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Pratiques endogènes de conservation de la diversité floristique dans les communes de Dangbo et des Aguégués

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par Tankpinou Antoine AVOCE
Université d'Abomey Calavi - Maîtrise 2014
  

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1.1.56. 3.4.4. Causes et facteurs de dégradation forestière

Les analyses effectuées par plusieurs auteurs (Juhé-Beaulaton,2006 ; Kokou & Sopkon, 2006) ont débouché sur le fait que l'importation des religions monothéistes, l'explosion démographique et de la recherche effrénée de terres arables provoquent la régression des forêts. Selon d'autres auteurs (Tenté, 2000; Ali, 2011), cette croissance démographique est accompagnée d'une augmentation de manière exponentielle des superficies mise en culture et ceci peut contribuer à la déstabilisation du moyen sacré de conservation des forêts. Ainsi, ces causes et facteurs mentionnés par ces différents auteurs dans les études précédentes sont probablement semblables à ce qui se passe dans les Communes de Dangbo et des Aguégués. Dans certaines forêts malgré le caractère sacré, les populations coupent des arbres de façon dispersée (Datinzun, Slik?zun, K?djizun). D'autres sont exposées à la progression de l'agriculture et à des coupures d'arbres par les collectivités propriétaires des forêts (Slik?zun, Lokozun et Datinzun).

Il donc important de retenir que c'est la croissance démographique et l'importation des religions étrangères qui sont à la base de l'érosion forestière que nous constatons aujourd'hui.

1.1.57. 3.4.5. Pratiques endogènes de conservation de la diversité floristique

Selon Juhé-Beaulaton(2006), la gestion des forêts au Bénin était, avant l'époque coloniale, sous la responsabilité des chefs traditionnels, animistes pour la plupart. A cette époque, les règles étaient plutôt religieuses et centrées sur les divinités et ce, jusqu'à l'époque coloniale (1940 à 1950) où ces forêts ont été classées. Face à la situation de demande toujours croissante en terre cultivable de nos jours, on se demande pendant combien de temps la sacralisation des forêts pourrait encore constituer un moyen puissant de la conservation de la biodiversité (Ali, 2011).

Certains auteurs (Kokou &Sokpon, 2006) se basant sur la qualité et la richesse spécifique de ces lieux, affirment que les sites sacrés sont de véritables sanctuaires de biodiversité. Elles représentent aussi la « terre des aïeux »(Kokou et al, 2000). La sacralisation de sites constituerait donc une stratégie efficace à inclure dans les processus de gestion moderne des aires protégées. Ainsi, les forêts sacrées constituent la méthode traditionnelle de conservation de la biodiversité (Lukéta, 2003). Ces lieux sacralisés sont respectés et protégés par un certain nombre d'interdits (Gravari-Barbas & Violier, 2003). Dans les Communes de Dangbo et des Aguégués, les forêts sacréesDatinzun et M?nd?zun sont les plus conservées en raison du caractère sacré. Les interdits de certaines forêts ne sont plus bien respectés à cause de la prolifération des religions étrangères.

Ces analyses ont permis donc de retenir que c'est le caractère sacré qui est une bonne pratique endogène de conservation de la diversité floristique des différentes forêts desCommunes de Dangbo et des Aguégués.

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