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Coà»t de production et prix de la farine de maà¯s dans le territoire de Rutchuru, cas du groupement de rugari

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par Deogratias Mwamba
Université de Goma - Licence en économie rurale 2016
  

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CHAPITRE PREMIER : NOTION SUR LES COUTS DE PRODUCTION ET PRIX EN AGRICULTURE

Dans ce chapitre, nous allons passer en revue différentes théories économiques qui se rapportent aux coûts de production et au prix agricoles.

Nous partions des notions des coûts de production agricole, facteurs de production agricole et prix agricoles

I.1. Coût de production

I.1.1. Définition : le coût de production est un ensemble des charges spécifiques et des charges de structure nécessaire à la production. Les charges sont calculées hors rémunération du travail, qu'il soit salarié ou non. La rémunération du travail représente environ 20%10(*)

La plupart des biens fournis par la nature subissent des opérations industrielles, manuelles, artisanales pour qu'ils puissent répondre aux besoins des utilisateurs ou consommateurs. Dans cette optique, les opérations réalisées sur un bien fourni par la nature moyennant des techniques de transformation en vue de satisfaire un besoin est la production.

Plusieurs définitions ont été avancées pour clarifier le concept production.

Selon ALBERTIN J.M., la production est une activité économique qui permet d'obtenir des biens et services grâce à la combinaison de ces facteurs : la nature, le travail et le capital11(*).

Selon Corine PASCO, la production est l'activité qui permet la création des biens et services assurant la satisfaction des besoins individuels ou collectifs. Cette définition distingue la production marchande et celle non marchande12(*)

I.1.2. Facteurs de production agricole

Les facteurs de production agricole est un ensemble d'élément (matériels et immatériels) qu'on peut combiner en vue d'une production agricole.

L'agriculture a pour mission de fournir des denrées alimentaires et des produits d'origine animale selon les quantités et l'assortiment déterminés par le jeu du marché, la décision du planificateur ou une combinaison de ces deux procédures. Pour approvisionner les marchés et satisfaire les besoins exprimés par la société, l'agriculture doit produire un certain volume de biens. Parvenir à ce résultat suppose la mise en oeuvre d'un certain volume des ressources productives. Les facteurs de production utilisés par les agriculteurs ne différent pas de ceux employés dans les autres branches d'activité.

La production agricole dépend de deux séries de facteurs. A l'influence des facteurs naturels s'ajoutent les effets du comportement des agriculteurs. Ceux-ci traduisent la volonté du monde agricole de tenir compte des indications du marché. Les facteurs économiques pèsent sur ces décisions, mais sont évidement absents dans l'intervention des forces naturelles13(*).

La production agricole exige14(*) :

ü La nature : Il s'agit de différentes ressources du sol, sous-sol du climat, du relief et de l'emplacement de l'entreprise.

La terre : elle occupe une place particulière, puisqu'elle ne sert pas seulement de support à l'activité mais intervient en raison de ses qualités propres dans le processus productif. L'ensemble constitué par le sol arable et les conditions climatiques marque l'empreinte des facteurs naturels sur la production agricole. N'importe quelle production ne sera pas techniquement possible ou économiquement rentable en n'importe quel lieu. C'est l'un des traits distinctifs de l'activité agricole que d'opérer sur des éléments vivants, animaux et végétaux, et de dépendre des conditions naturelles.

ü Du travail : est une activité humaine, consciente et volontaire, naturel et pénible, appliquée pour élaborer une oeuvre utile de type matériel et/ou immatériel. Le travail vise à produire, à créer ou à entretenir des biens et services contre une certaine rémunération15(*).

Cela fait plus de 10 ans aujourd'hui que les travaux de recherche ont été relancés sur la question du travail en agriculture en complétant les approches habituelles quelque peu délaissées d'ailleurs depuis plusieurs années par un regard plus qualitatif sur l'organisation des activités et d'identification des différentes tâches qui les réalisent. Ces préoccupations été portées par les chercheurs, les agents de développement et les professionnels impliqués en élevage, qui est probablement le secteur agricole dans lequel les charges de travail se sont plutôt accrues ces dernières années du fait de dynamique d'agrandissement et d'augmentation de effectifs. Même si productivité du travail a considérablement progressé dans ce secteur également, la pénibilité des certaines tâches et les astreintes liées aux soins des animaux eux-mêmes restent préoccupantes pour les professionnels16(*).

Rien ne distingue le travail des autres branches de production si ce n'est précisément que les facteurs naturels commandent en partie aux conditions dans lesquelles ce travail peut être effectué. Le rythme des saisons commande à sa durée, à son intensité et aux tâches à l'accomplissement desquelles il peut être affecté. Des considérations historiques peuvent aussi exercer une influence et expliquer à partir de la structure professionnelle du passé le volume élevé de main-d'oeuvre dont dispose une agriculture. L'organisation du secteur agricole peut aboutir à l'utilisation d'une main-d'oeuvre familiale et de préférence à une main-d'oeuvre salariée.

Ø Le capital : l'agriculture utilise à côté de la terre, considérée comme un capital foncier, un capital d'exploitation. Celui-ci est composé pour partie d'un capital circulant fourni par l'exploitation, acheté à d'autres agriculteurs ou acquis auprès secteurs d'activités. Il comporte aussi un capital fixe composé par les immeubles, les tracteurs, les diverses machines.

Les relations entre les volumes de production résultant de l'activité agricole et les quantités de ressources productives utilisées peuvent être appréhendées sus trois aspects :

Premièrement il existe une relation entre le volume maximal de produit que l'on peut obtenir et les quantités des facteurs de production disponible. Cette liaison constitue la fonction de production. A défaut de pouvoir chiffrer une semblable fonction, on s'est efforcé de déterminer la fonction effective qui existe soit au niveau du secteur agricole considéré son ensemble, soit pour divers types de production. Des estimations du même type ont pu être faites à partir des données recueillies sur un échantillon d'exploitations.

En deuxième lieu, la mobilité des facteurs de production n'étant pas parfaite, la dotation en facteurs de production intervient lors du choix de spéculations et pèse sur le volume global de production. Certes, la dotation en facteurs de production se modifie, mais les changements s'effectuent le plus souvent d'une manière progressive. L'imparfaite mobilité des facteurs de production a pour conséquence que la combinaison des facteurs de production, au lieu d'être idéale, est la moins mauvaise possibilité compte tenu d'une certaine viscosité dans les modifications qui affectent les quantités de facteurs utilisés.

Enfin, si la situation entre le volume de la production et la quantité des facteurs mis en oeuvre dépend de la manière dont ce derniers sont combinés, elle est également associée aux caractéristiques des unités de production à l'intérieur desquelles se réalise cette combinaison.

I.1.3. Evolution de la production de maïs dans le groupement de Rugari de 2010 à 2015

Année

Nombre de planteurs

Superficie en hectare

Production en tonne

Rendement en Kg/ha

Production commercialisée

2010

1300

390

1170

15000 Kgs

_

2011

1129

337,1

1013,3

15OO Kgs

338,1

2012

1038

311,4

934,2

15000 Kgs

_

2013

106

32,8

94,4

15000 Kgs

31,8

2014

1O6

1,3

10,5

15000 Kgs

3,48

2015

870

26,10

39,15

15000 Kgs

13,05

Source : Rapports annuels des agronomes de groupement de Rugari (2010-2015)

Commentaire : Il y a une diminution de nombre de planteurs de maïs de 2010 à 2014 car selon les agronomes du groupement, cette culture apparaissait de moins en moins inintéressante aux cultivateurs car elle est moins rentable. Cette baisse sensible de nombres de planteurs a eu une influence non négligeable sur la quantité produite en tonne de maïs en graine passant de 1170 tonne en 2010 jusqu'à 10.5 tonne en 2014, car la surface cultivée en hectare a aussi sensiblement diminuée, mais le rendement par hectare reste égal par ailleurs.

I.1.4. Mode de faire-valoir17(*)

Le mode de faire valoir est la nature des liens contractuels qui existent entre le détenteur du courant d'usage sur la terre et le détendeur de la maîtrise foncière : « propriétaire ». On distingue 2 modes de faire valoir :

a) Faire valoir direct

Le détendeur de la maîtrise foncière utilise lui-même sa terre, avançant l'argent nécessaire à l'achat des intrants, recrutant des travailleurs salariés s'il ne veut pas travailler lui-même, et en recevant tous les fruits, bons ou mauvais.

b) Faire valoir indirect

La terre est utilisée par une personne autre que le détenteur de la maîtrise foncière. En effet, il peut la mettre en :

ü Fermage : C'est-à-dire qu'il la loue pour un temps convenu à un fermier moyennant une redevance fixe versée au détenteur de la maitrise foncière.

ü Métayage : C'est-à-dire le contrat spécifie qu'une part de la récolte revient au propriétaire foncier, et le reste revient au métayer. Cette part de la production peut être fixe ou proportionnelle à la quantité produite.

c) Faire valoir coopérative18(*)

Les formes de production coopérative sont plutôt rare et ressemble à de forme d'exploitation collective telle que le KIBBOUTZ en Israël et le KOLKHOZE en EX-URSS.

Dans les pays occidentaux il existe des formes d'exploitation qui s'apparentent au système coopératif. Il s'agit d'une fusion de deux ou trois exploitations à titre temporaire où des apports de chacune sont fixe dans un contrat à duré limité et qui prévoit les modalités de retour à l'exploitation privée.

* 10 DESBOIS D. et LEGRIS B., L'agriculture, nouveaux défis, éd. 2007, Paris

* 11 ALBERTINI J M, Les ravages de l'économie nationale, Bd ouvrière, Paris, 1988, P274

* 12 Corine P., Economie générale, Nathan, Paris, 1996, P865

* 13 R. BADOUIN, Economie rurale, librairie Armand Colin, Paris, 5èéd. 1971, P426

* 14 R. BADOUIN, op. cit. P394

* 15 SENZIRA P., Economie du travail, cours, inédit, L2, FSEG, UNIGOM, 2015-2016

* 16 www.travailagricole.com, consulté le 25-03-2016 à 2 heure 47'

* 17 J. M. BOUSSARD, Introduction à l'économie rurale, éd. CUJAS, Paris, 1992, P35-36

* 18 SEMACUMU G. La politique agricole est alimentaire, cours inéd. FSEG, L2, Unigom, 2015-2016

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