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La crise humanitaire au Darfour (Soudan).

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par Turibe Corneille ZOMO
Université de BANGUI - Master 2015
  

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2 - Description de la crise du Darfour

Pour décrire la guerre du Darfour, il est important de montrer d'abord les causes de cette guerre.

Les causes de la guerre du Darfour : Elles sont multiples et liées entre elles.

Des causes lointaines dues à son histoire :

Causes sécuritaires :

De même, les guerres du Tchad de 1960 à 1990. Pour comprendre la guerre au Darfour, il est essentiel de garder à l'esprit sa position de sanctuaire pour les opposants au régime tchadien voisin. Les crises violentes du Tchad qui, de 1980 à aujourd'hui, ont contribué à attiser les tensions au Darfour. En effet, le renversement de Goukouni WEDDEYE par Hissène HABRE en 1982 ne marqua pas le terme d'une présence militaire tchadienne au Darfour pas le terme d'une présence militaire tchadienne au Darfour. D'abord sous forme de migrations forcées dues à l'insécurité au Tchad et à la terrible sécheresse de 1983 - 1985, puis grâce au renversement du maréchal NIMEYRI et à l'accession au pouvoir de Sadeq EL - MAHDI, les groupes tchadiens venaient s'installer au Darfour.

Un autre événement allait jouer un rôle dans la construction de la guerre du Darfour c'est l'exécution de Daoud Yahya BOWLAD en décembre 1991 avant même son procès. Il peut être considéré comme une figure emblématique de ladite région.

Par ailleurs, les antécédents du premier conflit du Darfour dans les années 1987 à 1989 en raison des tensions ethniques, entre les peuples autochtones « les fours » et les arabes. En cette période de conflit, le gouvernement du Khartoum n'intervient presque pas. Le deuxième conflit du Darfour eut lieu entre 1996 et 1998. Cette fois, ce sont les Masalits qui se sont soulevés contre les empiètements des arabes dans la région, la guerre du sud de soudan dirigée par le général John GARANG en 1983 pourra également être à l'origine de la guerre du Darfour de 2003.

En outre, il faut noter que les coups d'Etats encaissés par le Soudan pourront être ajoutés dans la liste des éléments instigateurs de la guerre du Darfour.

Cause sociopolitique :

Notamment le changement climatique et conflits agro - pastorales (conflits entre éleveurs transhumants et agriculteurs. Egalement par des différends sur les propriétés foncières et l'utilisation des terres. Pour la plupart des affrontements intertribaux ou de conflits sur les ressources économiques sont à la base des différends concernant la terre et l'accès à l'eau et aux pâturages pour le bétail et les droits d'exploitations des mines d'or comme les violences qui ont éclaté entre le groupe ethniques Reizegat et Beni Hussein pour le contrôle des mines d'or de la zone de Jebel Amir, dans le Nord du Darfour.

Un phénomène de sécheresse dans tout le Sahel, qui s'amplifie et de désertification qui a commencé depuis les années 1970.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Une explosion démographique, la population a doublé en 20 ans mais les moyens d'existences existants ne sont pas satisfaisants. Aussi, la région a un très faible niveau de développement : seulement un tiers des filles et 44,5 % des garçons vont à l'école primaire (taux d'an alphabétisation élevé) sont des éléments qui contribuent à l'origine de ladite guerre.

Une compétition pour l'espace géographique, des ethnies différentes, aux répartitions imbriquées.

Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir central néglige les peuples de la périphérie qui se révoltent. Il contrôle les conflits locaux afin de satisfaire certains de leurs intérêts.

Ainsi que l'aboutissement du conflit au sud du Soudan, suite à l'accord de paix de juillet 2002 semble être l'un des facteurs de l'éveil des populations du Darfour face au Gouvernement central.

Causes économiques :

Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir central néglige les peuples de la périphérie qui se révoltent. Il contrôle les conflits locaux afin de satisfaire certains de leurs intérêts. La très mauvaise gouvernance de la part du Khartoum et l'insécurité à travers le pays.

Enfin, si le conflit a largement été décrit en termes ethniques et politiques, il s'agit aussi d'une lutte pour les ressources pétrolières, c'est pourquoi la découverte de ressources pétrolières et gazières (au sud et à l'ouest du Darfour) a suscité les convoitises de grandes puissances, en particulier de la Chine. . Il faut noter que les concessions pétrolières et gazières sont finalement attribuées aux chinois. Après avoir découvert d'importants gisements pétroliers, Chevron a dû quitter le Soudan pour deux raisons : premièrement, le pays était redevenu instable à cause de la seconde guerre civile. Deuxièmement, si les Etats - Unis avaient jusqu'ici entretenu d'excellentes relations avec le Soudan, le nouveau régime islamiste mis en place par Omar EL - BECHIR en 1989 lui était carrément hostile. Le pétrole du Darfour et du Soudan en général échappait donc aux intérêts américains. La Chine est alors venue vers le Soudan avec le message suivant : « je vais vous acheter vos matières aux prix en vigueur sur le marché international ». Cette situation présente un avantage comparatif à la fois pour la Chine et le Soudan.

Genèse du conflit du Darfour et les forces en présence:

Tout à commencer par une manifestation qui a créée la rébellion puis un conflit armé. Pendant l'hiver 2002-2003, l'opposition au président soudanais Omar el-Béchir fait entendre sa voix. Au Darfour, des attaques antigouvernementales ont lieu en janvier et sont revendiquées par la SLA (Armée de Libération du Soudan).

Le 25 février 2003 a été éclaté le conflit du Darfour. Les rebelles du SLA (Armée de Libération du Soudan) et du MJE (Mouvement pour la Justice et l'Egalité), attaquaient et occupaient la capitale du Nord Darfour. Ces forces non conventionnelles « rebelles » réclamaient une meilleure répartition des ressources et des richesses. La SLA (Armée de Libération du Soudan) auraient le soutien de

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

l'armée populaire de libération du Soudan (appelée SPLM et soutenue par les Etas - Unis). Basé au sud du Soudan, ce mouvement s'oppose au gouvernement central basé au Nord. En représailles, Khartoum laisse agir les milices arabes (les Janjawids dirigés par CHOUKRATALLA, ancien officier de l'armée soudanaise) dans tout le Darfour. Ces milices progouvernementales, bombardent les villes et villages du Darfour, violent les femmes, assassinent les habitants du Darfour sans faire la distinction entre les belligérants et les civiles entre les biens civiles et les biens militaires, brulent des maisons, braquages etc. Les populations sont victimes de bandes armées. Ces actes sont qualifiés par la communauté internationale de crime contre l'humanité cependant les Etats - Unis parlent de génocide. C'est la plus grave des crises humanitaires en cours en XXI ème siècle.

Les forces d'interposition : environ 7 000 soldats de l'Union africaine (UA) ont été déployés dans la région dans le cadre de la mission AMIS pour protéger les civils. Leurs actions ont été considérées comme inefficaces. Les armées soudanaises continuent de bombarder les villages du Darfour.

Chronologie de la crise du Darfour :

Le 25 février début du conflit 2003. Mais Avril 2004, un cessez - le - feu est décrété, mais les violences se poursuivent.

Le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations - Unies (ONU), Kofi ANNAN, demande aux autorités soudanaises de désarmer les milices Janjawids qui sont accusées de viols, de meurtres et de pillages dans les villages du Darfour. L'ONU estime déjà à 30 000 le nombre de personnes tuées en quinze mois et plus d'un million sur les six millions de la population totale du Darfour ont été déplacées par les combats. Se référant à une enquête faite pendant l'été 2004 dans dix - neuf camps de réfugiés soudanais au Tchad, le secrétaire d'Etat américain Colin POWEL qualifie les événements du Darfour de génocide en Septembre 2004.

En Septembre 2004, le conseil de sécurité de l'ONU menace le Soudan de sanctions. Le ministre des Affaires Etrangères soudanais, Moustafa OSMANE ISMAIL, rejette la résolution.

En Janvier 2005, un bombardement attribué aux milices Janjawids fait une centaine de morts et de blessés à Changil Tobaya au Nord du Darfour. L'ONU rend responsable l'armée de l'air soudanaise. La résolution 1591 étend l'embargo au matériel au militaire à destination de tout « belligérant » au Darfour. La Chine et la Russie font semblant de ne pas savoir que Khartoum participe aux attaques continuent leurs livraisons d'armes.

Le 28 mars 2006, le Mouvement/Armée de Libération du Soudan (MLS), appelle les dirigeants présents au sommet de la ligue arabe à «adopter une position claire concernant la crise au Darfour, en conformité avec le droit international humanitaire» et à faire pression sur le gouvernement soudanais pour qu'il accepte le déploiement d'une force internationale de maintien de la paix au Darfour. Deux mois plus tard (5 mai 2006), le groupe SLA annonce accepter l'accord de paix proposé par l'Union Africaine. Suite à cette annonce, le chef des SLA Minni MINNAWI serait reçu par le

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Président Américain Georges W. BUSH le 25 juillet 2006 mais le conflit se poursuit, le 31 Aout 2006, 17 300 casques bleus sont envoyés au Darfour. Décision contestée par le Soudan. En Octobre - Novembre 2006 : La crise du Darfour s'étend au Tchad voisin et à la République Centrafricaine. Avec les mêmes modes opératoires que ceux observés au Darfour : Viols de femmes et exactions commises sans distinction, notamment sur des enfants, sont à déplorer chaque semaine, destruction des villes et villages etc.

Avril 2007, un rapport provisoire de l'ONU et non officiel démontre que l'armée gouvernementale viole l'embargo (résolution 1591), et camoufle des avions en blanc avec le sigle de l'ONU "UN". Un mois après, la Cour Pénale Internationale (CPI) lance deux mandats d'arrêts internationaux contre deux soudanais accusés de crimes contre l'humanité. Il s'agit d'abord de l'ancien responsable soudanais de la sécurité au Darfour et actuel secrétaire d'état aux affaires humanitaires, Ahmed HAROUN, puis Ali KOSHEIB, l'un des principaux chefs des milices Janjawids.

La Chine concède à participer à l'effort de paix par une aide technique. Amnesty International publie un rapport accusant la Chine et la Russie de fournir du matériel au gouvernement soudanais malgré l'embargo, des photos d'aéronefs soudanais de fabrication chinoise ont été publiées depuis Darfour. Le 17 juin 2007, le gouvernement français décide de mettre en place un pont aérien humanitaire entre Abéché et l'Est du Tchad, afin de porter assistance aux réfugiés et déplacés du Darfour.

La création de la Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD, UNAMID en anglais) a été décidée en juillet 2007 pour renforcer les effectifs des forces d'interposition. Le gouvernement de Khartoum a autorisé les casques bleus envoyés par l'ONU à entrer sur son territoire, pour renforcer la mission de l'Union africaine, des casques bleus de la mission MINUS sont déjà présents au Soudan du Sud. Des tirs de l'armée soudanaise contre un convoi de la MINUAD en janvier 2008 ont engendré des tensions. Les forces soudanaises ont été accusées par les États-Unis et la Grande-Bretagne de chercher à bloquer la MINUAD. Selon l'ONU, cette « guerre oubliée » aurait fait, au début de l'année 2007, 400 000 morts et deux millions et demi de déplacés (réfugiés notamment au Tchad voisin).

Le 04 mars 2009, un autre mandat d'arrêt a été émis par la Cour Pénale Internationale cette, c'est contre le Président soudanais Omar EL - BECHIR. Ce dernier est accusé de crime de guerre et crime contre l'humanité dans le cadre de la guerre civile au Darfour. En novembre 2013, Khartoum a lancé une offensive baptisée « été chaud » pour éradiquer les différentes rébellions. Au Sud-Kordofan, les attaques des milices gouvernementales (Rapid Support Forces, RSF, et Popular Defence Forces, PDF) auraient causé depuis avril le déplacement de plus de 113 000 personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Enfin, le 20 mai 2014, les forces armées soudanaises, aidées de la milice Rapid Support Forces, ont repris leur état-major de Kadogli aux rebelles dans le Daldako, au Sud-Kordofan. 20 mai 2014.Reuters/Mohamed Nureldin Abdallah.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Au Darfour, les violences ne sont près de s'achever mais les tensions semblent atténuer mais la région est presque vide de femmes et des enfants. Les milices Janjawids, l'armée soudanaise et les autres groupes non conventionnelles continuer de s'attaquer jusqu'aujourd'hui. Darfour est toujours victime des bombardements.

Les éléments qui font perdurer la crise au Darfour :

> La présence des milices janjawids dans la région ne favorise pas la paix au Darfour ;

> Le manque de désarmement des forces (SLA, MLS) et de leurs réinsertions. Désarmement des milices janjawids ;

> Les deux mandats d'arrêt lancés par la Cour Pénale Internationale pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité, contre les deux autorités soudanaises, et l'autre lancé contre le président Omar El - BECHIR ne leurs encouragent pas d'arrêter la guerre. Puisque c'est dernier estimés cesser le combat, la CPI les accueillera immédiatement et donc préfèrent continuer la guerre.

> Pour des intérêts des grandes puissances occidentaux (Chine et Etats - Unis) ;

> Les combats (et les enfants soldats) aux fronts estiment trouver un métier pour gagner leurs vies dans la guerre, car ils gagnent plus en combattant. De même, ils ont eu peur de se retrouver devant la justice pour leurs délies commis;

> La division du Soudan en deux (Nord et Sud Soudan) encourage les belligérants de continuer la lutte, car ils estiment à leur tour demander l'indépendance du Darfour pour occuper des grands postes dans l'avenir comme Salva KIIR est devenu président du Sud Soudan et ses amis des ministres.

> La concurrence pour d'autres ressources comme la gomme arabique puisse engendrer de nouveaux conflits interethniques violents dans le Sud du Darfour notamment les Gimir et les Bani Halba

> De nouvelles tendances en matière de conflit sont apparues en 2013. La plus notable, c'est-à-dire le conflit sur le contrôle de l'exploitation aurifère artisanale et le commerce de l'or dans la zone de Jebel Amir, dans le Nord-Darfour, a commencé en janvier 2013.

Source :

- www.rfi.org

- Rapport de M. Cutts, Chef de bureau de l'OCHA au Soudan à IRIN

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo