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Education et autonomisation. Défis et perspectives en faveur de la femme en République démocratique du Congo

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par Jules Muhindo Katsurana
Institut Panafricain pour le Développement - Master en Programmation du Développement et Intégration regionale 2016
  

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RESUME

Le présent mémoire part de l'idée largement admise que l'éducation constitue un outil par excellence de l'autonomisation de la femme. Ainsi, à travers ce travail, nous avons cherché à analyser l'applicabilité de cette thèse au contexte particulier des milieux ruraux en RDC. Car, à la suite de l'adoption du Cadre d'action de Dakar, invitant les Etats à la création d'un environnement éducatif sain et sûr pour tous, la RDC a élaboré la Stratégie pour le développement du sous-secteur de l'éducation. Cette stratégie visait entre autre l'équité entre les sexes. Cependant, divers rapports consultés mentionnent la persistance des iniquités entre fille et garçons dans l'éducation dans ce pays. Absentes pour l'accès à l'école, ces iniquités sont plus perceptibles pour le parcours scolaire et se traduisent par un faible taux d'achèvement des filles. Et ces iniquités persistent car l'autonomisation de la femme semble encore moins acquise dans ce secteur.

Face à cette situation, nous avons recherché la voie à travers l'éducation en RDC pourrait efficacement contribuer à l'autonomisation de la femme. Pour ce faire, nous avons mené une analyse à double volet : d'une part, la cohérence entre l'état de lieu des inégalités entre les sexes dans l'éducation en RDC et la nature des actions entreprises, et d'autre part le degré de prise en compte des problèmes spécifiques des femmes par la stratégie de la RDC en matière de l'éducation.

Ainsi, après analyse situationnelle, nous avons découvert en premier lieu que les inégalités dans l'éducation en RDC se posent en termes d'iniquité entre les sexes dans le parcours scolaire. C'est-à-dire que le système éducatif congolais est caractérisé par une faible discrimination directe des filles1 quant à l'accès à l'école comparativement aux garçons (95 filles pour 100 garçons), un très faible taux d'achèvement pour les filles très faible (34 % au primaire et 13,4 % au secondaire), et l'existence d'innombrables stéréotypes et clichés sexistes véhiculés par les enseignants et la structure éducative. A l'opposé de cette situation, la priorité de la stratégie susmentionnée est accordée à la garantie de la gratuité à l'école primaire, la construction des écoles et la distribution des manuels scolaires. Nous avons ainsi conclu à un manque de cohérence entre problème d'éducation des filles dans les milieux ruraux et actions entreprises.

En second lieu, nous avons évalué le degré d'engagement aux problèmes d'éducation des filles par la Stratégie pour le Développement du sous-secteur de l'EPSP. Nous nous sommes ainsi servi du « Cadre d'Habilitation de la femme » conçu

1 Cfr Annuaire statistiques 2008-2009.

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par Sara Longwe, et avons retenu que cette Stratégie se concentre sur l'accès aux opportunités éducatives, reconnait l'existence des défis à l'égalité de sexe mais ne propose aucune action appropriée afin d'éliminer de ces inégalités. Ces éléments nous ont conduits à conclure que cette stratégie s'engage de manière neutre aux problèmes des filles dans l'éducation et que ce niveau d'engagement n'était pas favorable à l'autonomisation de la femme dans un contexte rural.

Sommes toutes, nous sommes aboutis à la conclusion que, dans l'objectif de lutter contre les inégalités entre les sexes dans l'éducation et contribuer efficacement à l'autonomisation de la femme, le pouvoir public devrait davantage investir dans la recherche de l'équité pour le processus éducatif et dans la prise en compte parfaite de la dimension genre lors de la planification et la mise en oeuvre des programmes de l'éducation.

Pour atteindre ce but, nous avons suggéré l'ajout, aux axes prioritaires retenus par la stratégie pour le développement du sous-secteur de l'EPSP, d'un objectif relative à la promotion de l'équité entre filles et garçons dans l'éducation. Nous avons ainsi décliné cet objectif en trois programmes:

? Programme de lutte contre les abandons scolaires liés aux grossesses et mariage précoces ainsi que le harcèlement sexuel en milieu scolaire ;

? Programme de renforcement du leadership féminin au sein du système éducatif congolais;

? Programme de lutte contre les préjugés et clichés sexistes dans les structures éducatives et les manuels scolaires.

Nous avons aussi proposé des indicateurs spécifiques aux trois programmes respectifs, lesquels indicateurs permettront d'évaluer la réduction des iniquités dans le secteur de l'éducation en RDC.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo