recherches scientifiques et quelques espèces en ont été décrites alors qu'un nombre indéterminé attend d'être décrit. Certaines de ces espèces qui n'ont pas encore été décrites risqueraient de disparaître ou se trouveraient seulement dans des collections des musées (Lévêque et al. 1988).

Le lac Tanganyika avec sa richesse spécifique présente un intérêt écologique et un capital socio-économique certain au bénéfice de la population riveraine. Le lac Tanganyika ainsi que sa richesse spécifique est bien connu grâce à des nombreuses études écologiques y réalisées spécialement principalement en ce qui concerne la taxonomie et la systématique des poissons et plus particulièrement les poissons Cichlidar mais très peu d' études récentes traitent de certains aspects écologiques tels que la diversité et la distribution des espèces piscicoles dans les rivières, (Kisangani, 2007 ; Kisangani et all., 2008 ; Mbalassa,2008).D'autres études ichtyologiques ont été conduites par divers auteurs dans ce milieu sur les familles des Cichlidae et des Non Cichlidae. Leurs travaux ont inventorié les espèces de poissons des genres Oreochromis,Bathybates,Astatotilapia,Limnothrissa , Stolothrissa,Clarias, Protopterus, , Barbus, AplocheilichthysetCtenopoma.Poll,(1947),Akonkwa,(2006) ,Nshombo et Muzumani,(2008),Mushagalusa,(2010), et Nabitu,(2012).

L'étude de l'écologie alimentaire et de la reproduction de certains poissons du genre du Bathybates (B.minor et B. graueri) sont fragmentaires malgré leur fréquences dans les captures quotidiennes. Ces deux espèces endémiques auraient les mêmes exigences écologiques et se reproduiraient au même stade de maturité. Il importe donc de connaitre la relation existante entre ces dernières espèces en vue d'une conservation durable et une exploitation rationnelle de cette ressource.

C'est pour cette raison que nous avons voulu à travers cette étude contribuer à la connaissance de l'écologie alimentaire et de la reproduction des deux espèces du genre Bathybates (Bathybates minor et B. graueri ) dans la partie nord du lac Tanganyika.

Dans ce travail, en rapport avec ces deux espèces, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques ci-après :

ü identifier les aliments consommés

ü déterminer les stades de maturité sexuelle,

ü évaluer la fréquence de leur proie.

L'intérêt porté sur ce travail est celui d'apporter des données actualisées sur l'écologie alimentaire et de la reproduction de B. minor et graueri, ainsi que la contribution à l'étude de sa quantité dans les captures des Cichlidae de la partie nord du lac Tanganyika, Territoire d'Uvira.

L'étude de la reproduction peut essentiellement contribuer à la réglementation de la pêche car elle permet d'évaluer la productivité de l'espèce, de déterminer ses périodes de reproduction, ses lieux de fraies et où se développent les alevins.

A côté de l'introduction, de la conclusion et recommandations, le présent travail s'articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré aux généralités sur le lac Tanganyika et sur le genre Bathybates. Le second chapitre décrit le matériel et les méthodes de collecte, d'analyse et de traitement des données, le troisième chapitre est consacré à la présentation des résultats et le dernier chapitre à la discussion des résultats.

CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE

A) Généralité sur le lac Tanganyika

I.1. Situation géographique du Lac Tanganyika

Le lac Tanganyika est situé dans la région des lacs de l'Afrique de l'Est sur la branche occidentale de la vallée du Grand Rift. Logé dans la partie centrale du Graben occidental au sud de l'Equateur à 29°5' et 31°15' de longitude Est soit une longueur variant de 40 à 80 km et 3°20' et 8°45' de latitude Sud soit une longueur de 650 km (MOORE, 1903). Sa température de surface est de 25 °C en moyenne pour un pH variant de 7,6 dans les baies marécageuses, à 9,5 en pleine eau. La profondeur ainsi que la localisation tropicale du lac empêchent le renouvellement total des masses d'eau et la plus grande partie des eaux profondes sont des eaux fossiles et anoxiques .

Le lac Tanganyika a une superficie de 32.900 km2 et ses eaux occupent un volume de 18880 km3 (CAPART, 1952). Le même auteur indique que, avec une profondeur de 1310 m dans le sous bassin Nord et de 1470 m dans le sous bassin Sud, le lac Tanganyika est le deuxième en profondeur au monde avec une profondeur maximal de 1433m et 770m en moyenne après le lac Baïkal d'une profondeur de 1522 m. Solon la même source, le fond du lac Tanganyika présente :

? Un bassin du Nord (Bujumbura) compris l'embouchure de la RUSIZI et la baie du

Burton avec une profondeur maximale de 450 m.

? Le bassin de KIGOMA compris entre la presqu'île de KUNGWE et la hauteur de KALEMIE.

? Le bassin de Zongwe qui possède la face la plus profonde va du seuil de Kungwe jusqu'au seuil de Mpulungu.

Le lac Tanganyika est entouré de quatre pays qui se partagent les 1850 km de son périmètre d'une manière inégale (HANEK et al, 1993) :

? Le Burundi au Nord-Est contrôlant 159 km des côtes (soit 9%),

? La R.D.C à l'Ouest avec 795 km (soit 43%),

? La Tanzanie à l'Est et au Sud-Est avec 669 km (soit 36%),

? La Zambie au Sud avec 215 km (soit 13%)

Ainsi les eaux du lac s'étendent principalement sur la R.D.C avec 45% de la surface du lac, suivie de la Tanzanie avec 41%, le Burundi avec 8% et la Zambie avec 6%.

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