WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Itinéraires thérapeutiques en cas de maladies des enfants de moins de 15 ans dans l'aire sanitaire de Bomborokuy province de la Kossi (Burkina Faso).

( Télécharger le fichier original )
par Symphorien TRAORE
OUAGADOUGOU - Maitrise 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4. 4. Effets des caractéristiques de la maladie sur l'itinéraire thérapeutique

Les caractéristiques de la maladie correspondent à la maladie rencontrée, à son évolution dans le temps et à sa gestion, et agissent sur le recours thérapeutique ou le maintien. Pour notre étude, nous retenons le type de pathologie et son degré de gravité.

62

4. 4. 1. Itinéraires thérapeutiques selon la typologie de la maladie

Le concept de maladie renvoie à des réalités diverses quant à sa définition. Ainsi, pour HERZLICH, 1983, p.189 « La maladie est d'abord un fait social : sa nature et sa distribution sont différentes selon les époques, les sociétés, les conditions sociales». La maladie prend en considération les perceptions et expériences de l'individu en relation aux problèmes de santé.

Il est important de noter que le type d'enquête effectué ne permet pas de cerner exactement la morbidité mais plutôt la perception des individus relativement à leur état de santé. La perception individuelle d'un état de santé est étroitement liée à des facteurs économiques, sociaux et culturels. Ensemble, ils conditionnent les comportements thérapeutiques. Il ne s'agit ici que de chiffres globaux des pathologies, symptômes et traumatismes impliqués dans les itinéraires thérapeutiques étudiés.

Les trois pathologies les plus fréquentes sont le paludisme, la diarrhée et les infections respiratoires aiguës (IRA).

Il convient de souligner que la collecte des données s'est déroulée durant les mois de décembre et de janvier. Elle s'inscrit donc en fin de saison pluvieuse et correspond au début de la saison sèche et la période du froid. A cette époque le paludisme est en régression, beaucoup de retenues d'eau ayant déjà tari et l'harmattan gênant les anophèles adultes (agents vecteurs du paludisme). La saison sèche et froide connaît par contre le pic des maladies respiratoires, favorisées par la baisse des températures et l'harmattan.

40

70

60

50

30

20

10

0

1,1

Paludisme Diarrhée IRA Maux divers Affections de la

peau

Aucun recours Consultaion Moderne Consultation Traditionnelle Automédication

51,7

Graphique 4. 6 : Recours thérapeutique selon le type de

pathologie

47,2

7,1

42,9

50

63,2

5,3

31,6

Maladie

40

10

50 50

10

40

25

Autres

25

12,5

37,5

Source : Enquête de terrain, (2008)

63

De ce graphique, il ressort qu'en cas de présomption du paludisme, 46 mères (51,7%) font appel en premier recours à une structure moderne de soins et 47, 2 % font l'automédication.

En effet, le «palu» ou la « fièvre » étant considéré, à tort, comme moins grave que d'autres pathologies, il ne constitue pas un symptôme d'appel. Cette nomination ouvre, par contre, la voie à l'automédication (traditionnelle et moderne) et particulièrement à une phytothérapie censée être efficace pour ces affections ressenties.

Lorsqu'il s'agit de la diarrhée, la moitié des mères préfèrent l'automédication suivie des soins modernes (42,9%). Les maladies diarrhéiques constituent un problème de santé publique en zone tropicale surtout en milieu rural où elles sont l'une des causes principales de mortalité infantile. Ce sont des maladies liées à l'hygiène, transmises par voie orale à travers la consommation d'eau ou d'aliments souillés.

Les infections respiratoires aiguës (IRA), qui se caractérisent par la toux, font l'objet de consultations massives dans les services de soins de type moderne (63,2%).

Les mères utilisent dans la moitié des cas, l'auto-traitement des enfants pour les maux divers ou les affections de la peau.

Les raisons évoquées pour l'automédication sont surtout la connaissance des médicaments adéquats et du mode de traitement de la maladie, le manque d'argent pour la consultation des services de soins modernes mais aussi une certaine confiance qu'elles accordent à ce mode thérapeutique.

Le système de soins moderne est exclusivement utilisé pour la confiance que les mères font à celui-ci du fait de l'efficacité du traitement qui y est effectué.

De même, la consultation des tradipraticiens se justifie par la perception de la maladie jugée non « naturelle ». La survenue de la maladie doit pouvoir se comprendre et le traitement devient plus facile d'autant plus que la cause de la maladie est connue. En témoignent ces propos d'une mère de 27 ans : « On ne peut soigner certaines maladies au dispensaire, lorsque c'est une vieille qui l'a mangé, c'est inutile de l'emmener au dispensaire. C'est pourquoi je n'aime pas donner mon enfant à une vieille de plus de 50 ans ». Cela traduit aisément la perception de l'origine de la maladie que peut avoir une mère en milieu rural.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo