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L'assomption en Provence au XVIIème siècle.

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par Charlotte Siat
Université d'Aix-Marseille  - Master II Histoire de là¢â‚¬â„¢Art moderne spécialité Art moderne et contemporain 2013
  

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b. La Provence au XVIIème siècle, une région prolifique.

Afin de situer au mieux la place de la Provence au sein de la production artistique du XVIIème, il convient de remonter quelques siècles auparavant.

D'un point de vue purement géographique, cette région bénéficie dès l'Antiquité d'une position stratégique, puisqu'elle constitue le débouché du sillon rhodanien. Ce terme désigne la voie de communication située entre le Massif Central d'un côté, et les Alpes et le Jura de l'autre, qui atteint la méditerranée via le Rhône. C'est effectivement par ce passage que s'effectuaient les échanges commerciaux notamment entre les pays du nord et tout le bassin méditerranéen. En somme, depuis les époques les plus anciennes, le peuple provençal est en contact continu avec la Grèce, les pays arabes, mais surtout avec le nord de l'Europe et l'Italie.

Nous pouvons parler du comté de Provence à partir du Xème siècle, avec les premières dynasties comtales95qui, dès 954, se succèdent jusqu'au rattachement de la région au royaume de France à la fin du XVème siècle.

Il est nécessaire pour cette étude de rappeler le cas particulier d'Avignon, et du comtat Venaissin. Ce dernier cesse de faire partie intégrante de la Provence au début du XIIIème

95 Rappelons brièvement les faits marquants de la construction du territoire du Xème au XVème siècle. La première dynastie comtale est celle des comtes d'Arles.

Au XIIème siècle, le comté passe à la maison de Barcelone, avec le mariage en 1112 de Raimon Bérenger et de Douce de Provence. Le comte de Toulouse, qui n'a pas eu la Provence, possède alors le comtat du Venaissin. Un traité entre ce dernier et l'actuel comte de Provence amène à la définition en 1125 des limites du territoire de la Provence, il se prolonge du Petit-Rhône (il s'agit d'un des bras du delta du Rhône, celui qui borde la limite Ouest de l'actuelle Camargue) jusqu'à la ville de La Turbie, et de la Durance jusqu'à la côte méditerranée.

Au siècle suivant, en 1246, Charles d'Anjou (frère du roi de France, Saint-Louis et marié à l'une des filles de Raimon Bérenger V) devient comte de Provence. Charles II et Robert d'Anjou lui succèdent. Durant le XIIIème siècle le territoire de la Provence s'agrandit avec l'annexion du comté de Forcalquier et le versant italien des Alpes.

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siècle. Suite à la Guerre des Albigeois96, à laquelle Raymond VII, comte de Toulouse, prend part tardivement, il se voit contraint de se subordonner au roi Louis IX97, et cède, par le Traité de Paris le comtat Venaissin au Saint-Siège en 122998. Cet état pontifical est alors géré par des évêques envoyés de Rome par le pape ; cependant Avignon n'y est pas rattachée.

Moins d'un siècle plus tard, Avignon qui appartenait au comte de Provence, Charles II d'Anjou99, est choisie par les papes pour se mettre à l'abri des conflits qui agitaient l'Église romaine. Clément V est le premier à s'y installer en 1309, après un bref séjour à Carpentras dans le comtat Venaissin, état pontifical. Jean XXII puis Benoît XII lui succèdent et c'est son troisième successeur, Clément VI, qui va acheter Avignon à la reine Jeanne100 alors comtesse de Provence.

Suite à la reine Jeanne, assassinée en 1382, trois membres de la dynastie d'Anjou101 se succèdent à la tête du comté de Provence. Lorsque Louis III d'Anjou meurt c'est son frère cadet qui hérite de la Provence, le deuxième fils de Louis II d'Anjou et de Yolande d'Aragon, le fameux René d'Anjou.

Lorsque le roi René hérite de la Provence en 1434 il est déjà duc de Bar et de Lorraine ; il devient ensuite roi de Naples en 1438102. Il est le premier prince de la maison d'Anjou à être à la tête d'un territoire si vaste et varié.

Le roi René est un homme éclairé, sa présence en Provence, et particulièrement à Aix, permet à la région de connaître une période glorieuse qui s'étale sur tout le XVème siècle. Le roi

96 La Guerre des Albigeois (1208-1229) est une croisade proclamée par l'Église, contre le catharisme, alors considéré comme une véritable hérésie.

97 Louis IX, ou Saint Louis fut roi de France de 1226 à 1270.

98 Le comtat Venaissin devient donc un état pontifical et le restera jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.

99 Charles II d'Anjou est le fils de Charles Ier d'Anjou, frère du roi Louis IX, il fut en outre comte de Provence, d'Anjou et du Maine, mais surtout roi de Naples, fonction qui lui prit la plupart de son temps.

100 La reine Jeanne (ou Jeanne 1ère de Naples) était comtesse de Provence, mais aussi reine de Naples et princesse d'Achaïe.

101 La reine Jeanne sans descendance avait adopté Louis 1er d'Anjou, frère du roi Charles V, qui devient à sa mort comte de Provence et roi de Naples. La Provence s'acquiert de père en fils jusqu'à Louis III d'Anjou.

102 Le roi René perd son royaume de Naples en 1442 au profit des Aragonais.

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s'avère être un important mécène, à la grande curiosité. En effet, il favorise toutes les branches de l'art, de la littérature et l'enluminure à la musique, mais surtout la peinture. Sa plus prestigieuse commande est évidemment celle passée à Nicolas Froment103 pour le Triptyque du Buisson ardent104, un thème biblique mais qui, là, révèle une iconographie fine et complexe. La Vierge est ici représentée au milieu du buisson ; sa présence n'est pas mentionnée dans le texte biblique puisqu'il s'agit d'un épisode de l'Ancien Testament, mais pourrait être le fait du culte fervent que les Carmes vouaient à Marie. Le roi René s'entoure ainsi d'un grand nombre d'artistes, favorise à sa cour la présence d'érudits et fait de la ville d'Aix-en-Provence un foyer artistique et littéraire à part entière. Une institution participa également à l'impulsion donnée à la ville, il s'agit de l'université, créée en 1409 par le père du roi, Louis II d'Anjou. La faculté de théologie et de droit déjà existante sera agrémentée par le roi René d'une chair d'anatomie, mais c'est au XVIIème siècle que cette institution prendra une importance considérable.

À la fin du XVème siècle, la succession de la Provence se dispute entre le petit-fils du roi René, René II de Lorraine, et son neveu Charles V d'Anjou. C'est le roi de France, Louis XII qui tranche en faveur de Charles V d'Anjou, alors sans successeur et de santé très fragile. Il mourut l'année suivante en désignant Louis XI comme héritier de la Provence. C'est ainsi que cette dernière fut rattachée au royaume de France en 1482. Le roi accorde à la Provence un parlement dans l'espoir de garder la confiance de la région. Créé en 1501, le Parlement d'Aix sera très influent jusqu'à la Révolution qui le supprimera.

Ces deux institutions aixoises, l'université et le Parlement, créées à presque un siècle d'intervalle, permettent à la ville et à la région provençale de regrouper une aristocratie riche

103 Nicolas Froment, originaire de Picardie, est présent dès 1465 à Avignon.

104 Le Triptyque du Buisson ardent était destiné à surmonter l'autel de l'Église des Grands-Carmes à Aix. C'est une oeuvre à l'iconographie complexe, mais dévote avant tout. Le roi René avait une culture théologique très vaste et ce triptyque reflète sans aucun doute sa grande piété.

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et une noblesse parlementaire qui, au XVIIème siècle, se révèlent être de puissants commanditaires.

La Provence du XVème siècle voit donc sa population d'artistes proliférer, de par sa situation géographique qui en fait un carrefour immanquable, mais aussi par la présence d'artistes locaux.

Nous l'avons vu c'est un territoire de passage, qui se situe à un point stratégique, aussi, dès la fin du XIVème siècle, la Provence accueille des flots successifs d'artistes venant des pays du nord et de l'ensemble du royaume. Le roi René, sans aucun doute, renforce cette tendance puisque nous lui savons un goût particulier pour la peinture flamande, qui se revêt, alors, de coloris plus riche que les oeuvres italiennes.

Avignon, de par les circonstances particulières de son histoire, bénéficie au XIVème et XVème siècle, d'un essor de la peinture sans précédent. La présence de la cour pontificale, au sein de la ville, amène un nombre important d'artistes italiens pour travailler à la réalisation de grands décors dignes de son nouveau statut. Certains d'entre eux ont suivi la cour pontificale, d'autres y furent appelés par la suite. Notons également la présence de riches familles italiennes en Avignon105, expatriées pour échapper aux guerres qui ravageaient leur pays. Nous constatons une importante présence d'artistes siennois, avec notamment Matteo Giovannetti106, qui en 1346, devient maître d'oeuvre au palais des papes. Il est chargé de diriger les équipes travaillant à la décoration des salles mais il réalise également des retables. Avignon, au même titre que la Provence, constitue alors un lieu de passage, où les leçons italiennes se transmettent vers les pays du nord.

105 De la présence de ces puissantes familles à Avignon, découle par exemple un changement des statuts municipaux pour y introduire des conseillers italiens, cf. FRESSYNET, Anne, Le décor intérieur de la fin du Moyen-âge à la fin du XIXe siècle à Saint-Trophime d'Arles, mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de l'Ecole du Louvre, 1979, p.5.

106Matteo Giovanneti fut prêtre et chanoine avant d'être peintre. Étonnamment, sa carrière artistique n'est attestée qu'à son arrivée à Avignon, en 1343.

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C'est donc à partir du milieu du XVème siècle que la production artistique provençale s'épanouit, encouragée par cette période d'accalmie politique et, il faut le souligner, par le fait que cette région fut épargnée par les guerres. Dans ce sens, elle constitue une réelle terre d'accueil pour les artistes étrangers, et un cadre privilégié pour ceux qui sont natifs de la région. À la fin du siècle, les échanges avec l'Italie tendent à s'intensifier et plus particulièrement avec les régions du nord, telles que la Ligurie, la Lombardie et le Piémont. Si la Provence en cette fin de XVème siècle est un foyer artistique particulièrement vif, cette tendance change avec le XVIème, celui de la Renaissance italienne. De telle sorte que le courant d'immigration d'artistes qui animait et enrichissait tant la Provence, va pratiquement cesser au milieu du XVIème siècle pour ne reprendre qu'au début du XVIIème.

De même, depuis le rattachement de la Provence au royaume de France, le grand centre artistique que constituait Aix devient alors « simple » capitale provinciale. Il parait alors évident que les artistes, étrangers à la région, ne pouvaient y trouver des chantiers ou commandes aussi prestigieux qu'à Paris ou Fontainebleau par exemple. Les commanditaires, en Provence, sont alors uniquement représentés par la noblesse parlementaire, la bourgeoisie locale et l'Église.

La Provence du XVIIème107 est scindée en trois grands centres urbains : Marseille, la capitale économique ; Aix-en-Provence, capitale politique avec le Parlement ; et Toulon, capitale militaire. Loin d'être les seules villes d'importance, la Provence en compte tout de même quarante, ce sont pourtant elles qui vont donner l'impulsion aux autres centres urbains. Cependant, le territoire provençal est alors sensiblement réduit, puisque privé du comtat de Nice et du Dauphiné108.

107 Voir carte en Annexe 17.

108 Voir carte en Annexe 18.

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Aix et Avignon sont certainement les deux villes qui disposent alors du vivier de commanditaires le plus puissant. Ces deux foyers artistiques conservent donc, au XVIIème, le premier plan et cela s'explique par leur situation prospère tant au niveau économique que politique. Elles tendent à se suffire à elles-mêmes tant la société qui les compose est foncièrement aristocratique. Elles voient se côtoyer la noblesse parlementaire, l'Église et de riches bourgeois. Cette clientèle puissante constitue, pour les artistes, une occasion de vivre de leur talent.

Pour Aix, nous pourrions donner l'exemple du parlementaire Nicolas-Claude Fabri de Peiresc109, connu pour son côté humaniste, qui participa à l'émancipation des arts dans sa région. Il est à l'origine de la venue en Provence en 1609, du flamand Louis Finson110, qui obtient le statut et les droits de citoyen de la ville d'Aix. La présence de cet artiste dans la ville parlementaire marque le renouveau de l'art provençal, ou en tout cas lui fut bénéfique.

La population des peintres à Aix, que nous savons très nombreuse grâce aux écrits de Jean Boyer, révèle le brassage des origines qui s'y trouvent. Nous constatons la présence massive d'artistes venus en premier lieu des Flandres et de Hollande, puis de la Champagne et la Lorraine et seulement ensuite de l'Île-de-France et de la Picardie. Cette position en queue de liste pour Paris, au sens large, s'explique de plusieurs façons. Bien que l'art des grands maitres circule abondamment dans le royaume par l'intermédiaire de la gravure, en ce qui concerne la Provence, l'attraction de la capitale n'y est pas vraiment révélée. Tout d'abord, il faut souligner que la région avait ses artistes « phares », reconnus par le mécénat local comme

109 Nicolas-Claude Fabri (1580-1637) fut membre du Parlement d'Aix et seigneur de Peiresc. Il correspondait avec plusieurs artistes étrangers tels que Rubens, mais était aussi friand de sciences et d'histoire. De sa correspondance avec le grand maître, nous apprenons que ce dernier avait été choisi en 1628 pour peindre plusieurs toiles pour l'église du couvent de la Visitation. Cette entreprise ne vit jamais le jour, aussi nous pouvons penser que les prix de Rubens étaient bien trop élevés pour les Visitandines. Si bien que les religieuses, environ trente ans plus tard, firent appel à Reynaud Levieux dont le prix des réalisations était beaucoup plus abordable.

110 Aussi appelé Ludovico Finsonius, sa formation se fit à Rome et à Naples, il mourut à Arles dans des conditions mystérieuses, par noyade selon la légende, ce qui aurait nettement participé au succès de ses oeuvres.

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tout aussi talentueux que pouvaient l'être les artistes parisiens. Citons Louis Parrocel111 et Pierre Puget112, mais aussi Reynaud Levieux que nous aborderons plus tard. La présence de ces talents sur le territoire provençal explique en grande partie qu'à Aix, Marseille ou Avignon, les commandes auprès d'artistes de la capital soient quasi nulles.

Cette communauté de peintres à Aix, où fleurissent plusieurs ateliers, dispose alors d'une notoriété avérée. Nous pouvons l'expliquer par la présence, au sein de ces ateliers, de jeunes apprentis venant de tout le territoire provençal. C'est le cas, également, pour les artistes eux-mêmes. Loin de se fixer dans une seule et même ville, ils acceptent des commandes dans d'autres centres urbains ou de villes plus petites ; car n'oublions pas de prendre en compte les nombreuses possessions territoriales de la noblesse aixoise, dans les diocèses de Cavaillon, Sisteron, Nîmes ou Gap par exemple. Cela peut expliquer que, parfois, des commandes soient passées à un artiste renommé dans la région, mais pour des villes de moindre importance.

Enfin, le voyage en Italie, plus en vigueur que jamais, fait partie de la formation artistique. En témoigne le recensement d'artistes tels que l'arlésien Trophime Bigot ou le nîmois Reynaud Levieux, dans les colonies françaises à Rome113. Plus largement nous pouvons affirmer que les artistes étrangers présents à Aix, qu'ils soient de passage ou qu'ils pérennisent leur séjour, le sont à l'aller ou au retour de leur voyage à Rome. Car il ne faut pas l'oublier durant la majeure partie du Grand Siècle sous les règnes d'Henri IV jusqu'à Louis XIV, Rome reste indéniablement la capitale de la vie artistique.

Ainsi, au XVIIème, Aix et Avignon regroupent l'essentiel de la vie artistique en Provence. Mais d'autres villes connaissent aussi un essor certain qu'il convient de souligner.

111 Louis Parrocel est né à Brignoles en 1634, son maître était son père Barthélemy Parrocel, il travaille en Provence et s'installe à Avignon en 1666.

112 Pierre Puget que nous savons maintenant très présent à Marseille et Toulon.

113 Plus particulièrement les colonies françaises constituées autour de San Lorenzo in Lucina et de Santa Maria del Popolo.

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Nous pensons tout d'abord à la ville d'Arles114. Bien qu'il s'agisse d'un centre de moindre importance, il s'épanouit grâce à l'impact du siège épiscopal et du chapitre de Saint-Trophime. Le XVIIème siècle correspond, pour cette ville, à une période d'embellissement des édifices religieux, insufflée en grande partie par la Contre-Réforme. Les évêques d'Arles font alors preuve d'un goût luxueux pour la décoration tant intérieure qu'extérieure, lors de la construction ou reconstruction des lieux de culte115. Ce luxe et cette exubérance posa d'ailleurs quelques problèmes au clergé, mais le poids de la Contre-Réforme l'emporte, elle encourage le faste, censé donner cette image d'Église triomphante aux fidèles. Le milieu artistique en est donc stimulé. Cependant peu d'étrangers à la région se sont installés à Arles, et il est certain que l'attrait des villes voisines était bien présent chez les apprentis arlésiens. Les artistes locaux et étrangers déjà présents se partagent, pour la plupart ,le travail entre Saint-Trophime et les autres églises de la ville. Le premier quart du siècle correspond aussi à la venue de Louis Finson à Arles, appelé par un personnage éminent de la ville, Gaspard du Laurens116, pour travailler à Saint-Trophime. Il y réalise notamment le Martyre de saint Étienne et l'Adoration des mages117.

Dans la deuxième partie du siècle, Marseille et Toulon gagnent en importance. Cela peut s'expliquer par leur expansion, due à leur situation de villes côtières. Les chantiers se multiplient, civiques ou religieux. Comme dans les autres villes de la Provence, les artistes locaux y sont représentés, tels que Pierre et François Puget évidemment, mais aussi Jean-Baptiste de la Rose ou le moins connu Jean-Baptiste de Faudran118. Mais Marseille, par son

114 Au XVIIème siècle, Arles dépendait économiquement d'Avignon et politiquement d'Aix.

115 D'après l'étude d'Anne Fressynet, « la moitié des édifices religieux furent créés ou reconstruits au XVIIème siècle », FRESSYNET, Anne, Le décor intérieur de la fin du Moyen-âge à la fin du XIXe siècle à Saint-Trophime d'Arles, mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de l'Ecole du Louvre, 1979, p.8.

116 Gaspard du Laurens arlésien de naissance, fut archevêque d'Arles de 1603 jusqu'à sa mort en 1630.

117 Les deux oeuvres toujours conservées au sein de la cathédrale Sainte-Trophime sont datées de 1614.

118 Si le lieu de sa formation demeure inconnu, nous savons qu'il a aussi été avocat à partir de 1625, par contre il effectua le traditionnel voyage à Rome. Nous le retrouvons parmi les membres de l'Académie de Saint-Luc entre 1635 et 1639. Sa principale influence semble directement venir de Nicolas Poussin, d'ailleurs son départ de Rome pour retourner à Marseille en 1640, se trouve être la même année où Poussin se rendit à Paris.

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économie florissante, est aussi une ville d'accueil idéale pour les artistes français et étrangers, provençaux ou venant du comtat Venaissin. De plus c'est une ville qui entretient de nombreux échanges avec les autres centres urbains de la Provence, et les artistes marseillais ont sans aucun doute eux aussi la possibilité de travailler dans les villes et villages de la région.

Parmi cette production picturale riche et variée, l'Assomption est particulièrement représentée en Provence. Avant d'analyser les nombreuses oeuvres attribuées consacrées à ce thème, et afin de mieux cerner les circonstances de cette émulation autour du personnage de la Vierge, il convient de signaler l'importance de sa présence dans la région. C'est en effet, nous l'avons vu, le résultat d'une longue tradition, picturale et littéraire, qui se révèle ancrée chez les provençaux.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King