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Le statut du lait durant l'adolescence.

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par Sarah PHAM
Toulouse Jean Jaurès II - Master Sciences Sociales Appliquées à là¢â‚¬â„¢Alimentation 2016
  

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2) Les habitudes de consommation des jeunes

A l'adolescence, les jeunes ont des besoins nutritionnels accrus. La ration énergétique augmente et on constate surtout une augmentation de la part des glucides simples et des lipides, de quoi alarmer les professionnels de santé : « Alors que globalement nous mangeons plus équilibré qu'auparavant, les jeunes en revanche se gavent de plus en plus de pâtisseries, de boissons sucrées et de confiseries » (MONCEAU C et al, 2002).

Dans L'Homnivore, Claude FISCHLER (2001) nous dresse une liste des aliments les plus appréciés par les adolescents, basée sur une étude américaine. Il cite « les glaces, les dindes rôties, les petits pains, le poulet frit, le steak, une série de desserts, les pommes-frites et le lait ». Il en ressort d'une étude française de nombreuses similitudes, avec en tête de liste les aliments sucrés, le poulet, la viande, les pommes-frites et les fruits. La comparaison des deux études permet de mettre en évidence aussi des différences culturelles quant à l'attrait des adolescents pour certains aliments. Le lait, par exemple, est apprécié par 92% des adolescents américains contre 55 à 60% chez les français.

On peut également mentionner les hamburgers, les milkshakes, les bonbons et les barres chocolatées13. Ainsi que les produits nomades tels que les pasta box (pâtes en boîte), les kebabs, les sandwichs et les pizzas, qui sont appréciés, au même titre que les fast-food, pour des « déambulations urbaines au déjeuner entre copains » (MONCEAU C et al, 2002) et pour leurs aspects froid, sec, cru, piquant et à manipuler sans couvert (finger food).

Pour autant, les jeunes considèrent les fast-foods et les produits industriels comme des marqueurs générationnels. Les adolescents gardent à l'esprit qu'il s'agit de produits peu sains qui ne constituent pas à eux seuls leur univers alimentaire.

13 Le parisien, Les français mangent plus équilibrés qu'avant, 15 mai 2002

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C'est un plaisir que l'on peut s'accorder de temps en temps mais à modérer avec une alimentation plus saine et légère. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ils sont une minorité à boire des sodas quotidiennement. Ils sont consommés ponctuellement au déjeuner et plutôt par les garçons.

Du côté des aversions alimentaires, selon une étude qui portait sur les aliments goutés et finis en premiers dans l'assiette, Claude Fischler (2001) désigne les navets, les aubergines, le foie, le chou, les betteraves et les tomates cuites. On constate que les légumes sont les moins appréciés. Les aliments à goût fort comme la vinaigrette, les cornichons, le poivre, l'ail, l'olive noire, les oignons, la moutarde ou le pamplemousse sont également difficilement acceptés par les adolescents. Cependant ces derniers que l'on caractérise d'« aliments adultes » tendent à devenir plus facilement tolérés avec l'âge. L'auteur introduit la notion d'aliments sensibles à la variable âge, conduits par un dégoût cognitif et cible surtout les aliments d'origine animale : abats, cervelle, foie, lait ; et les aliments à fort goût comme le fromage. De plus en plus aversifs avec l'âge mais à différents degrés selon le sexe.

En effet, la variable du genre interagit sur l'évolution des goûts. Les rejets d'aliments sont plus répandus chez les filles que chez les garçons, exceptés pour le groupe des fruits et légumes, qui pourraient s'expliquer par une sensibilité plus importante des filles à la pression, aux préoccupations diététiques et aux stéréotypes sociaux. Les garçons doivent faire preuve de courage alors que les filles n'hésitent pas à clamer leurs aversions et dégoûts. De même, la consommation de beurre reste la même chez les garçons de l'enfance à l'adolescence, alors que chez les filles, elle diminue. Par contre, la viande est préférée par les garçons (41% chez les filles vs 52% chez les garçons).

Ainsi, les choix alimentaires des jeunes contribuent progressivement à la création de leur identité sexuelle. D'une manière générale, la consommation des

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garçons est représentée par un éventail d'aliments à haute valeur calorique, en opposition avec celle des filles. Les adolescents peuvent se retrouver tiraillés entre le paradoxe du « bon » gustativement parlant et le « bon » diététiquement parlant, mais ce n'est pas ce qui façonne prioritairement leur comportement alimentaire. Il est également nécessaire de tenir compte des influences socioculturelles.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius