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Protection internationale de réfugiés sud soudanais vivant en république démocratique du Congo par le HCR.

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par Alain ONDIA MUKOKO
Université du CEPROMAD Bunia. - Licence en Droit public 2015
  

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   1.3.4 NOTION DE MINORITES

  1.4.1 NOTION

La question des minorités est celle qui, pour des raisons diverses, permet rarement de parvenir à un consensus. Depuis des décennies, des monceaux de documents relatif aux minorités ont été produits par les Organisations internationales et les parties en cause ne sont parvenues à se mettre d'accord sur aucune définition, concluant en général que si l'on voulait atteindre un minimum d'accord, il était préférable de laisser cette question de côté.

 La description la plus courante d'une minorité dans un Etat donné peut se résumer ainsi : groupe non dominant d'individus qui ont en commun certaines caractéristiques nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques différentes de celles de la majorité de la population. On a aussi argué que l'autodéfinition, c'est-à-dire le « désir manifesté par les membres des groupes en question de préserver leurs caractéristiques propres » et d'être acceptés par les autres membres comme faisant partie de ce groupe, associée à certaines conditions objectives spécifiques, pouvait être une option valable.

 Le dictionnaire de la terminologie du droit international reprend ces éléments caractéristiques en définissant les minorités comme « l'ensemble des personnes qui, faisant partie de la population d'un Etat, se différencient par la race, la langue ou la religion de la majorité de cette population ».

 Cependant, l'on pourrait remarquer que si la protection des minorités est l'un des facteurs déterminants de la stabilité et de la paix, il est absurde de baser cette protection, généralement spéciale, sur le seul fait de l'effectif numériquement faible d'une partie de la population. Par ailleurs, cela pourrait paraître comme une discrimination à l'égard de la majorité, laquelle ne peut que nuire à la stabilité et la paix recherchées.

La proposition européenne retient, quant à elle, trois éléments dans la définition d'une minorité :

- l`infériorité numérique d'un groupe par rapport à la population d'un Etat national dont il fait partie ;

- des caractéristiques ethniques, religieuses ou linguistiques différentes de celles du reste de la population ;

- et, enfin, la volonté de préserver ces traits distinctifs.

Cette définition accorde une grande importance au facteur numérique, dont Robert VANDYCKE (Page consulté le 22 février 2016) a pu dire que « bien qu'il ne soit pas toujours déterminant il est néanmoins très souvent pertinent ».

 FRANCESCO CAPOTORTI (1977 :45), rapporteur spécial chargé par la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités d'étudier l'application des principes contenus dans l'article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques  avait défini le concept de minorité en ce terme « a group numericallyinferior to the rest of the population of a state, in a non-dominant position, whosemembers - beingnationals of the state - possessethnic, religious or linguisticcharacteristicsdifferingfromthose of the rest of the population and show, if onlyimplicitly, a sense of solidarity, directedtowardspreservingtheir culture, traditions, religion or language ».Ce qui signifie la minorité est un groupe numeriquement inferieur pour le reste de la population d'un Etat, car dans une position moins dominante et que les membres sont en train de devenir des citoyens à part entière d'un Etat car possédant l'ethnie, la religion considérée comme une des différences caractérisant le reste de la population et leur montre implicitement le sens de la solidarité et la manière de préserver leur culture, religion et langue.

 

Cette définition offrirait alors l'avantage de justifier, à tout le moins, une protection nationale d'une minorité aux fins de préserver sa culture, ses traditions, sa religion ou sa langue. Cependant, elle n'a jeté aucune base de justification d'une protection internationale. Considérant cette conception, nous définissons le concept de minorité comme l'ensemble des personnes qui, faisant partie de la population d'un Etat, se différencient par la race, la langue ou la religion de la majorité de cette population et sur qui pèse, sinon une menace effective d'exclusion, du moins le fait de leur non participation au processus classique du progrès social.

 Cette reformation de la définition des minorités offre l'avantage non seulement de donner les caractéristiques objectivement retenues, mais aussi de justifier la protection internationale des minorités par l'effectivité de la menace d'exclusion ou par le fait de leur non participation au processus classique du progrès social.

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