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Impact de la structure de treillis dans le domaine de fouille de données et la représentation des connaissances.

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par Pascal Sungu Ngoy
Université de Lubumbashi - Diplôme de licence en sciences mathématiques et informatique 2014
  

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2.2 Treillis ordinale et treillis algébrique 2.2.1 Définitions algébrique et ordinale d'un treillis

On appelle treillis ou lattis ou encore ensemble réticulé, un ensemble partiellement ordonné dans lequel, pour toute paire d'éléments, existent une borne inférieure et une borne supérieure[4]. On trouve, également, dans la littérature deux autres définitions d'un treillis : Une définition algébrique et une définition ordinale. Ces définitions introduisent toutes deux la notion de borne supérieure (ou supremum) et de borne inferieure (ou infimum) alors qu'il s'agit d'opérateurs binaires dans la définition algébrique, ce sont des éléments particuliers dans la définition ordinale.[1]

Définition 1 (Définition algébrique)

Un treillis ou encore une algèbre de treillis est un triplet L = (S, V, ?) ou V et ? sont deux opérateurs binaires sur l'ensemble S qui vérifient les propriétés suivantes :

- Associativité : Pour tout x, y, z E S, (x V y) V z = x V (y V z) et (x ? y) ? z = x ? (y ? z).

- Commutativité : Pour tout x, y E S, x V y = y V x et x ? y = y ? x

- Idempotence : Pour tout x E S, x V x = x = x ? x

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- Loi d'absorption : Pour tout x, y E S, x V (x ? y) = x = x ? (x V y)[1] Définition 2 (Définition ordinale)

Un treillis est une paire L = (S,<) où < est une relation d'ordre sur l'ensemble S, c'est à dire une relation binaire qui vérifie les proprietés suivantes :

- Réflexivité : Pour tout x E S, on a xRx.

- Antisymetrie : Pour tout x, y E S, xRy et yRx impliquent x = y.

- Transitivité : Pour tout x, y, z E S, xRy et yRz impliquent xRz.[1][3]

Un ensemble sur lequel est défini une relation d'ordre (partiel ou total) est dit (partiellement ou totalement) ordonné.

Considérons un ensemble S partiellement ordonné par la relation < (être inférieur ou égal à) et une partie X de cet ensemble[4] ;

Définition 3 Minorant (Majorant) :

Un élément m(M) de S qui est inférieur (supérieur) ou égal à tout élément x de X est un minorant (majorant) de X.

Définition 4 Elément maximal (minimal) :

Un élément noté T(1) de X, tel qu'il n'existe pas d'éléments de X supérieur (inférieur) à T(1) est un élément maximal (minimal) de X.

Définition 5 Plus grand (petit) élément :

Le plus grand (petit) élément E(e) ou encore le maximum (minimum) de X est l'élément de X tel que pour tout x E X, E > x(e < x).

Définition 6 Borne supérieure (inférieure) :

La borne supérieure (inférieure) de X Ç S notée VX (?X) ou le supremum (infimum) de X noté sup(X) (inf(X) ) est le plus petit (grand) élément de l'ensemble des majorants (minorants) de X. Les bornes inférieure et supérieure entre x et y notée respectivement par x ? y et x V y se définissent de la même manière que pour une partie X Ç S

Définition 7 Elément universel (nul) :

L'élément universel (nul) de S est le plus grand (petit) élément de S. Exemple 1

Soit S = {1, 2, 3, 5, 10, 20, 30} un ensemble partiellement ordonné par la relation x||y (x divise y).

N.B : x||y peut s'interpréter comme x < y et x|y comme x < y.

1. Prenons X = {2, 3,5, 10}

Il existe un majorant de X qui vaut 30 et un minorant qui vaut 1, un élément maximal : 10, trois élément minimaux : 2, 3, 5 ni plus grand élément, ni plus petit élément de X. La borne supérieure de X est 30 et la borne inférieure vaut 1. S

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n'admet pas d'élément universel, mais un élément nul : 1.

2. Prenons maintenant X = {2, 5,10}

X compte 3 majorants : 10, 20, 30, un minorant : 1, un élément maximal : 10, deux éléments minimaux : 2 et 5, un plus grand élément : 10, pas de plus petit élément. La borne supérieure de X est 10 et la borne inférieure est 1.

Pour une partie réduite à deux éléments {x, y}, d'un ensemble ordonné, il peut exister une borne inférieure, une borne supérieure. Lorsque seule l'existence de la borne inférieure est vérifiée, on parle d'inf-demi-treillis. Un sup-demi-treillis est défini dans le cas dual où seule l'existence d'une borne supérieure est vérifiée. Un treilis est donc à la fois un inf-demi-treillis et un sup-demi-treillis[1].

Définition 8 (Relation d'ordre strict) :

Une relation d'ordre strict notée < est une relation vérifiant les propriétés suivantes :

- Irréflexive : Pour tout x E S, (x, x) E6 R.

- Asymétrique : Pour tout x, y E S, (x, y) E R implique (y, x) E6 R.

- Transitive : Pour tout x, y, z E S, (x, y) E R et (y, z) E R = (x, z) E R.[5]

Définition 9 (Relation de couverture) :

On dit qu'un couple (x, y) E X x X avec X C_ S est une couverture ou que y couvre x (y est successeur immédiat de x) ou encore x est couvert par y (x est prédécesseur immédiat de y), s'il n'existe pas z tel que x < z < y lorsque x < y. Elle est notée par "-<" et elle se déduit de la relation d'ordre en supprimant les relations de réflexivité et de transitivité[6].

Définition 10 (Diagramme de Hasse) :

La représentation graphique d'un treillis s'exprime à l'aide d'un diagramme, appelé diagramme de Hasse, dans lequel les noeuds correspondent aux éléments de l'ensemble et les arcs aux relations de couverture (successeurs et prédécesseurs immédiats) entre ces noeuds.

Le plus souvent, Relation binaire et Graphe orienté simple (C'est-à-dire un graphe sans arcs multiples) s'identifient où chaque élément est représenté par un sommet du graphe, et où la relation entre deux éléments x et y est représentée par un arc du graphe entre le sommet x et le sommet y. Le diagramme de Hasse, tel que décrit ci-haut, est une représentation proche de la représentation habituelle d'un graphe ; les orientations des arcs ne sont pas toujours représentées parce qu'elles peuvent se déduire du positionement des noeuds. Ainsi il permet de ne pas surcharger le dessin pour faciliter une meilleure lisibilité[1].

Exemple 2

Considérons, à titre d'exemple, les diviseurs de 30 : {1, 2, 3, 5, 6,10,15, 30} ordonnés par la relation x divise y[4]. Ces éléments forment un treillis dont le diagramme de Hasse est donné par la figure Figure 2.1.

On peut vérifier que toute paire d'éléments admet une borne inférieure(p.g.c.d) et une borne supérieure(p.p.c.m). Ainsi :

- 5 V 6 = 5 x 6 = 30; 5 ? 6 = 1; 6 V 15 = 5 x 3 x 2 = 30; 6 ? 5 = 3; etc. L'élément

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FIGURE 2.1 - Exemple de treillis universel de ce treillis est 30 et l'élément nul est 1.

Définition 11 (Treillis distributif) :

Un treillis est distributif si V et ? verifient la proprieté de distributivité : Pout tout x, y, z E S, x V (y ? z) = (x V y) ? (x V z).[5]

Définition 12 (Treillis complémenté) :

Un treillis est complémenté si tout élément x E S admet au moins un complément, c'est-à-dire un élément x' E S tel que x V x' = T (élément maximal) et x ? x' = 1 (élément minimal)[1].

Définition 13 (Treillis V-Complémenté) :

Un treillis est V-Complémenté si pour tout élément x E S, il existe un V-complément (c'est-à-dire un élément x' E S tel que x V x' = T). Un treillis ?-complémenté est défini dans le cas dual[1].

Définition 14 (Treillis booléen) :

Un treillis est booléen s'il est à la fois distributif et compléménté[1]. Exemple 3

Un exemple classique d'un treillis distributif est fourni à la figure 2.2(a). La relation d'ordre est la relation « ... divise... ». L'ensemble P(S) des parties d'un ensemble S muni de la relation d'inclusion est quant à lui un exemple classique de treillis booleen (figure 2.2(b))[1]

2.2.2 Irréductibles et générateurs minimaux d'un treillis

Soient x ? y et x V y les bornes inférieur et supérieur respectivement. Un élément d'un treillis est dit réductible s'il est résultat de x ? y ou x V y. Dans le cas contraire, il sera dit irréductible.

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FIGURE 2.2 - Exemple de treillis distributif et treillis booléen.

Définition 15 (Elements irréductibles)

Soit L = (S, ) un treillis.

- Un élément j E S est appelé sup-réductible s'il existe dans S des éléments x1 et x2 tel que j = x1 V x2 avec x1 < x et x2 < x. Un élément x de S ne possédant pas de décomposition de cette forme est dit sup-irréductible.

- Dualement, un élément in E S est appelé inf-réductible s'il existe dans S des éléments x1 et x2 tel que j = x1 ? x2 avec x1 > x et x2 > x. Un élément x de S ne possédant pas de décomposition de cette forme est dit inf-irréductible. L'ensemble des sup-irréductible et celui des inf-irréductible du treillis L est noté respectivement par JL et ML[3].

Proposition 1

Soit L = (S, ) un treillis.

- Un élément j E S est un sup-irréductible, si et seulement si j couvre un seul élément dans le diagramme de Hasse.

- Un élément in E S est un inf-irréductible, si et seulement si in est couvert par un seul élément dans le diagramme de Hasse.

Définition 16 (Treillis atomistique) :

Un treillis est dit atomistique lorsque tous les sup-irréductibles sont des atomes (un atome est un élément qui couvre l'élément minimal I).[3]

Définition 17 (Treillis co-atomistique) :

Un treillis est dit co-atomistique lorsque tous les inf-irréductibles sont des co-atomes (un co-atome est un élément qui est couvert par l'élément maximal T). Tout élément x E S d'un treillis L = (S, ) est la borne supérieure de l'ensemble de ses prédécesseurs, ainsi que la borne inférieure de l'ensemble de ses successeurs. La

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FIGURE 2.3 - Autre exemple de treillis

définition latticielle permet d'établir qu'il est possible de réduire ces ensembles aux seuls prédécesseurs sup-irréductibles, et un successeurs inf-irréductibles[3] :

x = ?Jx = ?{y sup-irréductible tel que y = x} (2.1)

x = ?Mx = ?{y inf-irréductible tel que y = x} (2.2)

Par conséquent, les ensembles d'éléments irréductibles peuvent nous permettre de reconstruire le treillis dans sa globalité par reconstruction successives de bornes supérieures ou de bornes inférieures en utilisant respectivement les sup-irréductibles et les inf-irréductibles.[1]

Exemple 3

Considérons la figure 2.3. Nous constatons que seul six éléments possèdent un seul arc entrant, et forment ainsi l'ensemble des sup-irréductibles alors que les inf-irrédutibles, caractérisés, quant à eux, par un seul arc sortant sont au nombre de huit:

J = {b, f, e, a, c, d} (2.3)

M = {b,l,m,n,d,k,i,c} (2.4)

Quatre sup-irréductibles {b, f, e, a} sont des atomes et que trois inf-irréductibles {l, i, c} sont des co-atomes. Ces éléments irréductibles sont utilisés dans le treillis de la figure 2.4 où dans le noeud de chaque élément x sont precisés l'ensemble Jx des sup-irréductibles inférieurs ou égaux à x ainsi que l'ensemble Mx des inf-irréductibles supérieurs ou égaux à x. Les générateurs minimaux de chaque élément sont, quant à eux, donnés par la table 2.1. On peut ainsi observer que chaque sup-irréductible est son propre générateur minimal, mais aussi que tous les éléments, excepté l'élément maximal T, ont pour unique générateur minimal l'ensemble de leurs prédécesseurs sup-irréductibles.[1]

TABLE 2.1 - Générateurs minimaux des éléments du treillis de la figure 2.3

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FIGURE 2.4 - Treillis de la figure 2.3 où sont precisés, pour chaque noeud de x, les ensembles Jx et Mx

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Définition 18 (Générateur minimal)

Soit L = (S,=) un treillis et x ? S un élément du treillis. Un générateur minimal de x est un sous ensemble B de Jx tel que x = ?B et qui soit minimal au sens de l'inclusion, c'est-à-dire pour tout A ? B, on a x < ?A. La famille âx des générateurs minimaux de x se définit par :[6]

âx = {B ? Jx : x = ?B et x < ?A pour tout A ? B} (2.5)

Définition 19 (Table et graphe de dépendance d'un treillis)

La notion d'éléments irréductibles d'un treillis permet de concevoir des représentations compactes du treillis entre autre la représentation par une table composée en colonne par des sup-irréductibles et en ligne par des inf-irréductibles. Il existe, cependant, une différence entre une table binaire d'un treillis et une table complète.[1]

La table (complète) d'un treillis se définit à partir des relations flèches qui parti-tionnent les différents liens possibles entre un sup-irréductible et un inf-irréductible à l'aide de relations binaires définies sur JL ×ML. Nous avons entre autre, la relation de comparabilité = qui permet d'établir une première partition de JL × ML en deux parties notées P= et P6= définit par :

P= = {(j,m) ? JL × ML : j = m} (2.6)

P6= = {(j,m) ? JL × ML : j =6 m} (2.7)
Définition 20 (Relations flèches)

Soit L = (S,=) un treillis, j ? JL et m ? ML. Une relation flèche est définit comme suit[1] :

- j ? m si j =6 m et j < m+(unique successeur, dans le diagramme de Hasse, pour tout m ? ML).

- j ? m si j =6 m et j- < m avec j- unique prédécesseur pour tout j ? LL. Notons que les relations flèches (j ? m et j ? m ) affinent les cas où j et m ne sont pas comparables. C'est-à-dire, de cette relation d'incomparabilité, il en résulte quatre autres combinaisons possibles qui permet de partitionner l'ensemble de paires (j, m) ? P6= en quatre parties notées P?, P?, Pl, P? définit par :

P? = {(j,m) ? JL × ML : j ? m et j ?6m} (2.8)

P? = {(j,m) ? JL × ML : j ?6m et j ? m} (2.9)

Pl = {(j, m) ? JL × ML : j ? m et j ? m} (2.10)

P? = {(j,m) ? JL × ML : j ?6m et j ?6m} (2.11)

La table d'un treillis se définit comme étant une représentation tabulaire de ce partionnement.

meture se sont avérées fondamentales pour plusieurs domaines de l'informatique : Base de données, Analyses formelles de concepts.

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TABLE 2.2 - Table du treillis de la figure 2.3 Définition 21 (Table d'un treillis) :

La table T d'un treillis L = (S, <) est composée des sup-irréductibles qui apparaissent en colonne et des inf-irréductibles qui apparaissent en ligne. Ainsi pour m E ML et j E JL, la table T[m, j] contient x, t, 1,, $ ou o selon que (m, j) appartienne à P<, Pt, P~, P$ ou Po(cf table 2.2).

Il vient que la table binaire se définit juste à partir d'une seule partition composée de deux parties P< et Pg T[m, j] contient x si (m, j) E P< et rien dans le cas contraire, c'est-à-dire le cas où (m, j) E Pg

Notons que lorsque la table (complète) possède exactement une double flèche sur chacune de ses lignes et colonnes, alors on parle d'un treillis distributif. Un treillis atomistique se caractérise quant lui par l'absence de flèche t dans sa table, alors qu'un treillis co-atomistique se caractérise par l'absence de flèche 1,. Il en découle que la table d'un treillis booléen, qui en revanche est à la fois distributif, atomistique et co-atomistique se carastérise par une unique double flèche $ sur chacune de ses lignes et colonnes, ainsi que par l'absence de flèches simples t et 1,.[1]

Définition 22 (Graphe de dépendance) :

Le graphe de dépendance se définit pour les sup-irréductibles sur la base de la relation de dépendance. Soit L = (S, <) un treillis, le graphe de dépendance du treillis L est un graphe valué G = (JL, 8, w) tel que :

- 8 relation de dépendance définie sur JL par j8j'. Alors 8 est une relation de dépendance s'il existe un élément de l'ensemble S qui ne majore pas j et j' éléménts de JL, c'est-à-dire s'il existe x E S tel que j <6 x, j' <6 x et j < j' V x ;

- w une valuation des arcs définie pour chaque relation j8j' de tel sorte que l'arc (j, j') peut être valué par les générateur minimaux de x, c'est-à-dire les parties de l'ensemble Jx défini pour x :[5]

Jx = {j < x tel que j E JL}

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry