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Analyse des effets des fluctuations des produits pétroliers sur l'inflation en république démocratique du Congo de 2002 à  2011.

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par HUGUES - SALOMON MUSAKA BABABO
Université de Kinshasa - LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES 2012
  

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CHAPITRE DEUXIEME

LES EFFETS DES CHOCS PETROLIERS SUR L'INFLATION

L'inflation des cours pétroliers constitue, en principe, une menace sérieuse pour la bonne marche de l'économie mondiale. Dans l'examen des causes de cet affaiblissement, s'impose le changement des comportements des politiques monétaires aux quels dépend la réaction de l'inflation aux évolutions des cours pétroliers.

SECTION 1 : CHOCS PETROLIERS ET EFFETS DE TRANSMISSION

1.1. Evolution et déterminants des prix du pétrole

Il convient d'advenir, dans un premier temps, l'analyse des principales phases qu'a connues l'histoire de l'évolution des prix du pétrole.

1.1.1. Histoire de l'évolution des prix du pétrole

L'étude historique de l'évolution des prix du pétrole certifie bien le caractère erratique et la volatilité persistante et fulgurante des cours du pétrole, cette irrégularité des évolutions peut être témoignée par le graphique suivant :

Courbe 2 : Volatilité du prix du pétrole (en $ 2008/B)

Source : AIE, US BLS.

A partir de ce constat, on peut arranger ces évolutions en cinq phases :

i- Première phase : 1930-1973 : caractérisé par des variations des prix du pétrole relativement stable qui s'inscrivent dans l'intervalle [10$ - 15$], cette phase marque la naissance d'un événement important dans la vie des marchés pétroliers : la création de l'Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP) en septembre 1960 ;

ii- Deuxième phase : 1973 - 1979 : c'est la phase la plus instable dans l'histoire des marchés pétroliers. Le début de cette phase se bute sur le premier choc pétrolier ; suite aux conflits israélo-palestiniens dans la guerre de Kippour, le 6 octobre 1973, les pays arabes membres de l'OPEP ont décidés de faire un embargo de provision envers les pays occidentaux qui soutiennent Israël. La réduction de la production, qui en résulte, a engendré le quadruplement des prix du pétrole qui sont passés, en cinq mois, de 2.60 $ en octobre 1973 à 11.65 $ en mars 1974, en baril (159 litres) ;

Cinq ans plus tard, la révolution iranienne et la guerre entre Iran et Iraq ont amorcé le second choc pétrolier. Les réductions des exportations sont l'origine de la hausse des prix du pétrole qui sont passés entre 1979 et 1981 de 14 $ à 39 $ le baril, en septembre 1980.

iii- Troisième phase : 1981 - 1986 : une phase caractérisée par la baisse des prix du pétrole qui se stabilisent aux alentours des 29 $ le baril ;

iv- Quatrième phase : 1987 - 2000 : au cours de cette période les prix ont évolué autour d'une moyenne des 20 $, à l'exception de quelques perturbations (la hausse brutale des prix suite à l'invasion du Koweït par l'Irak et la chute des prix suite à la crise financière des pays d'Asie) ;

v- Cinquième phase : 2000 - 2008 : c'est la phase du pétrole cher qui s'envole d'un record à un autre. À l'exception des baisses enregistrées en 2002 suite à la contraction de l'activité économique, engendrée par les attentats du 11 septembre 2001.

1.1.2. Les facteurs explicatifs de l'évolution des prix pétroliers

a) Les facteurs techniques et économiques

L'étude des facteurs techniques et économiques des variations des prix du pétrole fait appel aux fondamentaux des marchés pétroliers, à savoir l'analyse de la stabilité de la demande et de l'offre mondiale de pétrole.

Du côté de l'offre mondiale de pétrole : Selon les statistiques de l'EIA (Energie Information Administration), les 12 pays de l'OPEP fournissent conjointement 35 millions de barils/jour soit 43% de la production mondiale, ils représentent 60% des exportations et détiennent 75% de réserves mondiales. Cette part immense de marché attribuée à ce cartel le qualifie d'un pouvoir significatif sur les prix par le biais de l'approvisionnement. En revanche, la « décolonisation des ressources pétrolières a été suivie par des politiques de quotas qui dépendent fortement des capacités de production actuelles, des réserves, de la population et de l'évolution démographique »70(*). « C'est ainsi qu' en mars 2000, l'OPEP fixe officiellement la bande de fluctuation du baril de pétrole entre 22 et 28 dollars et instaure un système de régulation automatique de la production qui ne nécessite pas une réunion des pays membres »71(*).

Néanmoins, l'offre réelle du pétrole semble loin d'être stabilisé vu qu'il s'écarte d'une manière permanente des quotas fixés. Les motifs de cette instabilité reviennent, principalement, aux situations divergentes des membres de l'OPEP qui se divisent en deux groupes ;

Ø Ceux qui sont caractérisées par une population importante et des réserves faibles optent pour des prix élevés dans le souci de financer leurs dépenses publiques. Les partisans de cette politique sont le Nigeria, l'Iran et le Venezuela.

Ø Les membres de l'autre politique sont des pays caractérisés par une population faible et des réserves importantes telles que l'Arabie Saoudite, le Koweït et les EAU. Ces pays optent pour la stabilité de leur offre afin de maintenir le droit des générations futures dans la rente pétrolière.

Du côté de la demande mondiale de pétrole : l'aperçue historique montre que les chocs pétroliers ont été devancés par de hausses importantes de la demande mondiale du pétrole. C'est ainsi qu'entre 1965 et 1973, avant le premier choc pétrolier, la demande mondiale du pétrole a augmenté à un taux annuel moyen de 8,2%, en passant de 31 millions de barils par jour (Mb/j) à 58 Mb/j.

En dépit du changement du contexte, et dans le cadre d'une économie plus libérale et fortement concurrentielle, la relation entre hausse de la demande et hausse des prix du pétrole persiste encore. Les statistiques récentes montrent que la demande mondiale du pétrole s'est accélérée « pendant la dernière décennie par rapport à la période 1990-2001, où le taux de progression annuel moyen s'établi est à 1,2% »72(*).

Les déterminants de hausses de la demande du pétrole peuvent être résumés en deux principaux motifs :

Le premier est le rythme de la croissance économique mondiale, dans la mesure de la forte corrélation entre la croissance économique et la croissance de la demande du pétrole.

Le second motif est la constitution des stocks de réserves stratégiques dans l'objectif d'assurer une consommation constante et continue, en cas de rupture de l'approvisionnement. Ces stocks représentent un surplus de demande non négligeable, surtout après les régulations de l'AIE qui réclame des stocks couvrant 90 jours de consommation.

b) Les facteurs exogènes

Le prix du pétrole est fortement sensible à deux types de facteurs exogènes qui s'échappent à toutes prévisions ; « les facteurs politiques et les facteurs climatiques »73(*).

* 70 FDYENHEEL Marti, Le pétrole, course des grands,éd. Economica, 2001, pp.17-18.

* 71Idem, p.37.

* 72 LUSINGA DIBANZILUA Odette, Problématique des importations des produits pétroliers et la dépréciation de la monnaie nationale en RDC, mémoire de licence, FASEG, UNIKIN, 2000, pp. 47-49.

* 73 MAURICE Joël, Prix du pétrole, Paris,la documentation Française, 2001.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon