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Résilience de la croissance économique et persistance de chômage. Cas de la RDC.

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par James James Mukanu
Université Protestante au Congo - Licence 2013
  

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1.2. Croissance économique

La croissance économique désigne l'augmentation de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation.9

Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB c'est-à-dire c'est la variation relative en volume d'une année sur l'autre. Mathématiquement cela s'explique comme suit :

Yt - Yt-1

g = x 100

Yt-1

où g est le taux de croissance

yt est le PIB en volume ou à prix constant de l'année t yt-1 est le PIB en volume ou à prix constant de l'année t-1

On utilise souvent la croissance du PIB réel par habitant comme indication de l'amélioration du niveau de vie10. La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, lié notamment à la révolution industrielle et au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la misère matérielle. Certaines conséquences de la croissance économique notamment : la pollution, le réchauffement climatique et accentuation des inégalités sociales sont souvent considérées comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrès.11

1.2.1. Source de la croissance économique

Les théories récentes sur la comptabilisation de la croissance permettent de déterminer ses sources à partir d'une fonction de production du type Cobb-Douglas. Cette fonction a comme variables explicatives : d'abord le capital, mesuré en termes d'accumulation de stock ; ensuite le travail exprimé en nombre de personnes résidentes de l'économie travaillant par rapport au nombre d'heures et de jour par an ; enfin le progrès technique traduit sous forme de technique ou de savoir susceptible d'améliorer la productivité du travail.

9 Barro, R. Sala-i-Martin, La croissance économique, McGraw Hill, éd. édiscience, 1995, PP. 45.

10 (http:/ / www. canadianeconomy. gc. ca/ francais/ economy/ economic_growth. html)

11 Birdsall, N., Ross, D., Sabot, R. (1995). «Inequality and growth reconsidered: lessons from East Asia», The world bank economic review, vol.9, n°3.

14

Mathématiquement ceci peut-être illustré par cette fonction de production du type Cobb-Douglas ci-après :

Y = Ka (AL) 1-a

Y représente la production totale de l'économie, A la productivité globale des facteurs (aussi appelée niveau technologique ou niveau de progrès technique), K le capital et L le travail.12

L'Equation du PIB Y = C + I + G

C est la consommation des ménages, G les dépenses publiques et I l'investissement, égal à l'épargne.

L'Equation d'épargne I = sY

L'épargne (donc également l'investissement puisque I=S) est proportionnelle à Y, avec s la propension marginale à épargner.

L'Equation d'évolution du capital ?K = sY - äk

L'épargne est intégralement investie, ce qui accroît le stock de capital de l'économie, et par ailleurs le capital en place se déprécie, au rythme du taux de dépréciation du capital 6 (à chaque période, une part du capital 6 est ainsi perdue).

L'Evolution de la force de travail

Lt+1 = Lt (1+g) où g est le taux de croissance de la force de travail L. 1.2.2. Types de croissance

Il sera question sur ce point de distinguer les différents types de croissance économique afin de permettre une meilleure compréhension.

12 Robert M. Solow, « A Contribution to the Theory of Economic Growth », Quarterly Journal of Economics, vol. 70, no 1, 1956, pp. 65-94.

15

1.2.2.1. Selon l'horizon et leurs mesures respectives

· Croissance à court terme

Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. » À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. Rappelons qu'à court terme il n'y a pas d'effets d'accumulation des facteurs.13 Ce sont les effets sur la demande qui vont affecter la croissance (aspects conjoncturels).

A court terme, les déterminants de la croissance économique sont les composantes du PIB, ainsi nous avons :


·
· La croissance de l'activité

Elle est mesurée par : PIB réel, PIB courant et PIB physique. Toutefois, on se sert d'autres proxis pour mesurer la croissance de l'activité infra-annuelle, il s'agit par exemple : le niveau de production industrielle, l'indice trimestriel de l'activité, la production manufacturelle, le solde des opinions des chefs d'entreprise converti en indice (baromètre de la conjoncture de la BCC). L'objectif est d'arriver à partir des enquêtes qualitatives à amorcer d'un indice sous forme de proxis de la mesure de la croissance à court-terme.14


·
· La consommation des ménages

Les observateurs se polarisent sur ce déterminant. Dès que les ménages dépensent plus, un optimisme ne s'empare des commentateurs. La demande est certes importante car son augmentation est le signe d'un regain de confiance des ménages dans l'avenir et, surtout, elle incite les entreprises à produire plus pour la satisfaire, faisant ainsi fonctionner l'économie plus fortement.


·
· L'investissement

L'investissement ne concerne pas seulement l'investissement privé en capital des entreprises, mais aussi l'investissement en logement des ménages. Lorsque l'investissement des entreprises augmente, on s'attend à ce que le niveau de la production s'accroisse.

13 François Perroux, Dictionnaire économique et social, Hatier, 1990 , PP.30

14 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2009.

16

La place de l'investissement en logement des ménages dans les déterminants de la croissance explique le rôle primordial donné au secteur de l'immobilier, à ses périodes de hausses et de baisses. Notons que l'investissement peut également être de nature publique : infrastructures, immobilier...


·
· Les dépenses publiques

L'accroissement des dépenses publiques permet de relancer la demande et de stimuler la croissance économique. Les dépenses publiques sont l'outil principal de la politique budgétaire.


·
· Le solde extérieur

Exportations-Importations : si le solde extérieur est positif, le pays exporte plus qu'il n'importe, ce qui accroît les richesses du pays.

· Croissance à long terme

La croissance économique de longue période est de loin plus important déterminant du bien-être des citoyens de tous les pays. Tous les autres phénomènes qu'étudient les macroéconomistes - inflation, chômage, déficit commercial..., font comparativement piètre figure à cet égard.

Fort heureusement, les économistes savent beaucoup de choses sur les facteurs qui régissent la croissance économique tels que l'évolution du capital physique, du travail et du progrès technique détermine l'évolution de la croissance économique à long terme. Deux séries de modèles tentent d'expliquer la croissance à long terme : les modèles de croissance exogène (Modèle de Solow) et les modèles de croissance endogènes.15


·
· Décomposition de la croissance

L'objectif est de répartir le taux de croissance de la production globale entre la contribution des facteurs de production, habituellement le capital, le travail et la croissance du progrès technique.16

15 Macroeconomics by N. Gregory Mankiw, sixth edition, 2007, P. 316

16 Ravallion, M., Datt, G. (1991). Growth and redistribution components of changes in poverty measures. A decomposition with applications to Brazil and India in the 1990s, Washington, LSMS, working papers nE83, Banque mondiale.

17

L'analyse débute avec une fonction de production néoclassique habituelle :

Yt = At * F (Kt, Lt)

Y est le niveau de production, A est le progrès technique ou la productivité totale des facteurs, K le stock de capital et L le stock de travail.

Log (yt) = log (At) + log (F (Kt,Lt))

? ay

y

OA = A +(AY k)*8K +(AY i)*a

? ay

Y

? ay

Y

aA+ A*FK * K)*aK + A*FL * L)*

aL

A ( Y K ( Y L
OA+

PmK * K)*a" +(PmL * L *aL

A ( Y K Y ) L

Si le marché est concurrentiel, le produit marginal de chaque facteur est égal à son prix, c'est-à-dire PmK est égal aux prix du capital r et PmL au prix du

travail w. de ce fait le terme (PmK ~* K) représente la part du revenu national servant à payer les rentes et l'expression (PmL ~* L) représente la part du revenu

national destiné au salaire. Supposons que nous disposions des données sur les quantités Y, K et L, ainsi que les prix des facteurs r et w. Nous pourrions alors calculer les factoriels ainsi que les taux de croissance de Y, K et L. le seul terme ne pouvant être calculé est le taux de croissance de la technologie. Nous pouvons l'obtenir indirectement par l'équation suivante :

OA ay - ~~~~

= ~ * ~~ * ~~ ~ - (~~~

~ * ~) * ~~ ~

~ ~

En d'autres termes, nous pouvons mesurer le taux de croissance du progrès technique comme un résidu.

1.2.2.2. Selon la nature

v Croissance exogène

La croissance exogène est une théorie de croissance économique qui considère le progrès technique comme exogène. Le modèle de croissance exogène le plus connu est le modèle de Solow. Dans les années 1980 se sont développées les théories de la croissance endogène qui ont tenté d'expliquer la croissance du progrès technique.

18

~ Le modèle de Solow

L'intérêt du modèle de Solow est de mettre en avant-plan le rôle crucial du progrès technique dans la croissance économique. Selon ce modèle, le développement économique s'explique par trois paramètres : les deux premiers sont l'accroissement des deux principaux facteurs de production à savoir le capital (au sens d'investissement) et le travail (quantité de main d'oeuvre), et le troisième n'est rien d'autre que le progrès technologique.17 Ce modèle tente également de répondre aux préoccupations suivantes :

· Pourquoi certains pays sont riches et d'autres pauvres ?

· Pourquoi certains pays sont-ils en situation de croissance et d'autres stagnent ?

· Quel est le moteur de la croissance ? Quel est le mécanisme qui préside à la croissance soutenue de la production ?...

Pour répondre à ces préoccupations, Solow s'est servi d'une fonction de production de type néoclassique dont la modélisation repose sur deux équations fondamentales à savoir :

( La fonction de production, elle nous renseigne sur le produit qu'une économie pourrait réaliser à l'aide de sa technologie et des facteurs de production dont elle dispose et,

( La fonction d'accumulation du capital, elle décrit le processus de formation du capital physique au sein d'une économie.

Pour arriver à élaborer son modèle, Solow retient les mêmes hypothèses que celles de Harrod et Domar à l'exception de deux hypothèses qui créent du coup une démarcation entre ces deux modèles. Ces deux hypothèses sont la fonction de production utilisée qui est à facteurs substituables, et la variabilité du coefficient du capital18.

Cependant, les principales hypothèses retenues par Solow sont les suivantes :

· L'économie fonctionne en concurrence pure et parfaite ;

· Les ménages sont composites c'est-à-dire sont à la fois producteurs et consommateurs (l'économie à la Robinson Crusoé) ;

· L'économie est en autarcie, produit et consomme un seul bien (absence du commerce international) ;

17 Solow, R.M., 1956, «A contribution to the Theory of Economic Growth », Quarterly journal of Economics, Vol. 70.

18 http:/ / pub. paran. com/ econ22/ Solow(1957). pdf=

19

· Le plein emploi est assuré sur le marché du travail ;

· La technologie de production est exogène dans ce sens que les firmes ne peuvent pas la modifier par leurs dépenses de R&D ;

· La fonction de production est du type néoclassique et à facteurs substituables ;

· Le coefficient du capital n'est pas fixe mais plutôt variable

La fonction de production retenue par Solow impose quelques hypothèses additionnelles notamment :

· Les productivités marginales sont positives et décroissantes :

FK, L' (.) i 0 et FK, L (.) < 0,

· Les rendements d'échelle sont constants : oc + f3 = 1. C'est-à-dire une fonction homogène de degré 1 ;

· La fonction doit remplir les conditions de régularités fixées par Inada, soit :

(a) limk,L - 8 F'(.) = 0 (b) limk,L - 0 F'(.) = 8 (c) F (0, L) = F (K, 0) = 0

Les conditions (a) et (b) veulent tout simplement dire que plus un facteur est abondant, moins sera sa productivité marginale et moins abondant est un facteur, plus élevée sera sa productivité marginale. La condition (c) signifie que pour produire, il faut la présence de ces deux facteurs de production. Sans l'un ou l'autre la réalisation de la production est impossible.

· Version simple du modèle de Solow

Ce modèle est qualifié de simple en ce que le progrès technique n'est pas pris en compte dans l'analyse de la croissance. De ce fait, seuls le facteur capital et travail expliquent le niveau de l'activité économique et constituent les sources de la croissance économique19.

· Présentation du modèle A. La fonction de production

Soit la fonction suivante : Y = F (K, L)

Avec Y la production, K le stock de capital et L le travail ou la main d'oeuvre. Ramenons le tout en termes per capita en les divisant par L, il vient :

19 http:/ / www.ofce. sciences-po. fr/ pdf/ revue/ 1-83. Pdf=

20

F(K,L)

Y= = F (K 1) Y = f(K) (1)

L L

L , /

L'équation (1) est la première équation fondamentale du modèle de Solow. Avec y = Y L , K = KL , f'(K) > 0 et f''(K) < 0. ces deux dernières conditions

impliquent que la fonction de production per capita a une allure concave. Cette fonction peut être représentée par le graphique suivant :

Fig.1 : Courbe représentative de la fonction de production per capita

Y

 

Y=f(K)

0

K

Il ressort de ce graphique que la production totale de l'économie peut être donnée par la relation Y= Lf(k) et les rendements factoriels peuvent se définir comme suit :

Pmk - dY/dK = f'(k) et pmL - dY/dL= f(k) - Kf'(k), car l'intensité capitalistique est donnée par le rapport K/L et sa dérivée par rapport à L est égale à -k/L.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault