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Analyse des effets des fluctuations des produits pétroliers sur l'inflation en république démocratique du Congo de 2002 à  2011.

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par HUGUES - SALOMON MUSAKA BABABO
Université de Kinshasa - LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES 2012
  

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2.3.1.1. Emergence du ciblage d'inflation

Obliger par les législations nationales à garantir l'objectif primitif du maintient de la stabilité des prix, les Banques Centrales, en général, sont souvent soumises sous pressions d'une tâche ardue. Selon la discipline de la politique monétaire, la typologie de réalisation d'un tel objectif fourni trois procédures ;

La première procédure remonte à la période 1945-1970 où la stabilité des prix était fondée sur le système de taux de change fixe établi à Breton Wood, l'objectif de ce système monétaire international était de faire de la maîtrise de l'inflation aux Etats-Unis le point d'ancrage de la stabilité des prix dans les autres pays membres du FMI. C'est ainsi que les monnaies de ces pays se trouvent ancrées par des taux de changes fixes au dollar American.

Après l'effondrement de ce système au début des années 1970, un nombre important de pays, surtout les pays en développement, ont continué à maintenir l'adoption des taux de change fixes, ou presque fixes, en rattachant leurs monnaies à la monnaie d'un pays à faible taux d'inflation, et donc considérée comme une monnaie stable. La fonction de la Banque Centrale dans le cadre de ce cas particulier de fixité de taux de change, nommée CurrencyBoard, consiste essentiellement à conserver une unité de la monnaie d'ancrage (monnaie étrangère) pour chaque unité de monnaie nationale en circulation. On dit ainsi que la Banque Centrale adosse totalement sa monnaie sur une autre monnaie.

L'inconvénient majeur de cette stratégie est qu'elle restreint la capacité des Banques Centrales à réagir aux chocs intérieurs et extérieurs, vu qu'elle limite considérablement le champ de la politique monétaire qui ne s'intéresse qu'aux taux de change. Ces inconvénients peuvent être résumés comme suit ; « Le principal inconvénient de cette stratégie est qu'elle limite la capacité de riposte de la Banque Centrale face aux chocs. En outre, il est devenu plus difficile de satisfaire aux conditions nécessaires pour maintenir un taux fixe en raison de la croissance et de l'instabilité des flux de capitaux internationaux au cours des vingt dernières années, comme en témoignent les crises monétaires des années 90. »83(*).

En outre, après l'époque de Breton Wood, la plupart des pays industrialisés ont donné la préférence aux régimes des taux de changeflottants, dans l'avantage de donner à la politique monétaire la latitude de choisir divers degrés d'adaptation en réaction aux chocs extérieurs et intérieurs. Cependant, l'avantage que transmettent les taux de changes flexibles dans la liberté et l'indépendance des politiques monétaires se trouve associé à de fortes pressions inflationnistes comme l'on peut voir au cours des années 1970.

De plus « On peut avoir une preuve supplémentaire dans le fait que l'inflation moyenne des pays industrialisés, et les écarts nationaux par rapport à cette même moyenne, ont tendance à être plus tenaces dans le monde d'après BretonWood. »84(*)

Ayant perdu le point d'ancrage des taux de change fixes et confrontée à des taux d'inflation élevés après l'adoption des taux de changes flottant, le problème se résume dans le besoin d'un nouveau point d'ancrage intérieur pour assurer la stabilité des prix. Au milieu des années 1970, de nombreux pays industrialisés ont adopté l'objectif de ciblage des agrégatsmonétaires pour la conduite de leurs politiques monétaires.

Selon cette optique monétariste, pour que l'inflation soit stable, la masse monétaire devrait croitre au même rythme que le produit national. Cependant, bien que cette stratégie a permit pour un nombre important de pays la maitrise de l'inflation, cette optique s'est révélée de moins en moins satisfaisante, au début des années 80, pour le cas des pays ayant des marchés financiers et boursiers

Au début des années 90, la plupart des pays, surtout celles de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), ont cessées à stabiliser les prix via le ciblage des agrégats monétaires, et ont opté jusqu'à nos jours pour une politique monétaire reposant explicitement sur le ciblage crédible d'un objectif d'inflation. Les résultats significatifs qui sont réalisés dans le maintient de la stabilité du niveau général des prix, s'appuies sur plusieurs raisons.

Premièrement, la stabilité des prix doit être l'objectif primitif de la politique monétaire. Une conclusion qui découle des études de la théorie quantitative de la monnaie qui montre qu'il n'existe pas d'arbitrage à long terme entre la stabilité des prix et l'activité économique, c'est ainsi que la monnaie est neutralisée à long terme vue qu'elle n'a pas d'impact sur la croissance réelle de l'activité économique.

Deuxièmement, et selon la courbe de Phillips, toute tentative de baisser le taux de chômage tend à amorcer les pressions inflationnistes.

2.3.2.Evaluation des performances de la politique de ciblage d'inflation sur les effets des chocs pétroliers

L'évaluation des performances de la politique de ciblage crédible d'un objectif d'inflation sur les effets des chocs pétroliers, consiste à examiner la transmission des effets des hausses des cours pétroliers à l'inflation globale dans les principaux pays industrialisées. A cet effet, la comparaison entre les incidences des deux premiers chocs pétroliers sur l'inflation, dans un cadre de ciblage des taux de changes et des agrégats monétaires, et des retombées des hausses récentes des cours pétroliers sur l'inflation, dans le cadre de la politique de ciblage crédible d'inflation peut être commode pour notre étude.

En outre, dans un bref rappel de la transmission des effets des chocs pétroliers sur l'inflation (déjà évoqué dans le premier chapitre), les canaux se résument, généralement, dans l'effet mécanique, dit de premier tour, et l'effet de boucle prix salaire, dit de second tour. Selon le premier canal, la hausse des prix du pétrole entraine directement la hausse des prix des produits énergétiques, surtout ceux qui sont très intense en pétrole, et l'élévation indirecte des prix d'autres produits via le renchérissement des coûts des consommations intermédiaires en énergie. On note que cet effet touche les composantes les plus volatiles de l'inflation, à savoir les prix des produits énergétiques et alimentaires.

L'effet de second tour est celui du déclanchement de la boucle prix-salaire, résultant essentiellement des comportements conflictuels et rationnels des salariés et des employeurs, dans le devoir du maintient du pouvoir d'achat et des marges de profits inerte de toute dévalorisation évoquée par l'inflation. C'est ainsi que face à une hausse des prix et sous l'effet de l'indexation des salaires sur les prix, les salariés exigent une revalorisation de leurs salaires pour défendre leur pouvoir d'achat. L'augmentation des coûts du travail, qui en résulte, oblige les employeurs à augmenter leurs prix de ventes pour préserver leurs marges de profits, ce qui génère un surcroit de l'inflation.

A ce niveau, et dans la mesure où la réaction de l'inflation aux chocs pétroliers dépend des politiques monétaires appliquées et du poids de l'indexation des salaires sur les prix, on peut dire que la politique monétaire joue un rôle essentiel dans la transmission de la hausse des prix du pétrole aux composantes de l'inflation.

Si l'effet de premier tour des hausses des prix du pétrole sur l'inflation semble, en général, un effet mécanique sur lequel les autorités monétaires n'ont plus d'influence, et dans lequel les politiques d'efficacité énergétique jouent un rôle crucial. En quoi consistent les spécificités qui permettent aux politiques de ciblage crédible d'inflation l'amortissement des effets de second tour ?

Les conclusions des travaux qui se sont penchés sur cette question convergent sur l'analyse d'une rupture dans l'indexation des salaires sur les prix, qu'on peut l'interpréter comme le moteur de démarrage de la spirale prix-salaire.

* 83 MREILL Jeel, « Pourquoi Cibler l'inflation », l'ABC de l'ECONOMIE, Finance et Développement, juin 2003.

* 84 ALOGOSKOUFISGeorges S., Monetary Accommodation, Exchange Rate regimes and Inflation Persistence, Economic Journal, volume 102(mai 1992), pp.461-468.

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