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La crise humanitaire au Darfour (Soudan).

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par Turibe Corneille ZOMO
Université de BANGUI - Master 2015
  

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3 - La situation humanitaire actuelle du Darfour

La situation humanitaire du Darfour demeure préoccupante. Environ 4,7 millions de personnes sont affectées sur les six millions de l'ensemble de la population. Au total, 3,2 millions de personnes soit plus du tiers de la population du Darfour ont besoin d'aide humanitaire.

Les besoins de ces populations vulnérables de ladite région sont énormes et urgentes. Mais sur le terrain, ces populations vulnérables éprouvent des besoins dans le secteur de : la santé, l'éducation ; protection, nutrition, sociale, abris etc. Il noter que « pour la seule année 2008, 310 000 personnes ont été déplacées, ou ont été déplacées récemment ».

La nouvelle vague d'affrontement de 2013 a fait de nombreuses victimes dans plusieurs zones du Darfour. La crise s'accentue car le conflit et l'insécurité auraient fait environ 2,7 millions de déplacés en dix ans.

Selon les chiffres des Nations Unies, les principaux camps de la région soudanaise du Darfour hébergeraient 1,4 million de personnes dont la moitié environ 700 000 sont des enfants en dessous de cinq ans, (ces enfants ne connaissent depuis leurs naissances que la guerre) dépourvus des enseignements de bases « maternels ». Plus de 300 000 personnes ont dû fuir de chez elles pour échapper aux violences depuis le début de l'année et plus de 35 000 d'entre elles ont traversé la frontière pour se rendre au Tchad et en République centrafricaine.

Environ 200 000 sont parvenus à se mettre en sécurité au Tchad. Tous portent encore les stigmates physiques et psychologiques de leurs épreuves.

« Des avions ont bombardé notre village et l'ont réduit en cendres », raconte un habitant du Darfour déplacé au Tchad. A l'évocation des circonstances qui ont causé leur exil, les enfants font subitement silence. `'Nous avons couru vers les collines et sommes restés terrés jusqu'à la fin du raid. Quand nous sommes redescendus pour voir ce qui subsistait de notre foyer, des milices nous ont attaqués à leur tour, tuant plusieurs villageois.»

Dans les camps, les enfants s'enfuient encore au bruit des avions et à la vue des appareils photographique des journalistes, qu'ils prennent pour des armes.

L'aide fournie par de nombreuses organisations au Tchad se concentrait sur les réfugiés arrivant du Darfour et négligeait les communautés d'accueil et les personnes déplacées. En effet, pendant les premiers mois de déplacements, de très bons mécanismes de solidarité existaient parmi la population. Bien avant l'intervention des organisations humanitaires, les personnes déplacées. En effet, pendant les premiers mois étaient prises en charge par les communautés d'accueil qui leur fournissaient des abris et de vivres bien que leurs propres ressources soient très limitées. Dans certaines zones, les conditions de vie des personnes déplacées n'ont pas été évaluées depuis le début des déplacements et l'évaluation des besoins est difficile. La détérioration continue de la situation sécuritaire et le nombre croissant de

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

personnes déplacées ont conduit à une réduction significative des ressources, déjà rares, des communautés d'accueil dont la vulnérabilité est dans certaines zones équivalentes à celle des personnes déplacées.

Le déplacement d'une population si nombreuse a entrainé une crise humanitaire aigue. Les besoins des populations vulnérables seront présentés sur différent domaines.

Besoins des populations victimes

Des besoins sur le plan sanitaire :

La situation sanitaire s'aggrave dans la région surtout en saison pluvieuse où il y a une recrudescence en particulier celle liée à l'eau (maladie hydriques telles que : diarrhée, choléras, malaria ; maladies pulmonaire rougeoles) ainsi que les épizootique liées à l'entré du bétail soudanais en territoire tchadien.

Les réfugiés qui sont parvenus à gagner le Tchad se sont retrouvés dans une région aux ressources très limitées, où le manque d'eau et de nourriture a rapidement provoqué une véritable explosion des cas de malnutrition, de diarrhée et autres maladies (hydriques etc.). Les équipes médicales présentes sur le terrain surveillent de très près la situation sanitaire. Elles sont particulièrement attentives à l'éventuelle apparition de cas de choléra, car une flambée de cette maladie pourrait avoir des conséquences dramatiques.

L'eau est ressources rares au Darfour. Le problème d'eau se pose et est associé aux d'hygiène et assainissement. Cette situation est très préoccupante dans une zone où il fait souvent très chaud (45°C) et où avec la rareté en eau, les réfugiés ne disposent que de dix sept litre d'eau par jour et par personne, pour eux et pour leur bétail. De même, en rendant les pistes impraticables, la saison pluvieuse limite l'accès des camps aux organisations humanitaires.

Les puits qui servent de points sont souvent ouverts et contaminés de divers manière : par les récipients utiliser pour collecter l'eau, par l'eau qui tombe dans l'eau au moment de collecte, par divers types de débris (ordures, excréments des animaux, poussières), par l'écoulement des eaux de pluies contenant des matières fécales. Dans les conditions d'hygiènes et d'assainissement comme celle du Darfour, les risques de santé sont de plus en plus élevés.

Le transport d'eau : le moyen traditionnel et le plus couramment utilisé pour transporter l'eau au Darfour est le transport à dos d'âne dans des outres à peau de chèvres. Cette pratique est source de contamination des eaux, notamment lors des remplissages des outres pendant le transport. L'eau est en plus mal protégée, ni filtrée, ni chlorée : ce qui aggrave de plus les problèmes de santé aux cotés des populations victimes de la guerre du Darfour.

Des centres de santés ont été détruites et piller par les milices Janjawids depuis les villes du Darfour.

Cela a vraiment dégradé la situation sanitaire des populations durant cette guerre. Les manquent d'abris et conditions d'hygiènes plongent les darfouris dans une insécurité sanitaire.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

En plus le manque de moyens de subsistances, les mauvais traitements des nourritures, sont tous les conditions déplorables des darfouris dans les camps des déplacées au Tchad et au Darfour. Les femmes et les enfants souffrent de toute sorte de maladie. Beaucoup de femmes naissent et les perdent spontanément ou quelques jours après. Des femmes meurent pendant la grossesse et pendant l'accouchement.

Les déplacées sont également incapables de se mettre à l'abri du VIH/SIDA et des grossesses non désireux.

L'absence des personnels soignants soudanais et d'équipement de travail. Comme nous allons voir sur la photo ci - dessous

Un centre de santé détruit par les milices Janjawids
Source : http//
upload.wikimedia.org

Des besoins sur le plan alimentaire et nutritionnel:

L'insécurité alimentaire frappe presque la quasi-totalité des darfouris. Avec cette augmentation exponentielle des violences dans le Darfour, qui à déjà durée une décennie, les personnes déplacées souffrent pour avoir de la nourriture et d'avoir accès à l'eau potable.

Il faut noter aussi que le principe de manger, "matin, midi et soir : petit déjeuner, déjeuner et diner" n'existe pas dans les camps et par conséquent l'on ne peut pas même pas manger à sa faim. La condition sous-jacente des femmes et des enfants demeure fragile. Pour la première fois depuis 2004, les taux de sous-alimentation aigue au Darfour ont dépassé en 2007 le seuil d'urgence, atteignant 16,1 pour cent.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Certains camps de déplacés annoncent des réductions de leur approvisionnement en eau. Des rapports continus font état de violence dans les camps de déplacés, et des attaques contre des civils, y compris des violences à caractère sexuel ou fondées sur la discrimination de sexe.

Au Sud du Darfour, en 2007, la récolte de céréales a été considérablement plus faible qu'en 2006, ce qui a contribué au déficit majeur des stocks de céréales. Combinés aux problèmes d'insécurité mentionnés plus haut, ces facteurs pourraient conduire à une dégradation de la situation humanitaire.

En outre, la sous - alimentation et la malnutrition frappent particulièrement environ 1/2 million d'enfants (source UNICEF 2004). Comme les vivres et les produits de premiers nécessité sont en quantité insuffisante, du fait de l'épuisement des réserves alimentaires locales, les populations dépendent de l'aide humanitaire qui, du reste très limitées.

Des besoins sur le plan socioéducatif et culturel:

Une éducation absente pour les personnes déplacées par la guerre au Darfour. Ce sont les femmes et les enfants qui souffrent le plus lors d'un conflit armé. Pendant plusieurs années, des générations entières du Darfour n'ont pas reçu d'éducation alors que les écoles étaient détruites et que les familles fuyaient leurs villages. Le manque d'équipement éducatif, manque de bâtiments et des enseignants qualifiés sont des graves carences pour l'éducation de ces populations vulnérables. On estime qu'environ 4500 enfants seraient enrôlés dans des groupes et forces armés. Des enfants déplacées sont excluent des compétitions culturelles, participer aux Jeux Concours de la Francophonie par exemple. Participer aux coups d'Afrique soit de football ou de handball des benjamins « moins de 14 ans ».

Les actions humanitaires menées aujourd'hui au Darfour:

La communauté internationale, les Organisations Non Gouvernementales (ONG), l'Unions Européenne, les sociétés nationales de la Croix - Rouge, ainsi que les agences de Nations - Unies apportent leurs soutiens aux populations du Darfour. L'opération humanitaire au Darfour est l'une des plus importantes jamais menées : un budget de deux milliards de dollars par an ; plus de dix mille humanitaires déployés sur le terrain pour venir en aide à près de quatre millions et demie de personnes, dont trois millions ayant été « déplacées » du fait de la guerre. Dans les camps MSF, 20 pourcent des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère, 75 pourcent des femmes et 50 pourcent des enfants décédés le sont à cause des violences perpétrées par les Janjawids. MSF dénonce aussi des attaques dans des camps de réfugiés, et s'inquiète de la prolifération de maladies diarrhéiques, l'apparition de l'hépatite E et de la méningite.

V' L'Unicef souligne le manque cruel d'eau salubre.

V' Le PAM annonce que le Darfour représente la priorité absolue de ses programmes.

V' L'OMS désigne le Darfour comme la première urgence humanitaire au monde.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

s Toutes les ONG alertent la communauté internationale sur l'imminence de l'arrivée de la saison des pluies qui correspond à un pic de paludisme.

« Chaque crise humanitaire à ses spécificités, mais le Darfour est vraiment un cas à part », estime Barakat FARIS, Directeur de la section du Croissant - Rouge soudanais dans le Darfour septentrional. «Nous avons fait la preuve qu'on peut répondre efficacement aux besoins si la Société nationale est associée à toutes les phrases de la planification et de la mise en oeuvre des programme d'assistance» souligne - t - il.

De Nyala au sud à Al - Geneina à l'Ouest, en passant par al - Fasher au Nord et par maintes autres localités du pays, des délégués du CICR et des volontaires du Croissant - Rouge s'engagent ensemble dans de hasardeux voyage à travers de vastes étendues à la population très clairsemée. Les personnels du CICR prennent d'énormes risques pour que les communautés isolées ne soient pas abandonnées à leur sort.

Etant donné qu'il s'agissait de l'unique établissement médical d'une vaste région du Darfour occidental, le CICR a par ailleurs décidé de réhabiliter l'hôpital de Zalingi, d'une capacité de 100 lits. Les équipements et les matériaux de constructions nécessaires, n'étant disponibles qu'à Nyala, ont du être acheminés sur une longue distance et dans des conditions difficiles.

Depuis le début de la crise, le CICR, secondé par le Croissant - Rouge soudanais

mené à bien un large éventail d'activités, y compris :

Les opérations menées par le CICR et le Croissant - Rouge soudanais sont chiffrés

de la manière suivante :

+ Fourniture d'ustensiles de base à 380 000 personnes déplacées ;

+ Fourniture de matériaux pour la construction d'abris à 80 000 personnes

installées dans des camps ;

+ Distribution d'aide alimentaire à 260 000 personnes déplacées;

+ Réparation d'éléments d'infrastructure, fourniture de médicaments et

d'équipements ;

+ Cinq hôpitaux et mise à disposition du personnel de santé dans deux d'entre

eux ;

+ Service de santé de base au bénéfice de 140 000 personnes ;

+ Organisation de distributions quotidiennes de 2100 000 litres d'eau au bénéfice

de plus de 240 000 personnes dans une trentaine de sites ;

+ Traitement de demandes de recherches concernant 1700 enfants non

accompagnés.

Les Sociétés nationales des pays suivants sont actuellement présentes dans la région: Allemagne, Arabie saoudite, Australie, Canada, Danemark, Égypte, Émirats arabes unis, France, Finlande, Espagne, Iran, Koweit, Norvège, Pays-Bas et Royaume-Uni. Elles se consacrent essentiellement à des activités de soutien médical, de distribution de secours et de gestion de camps. Elles ont contribué à

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

l'effort en détachant des unités d'intervention d'urgence (ERU). Les vingt-trois camions à six roues motrices donnés par la Croix-Rouge de Norvège, affectés six mois durant au transfert de réfugiés dans d'autres camps, ont servi à convoyer hommes et matériel jusqu'à Tréguine. Actuellement, ils font la navette, sans discontinuer, entre le site de Breijing et le nouveau camp distant de 3 kilomètres, transportant les réfugiés et leurs effets personnels.

Le camp d'Abu Shok a été établi près d'Al-Fasher à l'issue de discussions entre les autorités locales et les représentants du CICR, qui ont insisté sur la nécessité de choisir un emplacement à la fois sûr et à l'abri des inondations pendant la saison des pluies. Makbuleh Ali Mohammed, une frêle jeune femme de dix-huit ans, a offert ses services dès le premier jour. Durant des semaines, sous un soleil de plomb, elle a aidé les spécialistes de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement à localiser les endroits appropriés pour l'installation des latrines, des réservoirs d'eau et des lavoirs, pour un camp qui devait s'étendre sur près de 400 hectares de dunes. Depuis deux ans déjà, elle travaillait comme volontaire à la section Croissant-Rouge de son village natal, mais sa famille avait dû s'enfuir à la suite d'une attaque et chercher refuge à Al-Fasher. Ayant entendu parler du projet de camp, elle s'était donc spontanément présentée à la branche locale du Croissant-Rouge soudanais pour proposer son aide.

Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis sur pied un service de recherches pour réunir les familles séparées par le conflit, et il s'emploie activement à promouvoir les principes du droit international humanitaire parmi un large éventail de fonctionnaires, de réfugiés et d'employés humanitaires.

La Commission européenne a aussi fourni des fonds aux organisations qui ont un mandat international pour protéger les personnes vulnérables. A la suite du cessez-le-feu signé par le gouvernement et les forces rebelles en avril 2004, la Commission s'est engagée à fournir 92 millions d'euros pour appuyer les opérations de maintien de la paix, menées sous l'égide de l'Union africaine.

La réponse de, The European Commission Humanitarian Aid Office (ECHO) à ce jour cible les personnes affectées par le conflit dans la région du Darfour et les réfugiés installés au à l'Est Tchad. L'ECHO a octroyé 8 000 000 d'Euros en 2004 pour les personnes vulnérables en partenariat avec les Organisations humanitaires, ces actions ont été menées

Santé/Nutrition :

o Soins de santé primaires curatifs et préventifs y compris équipes médicales mobiles ;

o Renforcement des soins de santé secondaire notamment pour les victimes de violence (femmes et enfants en priorité), les blessés de guerre, les victimes sexuelles, l'obstétrique ;

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o Réhabilitation et le renforcement des infrastructures de santé locales existantes pat les médicaments afin d'assurer un accès égal aux soins de santé de base pour les communautés d'accueil ;

o Des campagnes de vaccinations ont été fait dans et aux abords des camps et sites des personnes déplacées contre les épidémies;

o Constructions et réhabilitations des centres nutritionnels thérapeutiques et supplémentaires accessibles aux enfants de moins de cinq ans, aux femmes enceintes et allaitantes mis en place dans les zones où des taux de nutrition modérée grave sont identifiés.

Aide et sécurité alimentaire :

o Distribution de nourriture dans les camps et à la frontière en complément de l'allocation de la ligne budgétaire sécurité alimentaire de la Commission Européenne ;

o Enquêtes de vérification des apports nutritionnels (food basket monitoring surveys) ;

Eau/assainissement :

o Apports d'eau potable via la réalisation de forages, le creusement et la réhabilitation de puits ; adduction d'eau vers les camps des déplacées et traitement de l'eau et un apport d'eau pour le bétail détenu par les déplacées ;

o Constructions des latrines, aires de lavages, douches et systèmes d'enlèvement des ordures ;

o Distribution des produits d'hygiène (savon). Abris/Biens essentiels :

o Distribution de matériaux de construction pour réduire la vulnérabilité des déplacées. Cela a améliorée la situation et la protection des déplacées contre les maladies ;

o Distribution d'articles de première nécessité (couverture, kits cuisine, bidons...) et de combustibles ; Protection/éducation :

o Réalisation des activités de protection via la présence et le monitoring du personnel de protection des Organisations internationales mandatées ;

o Renforcer les services de l'éducation de base aux enfants déplacées. Autres secteurs :

o Planification, construction et gestion des camps des déplacées ;

o Favoriser le transport des déplacées vers les camps

o Et le déminage et sensibilisation à la présence de mines.

Il faut également noter que, l'action humanitaire massive au Darfour a aidé à stabiliser la situation pour une bonne part de la population affectée par le conflit : L'accès à l'eau salubre en 2007 s'est élevé à 76 pour cent (Darfur Food Security and Nutrition Assessment 2007), tandis que 3 millions de personnes affectées par le conflit avaient accès à des soins de santé de base (rapports UNICEF).

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Les taux de mortalité des moins de cinq ans ont chuté ces quatre dernières années de 1,03 en 2004 à 0,67 en 2007 (Darfur Food Security and Nutrition Assessments 2004-2007).

L'inscription à l'école primaire a augmenté de 516 000 élèves en 2006 à plus de 976 000 en 2008 (Source UNICEF et ministère de l'Education).

Les campagnes de vaccination continuent d'atteindre tous les enfants ciblés, bien que souvent des efforts supplémentaires de "nettoyage" doivent être réalisés dans des secteurs inaccessibles lors des campagnes initiales.

Enfin, le plan International intervient particulièrement dans les camps de déplacés du nord de la région, en fournissant une assistance humanitaire dans les domaines de l'éducation, de la protection de l'enfance, de l'hygiène et de l'assainissement et en renforçant les équipes d'aide locales. Avec ses partenaires, Plan International Soudan est venu en aide à près de 80 000 personnes dont près de 20 000 enfants. Il met en place sa réponse d'urgence avec différents partenaires locaux et internationaux : distribution d'eau et de colis alimentaires, construction d'abris, distribution d'articles non alimentaires, séances sur la promotion de la santé et de l'hygiène, soutien au traitement des eaux usées et à l'assainissement.

Les grandes contraintes de l'action humanitaire au Darfour :

Pour ce qui est des obstacles a l'accès de l'aide humanitaire, le gouvernement a cessé - depuis l'accusation de génocide provenant des Etats-Unis sa politique destinée à limiter de façon drastique la capacité des organisations humanitaires à évaluer librement et de façon indépendante les besoins de la population déplacée et la mise en oeuvre des programmes d'aide dans le Darfour. Les Organisations humanitaires et leurs travailleurs ont donc rencontrées des difficultés d'ordre :

? Des difficultés d'ordre politiques :

Toutes les démarches (obtention de visas, autorisation d'accès aux zones concernées) se sont heurtées à des barrières administratives (« pour raison de sécurité ») entravant leur action. Ils réduisent le nombre de visa accordé aux humanitaires et impose un permis de voyage délivre par l'administration du Khartoum. Il faisait procéder à l'expulsion de seize ONG travaillant au Darfour et au Soudan. Ce sont plus de 7 000 volontaires qui sont concernés par la décision du gouvernement soudanais au Darfour et dans le Nord du Soudan. L'annonce faite par les autorités soudanaises, selon laquelle « 200 organisations soudanaises sont prêtes à remplacer les ONG expulsées du Darfour » relève purement et simplement de la propagande. En suggérant que les volontaires humanitaires étrangers et leurs collègues locaux ne sont que les agents déguisés de la justice internationale, qu'ils travaillent pour les gouvernements occidentaux, et ce, bien sûr, dans le seul but de leur nuire, les dirigeants soudanais tentent de justifier leur fuite en avant sur le thème de la lutte contre le néocolonialisme occidental.

Les conditions d'accès aux victimes sont très difficiles, et des pressions des représentant locaux du gouvernement sont à déplorer (convocations multiples des

La mise en oeuvre de l'aide humanitaire est trop lente en saison des pluies et insuffisantes, et les secours très difficiles à acheminer.

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

humanitaires, arrêts de convois, zèle dans la vérification des visas...). Les associations caritatives non gouvernementales ont mis des semaines, voire des mois, pour obtenir l'autorisation de la part des autorités soudanaises de venir travailler au Darfour.

Enfin, il faut signaler que la gestion des camps de déplacés est politique. Cette gestion est faite par les autorités soudanaises, ce qui implique une présence aussi massive que nocive des militaires et des policiers soudanais.

71 Des difficultés d'ordre sécuritaires :

Deux humanitaires (Save the Children UK) ont été tués. La situation se traduit sur le terrain par l'augmentation des attaques contre le personnel des organisations internationales.

Trois employés de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) ont été gravement blessés lorsque leur convoi, pourtant clairement identifié, a été pris en embuscade sur une route du sud du Darfour. Plusieurs travailleurs humanitaires soudanais auraient été enlevés.

À Riyad (20 000 déplacés), les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG, le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se plaignent du manque de sécurité qui gêne leur travail.

Pour des raisons aussi sécuritaire, les humanitaires n'ont pas accès dans certaines rurales.

71 Des difficultés d'ordre financières :

La réponse humanitaire au Darfour semble insuffisante. L'ensemble de l'aide globale actuellement apportée à ces villages et sites surpeuplés est loin de suffire aux besoins. Sur les 995 millions de dollars nécessaires pour les projets humanitaires au Soudan en 2014, seuls 33 % ont été versés. Pour pallier ce manque, le sous-secrétaire général aux Affaires humanitaires des Nations unies, Valérie Amos, a débloqué cette année 26,5 millions de dollars du Fonds central d'intervention d'urgence (Central Emergency Response Fund, CERF). Le Soudan a déjà reçu le plus gros montant parmi les pays éligibles au Fonds en 2013, mais cette aide ne comble pas le grave déficit de financement qui paralyse les programmes humanitaires.

D'autres pays du Golfe, comme l'Arabie saoudite et le Bahreïn, se détournent de Khartoum en raison de ses amitiés avec l'Iran, le Qatar est devenu un soutien vital du régime. C'est l'émir du Qatar AL - THAN qui a promis de verser 88 millions de dollars pour financer 19 projets de développement des Nations - Unies au Darfour.

71 Des difficultés d'ordre climatiques :

Les autorités de Khartoum et du Darfour devront faire la vraie justice dans les litiges concernant les droits d'exploitations des mines d'or et de l'accès à l'eau et aux

La crise humanitaire au Darfour (Soudan)

Presque la quasi-totalité des routes du Darfour ne sont pas goudronnées ni canalisées.

? Des difficultés sociales et informationnelles :

Plus d'une centaine de langues et de dialectes sont parlés. Cette diversité est un frein pour les acteurs humanitaires de parler directement aux bénéficiaires que de trouver un interprète.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery