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Gestion des risques environnementaux dans le projet camwater phase ii à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
Université de Douala -  MASTER EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE 2014
  

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3.2- Les Orientations Evolutives de la Gestion des Risques de l'Environnement

Toute situation, toute activité peut produire un événement profitable ou dommageable. Le risque est défini par la probabilité de survenue de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences. Il peut être appliqué à une personne, une population, des biens, l'environnement ou le milieu naturel. En 1921, Frank Knight a proposé une distinction qui fait référence entre le risque et l'incertitude : à un risque peuvent être assignées des probabilités mathématiques mais pas à une incertitude. Dans certains domaines, on ne prend en compte que les conséquences négatives, que les pertes et pas les gains : on parle alors de risque aryétique. Le risque est une notion importante notamment dans les domaines de l'industrie, de l'environnement (risques industriels, risques majeurs), de la finance, du droit, de la santé, et bien sûr des assurances. Parallèlement à la prise de décision, la gestion du risque consiste en l'évaluation et l'anticipation des risques, ainsi qu'à la mise en place d'un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes. La science qui étudie les risques industriels et naturels est la cindynique, selon la définition proposée en 1987 (Congrès Sorbonne - Paris). En 2004, dans « Le Risque, cet inconnu », Georges Jousse a proposé le terme « riscologie » pour l'étude générale et scientifique des risques quels qu'ils soient (Cf. Georges Jousse, Traité de riscologie - La science du risque).

En Novembre 2009, la nouvelle norme internationale ISO 31000 en management des risques fut publiée avant d'être rapidement adoptée en norme française par l'AFNOR sous NF ISO 31000 /2010. Cette norme propose des principes et des lignes directrices du management des risques ainsi que les processus de mise en oeuvre au niveau stratégique et opérationnel. La norme est structurée en trois parties, à savoir les principes, le cadre d'organisation et le processus de management. Les principes répondent à la question pourquoi fait-on du management des risques. Le processus d'intégration de ces principes se fait ensuite à deux niveaux : le niveau décisionnel et le niveau opérationnel. Le cadre d'organisation explique comment intégrer via le processus itératif de la roue de Deming (Plan-Do-Check-Act), le management des risques dans la stratégie de l'organisation (conduite stratégique). Le processus de management précise comment intégrer le management des risques au niveau opérationnel de la stratégie de l'organisation (conduite opérationnelle). Ce processus itératif est bien connu des « Risk-manager ».

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D'après l'Université Virtuelle de l'Environnement et du Développement Durable (UVED, 2010), Une première approche théorique de la notion de risque peut se faire par l'analyse historique de la prévention et la gestion des risques. L'histoire ancienne ou récente comporte en effet de nombreuses catastrophes naturelles (inondations, cyclones, tsunamis) ou accidents technologiques (marées noires, accident de Bophal, AZF...), et fait ainsi apparaître la diversité des situations de risques, mais aussi ses points communs. Le risque est ainsi défini comme étant le croisement d'un danger (événement redouté), de sa probabilité d'occurrence (plus simplement : sa fréquence), de sa gravité (nombre de personnes mises en danger) et de son acceptabilité par la société. Différentes méthodes ont été développées pour caractériser les différents types de risques, permettant ainsi de mieux les appréhender et de mieux les prévenir.

Cette approche théorique des risques, centrée sur des accidents ou catastrophes, ne doit pas faire oublier par ailleurs l'existence de risques diffus. Le risque de maladies ou de problème de santé humaine suite à l'utilisation des pesticides dans les systèmes de productions agricoles est un sujet qui devient aujourd'hui de plus en plus d'actualité. En prenant par ailleurs du recul sur cette notion de risque, un aspect apparaît comme particulièrement important : pour pouvoir analyser et prévenir correctement les risques, il faut disposer de données et des connaissances de bonne qualité et pouvoir identifier et quantifier les incertitudes qui existent sur les connaissances scientifiques. Ces différents éclairages théoriques sur la notion de risque en font donc ressortir la complexité. Afin de mieux appréhender cette notion sous ses différents aspects, nous pouvons ainsi regarder plus attentivement les relations entre la planète et l'homme.

L'UVED (2010), souligne le fait que : la prévention et la gestion des risques se base d'une part sur des outils de politique publique, et d'autre part sur des outils de prévision, de cartographie, d'analyse et de gestion. D'un point de vue juridique, les politiques publiques de gestion des risques environnementaux font principalement partie du droit de l'environnement (de la charte de l'environnement à des circulaires ministérielles). Ces politiques publiques visent principalement à l'identification et l'évaluation des risques, à la gestion des risques au sens de la protection civile, et des questions de responsabilité et d'indemnisation des dommages. Il existe aussi des outils économiques, en particulier des outils assuranciels qui doivent être pris en compte dans la gestion économique des dommages. De manière plus générale, les politiques de développement durable attachent une part importante à la question des risques, principalement inspirés par des principes directeurs comme le principe de

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précaution. Pour compléter ces outils de politique publique, des outils techniques pour la prévention et la gestion des risques peuvent être mobilisés. Les systèmes d'information géographiques, par exemple, sont des outils particulièrement intéressants pour mettre en oeuvre les politiques de gestion des risques naturels, souvent basées sur des plans de prévention et de politiques d'aménagement du territoire.

Cependant, en fonction des cas, la prévention et la gestion des risques peuvent prendre des formes très différentes. Quelques exemples sectoriels permettent d'illustrer cela :

? La gestion des milieux côtiers, qui nécessite la mise en place d'une gouvernance forte entre les acteurs locaux du territoire sous l'encadrement de l'Etat.

? Les questions de santé environnementale interrogent à la fois l'écologie, la toxicologie, l'épidémiologie, la médecine et la sociologie. Elles approchent la question des risques sous l'angle sanitaire, à l'échelle d'une vie humaine.

? La maîtrise du climat et l'adaptation climatique passent quant à elles par des politiques publiques de très long terme (plusieurs dizaines d'années), ou se mélangeront des enjeux climatiques, énergétiques, économiques et humains.

Si Mohamed BEN MASSOU (2010), souligne le faite que les notions de risque et de catastrophe représentent un thème des plus controversé qui soit. Elles désignent une réalité bien évidente associée au désordre et au chaos mettant en cause ce qui est établi dans son ordre normal. Le rapport du PNUD de 2004 montre que des milliards de personnes dans plus de 100 pays sont périodiquement victimes d'un phénomène de type catastrophe. Notamment des inondations. Ce même rapport démontre que le risque et la catastrophe restent inévitables pour l'humanité. D'où la nécessité pour les pays et les organisations d'établir un plan efficace et objectif en vue de maîtriser les crises. La gestion des risques et des catastrophes se base habituellement sur des considérations assez formelles qui constituent une référence à la majorité des questionnements. L'instrumentalisation des connaissances scientifiques, techniques et pragmatiques à des fins de recherche en matière de crise, permet de faciliter le passage de l'expertise à la décision. Ainsi, la gestion des risques et des catastrophes peut se faire selon un modèle en trois phases : La phase préventive (l'avant-crise), la phase réactive (pendant la crise) et la phase d'apprentissage (l'après-crise). L'application de ces trois phases importantes dans la gestion des risques et catastrophes est également prise en compte dans le cadre du Projet CAMWATER Phase II à travers son 'étude d'impact environnemental, son étude de faisabilité déterminant l'état des lieux et permettant d'avoir une vision anticipée de

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ces impacts sur l'environnement immédiat et les signes avant-coureurs des risques environnementaux et des dangers potentiels.

D'après le Deuxième Plan National Santé-Environnement (PNSE) en République Française, le thème de santé-environnement définit les « aspects de la santé humaine et des maladies qui sont déterminées par l'environnement. Cela se réfère également à la théorie et à la pratique de contrôle et d'évaluation dans l'environnement des facteurs qui peuvent potentiellement affecter la santé ». Si les risques majeurs sont relativement bien identifiés par les populations comme une menace pour leur vie et leurs biens, les risques de santé liés à l'environnement sont souvent moins perceptibles. La thématique santé-environnement a néanmoins pris beaucoup d'importance au sein de la société française, et sensibilise aujourd'hui un nombre croissant de citoyens et, avec eux, les pouvoirs publics. Ces risques, de par leur diversité, leur nouveauté et le manque de connaissance qui peut les caractériser, sont difficiles à qualifier, à quantifier et donc à gérer. Pour de nombreux risques de santé liés à l'environnement, les connaissances sont encore parcellaires, incertaines, voire inexistantes. L'apparition des effets sanitaires de certains produits est parfois différée, rendant difficile l'identification des liens de cause à effet. L'exemple de l'amiante, un matériau amplement utilisé dans les BTP jusqu'en 1997, est particulièrement éloquent : en 2006, plus de 6700 personnes souffrant de maladies professionnelles liées à l'amiante étaient reconnues par la sécurité sociale, contre un peu moins d'un millier dix ans plus tôt.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon