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Gestion des risques environnementaux dans le projet camwater phase ii à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
Université de Douala -  MASTER EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE 2014
  

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3.3- Les Expériences Euro- Africaines dans la Réalisation des Projets d'Adduction

d'Eau

KAM Oleh (1998), démontre le fait que, la question d'eau potable se pose avec beaucoup d'acuité en milieu rural en Afrique. L'Etat initie des projets d'approvisionnement en eau potable pour palier au double problème de déficit et d'insalubrité. Mais dans la plupart des cas, ces actions de développement se sont soldées par des échecs. Les infrastructures de Haute Valeur Ajoutée (HVA) sont abandonnées par les communautés rurales qui continuent toujours de faire usage de l'eau des puits et marigots. Ses travaux proposent une analyse des causes et des échecs des projets d'approvisionnement du milieu rural en eau potable dans le cadre des projets Nord-Est et TANDA en Côte d'Ivoire. L'analyse est construite à l'articulation de deux grands types de facteurs explicatifs. D'une part, la non-participation des populations rurales à l'installation des infrastructures hydrauliques, et d'autre part la non prise en compte des réalités socioéconomiques et culturelles des communautés

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rurales bénéficiaires. La problématique soulevée par KAM Oleh en 1998 bien qu'elle porte sur le milieu rural nous semble intéressante dans la mesure où le projet CAMWATER Phase II comporte aussi un volet semi-urbain notamment dans la zone périphérique de Massoumbou où il développe des forages. En plus l'alimentation en eau potable des quartiers non urbanisés comme Mambanda, Village, Soboum et autre rejoint les problématiques du milieu rural.

La Banque Européenne d'Investissement (BEI 2012), met en avant son constat qui spécifie que « Un approvisionnement sûr et fiable en eau et la protection des ressources hydriques sont essentiels à la vie des êtres humains et aux écosystèmes. Souvent, la qualité de l'eau et des services d'assainissement est médiocre et les ressources hydriques sont gérées de manière non durable sur les plans économique et écologique ». Les projets dans le secteur de l'eau sont donc essentiels pour la protection de l'environnement et la promotion des collectivités durables.

En Moldavie par exemple, sur la partie nord-est du vieux continent, 45 % seulement de la population a actuellement accès à une eau potable. Les eaux usées sont souvent rejetées sans être traitées et de nombreuses personnes doivent consommer de l'eau en bouteille en raison de la pollution fréquente des puits. Grâce au projet pour lequel la BEI a accordé un prêt de 10 millions d'EUR, quelque 200 000 habitants des villes de Ceadir-Lunga, Floresti, Hincesti, Leova, Orhei et Soroca, ainsi que des villages voisins, pourront bénéficier du systèmes d'approvisionnement en eau potable de meilleure qualité. Ce prêt accordé au titre du programme d'investissement dans le secteur de l'eau mené à l'échelle du pays contribuera également à la protection de l'environnement et à la réduction des risques pour la santé publique par la mise en place d'un processus approprié de traitement et d'élimination des eaux usées. Le projet devrait permettre d'améliorer sensiblement la situation environnementale du Prout et du Dniestr et, partant, de la mer Noire. En outre, une meilleure efficacité énergétique pourra être obtenue en procédant au remplacement des équipements devenus obsolètes, tels que les pompes à eau.

Le Mozambique en Afrique Australe a bénéficié dans les quartiers très défavorisés des faubourgs de Maputo, la réalisation d'un projet d'adduction d'eau afin d'assurer un meilleur accès à l'eau potable grâce à un prêt de 31 millions d'EUR de la BEI visant à améliorer l'approvisionnement en eau par une augmentation de la production et de l'efficacité du réseau local de distribution. Aujourd'hui, un demi-million d'habitants ont, pour la première fois, accès au réseau d'approvisionnement en eau.

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Les conditionnalités imposées par l'Union Européenne rendent souvent très difficiles leurs prêts. C'est ainsi que le Cameroun a choisi les prêts de Exim Bank China qui sont plus souples et « gagnant- gagnant » pour le financement du projet CAMWATER Phase II. Toutefois, nos municipalités peuvent s'inspirer de l'exemple de la Moldavie pour le volet assainissement. Car tant qu'on ne mettra pas à Douala un système moderne de « Tout à l'égout » ou qu'on ne multipliera pas des systèmes d'assainissement des eaux usées avant de les verser dans la nature, celles-ci constituerons toujours des dangers pour le réseau d'eau potable. Car les risques de pollution de celle-ci seront toujours présents partout où les tuyaux seraient cassés.

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