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La vulnérabilité des ressources en eau aux impacts des changements climatiques dans le bassin versant du Bani à  Douna.

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par Sidiki BOIRE
Université de Bamako - Maitrise en Géographie; Option: Amenagement du territoire  2007
  

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III-1- 3-1-3. La sensibilité de l'élevage:

Au moyen Bani l'élevage joue un grand rôle. Il porte sur les bovins, les ovins, les caprins, les asins et les équins. La zone regorge plus de 360 320 têtes de bétail qui pâturent 266 590 hectares y Compris les aires de cultures.

Le déficit pluviométrique de ces dernières décennies, au moyen Bani, a modifié le système pastoral. De la sédentarisation, les éleveurs s'adonnent à la transhumance, car les grandes artères pastorales, notamment la forêt de Doukoloma, la zone pastorale de Sebetien, le long du Bani, la zone pastorale de Tabara, s'appauvrissent de plus en plus. Nous assistons à un rabougrissement des espèces fourragères. Les tableaux ci-après nous renseignent sur l'état des ressources fourragères.

Tableau n°8: L'état des ressources fourragères herbacées au moyen Bani.

États des espèces fourragères

Nombre d'espèces en unité

Nombre d'espèces en %

Fréquentes

6

35

Pas fréquentes

11

65

Total

17

100

Abondantes

8

45

Pas abondantes

9

55

Total

17

100

Tableau n°9 : L'état des plantes fourragères.

États des espèces fourragères

Nombre d'espèces en unité

Nombre d'espèces en %

Fréquentes

5

50

Pas fréquentes

5

50

Total

10

100

Abondantes

6

60

Pas abondantes

4

40

Total

10

100

31

Tableau n°10: L'état des essences fourragères.

États des espèces fourragères

Nombre d'espèces en unité

Nombre d'espèces en %

Fréquente

3

50

Pas fréquentes

3

50

Total

5

100

Abondantes

6

100

Pas abondantes

0

0

Total

6

100

Tableau n°11: L'état des ressources fourragères en général.

États des espèces fourragères

Nombre d'espèces en unité

Nombre d'espèces en %

Fréquente

14

42,4

Pas fréquentes

19

57,6

Total

33

100

Abondantes

20

60,6

Pas abondantes

13

33,4

Total

33

100

NB: Les listes des espèces fourragères (herbacées, plantes, et essences) répertoriées sont annexe 4; 5 et 6.

Sur les 100% de ces espèces, on constate que 42,4% sont fréquentes contre 57,6%, et 60,6% sont abondantes contre 33,4%. Les herbacées sont les plus atteintes car 35% seulement sont fréquentes contre 65%, 45% sont abondantes contre 55%. Leur capacité de résistance est moindre. Les plantes et les essences fourragères sont moins atteintes car les proportions de leur fréquence et de leur abondance dépassent les 50%. Cela est dû à leur capacité de supporter les aléas climatiques.

En effet, selon une étude agro écologique en 1987 et réactualisée en 2002 au moyen Bani, la production fourragère des différentes zones écologique a été divisée par cinq.

Tableau n° 12: La production fourragère des zones écologiques.

Zones écologiques

Nombre d'ha

Rendements en ha

Productions en tonne

Cultures

90 025

2 200

19 8055

Forêt galerie

12 027

1 700

20 445,9

prairie

18 222

1 300

23 688,6

Savane parc

11 566

2 800

32 384,8

Savane arborée

120 298

3 150

378 938,7

savane arbustive

14 452

2 750

39 743

Total

266 590

-

693 256

Par conséquent, la capacité de charge des pâturages a connu des fluctuations.

La capacité de charge est un ratio (rapport) qui permet de déterminer jusqu'à quel niveau un pâturage peut être exploité sans risque de voir soit le pâturage se dégrader, soit le bétail sous-

32

alimenté. Elle peut être exprimée soit en nombre d'unité bétail tropicale (UBT de 250 kg) par hectare pâturé, soit en nombre d'hectares nécessaires pour nourrir une UBT de 250 kg pendant une période donnée21.

Au moyen Bani, elle est exprimée en nombre d'hectares nécessaires pour nourrir une UBT de 250 kg pendant une période donnée.

Dans les conditions normales, la capacité de charge du pâturage naturel, dans la zone, est estimée dans une fourchette variant entre 4,1 et 5,2 ha / UBT. Mais avec la dégradation des conditions climatiques, les espèces fourragères sont rabougries.

En effet, la capacité de charge varie actuellement entre 6 et 8,3 ha / UBT.

Tableau n°13: Le nombre d'UBT et la capacité de charge exprimée.

Bétail

Nombre de têtes

UBT

Nombre d'UBT

Capacité de charge en ha

Bovins

91 105

0,73

66 506,65

475 522,55

Ovins

134 074

0,21

28 155,54

201 312,11

Caprins

123 974

0,21

26 034,54

186 146,96

Asins

9 987

1

9 987

71 407,05

Equins

1 180

1

1 180

8437

total

360 320

-

131863,73

942 825,67

Ces chiffres (ceux de la capacité de charge) sont obtenus en multipliant le nombre d'UBT par la moyenne de 6 et 8,3 qui est 7,15.

Au regard de ces données, la capacité de charge réelle du moyen Bani, qui est de 266 590 hectares pour 37 285,315 UBT, est largement dépassée de plus de trois fois. Car dans la zone, il y a 131 863,73 UBT et leur besoin est exprimé à 942 825,67 hectares, comme on le constate dans le tableau ci-dessus. Il y a donc un déficit de 676 235,65 hectares soit 71,7%. Au lieu de 7,15 hectares pour une UBT, on a 2,02 ha. Alors, il y a une pression énorme.

Cette situation a occasionné une transhumance accrue des animaux du moyen Bani vers le sud, dans les zones pastorales de Koutiala et de Sikasso, où les conditions climatiques sont un peu meilleures. L'élevage des grands ruminants a donc tendance à disparaître au moyen Bani. On rencontre, cependant, quelques vaches laitières, des boeufs de labour et des petits ruminants qui bénéficient de l'abondance de la végétation épineuse et xérophile.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon