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Impact du taux d'intérêt et du taux de change sur la volatilité des banques tunisiennes.

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par zied zagrouba
faculté des sciences economiques et de gestion de Tunis - mastere de recherche en finance 2016
  

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Section2 : l'impact du taux de change sur le

rendement des actions des banques

I. L` impact du taux de change sur le rendement des actions

Aujourd'hui, les économistes et les autorités en charge de la stabilité financière remarquent que l'environnement de la gestion de risque évolue rapidement suite aux changements des régimes politiques et aux différents évènements des pays, ce qui a un impact sur le mouvement bancaire.

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Dans le contexte tunisien et suite à l'effondrement du dinar tunisien et au déséquilibre de l'offre et de la demande dans le marché tunisien depuis la révolution, on rencontre des problèmes dans le système bancaire tunisien notamment à cause de l'influence des variables macroéconomiques telles que le taux de change, le taux d'intérêt...

Tout d'abord, après une période de stabilité des taux à des niveaux historiques, un retournement de cette situation serait susceptible pour avoir un impact sur l'exposition des établissements de crédit au risque de taux surtout dans un contexte d'une accumulation de crédit.

II. L'impact du taux de change sur la volatilité boursière

L'évolution des taux de change a-t-elle une influence sur la valeur de la firme ?

Le taux de change a une influence sur les revenus des firmes. Si cette devise étrangère se déprécie par rapport à la devise locale, les revenus en monnaie locale vont diminuer. Ces mauvais résultats ont un impact direct sur le prix de l'action.

La question du risque de taux de change devient la priorité des chercheurs universitaires. En effet, l'exposition est mesurée par l'estimation de la sensibilité des rendements des actions aux variations de change (Jorion P. , 1991); Choi; (Bodnar G. M., 1996) (Choi. J. J., 1992); (Chamberlain S. H., 1997).

Les sociétés non exportatrices subissent elles aussi le risque de taux de change ?

Si les taux de change sont favorables à la concurrence étrangère, les sociétés non exportatrice pourrait avoir un gain de compétitivité ce qui traduit a une baisse de performance commerciale ce qui conduit à une baisse des cours boursiers.

La relation entre le risque de taux de change et le rendement du titre a été largement abordée dans la littérature financière ces dernières années.

De nombreux auteurs affirment que la rémunération du risque de change varie dans le temps. Ils ont trouvés que le risque de taux est rémunéré.

(Jorion P. , 1191) a examiné une investigation empirique de la sensibilité des cours des actions des multinationales américaines aux variations des taux de change du dollar. Ses résultats empiriques indiquent que la sensibilité du prix d'achat d'actions, à des changements dans le taux de change est non significative pour chaque niveau acceptable de signification.

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(Luehrman T. A., 1991) a testé l'hypothèse selon laquelle la dépréciation de la monnaie locale exogène améliore la compétitivité des pays fabricants vis-à-vis au concurrent étranger. Sa conclusion ne supporte pas cette hypothèse. Les Entreprises ne bénéficient pas d'une dépréciation du pays d'origine. Au contraire une baisse significative de leur part de marché de l'industrie a été trouvée dans la dépréciation de la monnaie.

Les études de (Choi. J. J., 1992) et (dumas, 1995) ont étudié la problématique du risque de change en utilisant des modèles conditionnels suivant lesquels les primes de risque varient dans le temps. Ces auteurs trouvent une relation significative entre le rendement boursier des entreprises et les fluctuations du taux de change. Par contre, les études utilisant des modèles non conditionnels, à savoir, (Jorion P. , 1991), (Bodnar G. a., 1993) n'arrivent pas à identifier une relation significative entre le rendement boursier des entreprises et les fluctuations du taux de change.

Théoriquement, la relation entre le taux de change et les rendements de actions peut être postulée comme positif (la dépréciation de la monnaie rend les entreprises locales plus compétitives, ce qui conduit à une augmentation des exportations tant que les prix des actions augmentent) ou négatif (si la production est dépendante du coût de production qui augmenterait en raison de la dépréciation monétaire, réduisant ainsi la rentabilité et une baisse consécutive des rendements des actions), et une faible ou aucune relation (le prix d'une exportation orientée entreprise augmente avec la dépréciation monétaire, puisque le coût d'entrée est également affectée par cette dépréciation de la monnaie où l'effet serait annulé dans une certaine mesure en raison de l'augmentation du coût de la production).

Le nombre d'indicateurs macro-économiques qui influent sur les marchés boursiers a été analysé dans le passé et la littérature empirique récente.

La plupart des études précédentes sont axées sur le marché boursier dans son ensemble en ignorant les effets de ces variables sur les différents secteurs de l'économie ( (Ahmed, 2010), alors que cela est important, mais l'investisseur doit comprendre que différents secteurs de l'économie réagissent différemment à l'évolution des variables macroéconomiques.

(Adjasi, 2008) a analysé l'effet des fluctuations des taux de change et leur impact sur la bourse du Ghana en utilisant le modèle EGARCH pour déterminer et prévoir la variance. Les données mensuelles couvrent la période de 1951 à 2005. Il a conclu que la volatilité du rendement des actions n'est pas le seul résultat de la volatilité de taux de change, mais elle est

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également affectée par d'autres facteurs macroéconomiques. En outre, les résultats ont également montré une relation inverse entre la volatilité des taux de change et les rendements du marché boursier. Il est recommandé que les mesures doivent être prises pour assurer l'environnement macroéconomique stable, pour une meilleure entrée des investisseurs et une facilité lors des prises de décisions pour les investissements futurs.

Par ailleurs, (C.Aloui, 2007) a utilisé la nature de la moyenne , les mécanismes de volatilité et de la causalité de transmission entre les marchés boursiers et les marchés de change aux Etats unis et pour certains grands marchés européens pendant la période pré et post euro . En exploitant un modèle GARCH multi varié, l'auteur a remarqué que les mouvements des prix des actions ont été affectés par la dynamique des taux de change pour les deux périodes pré et post euro. Cependant, les marchés boursiers ont été moins influencés par les mouvements des taux de change pour les deux périodes. (Kate Phylaktis, 2005) a examiné le dynamisme à long terme et à court terme entre les prix des actions et les taux de change, en exploitant le test de cointégration et le test de causalité de granger multi varié pour de nombreux pays du bassin du pacifique, Leurs résultats ont montré une corrélation positive entre les prix des actions et les marchés de change. De même, il a étudié la structure de dépendance entre le marché des actions et le marché de change des pays de G5 (USA, Royaume unis, Germany, Japon, France) pour la période pré et post euro. Il a constaté une dépendance significative et positive entre les mouvements du marché de change à l'étranger et le marché boursier dans chaque pays pour les deux sous périodes.

(Panayiotis F. Diamandis, 2011) ont analysé les liens dynamiques entre le taux de change et les cours boursiers pour les pays de l'Amérique latine. Leurs résultats empiriques obtenus ont révélé l'existence d'une relation significative à long terme entre les marchés boursiers locaux et le marché de change alors que la stabilité de la relation a été affecté par les crises financières et monétaires telles que la crise des supbrimes 2007-2009 et la crise du peso mexicain (1994).

Par ailleurs, Kutty (2010) a appliqué un modèle VAR pour étudier la relation entre le marché des actions et le taux de change en Mexique au cours de la période janvier 1989 et décembre 2006. Il a montré que les prix des actions ont causé le taux de change à court terme. Cependant, l'absence d'une relation significative entre ces deux marchés à long terme. (Oguzhan Aydemir, 2009) a réussi à obtenir une relation de causalité bidirectionnelle entre le taux de change et les indices boursiers du marché turc. En revanche, (Hwey-Yun Yau, 2009)

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ont trouvé des preuves d'équilibre à long terme et des relations causales et asymétriques entre le taux de change et les prix d'achat des actions au Taiwan et au Japon.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe