WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La relation banque/pme dans la région Souss Massa Draà¢.

( Télécharger le fichier original )
par Saad errafi
Ibn Zohr Agadir - Licence en Economie et Gestion 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3) Les modèles de la théorie du financement hiérarchique

La conception de l'ordre hiérarchique des sources de financement n'est pas nouvelle. Elle apparaît clairement dans une étude de Donaldson (1961). En effet, en décrivant le comportement financier des firmes, Donaldson (1961) conclut que les firmes s'abstiennent habituellement d'émettre des actions et n'empruntent que si l'investissement requiert des fonds supérieurs aux cash flows existants. Pour Donald son 1961 les firmes se finances prioritairement par autofinancement puis par emprunts et en dernier recours par augmentation de capital. Ce comportement de financement hiérarchique a été modélisé par Myers et Majluf (1984).

Selon Myers et Majluf (1984) les nouveaux actionnaires interprètent une augmentation de capital comme un signal d'un état défavorable ce qui engendre la réduction de la valeur de la firme. Cependant, les anciens actionnaires préfèrent la situation d'investissement car elle augmente leur richesse (malgré la baisse de la valeur de la firme). Pour éviter la réduction des prix des actions, le dirigeant a intérêt à utiliser un autre financement. Ainsi, la hiérarchie choisie est la suivante : autofinancement, dette non risquée, dette risquée et augmentation de capital.

L'information privilégiée des managers quant aux perspectives de l'entreprise et la valeur de ses titres risqués pose le problème de sous investissement car le recours à un financement externe risqué a alors un coût important. Ce coût est tel qu'il balaie les autres avantages et inconvénients du financement externe et conduit les managers à adopter un mode de financement hiérarchique (Myers 1984).

Toutefois, il faut noter qu'un comportement de financement hiérarchique peut également résulter des conflits d'intérêts entre actionnaires et managers. Les managers cherchent à éviter le rôle disciplinaire de la dette, c'est pourquoi ils préféreront se financer par autofinancement. Ils évitent également de se financer par augmentation de capital car ces opérations nécessitent l'accord des représentants des actionnaires et attirent leur attention, en particulier lorsque l'entreprise n'est pas performante.

Dans le modèle de Cornell et Shapiro (1987) l'objectif du dirigeant est de maximiser la valeur de la firme. Pour les autres partenaires (prêteurs, clients, ...) l'objectif est de minimiser les risques liés à l'achat ou le financement des investissements spécifiques. La réalisation de ces deux objectifs suppose, selon Cornell et Shapiro (1987), la minimisation des coûts des contrats implicites. Pour minimiser les coûts de ces contrats, la firme a intérêt à ne pas épuiser ses capacités d'autofinancement et d'endettement avant la date à laquelle elle doit honorer ses contrats implicites. En effet, à cette date, l'émission d'actions peut être très coûteuse. La hiérarchie soutenue est donc : autofinancement, augmentation du capital et endettement, en dernier ressort.

La théorie du financement hiérarchique nous permet de conclure aux non séparatistes entre les décisions d'investissement et de financement. Cependant, il y a des problèmes de testabilité des théories du financement hiérarchique rendus encore plus difficiles à cause des conclusions parfois contradictoires de chacun des modèles. Ces théories du financement hiérarchique ont une caractéristique commune, il s'agit d'établir toujours le même classement entre les financements pour des circonstances déterminées. Dans ce sens, les modèles de Myres et Williamson sont les plus célèbres.

Dans son modèle ; Williamson (1988) suppose qu'afin de rendre viable à long terme la relation contractuelle entre les parties au contrat (actionnaires, dirigeants et créanciers), il est nécessaire d'effectuer des perpétuels ajustements ex-post. Dans ce cadre, la dette et l'augmentation de capital ne sont plus à considérer seulement comme des sources de financement, mais aussi comme moyens permettant de réaliser plus au moins ces ajustements.

Si l'actif est spécifique, l'augmentation de capital (avec une diffusion de titres qui ne soit pas trop importante) est plus efficace que l'endettement pour réaliser les ajustements des contrats liant la firme aux apporteurs de capitaux, puisque si l'investissement spécifique est par exemple un projet de recherche et de développement, les actionnaires toléreront davantage que les prêteurs le fait qu'il ne dégage pas la rentabilité escompte dans les délais prévus. Par contre, si l'actif n'est pas spécifique, l'endettement qui est une formule de financement plus simple, parait plus approprie.

Donc selon Williamson, la spécificité de l'actif reste la caractéristique clé expliquant le choix d'un mode de financement et la structure financière. Williamson (1988) avance en plus l'idée séduisante que, contrairement à l'approche conventionnelle qui considère au départ une firme entièrement financée par fonds propres et recherche ensuite des justifications à l'usage de la dette, il faudrait considérer la dette comme l'instrument « naturel » de financement et les fonds propres comme la solution de dernier ressort.

Dans le modèle de Myres (1990), celui-ci conçoit la firme comme une coalition recherchant à augmenter le volume des fonds propres et du surplus organisationnel (c'est à dire son pourvoir de redistribuer au personnel des bonifications). Dans ce cas, l'augmentation de capital sera préférée à l'endettement s'il est nécessaire de recourir à un financement externe.

Myres (1990) a montré que le surplus augmente avec l'augmentation de capital et non avec l'endettement. Mais, il a précisé en plus que cette augmentation ne peut être sans limite. De ce fait, Myres (1990) considère que pour financer des investissements, la firme préfère conserver des bénéfices plutôt que de recourir à une augmentation de capital qui obligerait implicitement à distribuer des dividendes supplémentaires. Donc, dans ce cas, la firme privilégie l'autofinancement à l'augmentation de capital. Ainsi Myres (1990) conclut que chaque firme applique une hiérarchie entre les financements de la manière suivante : d'abord l'autofinancement, ensuite l'augmentation de capital et la dette en dernier ressort [(ce qui est contradictoire avec le modèle de Myres et Majluf (1984)].

Dans le même contexte d'autres modèles ont permis de démontrer que le modèle de Myres et Majluf (1984) peut être invalide. Lorsque les firmes ont plus de choix de financement, parmi lesquelles : tout d'abord le modèle de Brennan & Kraus (1987) qui enrichit les choix de financement auxquels une firme peut être confrontée tout en précisant que les entreprises peuvent émettre de la dette mais que réellement elles ne le font pas.

Ensuite, le modèle de Constantinides & Grundy (1989) qui modifie le modèle de Myres et Majluf en permettant aux entreprises d'émettre des titres voulus et de racheter les fonds propres existants.

Enfin, le modèle de Noe (1988) qui prédit une réponse négative de la part du marché lors de l'annonce d'une émission d'actions et une réponse positive lors d'une émission de dette, mais qui permet aux firmes d'émettre soit de la dette soit de l'équité.

Alors qu'au contraire, d'autres modèles obtiennent des résultats similaires à Myres et Majluf (1984) en utilisant une approche différente parmi lesquels : les modèles Narayanan (1988) Heinkel et Zechner (1990) qui montrent que lorsque l'asymétrie d'information ne concerne que la valeur du nouveau projet, il peut y avoir un surinvestissement, c'est à dire des projets ayant une VAN négative peuvent être acceptées. Ces modèles supportent en partie la théorie des préférences ordonnées de Myres et Majluf (1984).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard