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Résilience de la croissance économique et persistance de chômage. Cas de la RDC.

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par James James Mukanu
Université Protestante au Congo - Licence 2013
  

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B. Dynamique d'accumulation du capital

Les variations du stock de capital de l'économie K sont provoquées d'une part, par l'acquisition de nouvelles machines (les nouveaux investissements) et de l'autre, par le vieillissement du capital (amortissement ou obsolescence). Mathématiquement cette relation s'écrit de la manière suivante :

21

1k

12

=? = 4 - 5+ avec I = s.F (K, L) et s, la propension marginale à épargner. ? = s.F (K, L) - 5+ en divisant les deux membres par K, il vient :

?

(

=

6.'#(,L%

(

5 Or nous savons que y = &~ , + = (

L

Nous pouvons calculer le taux de croissance de k20 :

7( =

?

(

=

?

(

-

Å

L

89-:

Å

L

= ; ?

?

(

=

?

(

- ; ?

?

(

=

?

(

+ ; En remplaçant cette

dernière expression dans l'équation ci-dessus, il vient :

?

(

=

6.'#(,L%

(

5 -; ? ? = 6.'#(,L%

(

* + - #; + 5%+ 89-: + = (-. < =

~

& L

?= s.F (k) - (n + 5 )K (2)

L'équation (2) est la deuxième équation fondamentale du modèle de Solow. Le terme s.f(K) représente l'investissement per capita et le terme (n+5 ) représente le taux de dépréciation du capital par tête (n et 5 sont constants). La dynamique de cette équation peut être représentée graphiquement de la manière suivante :

Fig.2. Dynamique du capital

Sf (k*)= (n+ä)k*

(n+ä)k

Sf(k)

0 K1 K* K2 K

20 Pour calculer le taux de croissance de K =(i, on introduit le logarithme : lnk = lnk - lnL. En dérivant les deux membres par

-

-

Å L

89-:

= ;

Å L

1L

=> A

??

k

1k

=>

?

rapport au temps, il vient : 1

=>? @

22

Il ressort de ce graphique que si l'économie se situe au niveau de l'intensité capitalistique K1, l'investissement est supérieur au taux effectif de dépréciation, elle aura donc tendance à aller vers K* alors que si elle se trouve au point K2 elle aura tendance à rentrer vers K* parce que l'investissement est inférieur au taux effectif de dépréciation.

Bref, l'intensité capitalistique aura tendance à croitre pour tout niveau de K < +* et de décroitre pour tout niveau de K >K*. L'économie atteint son état stationnaire (ou état régulier) c'est-à-dire un équilibre de long terme si et seulement si la condition suivante est vérifiée :

?=1(

12

= 0 ? D. *#+% = #; + 5%+

L'investissement réalisé à ce point est qualifié d'investissement de point mort car il compense exactement les effets négatifs de la croissance démographique et de l'amortissement de l'intensité capitalistique de l'économie.

~ Propriété de l'état stationnaire

L'état stationnaire est déterminé si est seulement si : 1k

12

= 0

? = s.f(K)-(n+6) K=0

s.f(K) = (n + 6) K, avec une fonction Cobb - Douglas de la forme Y = F (K, L) = KáL1-á, cette fonction devient en terme per capita : Y = f(K) =Ká.

I

s.Ká = (n+6)+ ?

+* ( E

FGH~

 

IJK

La production par tête à l'état stationnaire est donné par :

P

QRP

L* = M N

; + 5O

A partir de ces deux éléments, nous pouvons déjà donner une première réponse à la question « pourquoi certains pays sont riches et d'autres pauvres ? ». Certains pays sont riches parce qu'ils ont un niveau d'investissement élevé et / ou un taux de croissance démographique faible. Certains d'autres sont par ailleurs pauvres parce qu'ils ont un niveau d'épargne faible et / ou un taux de croissance démographique très élevé. Cette proposition de Solow a été confirmée par les analyses empiriques faites sur différents pays (Barro, Lucas, Romer, Sala-I-martin, Mankiw, etc.).

23

~ Modèle de Solow avec progrès technique

Dans cette deuxième version du modèle de Solow, le progrès technique est incorporé pour améliorer la productivité du facteur travail. Nous avons aussi vu que dans le modèle simple, la croissance n'existe pas quand on considère les variables per capita. Mais l'incorporation du progrès technique change ce résultat.21

Solow retient donc dans son modèle un progrès technique A qui croit au taux gA et qui améliore l'efficacité du facteur travail. Dans ces conditions, la fonction de production se présente comme suit :

Y = F (K, AL)

En divisant chaque terme de cette fonction par AL, il vient :

Y = f(K) avec y = S & et K = S ( qui représente respectivement le produit et le capital

par unité d'efficience et cette dernière croit au taux gA.

En utilisant les mêmes développements comme au modèle simple, on trouve aisément l'équation de l'accumulation du capital :

? = 1(

12

= s.f(K) - (n + 6 + gA) K

L'état stationnaire ou régime permanent est atteint lorsque l'intensité capitalistique devient constante. A cet état, nous devons vérifier la relation suivante :

s.f (K*) - (n + 6 + gA) K* = 0

La consommation par tête sera maximisée si le produit marginal du capital correspond au taux global de dépréciation du stock de capital. Ce résultat provient de l'application de la règle d'or de l'accumulation :

f' (K*or) = (n + ä + gA)

Avec une fonction de production du type Cobb-Douglas, on trouve :

+* = M D O

; + 5 + 7S

Q

QRP -. L* = M D O

; + 5 + 7S

P

QRP

21 Solow, R.M., 1956, op.cit. pg 11.

24

A l'état stationnaire, le taux de croissance du capital par unité d'efficience est nul tout comme celui de la production par unité d'efficience, gY. Toutes les autres variables (Y, K, C) croissent au taux constant : n+gA.

Dans la version simple de ce modèle, nous avons vu que le taux de croissance du revenu per capita était nul. Mais l'introduction du progrès technique permet d'avoir de niveau de vie plus élevé le long du SCE.

En effet, soit Y = F (K, AL) = Ka(AL)l-a

La fonction de production per capita est donnée par : Y _ Al-aKa

En utilisant la transformation logarithmique, le taux de croissance du revenu per capita sera donné par l'expression suivante :

Y

_ (1 - a) Ali. + aK

- Yy = (1-á)gA+áyK

Or, nous savons d'après le fait stylisé que le ratio K/Y est constant. Ce résultat est vrai ssi Yy = YK et par conséquent Yy = YK. Nous aurons de ce fait,

Yy = (1-á)gA+Yy H Yy = YK = YA = gA >_ 0

Le progrès technique permet donc d'avoir la croissance du revenu par travailleur et du capital per capita contrairement au modèle simple où ces taux sont nuls sur le SCE. Ce modèle permet donc d'expliquer les différences de niveau de vie introduites par le progrès technique à long terme.

n Les limites du modèle de Solow :

ü La croissance a été soutenue et a cru à un taux relativement constant entre les années 50 et 70, comme prévu par Solow. Mais depuis 1970, le taux de croissance annuel a fortement baissé. La comptabilité des sources de la croissance montre qu'une part significative de la croissance reste non expliquée par les facteurs traditionnels de travail et de capital employés.

ü Sous l'hypothèse de la productivité marginale décroissante du capital, et si le progrès technique est le même partout dans le monde, les pays en développement doivent rattraper les pays développés. Or, il n'en est rien concernant beaucoup de pays en développement. Dans ce cadre, tout laisse à penser que l'hypothèse de productivité marginale décroissante du capital peut être fausse et/ou que le progrès technique n'est pas une « manne du

25

ciel ». Dans sa définition la plus simple, le progrès technique est le fruit d'investissements effectués par des agents. Il n'aurait alors rien de «naturel » mais dépend étroitement des comportements des agents.22


·
· Croissance endogène

~ Les modèles de croissance endogène

Le terme endogène signifie que la croissance est un phénomène entretenue, elle ne relève plus d'un mécanisme extérieur au modèle et considéré comme une manne du ciel. Les modèles de croissance endogène attachent une importance capitale à la modélisation du progrès technique. Ils mettent aux points différentes sources d'explication de ce progrès technique tentant d'enrichir notre connaissance des facteurs de croissance.23

Trois hypothèses sous-jacentes gouvernent le fonctionnement des modèles de croissance endogène :

i' La productivité marginale du capital (humain ou physique) n'est pas décroissante (comme chez Solow). Elle est constante et donc ne dépend pas du stock de capital déjà accumulé.

i' Plusieurs facteurs de la croissance endogène engendrent des externalités. Ainsi, le rendement privé d'un investissement en capital physique ou dans de nouveaux produits est toujours inférieur à son rendement social. Si l'investissement joue un rôle social alors l'Etat doit ainsi jouer un rôle important dans l'affectation des ressources.

i' Il y a en général deux secteurs dans l'économie. Le premier secteur contribue au bien être présent des individus (agit sur le stock de production). Le deuxième secteur contribue au bien être futur des individus, il va agir sur la croissance de cette production. Ce deuxième secteur pouvant être formel (Secteur de Recherche et Développement, éducation) ou informel (Information acquise sur le tas, apprentissage).

Les sources identifiées du progrès technique agissant sur la croissance:

~ Le capital physique (Romer 1986)

Bien que communes aux deux théories (Néo-classiques et nouvelle), l'accumulation de capital s'accompagne d'externalités: l'investissement privé par une firme bénéficie aux autres firmes par effet d'imitation, apprentissage.

22 http:/ / www.uac. pt/ ~amenezes/ macroeconomiaII/ macroeconomiaII_20062007/ papers/ solow1956. Pdf

23 Aghion et Howitt, Endogenous Growth Theory, 1999, MIT Pres, Pg 48.

26

Ainsi, l'effet de l'investissement est double sur l'économie : accroît directement la productivité de la firme et indirectement celle de toutes les autres firmes.

Participe à un progrès technique et Productivité moyenne au niveau agrégé s'accroît. Romer montre ainsi que la croissance économique s'auto-entretient mais à condition de considérer aussi que la productivité marginale du capital investit est constante. En revanche, la croissance devient instable si les rendements du capital sont différents de 1. Si la productivité du capital est décroissante, son rendement sera décroissant et ses externalités décroissent également jusqu'à épuisement de la croissance. Si elle est croissante, la rentabilité du capital croît infiniment24.

· La connaissance (Romer, 1987)

Ici il s'agit de savoir si l'état de la connaissance mise à la disposition du public (comme la recherche et le développement), peut elle aussi créer de la croissance. La connaissance est un bien `non rival' (c.à.d. un bien auquel tout le monde peut accéder en même temps) avec un coût d'appropriation minimal (Bien public). Chaque chercheur peut alors user de l'ensemble du stock de connaissance ce qui n'est pas le cas du capital physique. Pour faire ses propres découvertes (des innovations). La connaissance devient ainsi une externalité, chaque chercheur contribuant ainsi à augmenter la productivité moyenne de ses collègues et donc la croissance de long terme. Ici encore, pour que la croissance soit auto-entretenue, il faut que le rendement de la connaissance soit unitaire. Dans cette perspective, l'intervention de l'Etat devient justifiée dans la recherche fondamentale à forte externalité.25

Ainsi, la diversité des inputs créés accroît la productivité dans les biens finals et donc participe à entretenir la croissance. Aussi, la qualité joue un rôle important dans le sens où un bien de meilleur qualité et plus efficace, va se substituer à un bien de moins bonne qualité principe de destruction créatrice: ainsi la croissance aura un contenu qualitatif plus prononcé tout en augmentant l'efficacité moyenne de production.

· Le capital Humain (Lucas 1988)

Il s'agit du stock de connaissances appropriées par chaque individu. Car la connaissance d`un phénomène peut exister mais pour y accéder il faut se former en capital humain. Chez Solow, le capital humain n'était qu'un stock de travail. Ici, on tente d'apporter un fondement économique (déterminants) au capital humain : Il n'y a pas que la quantité de travail qui va induire une croissance mais sa qualité

24 Paul Romer, Endogenous Technological Change, Journal of Political Economy, [[octobre (http:/ / www.pse.ens. fr/ adres/ anciens/ n22/ vol22-01. pdf)] 1990](Article fondateur de la théorie de la croissance endogène)

25 Romer, D. Advanced macroeconomics, seconde édition 2000. Les trois premiers chapitres, pg 34.

27

aussi va participer à la croissance. Il n'est pas nécessaire cependant à ce que le capital humain s'accompagne d'externalités à l'image du capital technologique, car il est propre à chaque individu (à moins qu'il y ait transmission de ce capital par effet d'apprentissage du savoir faire propre à chacun à d'autres)26.

En revanche, le capital humain ou la formation à un moment présent va aider à être plus productif à un moment futur. Ainsi, il y a un arbitrage qui va se présenter entre le capital humain offert à la production d'aujourd'hui et le capital se formant pour une meilleure productivité dans l'avenir. Ainsi, la croissance de long terme sera assujettie à la quantité de capital en formation pour un meilleur rendement dans le futur.

~ Le Capital Public (Barro, 1990)

Le Capital spécifiquement public est constitué de l'ensemble des infrastructures publiques :

Transports, télécommunication, éducation, sécurité, etc. Ici également, la croissance provient des externalités engendrées par l'investissement public sur le développement du secteur privé. L'imposition devient positivement corrélée au niveau d'investissement public et à l'efficacité de l'investissement privé. Là encore l'hypothèse de rendement constant de l'ensemble du capital doit être considérée sinon la croissance sera instable.

S'il est communément admis que toutes ces variables jouent un rôle primordial dans la croissance des pays développés, il existe un débat sur l'importance de ces variables dans les sources de la croissance des pays en développement. Car, il y a bien d'autres variables qui rentrent en ligne de compte quand on étudie le développement de ces derniers comme les institutions, la démocratie, le taux d'ouverture ou autres phénomènes.27

1.2.2.2.1. Les déterminants de la croissance exogène

Les déterminants de cette croissance sont de deux types :

( Les premiers déterminants sont ceux qui rendent la croissance économique possible, à savoir les facteurs de production que sont le travail et le capital. Les facteurs de production déterminent la croissance potentielle ;

26« http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Théorie_de_la_croissance_endogène&oldid=87730867 ».

27 Robert Barro et Xavier Sala-i-Martin, Economic Growth, MIT Press, Cambridge, 2003 (2e édition), P.672 (ISBN 9780262025539). Ce livre présente la théorie de la croissance néoclassique, le rôle du capital humain et du progrès technologique dans la croissance.

28

( Les seconds déterminants sont ceux qui indiquent la manière dont la croissance économique se produit effectivement. Ce sont les déterminants de la croissance effective tels que l'investissement, le progrès technique, l'ouverture, le système financier et la qualité des institutions.

1.2.2.2.2. Les déterminants de la croissance endogène (Romer, Résidus du Solow)

Il a été constaté que la plupart des pays connaissent encore des périodes de croissance prolongée et accrue avec un niveau presque inchangé de population, d'investissement, d'ouverture ou des institutions. Ce constat a fini par révéler que la croissance économique ne dépend pas uniquement des facteurs exogènes.

La croissance économique semble s'entretenir d'elle-même et apparait comme un phénomène cumulatif. Elle peut ainsi être endogène.

D'après Robert Lucas, l'accumulation du capital humain est un facteur endogène de croissance. Cette dernière dépend effectivement en grande partie des efforts individuels et sociaux consacrés à la formation et financés par l'épargne. Le niveau de l'éducation de l'individu joue tant sur sa propre productivité que sur le reste de la société.28

Selon Paul Romer, c'est en produisant qu'une économie accumule spontanément les expériences et donc le savoir. Plus la croissance est forte, plus l'accumulation de savoir-faire est forte aussi ; ce qui favorise davantage la croissance : c'est la théorie du « Learning by doing ». Pour ces deux théories, le progrès technique est considéré comme un facteur endogène au mécanisme de la croissance. Les résidus du Solow est la partie de la croissance économique qui n'est pas expliquée par les facteurs travail et capital.

1.2.3. Forme de la croissance
·
· Croissance intelligente :

C'est une croissance qui est fondée sur l'exploitation et l'utilisation de connaissance. Dans ce cas l'accroissement du taux d'emploi et de la productivité résultera de la formation, de la recherche et du capital humain.

28 Lucas, R., 1988, « On the Mechanics of Economic Development », Journal of Monetary Economics, Pg 45.

29

+ Croissance soutenable :

C'est une croissance qui est basée sur la gestion plus efficiente des ressources non renouvelable au regard du développement durable entendu comme la satisfaction des besoins des générations présentes sans remise en cause ou évincer celle des générations futures.

+ Croissance inclusive :

C'est une croissance qui repose sur la justice, la solidarité et l'égalité des chances par rapport à l'accès aux différents marchés des biens et services, du crédit et d'actifs financiers, de l'emploi et sécurité sociale. Elle requiert l'officialisation du droit au compte de manière à permettre au segment pauvre de la population d'accéder au marché.29

+ Croissance durable :

C'est une croissance qui prend en compte les facteurs écologiques, c'est-à-dire qu'elle ne détruit pas l'environnement au contraire elle protège ce dernier, notamment à la redistribution des revenus issue de cette croissance. Certains auteurs parlent même du PIB vert.

+ Croissance appauvrissante :

C'est une croissance qui n'offre pas des revenus de qualité ou intéressants, c'est-à-dire qui offre des revenus précaires, et de création d'emploi de mauvaise qualité et non permanente30.

Section II : Chômage

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams