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Comment l'entreprise peut-elle renforcer la cohésion d'équipe?

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par Aurélie Boslé
Ecole Eurpéenne de Commerce - Master Européen Management et Stratégie dà¢â‚¬â„¢Entreprise 2013
  

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B. Gérer sa relation aux autres

Nous détenons à présent les bases pour comprendre les autres, indispensables pour gérer et améliorer cette relation à autrui. Pour arriver à cela, il nous est aussi nécessaire de savoir comment nous communiquons, comment fonctionnent les relations hiérarchiques et la façon dont nous pouvons gérer nos carences respectives.

1) Notre communication

De prime abord, nous avons tendance à dire, ce qui n'est pas faux, dans l'absolu, qu'il faut un émetteur et un récepteur, puis un message transmis entre eux par des canaux. Cette vision des choses, très archaïque, est tout à fait valable, mais trop simpliste à notre niveau. Pour corser un peu plus les choses, disons plutôt, selon l'Analyse Transactionnelle, que lorsque deux personnes se rencontrent elles échangent un message grâce à des transactions. Cet échange entre les Etats du Moi de deux personnes peut être verbal comme non-verbal. Nous faisons ainsi à nouveau appel à l'AT.

55 Evelyne Dentz, Equi-management, Pour une nouvelle écologie du management, p.90, Les Presses du Management, 1995

56 Evelyne Dentz, Equi-management, Pour une nouvelle écologie du management, p.90 - 91, Les Presses du Management, 1995

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Nous verrons qu'en fonction de la transaction que nous émettons, nous invitons et conditionnons l'autre à y répondre d'une certaine façon.

Reprenons les exemples donnés par René de Lassus dans son livre L'Analyse Transactionnelle57.

« Quelle heure est-il ? » - « Quinze heure dix. » : voici un exemple de transaction entre deux Etats du Moi Adulte de deux personnes.

« Quels incapables ces politiciens ! » - « Ouais ! Vous avez vu comment ils ont réglé le problème des... » : voici un exemple de transaction entre deux Etats du Moi Parent Normatif dans leur fonction Critique de deux personnes. « J'ai envie d'aller me promener. » - « Moi aussi, allons-y. » : voici un exemple de transaction entre les Etats du Moi Enfant de deux personnes.

« Viens ici ! » - « Oui j'arrive. » : voici un exemple de transaction entre un Etat du Moi Adulte et un Etat du Moi Enfant.

« Tu as mal fait ce travail » - « Tu aurais pu m'aider » : voici un exemple de transaction entre un Etat du Moi Parent et un Etat du Moi Enfant.

Ces cinq transactions sont des transactions parallèles, pour les quatre premières et croisée pour la dernière. Ce type d'échange est direct, clair et sans ambigüité.

Des situations peuvent se présenter durant lesquelles les transactions deviennent floues et ambiguës ; il s'agit alors de transaction à double fond. Ces échanges ont souvent un sens caché, subliminal. Il y a donc un décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé. Nous distinguons ainsi deux niveaux : le niveau social (ce qui est dit) et le niveau psychologique (ce qui est pensé, sous-entendu). Ce type de comportement est très fréquent entre les individus. L'AT nomme cela les « jeux psychologiques », dont voici deux exemples empruntés à René de Lassus, de son livre précité.

Niveau social (ce qu'il se dit)

1ère personne : « Je crains que ce ne soit trop cher pour vous.

Ou « Voulez-vous voir ma collection de disques ? »

Réponse de la 2ème personne : « Je vais tout de même le prendre ! »

Ou « Avec plaisir, j'adore la musique ! »

Niveau psychologique (ce qui est sous-entendu)

1ère personne : « T'as l'air bien trop fauché pour te payer ça ! »

Ou « Viens flirter chez moi ! »

Réponse de la 2ème personne : « Qu'est-ce qu'il se croit celui-là ! »

Ou « D'accord. Moi aussi j'en ai envie. »

Deux règles se déduisent donc de tous ces exemples. Les transactions parallèles, c'est-à-dire entre deux Etats du Moi identiques de deux personnes différentes, peuvent durer indéfiniment. Et les transactions croisées, c'est-à-dire entre deux Etats du moi différents de deux individus différents débouchent sur une rupture.

57René de Lassus, L'Analyse Transactionnelle, p. 71 à 75, Marabout, 1991

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Notons simplement que ces transactions peuvent se partager en transactions positives et négatives. Celles-ci se subdivisent encore en sept autres transactions classées parmi les plus fréquentes, quatre transactions positives et trois négatives, sur la base de transactions ok - ok c'est-à-dire je suis ok - tu es ok, et de transactions ok - non ok c'est-à-dire je suis ok et tu n'es pas ok. Nous n'aborderons pas cela dans cette thèse, car les éléments ci-dessus me paraissent suffisants pour partager mes idées et mes points de vue.

Dirigeants, managers, collaborateurs, personnel de l'organisation, sont ainsi quotidiennement confrontés à ces types de transactions. Il est nécessaire pour chacun d'analyser rapidement ces transactions, et peu importe le message de l'échange, conserver un comportement assertif afin de ne pas envenimer la situation. Ce comportement assertif peut se traduire par l'utilisation de son Moi Adulte pour poursuivre l'échange, notamment dans le cas où l'individu se sentirait agressé, lésé, insulté ou rabaissé. Cette attitude assertive permettra de ne pas trop endommager les relations interpersonnelles, quelle que soit la relation hiérarchique entre les individus.

2) Les relations hiérarchiques : le manager face à son N+1

Nous nous intéresserons ici aux relations hiérarchiques entre le manager et sa hiérarchie, c'est-à-dire avec l'équipe de Direction. Ces relations impliquent, comme dans tout type d'échange, qu'à un moment donné une des parties, voir les deux, se trouvent face à des difficultés spécifiques à leur position.

Il est de rigueur de dire qu'un manager doit assumer

« Ses responsabilités aux quatre points cardinaux : le management au sud c'est-à-dire la gestion de la relation avec ses collaborateurs et son équipe, mais également aux trois autres points cardinaux. Au nord, dans la relation avec sa hiérarchie, à l'est et à l'ouest, dans ses relations transversales, en particulier dans un rôle de manager hors hiérarchie et non plus en tant que responsable hiérarchique. »58

Nous ne nous intéresserons ici qu'au management du nord, nous aborderons le sujet de la relation du manager / dirigeant avec ses collaborateurs au prochain point. Le management de l'est et de l'ouest ne rentrent pas ici dans notre sous-partie, car il s'agit de management transversal, sans lien hiérarchique apparent. Un tableau récapitulatif sera visible à la fin de cette sous-partie, afin de distinguer les différences entre ces différents managements de points cardinaux et responsabilités inhérentes.

Le manager et sa hiérarchie, l'équipe de Direction, doivent se trouver dans une relation claire, une relation d'échanges. Cette situation suppose donc que le manager sois à même de gérer sa relation vis-à-vis de l'équipe de Direction, en sachant se positionner face à son N+1 et en étant capable de développer sa maturité relationnelle. Se positionner face à son N+1 signifie avoir conscience de son degré de maturité relationnelle.

58 Anne Launay & Jean-Pierre Testa L'intelligence managériale, p.169, ESF Editeur, 2011

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Stephen R. Covey, a employé quatre intentions dans la relation59 pour illustrer les différents niveaux de maturité relationnelle, que nous allons énumérer :

· Perdant - gagnant : dans cette situation le manager va porter plus son attention sur les besoins et les intérêts de sa hiérarchie que sur les siens

· Gagnant - perdant : dans cette situation c'est le contraire, le manager va s'intéresser d'abord à ses besoins et à ses intérêts, laissant ceux de sa hiérarchie quelque peu de côté

· Gagnant : le manager ne tiendra compte que de ses intérêts et de ses besoins, sans s'attarder sur ceux de ses supérieurs

· Gagnant - gagnant : les intérêts et les besoins de chacune des deux parties seront pris en considération par le manager

Dans la situation perdant - gagnant, le manager est soumis à une forme de dépendance, dans le sens où il attend un signe de sa hiérarchie avant d'agir. Le manager est ici incapable de prendre des initiatives. Seule une forte stimulation le fera agir.

Dans le cas gagnant - perdant, le manager est contre-dépendant. Dans cette situation de malaise, le manager tient une position constamment opposée à sa hiérarchie, lui reprochant aucun soutien, aucune clarté d'organisation, mais de son côté il n'est pas non plus force de proposition.

Dans le paradigme gagnant, le manager est indépendant. Cela se traduit par une attitude limite désinvolte, dans le sens où il agit comme s'il était seul à prendre les décisions, comme s'il était patron de son entreprise. Il ne tient aucunement compte des directives, attentes, besoins et intérêts de sa hiérarchie.

Une situation gagnant - gagnant suppose une participation active du manager. Il est interdépendant. Il prend des initiatives, émet des propositions et analyse son environnement avant de décider et d'agir.

Il ne va pas sans dire que la situation de maturité relationnelle est celle d'interdépendance. Développer sa maturité relationnelle permettra au manager d'entretenir de meilleures relations avec ses supérieurs hiérarchiques et de mieux la gérer sur le long terme. Le manager, pour sortir de ces situations inconfortables, doit s'habituer à penser « NOUS », et pour ce faire il est nécessaire de trouver un juste milieu entre le « JE » et le « VOUS », respectivement il faut que le « JE » s'adapte pour entrer dans une relation de co-construction, et que le « VOUS » se transforme en prises d'initiatives de la part du manager. La situation de contre-dépendance peut s'améliorer si le manager accepte de tenir compte et ainsi de comprendre l'objectif de sa Direction et s'implique dans l'organisation.

Pour qu'une relation durable s'instaure entre le manager et ses supérieurs hiérarchiques, il est indispensable que les besoins soient clarifiés dès le début de la relation, pour éviter des problèmes relationnels pouvant provenir d'une mauvaise adéquation entre le degré d'autonomie professionnelle du manager et le style de management employé par sa hiérarchie. Deux besoins sont fréquents notamment lorsque l'on entame une nouvelle carrière dans une nouvelle entreprise. Le manager a certes son bagage professionnel derrière lui, a certes de nombreuses années d'expérience et le savoir, savoir-faire, savoir-

59 Stephen R. Covey, Les 7 habitudes des gens qui réalisent tout ce qu'ils entreprennent, Editeur First, 2005

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être et savoir-évoluer nécessaires pour occuper les fonctions de ce poste, mais il faut être conscient, qu'en étant nouveau dans une entreprise, même un manager expérimenté est un manager débutant. Je souhaite préciser que le terme de « débutant » n'est nullement utilisé de façon péjorative. Il symbolise simplement le niveau du manager dans CETTE entreprise le jour de la prise de ses fonctions. Cette situation faire généralement naître deux types de besoins : le besoin d'être managé, aussi étonnant que cela puisse paraitre, et le besoin d'être aidé.

Chaque individu est différent lorsqu'il change de milieu, lorsqu'il découvre un nouvel environnement, ainsi sa capacité d'adaptation sera plus ou moins rapide, de même que sa capacité à maitriser les nouveaux aspects qui l'entourent, ce qui aura un impact sur son autonomie sur une mission ou dans la prise de décisions. Il attendra donc de la part de sa hiérarchie un style de management en accord avec sa situation et il sera amené à demander de l'aide ou des conseils à ses supérieurs dans sa recherche de solutions face à une situation soulevant un problème.

Ces premières étapes sont primordiales pour pouvoir espérer une relation saine sur le long terme, mais pour contribuer à cette réussite, le manager doit être capable de gérer efficacement les relations avec son N+1. Il est donc nécessaire que le manager fasse état à son supérieur s'il y a un problème, une incompréhension, une inadéquation entre la façon dont il est managé et son autonomie professionnelle, etc.

Pour que cette relation nouvellement née perdure, trois éléments sont à garder à l'esprit. Il est important d'apporter un feed-back à son supérieur hiérarchique. Le feed-back permet d'énoncer des éléments négatifs, comme des besoins non satisfaits, par exemple. Une méthode simple est la méthode DESC60. Il s'agit de Décrire la situation, d'Exprimer le problème inhérent à cette situation, de Solutionner, c'est-à-dire que le manager proposera des solutions à son supérieur, et enfin d'expliquer à son N+1 les Conséquences apportées par les solutions fraichement proposées. Le second élément dont il faut faire usage, est la définition de la relation entre les deux parties, en termes d'autonomie souhaitée, de communication, de reporting, etc. Le troisième et dernier élément, non pas des moindres, concerne l'adaptation du manager au style de management de son supérieur hiérarchique.

Nous venons de découvrir les aspects inhérents aux relations entre le manager et son supérieur hiérarchique, dans le cadre d'un management hiérarchique. Les autres types de management, de projet et transversal, ne nous intéressent pas dans cette thèse, mais voici simplement un tableau61, comme outil de comparaison, résumant les spécificités de chaque mode de management, afin d'en repérer les différences majeures.

60 Anne Launay & Jean-Pierre Testa L'intelligence managériale, p.177, ESF Editeur, 2011

61 Anne Launay & Jean-Pierre Testa L'intelligence managériale, p.169, ESF Editeur, 2011

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci