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Analyse qualitative de l?abandon de taekwondo de compétition chez les jeunes de haut niveau en tunisie

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par jihed abdouli
Institut Supérieure du Sport et de l'éducation physique GAFSA  - Mastère de recherche en sciences humaines et sociales appliqués aux activités physiques et sportives 2013
  

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2.2. Les antécédents de l'engagement :

L'un des postulats fondamentaux développés par Thibaut & Kelley (1959) est de considérer l'individu comme un calculateur rationnel des plaisirs et des souffrances, qui cherche à gagner le maximum de profit avec un minimum de rendement autrement dit de maximiser les expériences positives et à minimiser les négatives. Dans cette perspective, les individus maintiennent une relation ou continuent une activité aussi longtemps que les résultats de la participation sont favorables. Le caractère favorable ou non de l'activité est déterminé par la balance entre les récompenses et les coûts. Récompenses et coûts sont des termes génériques utilisés pour faire référence à la variété des conséquences potentielles. Dans le domaine sportif, les récompenses peuvent représenter des conséquences tangibles comme l'argent, ou les trophées, mais le plus souvent, elles sont d'ordre psychologique, comme l'atteinte de buts désirés, les sentiments de compétence et de maîtrise, l'admiration et l'estime des autres (Smith, 1986). Les coûts englobent également un ensemble d'expériences, comme le temps et les efforts passés dans l'activité, les sentiments d'échec ou de désaccord avec les autres, ou le sentiment d'un manque d'autonomie. Dans la plupart des modèles, l'analyse coûts/bénéfices est exprimée par une variable « d'attractivité » comme la satisfaction (e.g.,Rusbult, 1980) ou le plaisir (e.g., Scanlan, Carpenter, Schmidt, et al., 1993), résumant l'expérience affective de l'individu pour une activité ou une relation. Les individus seraient satisfaits ou aimeraient leur relation ou activité, quand les bénéfices surpassent les coûts, et l'insatisfaction surviendrait quand les coûts sont supérieurs aux bénéfices. En retour, une satisfaction élevée, est présumée être reliée à un engagement important. Cependant, en accord avec Thibaut & Kelley (1959), la décision de rester dans une relation ou une activité n'est pas seulement basée sur le rapport entre les récompenses et les coûts. Elle dépendrait aussi de la disponibilité et de l'attrait pour des alternatives. Par conséquent, une personne peut choisir de rester dans une activité sportive même si les coûts sont supérieurs aux bénéfices, quand elle ne perçoit pas d'alternatives disponibles. A l'inverse, un sportif peut abandonner une activité même si les bénéfices sont plus élevés que les coûts, dans le cas où il perçoit des activités alternatives attirantes. Les activités alternatives sont vastes. Il peut s'agir d'autres activités sportives, d'autres loisirs, ou d'autres occupations (e.g., être plus souvent avec ses amis, etc.). Une troisième catégorie d'antécédents de l'engagement réside dans les « forces ou les barrières » qui sont supposées retenir l'individu dans l'activité (Rusbult, 1980). Deux construits sont inclus dans cette catégorie : les investissements personnels et les contraintes sociales. Dans le domaine sportif, les investissements personnels font référence aux ressources personnelles comme le temps, l'effort, l'argent, que les individus mettent dans leur activité, et qu'ils ne pourront plus récupérer s'ils arrêtent celle-ci (Scanlan, Carpenter, Schmidt, et al., 1993). En guise a conclure, que plus les investissements personnels sont importants, plus l'engagement sera élevé. Autrement dit, plus un sportif a « investi » dans son activité (en terme d'heure, d'année, ou d'argent) plus il aura du mal à la quitter ; et inversement. Néanmoins, l'importance relative de ces ressources peut varier d'un sport à un autre. Par exemple, des sports comme le patinage artistique ou l'équitation demandent un investissement financier beaucoup plus conséquent que des sports comme le football ou la gymnastique. Les contraintes sociales sont les dernières forces ou barrières que l'on trouve dans certains modèles (e.g., Kelley, 1983). Ce concept fait allusion à la pression sociale qui peut pousser un individu à participer à une activité ou à maintenir une relation. Dans le domaine sportif, certains enfants ou adolescents pratiquent uniquement pour faire plaisir à des autrui significatifs comme les parents, l'entraîneur, ou les amis (Scanlan, Carpenter, Schmidt, et al., 1993). Certains auteurs présument l'existence d'une relation positive entre la perception d'une pression des autrui significatifs et l'engagement, dans la mesure où l'individu ne veut pas essuyer les reproches de son entourage, concomitants à son arrêt (e.g., Kelley, 1983). Néanmoins, dans le domaine du sport, des travaux ont montré qu'une pression excessive des autrui significatifs induisait un stress excessif qui provoquait, au contraire, un désengagement (e.g.,Scanlan & Lewthwaite, 1984). De plus, le sentiment d' « obligation », vis-à-vis d'une activité volontaire comme la pratique du sport, peut diminuer les perceptions de contrôle et d'autodétermination (Vallerand, 1997), et conduire, en retour, à un engagement plus faible. Par conséquent, la relation entre les contraintes sociales et l'engagement est complexe, il apparaît pertinent d'explorer davantage cette hypothèse lors de recherches futures, d'où la présence d'un point d'interrogation entre ces deux variables, en espérant à déterminer plus spécifiquement l'importance de ce facteur.

En résumé, la théorie de l'échange social a été utilisée dans certains modèles théoriques afin d'expliquer l'engagement sportif et/ou l'abandon sportif (Scanlan & Simons, 1992). Ces modèles ont pu mettre en évidence certains processus et variables responsables de l'abandon sportif. Ce dernier apparaît lorsque les coûts de la pratique sont supérieurs aux bénéfices retirés de celle-ci chez le sportif. L'abandon se déclenche également quand l'athlète n'a pas réalisé l'équation équivalente entre les coûts et les bénéfices, aussi bien quand il a de fortes contraintes sociales et lorsqu'il a un niveau faible d'engagement.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus