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La volonté des parties et le forçage du contrat.

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par Cheikh Mohamed Fadel Dieng
Université Assane Seck de Ziguinchor - Licence 2012
  

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Section2 : L'interprétation du contrat par le Juge

L'interprétation est un office particulier du juge. En effet, il ne s'agit pas seulement ici de trancher un litige, le juge doit donner du sens. Interpréter un contrat est donc une tâche particulièrement noble, puisqu'il s'agit de rendre clair un acte flou et obscur. En interprétant

un contrat, le juge exerce un premier office « ordinaire » : il tranche un litige, une contestation. Cela étant, en matière d'interprétation, cette jurisdictio porte aussi sur une norme individuelle, issue de la volonté des parties : le contrat. C'est sur ce point que l'office du juge en matière d'interprétation est particulier et dépasse une mission étriquée. Cet office nécessite un juge particulièrement actif et impliqué. Il participe ici d'un affinement du principe de liberté contractuelle, en complétant la carence des parties, afin de garantir la vigueur du lien contractuel. C'est en ce sens que l'on peut parler de noblesse de la mission interprétative, qui consiste à donner du sens, de la cohérence, de la précision à un acte obscur. L'interprétation est donc le triomphe du rationalisme sur l'absurdité.

§1 : La recherche de la volonté des parties

Lorsque le juge se livre à interpréter un contrat, il peut soit le dénaturer, soit le requalifier. Voyons de manière beaucoup plus approfondie ces deux questions de dénaturation (A) et de qualification (B) du contrat par le juge.

· La question de la dénaturation

Le principe général de l'intervention du juge est qu'il ne peut intervenir que s'il y a obscurité. Lorsqu'une clause contractuelle est ambigüe, puisqu'il s'agit d'une question de fait, les juges du fond ont un pouvoir souverain que la cour de cassation n'a pas.

Au demeurant, si le juge du fond interprète un contrat clair et précis, la cour de cassation pose la règle qu'il le dénature, viole donc l'article 100 du C.O.C.C., et que sa décision doit, par conséquent, être cassée.

La dénaturation est la méconnaissance grossière et évidente d'un contrat dont le sens est discutable// Les juges du fond la commettent parfois pour des raisons d'équité et c'est ce dont la cour de cassation ne veut pas, sans doute parce qu'elle voit dans l'équité une source d'arbitraire.

· La question de la qualification

Il est de jurisprudence constante que le juge n'est pas lié par la qualification donnée par les parties. Dans un contrat à interpréter, le juge doit y redresser la fausse qualification en y substituant celle qui parait lui convenir, en principe, compte tenu de la réelle volonté des parties sous les réserves qui leurs sont admises.

Inversement, l'office du juge le conduit à confirmer les exactes dénominations fournies par les parties qui, par exemple, ont justement écarté la qualification « bail rural ou commercial» et retenu celle d'occupation précaire pour désigner leur convention

Quoi qu'il en soit, le pouvoir du juge du fond n'est pas souverain. Il n'est pas discuté que ce soit là une question de droit. D'innombrables décisions sont cassées pour ne pas donner à la convention la qualification qui, d'après la Haute Juridiction française, correspond à sa nature telle qu'elle résulte des clauses de l'acte relevé par les juges du fond.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault