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Revenu et dépense de l'éducation dans les ménages du quartier Mapendo.

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par Jucquin Paluku Mbusa
Université de Goma - Graduat 2015
  

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I.3.6. Types d'acquisition de connaissance

Il existe plusieurs formes d'importance d'acquisition des connaissances, qui peuvent se substituer les unes aux autres dans certains contextes.

Habituellement, trois catégories majeures d'acquisition des connaissances d'éducation au sens large sont identifiées :

ü L'éducation officielle : est celle dispensée dans les institutions appelées « écoles », ses bénéficiaires sont habituellement des jeunes qui n'ont pas encore, commencé la vie professionnelle.

ü L'éducation non officielle : est celle qui peut être considérée comme étant une proposition des programmes organisés de formation qui ont lieu à l'extérieur des écoles, sont souvent suivis par les adultes et sont généralement plus courts, plus spécialisés et plus préoccupés des connaissances pratiques.

Elle peut former à des métiers ou porter sur d'autres sujets (alphabétisation, vie familiale, éducation civique).

ü L'éducation marginale : est l'acquisition des connaissances en dehors de tout cadre institutionnel ou de programme organisé.

Les gens apprennent beaucoup des choses importantes chez eux (dans le milieu de vie par adaptation) à leur travail et dans la collectivité23(*).

L'éducation ne concerne pas seulement un individu mais l'ensemble des agents économiques : les ménages ; c'est- à-dire l'individu en tant qu'élève ou étudiant, mais aussi en tant qu'actif après son entrée sur le marché du travail, ainsi que plus généralement sa famille en tant « qu'institution éducative » ou variable d'environnement dans le processus d'éducation ; l'entreprise en tant que demandeuse du personnel qualifié ou possède un certain niveau d'éducation susceptible d'être mis en oeuvre dans le processus productif, mais aussi comme participant à l'offre de la formation, soit encore par diverses contributions (financières ou autres) qu'elle apporte au système éducatif, l'Etat en tant qu'offreur de formation dans le cadre du système d'éducation qu'il gère et/ou qu'il contrôle et plus généralement en tant qu'acteur essentiel dans la définition de ce qu'il convient d'appeler « la politique éducative ».

I.3.7. Sortes d'éducation

Sachant que l'éducation ou l'enseignement en RDC est composé de l'enseignement primaire, secondaire, professionnel, supérieur et universitaire. Néanmoins, dans certaines institutions, l'enseignement pré primaire communément appelé « maternelle », s'y trouve. La RDC classe les écoles selon le régime adopté à chaque école, les régimes sont : les écoles conventionnées Catholiques, les écoles conventionnées de la Fraternité, les écoles conventionnées Islamiques, les écoles conventionnées Kimbanguistes, les écoles Conventionnées Protestantes, les écoles non conventionnées dites Officielles, les écoles conventionnées Salutistes et les écoles Privées.

Nous avons :

A. L'enseignement pré primaire ou l'école maternelle

L'éducation de la petite enfance ne bénéficie que de peu d'attention des pouvoirs publics. C'est pourquoi presque aucune école de l'Etat n'a l'enseignement pré primaire. Ce ne sont que des écoles communautaires et privées qui en ont généralement24(*).

Ce type d'enseignement exige du matériel adapté au niveau des enfants et à l'âge. Leurs promoteurs tentent de le chercher à l'étranger, mais à cause des désordres qui se passent dans le pays, plusieurs cartons et plusieurs colis sont perdus par la voie postale et on insiste qu'il ne faut jamais tenter d'envoyer quelques uns par la poste, car elle ne fonctionne plus25(*)

Les agences de transport coutent cher ; cette situation aura des répercussions sur les minervaux des enfants suite au prix élevé de ces matériels.

L'âge de 0 à 5 ans constitue la période la plus importante pour le développement de l'enfant. Elle a des effets durables, voire permanents sur sa voie d'adulte.

D'après les données sociodémographiques de 2014, les enfants de 3 à 5 ans représentaient 14,52% de la population congolaise (soit 11.243.380 sur 77.433.744 habitats où 8.5% (505.953 enfants) fréquentaient les écoles maternelles, tandis que 95,5%(10.737.427 enfants)26(*) étaient délaissés pour plusieurs raisons à savoir :

§ Manque de politique nationale pour l'enseignement maternel ;

§ Inexistence du budget alloué à l'enseignement maternel ;

§ Insuffisance d'initiatives de communautés de base ;

§ Cout élevé des écoles maternelles privées ;

§ Caractère non obligatoire de ce type d'enseignement ;

§ Caractère privé de l'enseignement maternel ;

§ Etc.

L'éducation pré scolaire n'est pas encore généralisée en dépit de sa consécration comme structure de l'enseignement national au terme de l'article 16 de la loi cadre de l'Enseignement National27(*). Il ne constitue pas encore un passage obligé pour accéder à l'enseignement primaire au facultatif.

Avec son faible taux (4%) de scolarisation, la RDC se situe à l'instar de la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, dans une des régions du monde où l'enseignement pré primaire est le moins développé.

Il faut noter que dans notre pays, la RDC, nous n'avons pas plusieurs écoles maternelles car jadis dit facultatif.

Le nombre d'écoles maternelles dans l'ensemble du pays et selon le régime de gestion d'après le ministère de l'EPSP se présente comme suit :

Tableau 1: Répartition des écoles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

%

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

 

 

Kinshasa

10

38

26

2

2

0

3

1426

1507

45,5

Bas-Congo

7

11

10

1

0

1

0

143

173

5,2

Bandundu

53

41

94

18

0

0

0

14

220

6,6

Equateur

52

88

42

3

0

3

0

55

243

7,3

Orientale

31

24

12

0

2

2

0

80

151

4,6

Nord-Kivu

7

17

24

0

0

0

0

85

133

4,0

Sud-Kivu

7

14

19

0

0

0

0

76

116

3,5

Maniema

3

5

19

0

0

0

0

19

46

1,4

Kasaï-Oriental

69

57

28

0

0

0

0

119

273

8,2

Kasaï-OOccOccidental

19

9

5

2

0

0

0

67

102

3,1

Katanga

5

24

12

2

0

2

3

299

347

10,5

RDC

263

328

291

28

4

8

6

2383

3311

100

%

7,9

9,9

8,8

0,8

0,1

0,2

0,2

72,0

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Pour l'ensemble du pays, on dénombre 3311 écoles maternelles en 2010-2011 contre 2600 écoles en 2009-2010, soit une augmentation de 711 écoles. Ce qui donne un accroissement de 27,3 %.

Cet accroissement peut s'expliquer soit par la création de nouvelles écoles, soit par le fait que certaines écoles n'ont pas été recensées l'année précédente, l'ont été cette année.

Par ailleurs, on enregistre une forte augmentation des écoles maternelles dans la Ville-Province de Kinshasa par rapport à l'année précédente, soit 45,5 % contre 39,1 %, ce qui prouve que les écoles privées ont comme terrain de prédilection les grandes villes.

Comme l'année précédente, le Maniema occupe la dernière position avec une légère augmentation, soit 1,4 % contre 1,2 %.

Par rapport au régime de gestion, le secteur privé détient le plus grand nombre d'écoles, soit 72 %. Ce pourcentage a même augmenté par rapport à l'année précédente (67,7 %).

Par contre la proportion des écoles maternelles publiques a baissé. Cette situation peut s'expliquer soit par le fait que ces écoles n'ont pas été couvertes par le recensement28(*)

Tableau 2: Répartition des enfants inscrits par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

EPR

ECC

ECF

ECI

ECK

ECP

ECS

ENC

Total

%

Kinshasa

89536

4080

360 

111

61

1728

0

3137

99013

39,7

Bas-Congo

9411

1003

 0

56

242

77

652

11440

4,6

Bandundu

714

3374

 0

1396

7701

 0

4125

17310

6,9

Equateur

4131

10263

 0

196

2690

325

3865

21470

8,6

Orientale

5821

2225

73

0

449

140

2069

10777

4,3

Nord-Kivu

7512

2118

 0

 0

2060

 0

505

12195

4,9

Sud-Kivu

5319

1560

 0

0

1657

 0

868

9404

3,8

Maniema

1618

562

 0

 0

1114

 0

177

3471

1,4

Kasaï-Oriental

5007

4892

0

 0

2459

 0

5612

17970

7,3

Kasaï-Occidental

3698

928

 0

 134

227

 0

1594

6581

2,6

Katanga

33078

4526

657

 0

68

1045

 44

277

39695

15,9

Total général

165845

35530

1017

184

1911

21372

586

22881

249326

100

%

66,5

14,3

0,4

0,1

0,8

8,6

0,2

9,2

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

En 2010-2011, les écoles maternelles ont accueilli 249.326 enfants contre 211.351 enfants en 2009-2010, soit une augmentation de 23,8 %. Cette augmentation peut se justifier par l'intérêt que manifestent la plupart de parents des milieux urbains pour l'enseignement maternel qui prépare mieux à l'enseignement primaire.

Les disparités énormes sont enregistrées dans la répartition des enfants inscrits entre les provinces. Alors que Kinshasa compte environ 10 % d'enfants, le Maniema, le Sud-Kivu et le Kasaï-Occidental totalisent ensemble à peine 8 %.

Quant au régime de gestion, le secteur privé a inscrit 66,5 % contre 0,1 % pour les E.C.I. La faible proportion des écoles Islamiques, de la Fraternité et Salutiste peut s'expliquer par le fait que ces régimes ont implanté les écoles maternelles tardivement.

Pour les élèves inscrits dans toutes les écoles maternelles, et selon tous les régimes, il faut souligner qu'au niveau national, la participation des filles dans ces types d'écoles, est supérieure vis-à-vis de celle des garçons ; soit un taux de 51% pour les filles contre 41% pour les garçons.

La scolarisation des filles se repartit comme suit :

Tableau 3: Participation des filles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

%

EPR

ECC

ECF

ECI

ECK

ECP

ECS

ENC

TOT/GF

TOT/Filles

Kinshasa

89536

4080

360 

111

61

1728

0

3137

99013

50288

50,8

Bas-Congo

9411

1002

56

242

77

652

11440

5899

51,6

Bandundu

714

3374

1396

7701

 0

4125

17310

9418

54,4

Equateur

4131

10263

 0

196

2690

325

3865

21470

11147

51,9

Orientale

5821

2225

73

0

449

140

2069

10777

5566

51,6

Nord-Kivu

7512

2118

 0

2060

 0

505

12195

6337

52,0

Sud-Kivu

5319

1560

0

1657

 0

868

9404

4597

48,9

Maniema

1618

562

 0

1114

 0

177

3471

1856

53,5

Kasaï-Oriental

5007

4892

0

 0

2459

 0

5612

17970

9191

51,1

Kasaï-Occidental

3698

928

 134

227

 0

1594

6581

3279

49,8

Katanga

33078

4526

657

68

1045

 44

277

39695

20099

50,6

TOT/GF

165845

35530

1017

184

1911

21372

586

22881

249326

127677

51,2

TOT/Filles

84352

18527

520

101

969

11053

299

11856

127677

 

 

%

50,9

52,1

51,1

54,9

50,7

51,7

51,0

51,8

51,2

 

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Au niveau provincial, on observe la même situation dans toutes les provinces, sauf à Kinshasa où il y a parité. Pour le Nord-Kivu et le Kasaï-Occidental, la situation est en faveur de garçons. La situation de ces deux provinces laisse penser que les parents privilégient l'éducation des garçons.

En ce qui concerne le régime de gestion, on constate qu'on a enregistré plus de filles que de garçons dans les écoles islamiques et catholiques. La situation des écoles islamiques semble indiquer que les musulmans commencent à accorder de l'importance à l'éducation de filles, à l'instar des catholiques.

B. L'enseignement primaire

L'éducation qui suit après la base familiale ou le pré primaire.

La durée de l'enseignement en RDC est de 6 ans pour les enfants dont l'âge est compris entre 6 et 12 ans.

Selon P. Jacquemont et M. Raffinot, L'éducation consiste indiscutablement la forme essentielle d'épanouissement personnel, de formation d'une conscience nationale, d'acquisition de savoir faire professionnel et de l'ouverture sur le monde29(*).

La scolarité primaire de 6 ans est subdivisée en 3 cycles de 2 ans chacun. Le certificat de fin d'études primaires est accordé sur la base d'une évaluation des résultats en classe et des notes de l'élève à un test national (ENAFEP : Examen National de Fin d'Etudes Primaires), pondérés respectivement par 60% et 40%.

L'éducation primaire est obligatoire du fait qu'elle fournie une base importante qui est le lire, l'écriture, le calcul et le raisonnement pertinent. ... Deux chiffres planent avec instance sur les débats : sur 100 élèves, seuls 60 parviennent à terminer leur primaire et surtout, à peine 30 maitrisent réellement les apprentissages fondamentaux

Un enfant qui termine son école primaire sans savoir ni lire ou écrire, il ne saura pas évoluer au secondaire et encore moins à l'université. Cela veut dire que le primaire est la source du secondaire et de l'université. L'éducation primaire est importante pour les enfants car elle leurs permet d'acquérir la connaissance de ce qu'ils ne savent pas, et d'épanouir leur réflexion.

Le petit effort pour élargir l'accès à l'éducation ne s'accompagne des mêmes efforts en termes qualité, mais surtout les enfants non scolarisés sont encore très nombreux. Les causes de cet échec sont multiples. Certaines d'entre elles sont clairement identifiées, de la mauvaise politique de l'éducation ou manque de planification efficace, des infrastructures, du matériel pédagogique, en passant par la faiblesse des ressources affectées à l'éducation par les Etats et au mauvais fonctionnement.

Les infrastructures n'étant toujours pas dans un état permettant une bonne circulation c'est-à-dire déplorable ; l'enseignement se fait pratiquement sans livres de classe et sans matériels pédagogiques avec un éclairage électrique médiocre voire inexistant et même dans certaines écoles c'est étonnant de voir qu'il n'y a pas de pupitres. C'est un vrai paradoxe : la RDC qui possède l'une de plus vastes forets du monde, ses enfants ou les élèves n'ont pas de bancs.

Le manque de support didactique et le manque de formation continue pour les enseignants contribuent à maintenir le niveau des élèves à un très bas niveau.

D'une part la pauvreté, qui ne permet pas à une large part de la population de scolariser leurs enfants et d'autres parts les faibles fonds que l'état alloue à la réhabilitation et à l'équipement adéquat des écoles, les conflits infinis qui déchirent notre pays, la mauvaise gouvernance, constituent des obstacles à un enseignement de qualité. Etc.

C'est avec amertume que l'on constante que dans de nombreuses écoles, les élèves, les enseignants mêmes, ne maitrisent convenablement, si pas totalement la langue de l'enseignement qui est le français. Et que dire alors de l'anglais adopté à nos jours.

Au moment où la scolarité dans la majorité des pays dignes de ce nom est pris en charge par l'Etat, en RDC, ce rôle est celui de parents, et pourtant les parents, qui dans la plupart des cas, sont au chômage.

C'est ainsi que dans certaines familles du pays, la scolarisation se fait sous forme de « délestage ». Une partie des enfants étudient cette année, l'autre reste à la maison et vice versa. D'autres enfants font mêmes beaucoup d'acrobaties, une fois inscrits dans des établissements, pour se rendre à leurs écoles, sans moyen de transport.

L'hygiène est inexistante même dans la capitale (les besoins se font dans la brousse,...).

L'éducation primaire pour tous les enfants congolais reste un rêve inaccessible.

Voici le nombre d'écoles primaire par province après le recensement de ces dernières dans l'ensemble du pays :

Tableau 4: Répartition des écoles par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

%

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

 

 

Kinshasa

191

314

323

52

23

47

13

1 657

2 620

7,6

Bas-Congo

259

594

453

185

7

85

17

137

1 737

5,0

Bandundu

1339

1555

2012

370

28

9

3

31

5 347

15,5

Equateur

1192

1244

1131

287

140

32

6

98

4130

12,0

Orientale

774

1564

1315

252

10

44

13

171

4143

12,0

Nord-Kivu

327

803

1162

36

46

0

2

207

2 583

7,5

Sud-Kivu

204

613

1310

46

10

3

4

171

2 361

6,8

Maniema

167

305

496

65

82

0

0

20

1135

3,3

Kasaï-Oriental

819

923

888

161

61

1

1

449

3 303

9,6

Kasaï-Occid

673

920

1025

220

58

20

6

192

3114

9,0

Katanga

709

1064

1592

116

5

6

5

24

4039

11,7

RDC

6654

9899

11707

1790

470

247

70

3 675

34512

100,0

%

19,28%%

28,68%

33,92%

5,18%

1,36%

0,7%

0,2%

10,6%

100,0

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

Au niveau national, on dénombre 34 512 écoles primaires en 2008-2009, contre 31 938 en 2007-2008, soit une augmentation de 8,0 %. Cette augmentation peut s'expliquer par l'ouverture de nouvelles écoles ou par la couverture complète des écoles lors du dernier recensement.

Au niveau des provinces, le Bandundu enregistre le plus grand nombre d'écoles primaires avec 15,5 % en 2008/2009 et le Maniema n'a que 3,3 % d'écoles primaires. On constate une diminution de 0,7 du nombre d'écoles primaires à Bandundu et une légère augmentation de 0,2 au Maniema.

Quant au régime de gestion, les écoles conventionnées protestantes (ECP) se placent en-tête avec 33,9 % et celles de la Fraternité viennent en dernière position avec 0,2 %.

Notre Etat doit s'engager plus et surtout mieux en faveur de l'éducation. Il doit déterminer ce qui est essentiel pour une éducation de qualité.

Bien que beaucoup d'efforts ont été fournis dans le secteur éducatif en termes de qualité, le défi du nombre reste toujours à relever au regard des tas d'enfants de la rue, des enfants scolarisables mais non scolarisés qui persiste dans notre pays.

Nous devons nous mobiliser pour une véritable éducation en terme de qualité dans notre pays car il est important de signaler que l'éducation n'est pas un luxe, c'est un droit pour tout enfant.

C. Enseignement secondaire et professionnel

L'enseignement secondaire en RDC comprend un cycle long et un cycle court.

Le cycle long comprend trois filières : générale, normale et technique. Ce cycle consiste en une étape le cycle long de deux ans, commune aux trois filières dénommées cycle d'orientation et en une seconde étape de 4 ans qui introduit une différenciation entre ces trois filières. Au sein de chaque filière, différentes options sont offertes, jusqu'à 30 options dans la filière technique30(*). Les élèves qui réussissent au concours national, appelé Examen d'Etat, obtiennent le diplôme d'Etat sanctionnant la fin de leurs études secondaires.

Le cycle court concerne l'enseignement professionnel et consiste en une formation de 4 ans commençant immédiatement après l'enseignement primaire, ou une formation de 3 ans après le tronc commun du secondaire. Il existe également des écoles des arts et métiers qui offrent une formation à l'artisanat en 3 ou 4 ans. Les élèves de ce cycle obtiennent, en cas de satisfaire aux cours concours de fin de cycle un certificat.

Cet enseignement secondaire se trouve dans les mêmes conditions de dégradation voir même plus que l'enseignement primaire.

La sous qualification du personnel enseignant est inquiétant. Les enseignants ne sont plus régulièrement formés ni recyclés en cours d'emploi. Les quelques rares formations organisées avec l'appui des organismes internationaux, en l'occurrence l'Unicef et la Francophonie, ne concernent qu'une minorité ciblée31(*).

La dévalorisation de la formation enseignante, matérialisée par un barème salarial bas, démotive totalement l'enseignant et n'attire plus les nouvelles générations.

Les conditions de travail sont déplorables. La grande majorité des élèves, voir même des enseignants, n'ont pas de manuels pédagogiques. Ce n'est que dans quelques écoles où les enseignants confectionnent les photocopies des notes de lecture que les élèves achètent. Le comble est que, la majorité des parents de ces élèves vivent aussi dans la pauvreté indescriptible. D'où, difficulté d'acquérir ces manuels.

Néanmoins, dans les institutions conventionnées surtout catholiques les mieux dotées, les élèves peuvent prendre en location des manuels.

Il existe même dans certains coins du pays, les élèves qui n'ont pas de fournitures scolaires, ces dernières ne sont qu'à la disposition de quelques enseignants mais aussi en quantité très limitée.

Selon une étude récente, l'état actuel des infrastructures scolaires ne permet pas d'accueillir plus de 20 millions d'enfants dans le primaire et le secondaire32(*). Il faudra donc construire des nouvelles infrastructures. Ceci se matérialise par la faible part du budget alloué au secteur éducatif par rapport aux besoins illimités qu'a ce secteur.

A l'absence de la volonté d'investir dans l'enseignement, aux moyens financiers injectés, on comprend pourquoi le niveau et la qualité de l'enseignement et cessent de baisser. Voici ce que nous renseigne l'EPSP

Tableau 5: Répartition des écoles du secondaire par province et selon le régime de gestion

Province

Régime de gestion

Total

 

%

 

 

ENC

ECC

ECP

ECK

ECI

ECS

ECF

EPR

Kinshasa

135

152

254

43

17

37

9

872

1519

9,0

Bas-Congo

139

274

263

104

4

58

10

94

946

5,6

Bandundu

978

621

132

251

19

11

3

44

3279

19,4

Equateur

828

465

568

121

73

12

11

60

2138

12,6

Orientale

359

447

532

91

12

15

12

120

1588

9,4

Nord-Kivu

180

282

504

23

18

0

1

96

1104

6,5

Sud-Kivu

149

245

542

44

2

0

4

53

1039

6,1

Maniema

96

86

236

59

62

1

0

13

553

3,3

Kasaï-Oriental

399

299

422

54

25

1

1

181

1382

8,2

Kasaï-Occidental

414

311

481

97

34

13

8

114

1472

8,7

Katanga

402

326

679

88

2

5

2

403

1907

11,3

RDC

4079

3508

5833

975

268

153

61

2050

16927

100

%

24,1

20,7

34,5

5,8

1,6

0,9

0,4

12,1

100

 

Source : Ministère de l'EPSP, Annuaire 2012

D. L'enseignement supérieur et universitaire

L'enseignement supérieur et universitaire congolais est national. Il comprend les établissements de secteurs publics et privés et inclut aussi bien l'enseignement universitaire classique que le supérieur universitaire et le supérieur non universitaire.

L'enseignement supérieur comporte un premier cycle de 3 ans et second de 2 à 3 ans selon les filières.

Trois types d'enseignements supérieurs sont organisés en RDC : l'enseignement supérieur et universitaire, l'enseignement supérieur et pédagogique et l'enseignement supérieur et technique. Un diplôme est donné aux étudiants ayant réussi aux examens de fin de cycle. Pour les étudiants de médecine, le deuxième cycle, qui dure trois ans, est sanctionné par un diplôme de doctorat en médecine. Le troisième cycle propose le diplôme d'études supérieur (DES), et celui d'études approfondies (DEA), de doctorat,...

Avec la poussée démographique croissante, le nombre de demandeur d'éducation supérieure et universitaire ne cesse de croitre au jour le jour. La grande préoccupation est de savoir si le pays sera à mesure de faire face à cette demande avec une croissance géométrique si on pourrait le dire.

La première inquiétude est que l'Etat est presque inconscient du problème de l'enseignement. Et pourtant, il devrait, en principe, être le premier acteur dans la recherche d'une solution. Son désengagement se justifie par le faible budget alloué à ce secteur. Mais aussi face à ce faible budget qui ne cesse de décroitre chaque fois qu'on vote, l'ESU n'a pas la totalité de ce moment. Ce qui n'est que normal.

* 23 Malalcom Gillis-Dwight, Op.cit, p.35

* 24 T. Sam, Situation actuelle de la ville de Kolwezi en RDC, 20003-2004, p.20

* 25 Ministère de l'EPSP (RDC), Plan d'action de l'éducation pour tous, Kinshasa, 2010

* 26 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.27

* 27 Idem

* 28 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.28

* 29 P. Jacquemont et M. Raffinot, Op.cit, p.166

* 30 Ministère de l'EPSP (RDC), Op.cit, p.15

* 31 Idem

* 32 Gratuité de l'enseignement en RDC, in Le potentiel, p.1

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard