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L'impact du pilotage du risque de liquidité dans le secteur bancaire tunisien.

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par wafa skhiri
UTC - finance 2016
  

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Section IV : La gestion du risque de

liquidité en Tunisie :

I. Définition de la notion du risque de liquidité:

« La notion de liquidité recèle un fort degré de contingence, dans la mesure ou` elle dépend du contexte historique, géographique, économique et financier dans lequel elle est appréhendée » ACPR. La liquidité d'une banque est la capacité de disposer des fonds ou des sources nécessaires pour faire face aux décaissements et aux remboursements exigés. « Le risque est la probabilité qu'un événement ou qu'une action puisse avoir des conséquences néfastes sur l'activité ». Définition de « l'Institute of Internal Audit» Le risque de liquidité se définit lorsque la banque ne pourra plus faire face à des sorties de trésorerie suite à une asymétrie des flux se rapportant à l'actif et au passif sur l'ensemble des horizons et ne pourra plus honorer ses obligations financières quotidiennes sans devoir recourir à des mesures couteuses. Ce risque peut provenir de la diminution des sources de financement ou des facteurs extérieurs tel que les risques présents sur certains marchés.

Le risque de liquidité constitue le risque le plus complexe pour les raisons suivantes :

Ø Il s'agit d'un risque propre à chaque banque mais qui peut se transmettre au marché

de par de son caractère systémique.

Ø C'est un risque qui traduit le plus les fragilités de chaque établissement

Ø C'est un risque à plusieurs facettes :

- Risque de liquidité de financement suite à des gaps de liquidités

- Risque de liquidité de marché découlant de l'impossibilité pour une banque de contracter un financement, de compense ou d'éliminer une position à des conditions normales de marché

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II. Les facteurs contribuant à l'encadrement de la liquidité :

Plusieurs facteurs constituent le déclencheur de l'encadrement de la liquidité :

· Le premier facteur est la crise financière internationale de 2007 connue en tant que la crise de Subprime ou des prêts hypothécaires qui a clairement permis de mettre en lumière l'échec et l'inadaptation relative à la réglementation bancaire. Ainsi, elle a rappelé la nécessité de soumettre les banques à un dispositif prudentiel harmonisé et robuste de suivi du risque y afférent. La crise a fortement touché les marchés financiers et l'économie mondiale.

Le système bancaire s'est trouvé soumis à de vives tensions due à :

> La non application de certains principes fondamentaux de gestion de la liquidité

> Le non prise en compte du volume de liquidité nécessaire pour satisfaire à leurs engagements éventuels contractuels.

> L'absence des simulations de crise de liquidité

> La négligence des plans de financement d'urgence qui ont amené les banques centrales à intervenir pour assurer le bon fonctionnement des marchés monétaires.

> En effet, la crise a mis en évidence la non-adéquation du cadre réglementaire Bâlois aux situations extrêmes et la faiblesse du système financier.

Les problèmes d'évaluation comptable du « hors bilan » : la taille parfois très importante des produits dérivés en hors bilan a rendu l'analyse des risques correspondants difficile.

> La forte dépendance envers le marché financier a provoqué une accumulation massive des instruments financiers comme la titrisation qui consistaient à transformer des créances risquées en titres négociables. Pourtant assuré d'avoir des notations AAA , ces instruments se sont vite retrouvé sans valeur suite à leur attribution à des particuliers insolvables qui n'arrive plus à rembourser la dette contracté . La crise a cependant montré qu'une utilisation débridée de la titrisation pouvait conduire à un désastre car les produits structurés pouvaient être illiquides et plus risqués que ce qui était initialement annoncé. La crise des crédits Subprime a

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touché l'ensemble de l'économie réelle et a énormément marqué les esprits des financiers à cause des lourdes conséquences enregistrées sur les trois plus grande institutions financières : Bear Stearns , Lehmann Brothers et Nothern rock.

· Le deuxième facteur correspond aux banques « Too Big to Fail ». Ce concept émergé au début de la crise financière, caractérise la situation d'une banque ou d'une institution financière dont la faillite serait catastrophique pour l'ensemble de l'économie. Ces banques prennent des risques inconsidérés et non sécurisé vu qu'elle bénéficie d'une garantie implicite de l'état. Leur stratégie consiste à obliger les Autorités d'une façon indirecte à leur renflouement en cas de crise pour éviter qu'elles aient un effet considérable sur l'ensemble de l'économie.

On peut prendre l'exemple du sauvetage de l'Americain International Group en 2008 d'un montant de 182 milliards de dollars injectés par le gouvernement américain qui a été effectué sous le prétexte justifié que cette banque aurait entrainé dans sa chute de très nombreuses banques et institutions.

En 2015, la justice américaine a affirmé en juin 2015 que le sauvetage du groupe était illégal. « Rien ne permettait à la réserve fédérale de prendre le contrôle d'un groupe

privé ou de conduire des activités comme si le gouvernement était le propriétaire. C'est une chose d'avoir fait un prêt de 85 milliards de dollars à des taux exorbitants, mais c'en est une autre que d'avoir remplacé le dirigeant d'AIG et d'avoir pris le contrôle des ses opérations, » a affirmé le juge Thomas Wheeler .

Sans l'aide publique, la conclusion incontournable est qu'AIG aurait déposé le bilan et la valeur des actions serait évalués à zéro .

D'un coté, L'absence du risque de faillite en cas de mauvaise gestion d'une banque bénéficiant d'une taille importante entraînera une distorsion dans le management des

banques en les poussant à prendre d'avantage de risques sans se préoccuper de l'ampleur des dégâts sur l'ensemble de l'économie. Mais, d'un autre coté l'état concerné ne peut abandonner en cas de crise des établissements interconnectés et d'importance systémique du fait de leur taille et de leur importance sur le marché réputée trop important pour qu'il soit possible de les laisser faire faillite.

« Banks and their creditors knew that if they were sufficiently important to the economy or the rest of the financial system , and things went wrong , the goverment would always stand behind them . » Mervyn King - gouverneur de la banque

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d'Angleterre en 2009.

Afin d'éviter que cette situation ne se reproduise en suisse, des mesures TBTF ont été édicté rapidement en 2012 afin de limiter les mesures de sauvetage par l'état des établissements financiers. Cette réglementation se focalise sur le niveau exigé des fonds propres pour les banques d'importance systémiques, sur la résistance de la banque face à un choc de liquidité, sur le plan d'urgence garantissant en cas d'insolvabilité la poursuites des prestations d'importance systémique et l'adoption des moyens juridiques pour permettre l'assainissement et la liquidation des établissements.

· Le troisième facteur correspond au risque de transformation qui apparaît dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est différente. Les banques sont exposées au risque de liquidité compte tenu de leur activité de transformation découlant de l'asymétrie des échéances entre emplois et ressources. L'asymétrie structurelle entre la préférence pour la liquidité chez les déposants et la préférence pour la maturité chez les emprunteurs, les banques se trouvent par nature contrainte d'effectuer de la transformation, laquelle peut conduire à un risque de liquidité, en cas de retrait massif de ressources.

· Le quatrième facteur est le risque de contrepartie .La défaillance de l'emprunteur présente un risque de faillite important et provoque la diminution de la capacité de la banque de faire face à ses engagements. Ce qui va entrainer le recours du banquier à puiser dans ses fonds propres ou à se refinancer auprès de la BCT pour absorber ces pertes inattendues et à garantir la solvabilité de l'établissement. Le risque de contrepartie représente le risque de crédit , le risque de défaut et le risque de défaillance.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus