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Impact des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire camerounais.

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par Michel Cyrille ESSONO
UNIVERSITE DE YAOUNDE II - SOA - DESS en Gestion Bancaire et Etablissements Financiers 2009
  

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    Impact des Tecknologies de l~Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    « L'Université de Yaoundé II n'entend

    donner aucune approbation, ni improbation

    aux opinions émises dans ce mémoire : elles

    doivent être considérées comme celles de

    l'auteur ».

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 1

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 2

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    SOMMAIRE

    DEDICACE iv

    REMERCIEMENTS v

    RESUME vi

    ABREVIATIONS ET SIGLES .vii

    INTRODUCTION GENERALE 8

    PREMIERE PARTIE : LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

    DANS L'ACTIVITE BANCAIRE : UNE EVOLUTION RECENTE ET LENTE 12

    CHAPITRE I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES 15

    SECTION I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES TRADITIONNELS 15

    Paragraphe 1 : Les produits bancaires ordinaires 15

    Paragraphe 2 : L'offre des services bancaires élémentaires 19

    SECTION II : L' EVOLUTION DES INTERVENTIONS DES BANQUES COMMERCIALES

    DANS LA FOURNITURE DES SERVICES 21

    Paragraphe 1 : l'introduction progressive des TIC dans les banques commerciales 21

    Paragraphe 2 : La configuration actuelle des banques : réseau de distribution multicanal 27

    CHAPITRE II : LA DEMANDE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES 34

    SECTION I : LA NATURE DE LA DEMANDE DES CLIENTS 34

    Paragraphe 1 : Les produits et services bancaires traditionnels sollicités par les clients 34

    Les clients ont l'envie de faire fructifier leurs épargnes et de connaître les différents mouvements liés à la gestion du compte. Ces besoins bancaires ordinaires sont de deux

    types : 34

    Paragraphe 2 : Les besoins de financement : demandes de crédits bancaires 36

    SECTION II: L'EVOLUTION DE LA DE MANDE EXPRIMEE PAR LES CLIENTS SUITE A

    L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE 40

    Paragraphe 1: Les exigences de nouveaux produits et services bancaires 40

    Paragraphe 2 : Les comportements des clients 43

    DEUXIEME PARTIE : L'INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA

    COMMUNICATION DANS LE SECTEUR BANCAIRE 48

    CHAPITRE III : LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LES CAS EMPIRIQUES 50

    SECTION I : LES TIC : UNE NECESSITE POUR LA RENTABILITE DES BANQUES 50

    Paragraphe 1 : L'introduction des TIC dans la banque et la performance organisationnelle

    50
    Paragraphe 2 : Les innovations technologiques et la performance commerciales des

    banques 54

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 3

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    SECTION II : LES CAS EMPIRIQUES DE L'APPLICATION DES TIC DANS LES BANQUES 58

    Paragraphe 2 : L'utilisation des circuits technologique dans les services bancaires 61

    CHAPITRE IV : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC ET DES LIMITES DANS LE

    FONCTIONNEMENT DES BANQUES CAMEROUNAISES 67
    SECTION I : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC DANS LE FONCTIONNEMENT DES

    BANQUES CAMEROUNAISES 67
    Paragraphe 1 : L'analyse de la perception des changements et des mutations de divers

    métiers 67

    B- Les coûts de gestion des moyens de paiement 71

    Paragraphe 2 : La performance technologique des banques 73

    SECTION II : LES LIMITES LIEES A L'ACCES ET L'UTILISATION DES TIC ET LES

    SOLUTIONS APPORTEES DANS L'ACTIVITE BANCAIRE

    80

     

    Paragraphe 1 : Les contraintes d'accès aux TIC

    80

     

    Paragraphe 2 : Les contraintes liées à l'utilisation des TIC dans le milieu bancaire

    85

    CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

    91

     

    CONCLUSION GENERALE

    92

     

    LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES

    ..95

     

    ANNEXES

    100

     

    TABLE DES MATIERES

    107

     

    Impact des Technologies de ['Information et de Ca Communication dans Ce secteur bancaire camerounais

    DEDICACE

    mon feu p re E!EV" Trtéophi& #

    A ma m re W$E" Agn s #

    A ma grand-

    m reW!OS"R&orothée#

    NAN"A !Myriam $irginie) *AAR&+E ESSOWVOAd Ce)

    E!A (auline) ,-NA +ac.ueline) .9VrYAWIW ESSOWVO Natha(iie#

    A tous ceu/ .ui me sont chers

    A mes~r res et s'urs#

    A mon on& A(AM ESSOW1/O Emmanuel#

    A mes tantes

    Mémoire rédigé par ES SONO Micke(Cyrille 4

    Mémoire rédigé par E S SONO Mickel Cyrille 5

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    REMERCIEMENTS

    Ce travail serait moins que ce qu'il est aujourd'hui sans le concours fort moral, intellectuel ou matériel d'un grand nombre de personnes. Nous remercions tous les enseignants de l'Université de Yaoundé II pour leurs enseignements qui nous ont été grandement nécessaires.

    v Le travail que nous présentons, doit beaucoup à Monsieur le Professeur AVOM Désiré, vice doyen à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université de Yaoundé II, qui, malgré le poids de ses multiples occupations, a accepté de diriger nos pas dans la recherche, et a toujours su nous prodiguer ses encouragements et ses conseils enrichissants. Nous l'en remercions sincèrement, et lui exprimons notre gratitude.

    v nous voudrons exprimer notre gratitude aux différentes directions générales des banques ci-après : Afriland First Bank, ECOBANK, CBC, UBC, City Group, Crédit Agricole Cameroun,..., qui ont accepté de se prêter à notre enquête.

    v Nous rendons grâce à nos parents qui s'engagent inlassablement à payer les études de leur progéniture et qui apportent une aide morale et matérielle sans laquelle cet ouvrage n'aurait peut être pas réalisée.

    v Notre reconnaissance va à l'endroit de : Aimée Dibo, Daline Betmie Nounto, Amadou et Kényse qui se sont privés de leur temps pour faire la mise forme de ce mémoire avec une attention et merveilleuse application.

    v Nous tenons également notre gratitude envers mes frères et soeurs : Nyamouth Hortense, Mayani Stevy, Apane Roussel, Ndengué Caroline, Mbon Gladis, Mengoth Daniel, Essono Michelle, Nomo Florence, Nyindé Pélagie, Ngone Yvonne, Sabel Georges, Nyasso Boris, Mendoum Pierre, Kongo Pascal, Eto'o Christian, Eba Dorlène, Ngalang Léopold, Eba Dominique, Nyananga Laurentine, Ettong Marguerite, King S. Martin, Nyandjé Raïssa, Essono Cédric, Ndjomo Ossanga ..., pour leur soutien.

    v Evidemment, tous nos efforts se sont déployés sous l'ombrage fidèle et bienveillant de Pauline Ledey Massengué, notre charmante amie. Elle trouvera dans ce chef-oeuvre, nous l'espérons bien, la juste récompense de son amour.

    v De même, notre gratitude est adressée à nos amis et plus particulièrement à Abang Moussa, Ngone Mireille, Amba Ebolo, Emvoutou Evina, Abé Mirabeau, Nlend Benjamin, Mvondo J.C, Sangone J.A, Ambam Serge, Minkoulou J.H, Nkoto Siméon, Mezing Nicolas, Dorine.

    v Enfin, nous voudrons exprimer notre gratitude à nos encouragements à nos compagnons de route de l'Université et de toujours : les Auditeurs du DESS de gestion bancaire et des établissements financiers, ils nous ont entouré, soutenu et aidé.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 6

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    RESUME

    L'objet de ce mémoire est de montrer l'impact des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans le secteur bancaire camerounais. Les investigations faites nous ont permis d'aboutir au constat que les TIC sont un moteur puissant dans l'évolution des activités bancaires, le renforcement dans la fonction de distribution et de la rentabilité ainsi que de l'amélioration de la productivité. Après avoir défini l'activité bancaire et présenté l'évolution de l'environnement bancaire au Cameroun, nous avons aussi défini les TIC et ses différentes composantes. Avec les TIC, les banques commerciales se sont enrichies d'un multicanal de distributions (Internet, GAB/DAB, TPE/TPV, Téléphone mobile et agence classique) des produits et services financiers. Bien que les TIC jouent un rôle croissant dans l'activité bancaire, néanmoins, les banques camerounaises ont les difficultés liées aux applications de ces technologies (obstacles financiers, humaines, politiques et institutionnels etc). Ainsi, nous nous sommes interrogés sur l'impact des TIC dans l'organisation et le fonctionnement de la banque.

    Dans le deuxième volet, il est consacré à la validation empirique à travers lequel ont été analysés deux questionnaires essentiellement qualificatifs : le premier adressé aux directions générales et directions informatiques des banques camerounaises ; le deuxième réservé aux services bancaires utilisant l'outil informatique. L'objectif fondamental de cette enquête consiste dans un premier temps, d'analyser les changements et les mutations de divers métiers de la banque, et dans un deuxième temps, de mesurer la performance technologique de cette dernière.

    Mots clés : TIC, secteur bancaire camerounais, activité bancaire, productivité, Internet, GAB/DAB, TPE/TPV, téléphone mobile, obstacles.

    Mémoire rédigé par E S SONO Mickel Cyrille 7

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    ABREVIATIONS ET SIGLES

    AFD : Agence Française de Développement

    ART : Autorité de Régulation des Télécommunications

    BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

    BFI : Banque Financière Internationale

    CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale

    CNC : Conseil National du Crédit

    CNUDCI : Commission des Nations Unies pour le droit commercial international

    COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique Centrale

    DAB : Distributeur automatique des billets

    GAB : Guichet automatique des banques

    GDG : Gestionnaire de GAB/ DAB

    GSM : Global System for Mobile Communication/ Système mondial de communications mobiles

    INS : l'Institut National de Statistique

    MTN : Mobile Telephone Network

    NEPAD : Nouveau Partenariat Economique pour le Développement de l'Afrique

    OCDE : Organisation de Coopération pour le Développement économique

    OMAC : Office Monétaire de l'Afrique Centrale

    ONU : Organisation des Nations Unies

    PME : Porte monnaie électroniques

    PMV : Porte monnaie virtuel

    RIB : Relevé d'identité bancaire

    SGBD : Système de Gestion des Bandes de Données

    SMAC : Société Monétique de l'Afrique Centrale

    SMI: Système Monétique Interbancaire

    SMS: Short Message Service

    SYGMA : Système de Gros Montants Automatisés

    SYSTAC : Système de Télécompensation en Afrique Centrale

    TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

    TPE : Terminal de paiement électronique

    TPV : Terminal de points de vente

    UMAC : Union Monétaire en Afrique Centrale

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 8

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    INTRODUCTION GENERALE

    Les mutations dans les systèmes financiers ont entraîné de nombreux changements dans le monde avec l'avènement des financements directs. En Occident, l'activité traditionnelle des banques repose sur l'intermédiation financière1 entre emprunteurs et prêteurs. Ainsi, le décloisonnement des marchés a fait perdre à la banque une bonne partie de ses positions privilégiées (J.M.Sahut, 1998). Les entreprises ont tendance à recourir de plus en plus pour la finance directe (marché de capitaux à long terme), de moins en moins pour la finance indirecte (marché de capitaux à court terme). En effet, d'après une étude faite par D. Saîdane en 2001 sur les banques européennes, le taux d'intermédiation financière2 oscillait autour de 76% à 50% respectivement en 1978 et en 2000. En outre, le taux d'intermédiation des banques commerciales africaines, en particulier celles de la Tunisie prouve le phénomène de désintermédiation pendant cinq ans. Ce taux a subi des fluctuations sur les cinq ans (1995 -2000) ; allant de 85% à 81%. A l'ère de la globalisation financière, une économie se développe rapidement grâce à l'avancée des technologies. L'essor des TIC a transformé à la fin du XXème siècle les pays développés en sociétés de l'information. Celles-ci se trouvent au centre des investigations dans les pays en développement qui souhaitent en réalité bénéficier des atouts ainsi que les privilèges qui en résultent. Au Cameroun, les banques commerciales ne sont pas restées en marge de cette mutation technologique. Ainsi, la BEAC a finalement adopté les nouvelles technologies pour recentrer l'activité des banques commerciales. Cela se fait à travers la mise en place des nouveaux systèmes de paiement et de règlement. De ce fait, toutes les banques sont arrimées à SYSTAC et à SYGMA. Les innovations et émergences technologiques dans le domaine économique contraignent les banques à investir progressivement dans le domaine des TIC.

    L'innovation et l'émergence des TIC sont de nature à influencer le mode de fonctionnement des établissements de crédit de la CEMAC3 et leur restructuration. En effet, les technologies de l'information sont devenues un outil de rentabilité dans l'activité bancaire (Rowe, 1994). De plus, cet outil de rentabilité lui confère une place primordiale dans les prestations des services et suscite des interrogations permanentes sur la qualité et la sécurité des services offerts c'est-à-dire les garanties et la protection de la clientèle. La gestion des TIC constitue une clé essentielle d'efficacité, d'efficience dans les activités bancaires (Thenet et Guillonzo, 2002). L'introduction

    1 Intermédiation financière, notion utilisée par Gurley et Shaw dans « La monnaie dans une théorie des actifs financiers » Gryas, Paris 1960

    2 Le taux d'intermédiation financière est défini comme le rapport entre les crédits distribués aux agents non financiers par des établissements et le total de financement externe agents non financiers.

    3 CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale créée le 16/03/1994 à Ndjaména (Tchad)

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 9

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    des technologies de l'information qui s'accompagne d'une modification du processus de création de la valeur ajoutée4, les banques de la CEMAC en particulier celles camerounaises font face à la compétitivité et au respect des normes internationales notamment les règles prudentielles. Ainsi, à partir de notre recherche, nous nous proposons d'examiner l'impact des TIC sur l'activité bancaire. Une question va alors se poser : quelle est l'incidence des TIC sur la gestion de l'activité des banques au Cameroun ? Ce questionnement nous entraîne à explorer les voies et moyens susceptibles de conduire à l'atteinte des objectifs de notre étude.

    La réflexion visée dans le cadre de cette étude est d'évaluer les TIC dans les mutations économiques et financières. Il consiste à montrer l'enjeu qui structure notre économie dans le cadre des accords de partenariats économiques et de libre échange. Elles sont porteuses de création d'emplois avec un contenu riche en valeur ajoutée.

    La spécificité dans le secteur bancaire est qu'il entraîne une « relation double » avec la clientèle grâce au développement généralisé des TIC. Ces dernières ont permis à la banque d'adapter ses services au besoin de la clientèle en offrant des services de proximité tels que la consultation à domicile de compte, à effectuer des paiements à partir des guichets automatiques de billets (GAB/DAB) et la mise en place d'une variété de cartes bancaires5

    Dans le cadre de la politique de refonte de la BEAC, nous envisageons judicieusement de mettre en relief un certain nombre d'hypothèses suivantes :

    > la première dégage les raisons pour lesquelles les banques camerounaises introduisent les TIC dans leur activité :

    - soit pour la maîtrise des coûts de réalisation de bonnes performances ou l'assurance de leur survie dans le marché très ouvert et hautement compétitif ;

    - soit pour produire efficacement à niveau de coût inférieur (réalisation d'économies d'échelles, réduction des coûts de transactions) où plus les outils informatiques sont fiables plus il y a une réalisation des économies d'échelles.

    > la deuxième recherche la pertinence des mutations sur le plan de la gestion des ressources humaines et de leur capacité à utiliser les technologies de la communication.

    4 La valeur ajoutée se définit de deux manières complémentaires :

    * de manière soustractive, en terme de produit : VA= valeur de la production - coût des consommations immédiate.

    * de manière additive, en termes de revenu : VA= somme des rémunérations allouées aux facteurs de production qui sont à l'origine de cette création de valeur. LA DICOTHEQUE FOUCHER : dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux contemporains (C. Bialès, M. Bialès, R. Leurion, J.-L. Rivaud).

    5 Variété de cartes bancaires (carte de retrait, carte de paiement, carte de crédit) ; d'après Michel Jeantin & Paul Le Cannu (1999) « Droit commercial et instrument de paiement et de crédit des entreprises en difficultés ».

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 10

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    > la troisième expose l'introduction des TIC dans le travail qui contribue à motiver les ressources humaines des banques à élargir leurs compétences pour continuer à demeurer performantes dans le temps.

    La problématique de l'impact des TIC dans le secteur bancaire a donnée lieu à de

    nombreuses études réalisées à travers le monde. Ces études se fondent sur les domaines variés. Ainsi, en Occident, Lejeune, Prefontaine et Ricardo, (2001)6 montrent que les TIC sont un puissant facteur de transformation de l'organisation des banques, pour autant que leurs potentiels soient complétés par les ressources et les compétences : la qualité de processus et du rôle primordial des personnes.

    Badoc, Layssière et Copin (1994) montrent la nécessité pour les banques de s'arrimer aux

    technologies nouvelles pour développer de nouvelles activités, explorer de nouveaux marchés, enfin mettre en place des services financiers virtuels7. Ainsi, dans la zone CEMAC, en particulier au Cameroun, l'amélioration des canaux de distribution nécessite des changements fondamentaux dans l'exécution des processus existants. A ce titre, les nouveaux processus ne diffèrent pas des anciens. Toutefois, ils représentent une nouvelle manière de faire des choses. L'introduction des TIC au sein des institutions financières entraîne une révision fondamentale de gestion de la relation avec la clientèle dans son ensemble (Negro, 2000). En effet, les organismes et institutions ont adopté d'importantes modifications de nomenclature (Joëlle Farchy et Pascal Froissart, 2006) dont la finalité est de mesurer l'impact des TIC sur l'économie et leurs effets en terme de gain, de productivité et de croissance. Fort est de constater que les services financiers ont une forte intensité d'information. Ainsi, ces services sont les premiers à utiliser les TIC modernes afin d'accroître l'efficacité à chaque phase de la chaîne financière. C'est pourquoi nous allons montrer la contribution des TIC dans les services financiers et l'accroissement des opérations utilisant l'Internet, le Télex (ou le Fax), la téléphone mobile ou le GAB à partir des cartes bancaires (Michel Jeantin et Paul Le Cannu, 1999). En outre, les TIC ont la possibilité de rendre l'explosion des grandes transactions financières internationales entre les banques, grâce à la mise en place de nouveaux protocoles de paiement en ligne et systèmes de règlement brut en temps réel (BEAC, 2007).

    L'intérêt de cette étude se situe sur deux angles : le premier sur l'académie et le second sur la société et l'économie.

    v Sur le plan académique

    6 Lejeune A., Préfontaine L. & Ricard L., « Les Chemins vers la Performance : L'approche Relationnelle et la Transformation des Entreprises, Gestion, 26, 3, (2001), pp45-51.

    7 Badoc M., Lavayssiere B. & Copin E., E-marketing de la banque et de l'assurance. Éditions d'Organisation, 1994.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 11

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Le choix du problème des TIC au coeur des opérations bancaires se justifie par l'absence quasi-totale d'une base théorique écrite sur ce phénomène au Cameroun. C'est pour cette raison que cela nous incite à apporter notre modeste contribution dans le domaine bancaire.

    v Sur le plan socio-économique

    L'économie aura plus souvent été étudiée dans son ensemble ou alors le secteur bancaire dans sa globalité. Aussi, une étude spécifique des TIC dans l'activité des établissements de crédit nous amènerait à appréhender l'impact socio-économique propre à celles-ci. A cet effet, notre étude explore l'un des moyens de connaissance de l'environnement de ce secteur d'activité.

    Les TIC ne sont pas un phénomène particulier à une région ou à un pays, mais un fait que connaissent beaucoup de métropoles des pays en développement comme celles des pays occidentaux. En Afrique centrale, cadre global de notre recherche, le phénomène des TIC est répandu dans nos métropoles (politiques et économiques des pays de la CEMAC). Cependant, cette étude est pratiquement cadrée sur le cas spécifique de Yaoundé. Il n'en demeure pas moins que l'influence reste quasiment la même sur le secteur camerounais ainsi que celui de la CEMAC pour autant que « les mêmes causes dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets ». A ce titre, de nombreuses voies d'investigation sont employées dans les études pour la recherche des informations. Il s'agit d'une recherche exploratoire (Einsenhardt, 1989 ; Einsenhardt et Graebner, 2007) qui repose sur les instruments méthodologiques qualitatifs classiques :

    - l'analyse des documents internes aux établissements de crédit disponibles portant sur la littérature ayant un lien étroit avec le présent thème ;

    - l'analyse des questionnaires : l'un adressé à la Direction générale et à la Direction informatique et l'autre adressé aux services utilisant l'outil informatique.

    La plupart de nos questions découleront non seulement de la littérature, mais aussi de l'observation. L'observation porte sur la clientèle et consiste à prêter tout simplement une attention à la pratique d'une activité et d'en tirer des enseignements.

    Nous pouvons aussi emprunter la voie des questions orales (entretien) afin de recueillir certaines informations utiles pour notre sujet. Nous prendrons en compte les comportements des agents économiques.

    A cet effet, pour utiliser rationnellement les informations recueillies, nous analysons dans la première partie des Technologies de l'Information et de la Communication dans l'activité bancaire : une évolution récente et lente, et dans la deuxième partie, nous analyserons l'incidence des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire.

    Impact des Technologies de l~Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    PREMIERE PARTIE : LES TECHNOLOGIES

    DE L'INFORMATION ET DE LA

    COMMUNICATION DANS L'ACTIVITE

    BANCAIRE : UNE EVOLUTION RECENTE ET

    LENTE

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 12

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 13

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Dans un contexte de globalisation où les mutations se sont opérées dans le secteur bancaire, elles ont conduit à un élargissement des domaines de la concurrence. Le secteur bancaire camerounais est de plus en plus soumis à une amélioration de leur comportement productif ou de leurs métiers suite à l'introduction des technologies de l'information et de la communication (TIC).

    Au cours du dernier quart de siècle, les TIC sont apparues de la fusion des télécommunications, de l'électronique, de l'informatique et des technologies de numérisation de l'information, notamment l'information audiovisuelle. L'union de l'informatique et du matériel audiovisuel a conduit à l'avènement des disques et lecteurs compacts. Pourtant, le rapprochement de l'informatique et les télécommunications a permis de mettre en place des réseaux électroniques interactifs comme Internet. Comme le rappelle Dimitri Corpakis, l'Internet est le réseau des réseaux, né de la recherche militaire américaine, s'est développé dans l'espace académique privilégié pendant de nombreuses années et a introduit de nouveaux modes de communication bon marché, riches et efficaces. Aujourd'hui, des produits multimédias « en ligne » combinent du matériel audiovisuel, de l'informatique et de télécommunications. A cet effet, se soulèvent plusieurs définitions liées au secteur des TIC.

    Les TIC comprennent tout d'abord les matériels informatiques, les logiciels et les matériels de télécommunications. Cette définition, la plus étroite est retenue par Gilbert Cette dans le rapport du Conseil d'Analyse Economique8. On y ajoute généralement les services de télécommunications et les services informatiques.

    Selon une convention internationale fixée par l'OCDE, on qualifie de secteurs des Technologies de l'Information et de la Communication les secteurs suivants :

    - secteurs producteurs de TIC (fabrication d'ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radio, téléphone...) ;

    - secteurs distributeurs de TIC (commerce de gros matériel, ...) ;

    - secteurs des services des TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels,...).

    Toutefois, nous définissons les «Technologies de l'Information et de la Communication » (TIC) comme un terme générique recouvrant à la fois la Technologie de l'Information (équipements informatiques et logiciels), les équipements et les services de

    8 Cette (G), Mairesse (J.) et Kocoglu (Y.) ; « la diffusion des TIC en France : mesure et contribution à la croissance », in `'l'Economie de la nouvelle Economie», rapport du conseil d'analyse économique, n°28, 2000.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 14

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    télécommunications. Aussi, les TIC se définissent comme des outils flexibles accroissant de façon importante les capacités d'enregistrement, de stockage, d'analyse et de transmission de l'information afin de répondre aux contraintes de prévision et de rapidité (Zuboff S., 1998, cité par Boulay, 2004)9.

    En règle générale, les TIC englobent tous les instruments, méthodes et moyens, qu'ils soient anciens ou récents, par lesquels les informations et des données sont transmises ou communiquées d'une personne à une autre ou d'un lieu à un autre. Parmi les TIC, on peut cité le téléphone, la télécopie, la vidéo, la télévision, la radio, la documentation écrite (journaux et livres) et les modes informatisés (courrier électronique, forums de discussions, liste de diffusion, téléconférence, CD-ROM, guichet automatique, etc).

    De même, les premières technologies destinées à véhiculer l'information telles que les tambours devraient en principe figurer sur la liste. Cependant, lors des débats sur les TIC, ce concept renvoie davantage à des formes et modes assistés par ordinateur, et pourtant celles-ci ne sont apparues que récemment.

    En effet, cette partie a pour objet non seulement de présenter les produits et services bancaires, mais aussi de ressortir les motivations de l'adoption des TIC et les modifications récentes dans l'organisation des banques commerciales.

    Deux chapitres composeront cette première à forte connotation historique, car comme le souligne A. Fontaine: « les révolutions les plus radicales n'arrivent pas à rompre le cordon ombilical qui relie au passé 10 ». Pour ce faire, nous nous consacrons d'intituler ces deux chapitres ainsi qu'il suit:

    Chapitre 1: Offre des produits et services bancaires Chapitre 2: Demande des produits et services bancaires.

    9 Cité par Lajmi Azhaar, Azhaar. lajmi@isg.rnu.tn; Institut Supérieur de Gestion de Tunis.

    10 A. Fontaine, cité par G.A. SOBGUI dans « Nouvelle introduction à la révolution keynésienne et post keynésienne ». Edition LAMGUN 1983, page 9.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 15

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    CHAPITRE I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES

    Ce chapitre fait le point sur les produits et services ou plus récents proposés par les banques à la clientèle. L'offre des produits et services repose sur les métiers professionnels de la banque (Maillard D., 2004). Le rôle de la banque étant l'intermédiation qui consiste à recevoir des fonds auprès des agents économiques non financiers à excédent de liquidités et à mettre à la disposition des agents économiques non financiers à besoin de liquidités.

    Ainsi, la mise en oeuvre des TIC dans l'activité des banques entraîne de nouveaux modes de gestion et de coordination, de nouvelles relations à l'intérieur des organisations (Jouët J., 2000). Les TIC se situent aujourd'hui dans la continuité de générations technologiques antérieures. L'évolution de leurs performances favorise des transformations qui dépassent largement le cadre sectoriel des industries de l'information et de la communication et affectent l'ensemble de l'économie en particulier le secteur bancaire. Ces transformations liées à l'introduction et à la diffusion des TIC modifient profondément le fonctionnement de la structure économique.

    Dans ce contexte, il est question de savoir quelles sont les raisons qui amènent les managers à l'adoption des TIC ainsi que les changements apportés dans le domaine bancaire? Alors, notre travail s'articule autour de deux sections. Dans la première section, il est présenté l'offre des produits et services bancaires classiques, et dans la deuxième section, il est relevé l'évolution des interventions des banques commerciales dans la fourniture des produits et services.

    SECTION I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES TRADITIONNELS

    L'offre d'une banque se voit sous deux angles. Elle propose à la fois des produits et des services et ces produits et services proposés se situent aux deux niveaux que sont la gestion de fonds et l'allocation de ce dernier. Les produits sont souvent liés aux services et en sont difficilement séparables. Par exemple, le produit qu'est le compte bancaire est indissociable du service qu'est la tenue de compte. Cette présente section et la suivante tentent cependant de présenter dans les grandes lignes ces deux aspects de manière distincte. Les deux grands types de produits généralement proposés par les banques sont le placement, correspondant pour la banque à la provenance des fonds, et le crédit, synonyme d'allocation d'une partie de ces mêmes fonds.

    Paragraphe 1 : Les produits bancaires ordinaires

    Les produits bancaires ordinaires se définissent par la collecte des dépôts à vue ou à terme et la distribution du crédit.

    Mémoire rédigé par E S SONO Mickel Cyrille 16

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    A- L'offre des produits liée à l'activité de collecte d'épargne

    Les banques ou les établissements de crédit reçoivent des fonds du public. Cette opération consiste à la collecte de l'épargne auprès des déposants. Les fonds reçus du public sont considérés comme étant les fonds qu'un établissement bancaire recueille d'un tiers. Ces fonds sont collectés sous forme de dépôt avec le droit d'en disposer pour leur propre compte, cependant à la charge de la banque de les restituer le moment venu. Pour octroyer les crédits, la banque a besoin de fonds. Ces fonds proviennent des dépôts des clients. Pour permettre aux clients de déposer leur épargne chez elles, les banques proposent différents produits en fonction des types de besoins.

    En contrepartie de l'argent fourni, les banques gèrent les avoirs et les rémunèrent par des intérêts. Les produits en matière de dépôts sont divers, prenant la forme de simple compte courant, de compte d'épargne ou encore de placements en titre de banque (Zollinger M., 1992).

    Elles vont offrir comme produit le compte bancaire. Ce compte bancaire est une formule qui enregistre les opérations entre la banque et sa clientèle. C'est l'ouverture d'un compte qui confère la qualité du client. L'on va donc distinguer deux principaux types de comptes.

    1. Les comptes à vue

    Dans un souci de fidélisation de la clientèle, et quelque fois à la recherche des profits, les banques proposent à cette dernière le compte de chèques et le compte courant.

    - Le compte de chèques est un compte bancaire pouvant être débité de chèques émis par son titulaire. Ce compte est réservé aux particuliers, c'est-à-dire aux ménages. En principe, c'est un compte toujours créditeur.

    - Le compte courant est un compte ouvert auprès d'un établissement de crédit ayant pour vocation à recevoir tous les mouvements débiteurs ou créditeurs du client. Ce compte résulte de la convention entre la banque et sa clientèle. Il est strictement réservé aux professionnels (entreprises) à qui il confère de nombreux avantages (possibilités de passer débiteur, compensation des remises etc).

    2. Les comptes de placements

    Dans l'activité des banques, les comptes de placements se présentent en trois sous produits bancaires traditionnels.

    > Le placement à vue est l'un des sous produits que la banque propose à sa clientèle. Dans ce type de compte de placement, le retrait de liquidités se fait à tout moment et sa rentabilité est moins élevée.

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 17

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    > Le plan épargne/crédit est un sous produit bancaire qui se caractérise par une épargne à vue de la constitution d'un capital. Le terme de ce sous produit est inférieur à un an. Ce compte peut être rémunéré ou non, et le retrait de fonds se fait seulement en fin de contrat, assorti d'un prêt en fin de terme.

    > Le placement à terme est une offre de sous produit que les banques mettent en place pour leur clientèle. La durée du placement est comprise entre trois mois et plusieurs années, et son retrait se fait exclusivement à la fin du placement. Aussi, ce produit se caractérise par une rentabilité élevée et proportionnelle à la durée.

    Ainsi, diverses formules de placement à terme peuvent être retenues avec leurs caractéristiques :

    Tableau 1 : Formules de placement à terme et caractéristiques

    Diverses formules

    Caractéristiques

    Compte à terme

    Nominatif, pas de certificat, intérêts en fin de terme.

    Bons de caisse*

    Nominatif ou anonyme, représenté par un certificat, intérêts pré ou post comptés.

    Source : ta6leau éta6li par nos soins.

    * Billet émis par la banque en contrepartie de la réception d'un dépôt à échéance. Il est libellé pour le montant du dépôt majoré des intérêts.

    Aussi, la gestion de l'épargne entraîne l'octroi des crédits et de nouveaux dépôts à terme. B- L'offre des produits liée aux opérations de Crédit

    Selon la définition de Georges Petit-Dutaillis, (1981), le crédit consiste à « donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien, ou un bien équivalent, sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service ».

    Il s'agit là d'une des activités bancaires principales, importante aussi bien pour la banque que pour l'économie en générale.

    Les opérations de crédit se font sous forme de financement bancaire définies selon la convention du 17 janvier 1992 portant sur l'harmonisation bancaire en Afrique Centrale comme « tout acte par lequel un établissement de crédit agissant à titre onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une personne ou prend dans l'intérêt de celle-ci un engagement par signature ». Cette définition se trouve à l'essence de l'activité de la banque car il n'est pas possible de mettre en place une banque sans activité de crédit. Si la banque collecte des fonds auprès de la clientèle et qu'elle thésaurise ces fonds, il n'y aura plus de l'espace pour en garder.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 18

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Dans ce type de produits, nous distinguons deux catégories à savoir : - les concours bancaires courants ;

    - les crédits d'investissement.

    1. Les concours bancaires courants ou crédits à court terme

    Cette appellation est donnée aux concours pour lesquels le client est autorisé à rentre son compte débiteur. Nous distinguerons la facilité de caisse, le découvert, le crédit de campagne. Il s'agit des engagements de courte durée (moins de d'un an).

    a) Facilité de caisse

    Accordée à une entreprise lorsqu'elle à besoin de faire face à une difficulté momentanée de trésorerie, la facilité de caisse est en principe utilisée pour une période très limitée. Son montant dépasse rarement un mois de chiffre d'affaire. Elle répond au besoin de financement dus au décalage des entrées et de sorties des fonds. Il s'agit du financement par excellence de la partie fluctuante du besoin en fonds de roulement.

    b) Découvert

    Accordé généralement pour une période plus longue que la facilité de caisse, le découvert peut être autorisé dans le cas où l'entreprise qui est en attente d'une rentrée de fonds et souhaite disposer à l'avance des fonds attendus.

    c) Crédit de campagne

    Sous ce vocable évocateur, figure un découvert de plusieurs mois, qui finance les activités saisonnières. Alors que la saisonnalité de la facilité de caisse est mensuelle, celle du crédit de campagne est annuelle. L'exemple le plus concret est le fabricant de décorations de sapin de Noël ; il règle ses achats, salaires et autres charges tout au long de l'année alors que l'essentiel des ventes se réalise au dernier trimestre. La banque finance les décalages. Le risque du prêteur est dans ce cas bien plus important que pour une facilité de caisse classique.

    Si le programme de ventes se déroule mal, la rentabilité de l'entreprise se détériore et le crédit n'est pas remboursé, faute d'encaissements suffisants.

    2. Les crédits d'investissement ou crédits moyen ou long terme

    Il s'agit des crédits à moyen et long terme (respectivement entre deux et sept ans et supérieur à sept ans). Ces crédits financent des biens et des matériels qui, par leur fonctionnement,

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 19

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    vont générer les fonds nécessaires au remboursement. D'autre part, leur durée est plus longue que celles des concours bancaires courant en raison même de leur but et des biens financés.

    Nous pouvons donc dire que les opérations de crédit sont des concours consentis par les banques à leur clientèle. Ces concours peuvent être en trois groupes en fonction de la durée : - les crédits à court terme ;

    - les crédits à moyen terme ;

    - les crédits à long terme.

    La gamme des crédits offerts à la clientèle est par ailleurs adaptée à leur bénéficiaire puisque cette dernière est généralement placée en deux catégories : les particuliers qui renvoient aux ménages et les professionnels qui concernent les entreprises et les industries.

    Paragraphe 2 : L'offre des services bancaires élémentaires

    Ce sont les services qui relèvent du rôle qu'a la banque d'attirer et fidéliser sa clientèle. Ces services peuvent être classés en différentes catégories, mais nous en retenons deux.

    A- Les services liés à la caisse et la monnaie

    Dans ce cadre, nous allons distinguer les services liés à la caisse des clients et les services relatifs à la monnaie.

    1. Le service de caisse des clients

    La banque est le caissier de sa clientèle. A cet effet, elle est tenue d'offrir à celle-ci des facilités pour les mouvements de fonds en dépôt. Elle offre donc à sa clientèle l'ouverture des comptes pour pouvoir effectuer les opérations liées aux paiements et aux encaissements par les procédés appropriés [Tournois (N. et G.), 1995]. Ces techniques classiques concernent :

    - l'exécution des ordres de transfert ou virement de fonds;

    - le paiement et le recouvrement des chèques et des effets de commerce.

    2. Les services relatifs à la monnaie

    La monnaie fiduciaire11 est transmise par tradition manuelle tandis que les règlements en monnaie scripturale se font par les transferts de compte à compte. Ces règlements sont réalisés le plus souvent au vu des chèques ou d'ordres de virement établis par les débiteurs en faveur de leurs créanciers.

    11 Billets et pièces de monnaie

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 20

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    En plus du fonctionnement de ces comptes et de ces titres, l'intervention des entreprises bancaires permet la transformation des dépôts à vue, qui sont à la base de la monnaie scripturale, en monnaie fiduciaire, et réciproquement.

    C'est ce qui se passe lorsque le paiement d'un chèque est demandé en numéraire. Par contre cela se réalise lorsqu'un commerçant dépose dans son compte des billets de banques représentant sa recette. Aussi, les banques interviennent pour le change, à l'initiative de leurs clients, la monnaie domestique à la monnaie étrangère ou inversement. Le change constitue donc une opération par laquelle on passe la monnaie nationale à la monnaie étrangère (Ndjieunde G., 2002)12 et le taux de change indique le prix d'une monnaie en une autre.

    B- Les autres prestations de services

    En dehors des services de base, les banques proposent dans le marché de la monnaie d'autres services qui peuvent améliorer leurs portefeuilles. Nous pouvons par exemple relever la location du coffre-fort et le conseil.

    1. La prestation de service liée à la location du coffre-fort

    Certaines banques mettent à la disposition de leur clientèle des chambres fortes, qu'elle peut louer pour y déposer des titres et des objets précieux. Ainsi, les banques offrent la sécurisation des objets tels que : les actes de naissance et de mariage, les titres fonciers, l'or, le diamant, les testaments, les tenues traditionnelles, etc.

    2. Le service lié au conseil

    Les banques proposent aux organisations ou aux entreprises des services liés au conseil. Ces services de conseil sont orientés vers l'assistance en gestion du patrimoine, de trésorerie, des opérations de haut bilan, d'assurance et en gestion financière.

    D'une manière générale, l'ingénierie financière et tous les services sont destinés à promouvoir la création et le developpement des entreprises ou des industries, sous réserve des dispositions législatives conforme à l'exercice de certaines professions (Nyama J. M., 2006).

    Nous pouvons dire que l'offre des produits et des services bancaires de base se résume à l'activité de collecte des fonds auprès du public et à l'activité de distribution du crédit à la clientèle. De plus, l'offre des services bancaires traditionnels repose sur les services ayant trait à la caisse et à la monnaie, ainsi que d'autres services liés à la location du coffre-fort et au conseil. Bien que les

    12 Ndjieunde G., (2002), Comprendre les phénomènes économiques de base à l'échelle micro et macroéconomique et avec les applications, presses universitaires de Yaoundé

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 21

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    banques proposent des produits et services classiques, l'innovation technologique leur conduit à introduire progressivement dans leurs activités les TIC afin d'être performantes et compétitives dans le marché de la monnaie.

    SECTION II : L' EVOLUTION DES INTERVENTIONS DES BANQUES COMMERCIALES

    DANS LA FOURNITURE DES SERVICES

    Les années 1990 ont été marquées par le phénomène de la mondialisation. Ceci s'est accentué par l'essor rapide et prodigieux des TIC dont les avantages sont nombreux, parfois inexplorés. De nombreuses études dégagent le fort du developpement des TIC sur la stratégie et l'organisation des banques. Au Cameroun, l'évolution du paysage des TIC a connu de manière spectaculaire une croissance considérable (Ahmed Dahmani, 2004) dans ce secteur d'activité, depuis la dernière décennie. Celle-ci peut se situer dans les années 1990. Ces TIC entraînent la redéfinition du mode de fonctionnement des groupes de travail, la transformation des relations avec les partenaires de la banque, les nouveaux médias de communication et l'émergence de nouveaux canaux de distribution.

    Suite à ces changements, il sera possible de relever l'introduction progressive des TIC dans l'activité des banques d'une part, et d'autre part de présenter la configuration actuelle des banques : réseau de distribution multicanal.

    Paragraphe 1 : l'introduction progressive des TIC dans les banques
    commerciales

    L'introduction des technologies dans l'activité des banques constitue un vecteur puissant de modernisation interne de la banque et de manière inséparable, l'outil prioritaire d'une modernisation externe tournée vers la clientèle et les partenaires. Cette adoption des TIC se manifeste par des motivations des employés de banques d'une part, et d'autre part l'application des TIC dans le fonctionnement des structures bancaires avec leurs clients et leurs partenaires.

    A- Les motivations des TIC au sein des banques commerciales

    L'acceptation des TIC dans les entreprises bancaires repose beaucoup plus sur les motivations des équipes dirigeantes.

    1. Un souci de modernisation des méthodes de travail

    La politique de la banque vise à moderniser les méthodes internes du travail de l'ensemble des employés avec le double objectif de renforcer l'efficacité interne et de répondre aux attentes du

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 22

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    public. La modernisation des méthodes de travail est l'une des raisons qui fait que les dirigeants adoptent les TIC dans leurs entreprises bancaires. Elle consiste à améliorer la qualité des produits et prestations bancaires. De plus, l'introduction des TIC permet à améliorer le processus d'élaboration normative qui sera rendu possible grâce à l'utilisation des nouvelles technologies. L'accélération de la transmission d'information va conduire à la réduction des temps de transfert et à la réduction progressive des flux papiers. La simplification d'accès à l'information et à l'expertise va consister de mettre à la disposition des utilisateurs une bibliothèque des documents financiers propre à déduire le temps consacré à l'indexation et à la recherche des documents financiers ainsi que les fichiers de la clientèle.

    2. L'extension des champs d'action des banques commerciales

    L'implantation des TIC entraîne de nouveaux modes de gestion et de coordination de nouvelles relations à l'intérieur des organisations (Jouët, 2000)13.

    Les Etablissements de crédit dans les différents pays développés ou pays en développement, et principalement au Cameroun, ont eu recours aux TIC pour le traitement à distance de leurs opérations. De ce fait, au plan national ou international, elles utilisent les réseaux de communication pour l'automatisation des réseaux bancaires, les échanges interbancaires, les échanges avec la clientèle et les opérations de marché.

    De plus, elles sont devenues le moyen incontestable, incontournable et rapide pour l'accès aux marchés de capitaux14 (Bialès C. ; Bialès M. ; Leurion R. et Rivaud J.-L., 2003), voire pour la création de marchés électroniques « globaux ». Aujourd'hui, les TIC sont des outils de plus en plus utilisés comme support logistique à l'action commerciale pour les banques et aux relations avec la clientèle.

    Au niveau national, la compétition entre les banques amène les dirigeants à chercher et à vouloir étendre leur champ d'action. Les TIC en réseaux sont un moyen primordial d'extension virtuelle d'une banque au-delà des limites d'agences.

    De même, l'ouverture de l'économie internationale conduit les uns et autres à vouloir étendre leur zone d'influence. Dans ce domaine, les réseaux sont pour une banque, un moyen d'action au-delà des frontières et d'attirer la clientèle étrangère15.

    13 Granget Lucia, (2004) ; « TIC et identité de l'Université et de l'enseignant : les limites de la communication institutionnelle », colloque TICE Méditerranée - Nice 2004.

    14 Marché de capitaux : marchés assurant un financement direct des agents économiques, tant au niveau national qu'au niveau international.

    15 Sitruk Hervé; « l'impact des réseaux sur les banques et l'Economie bancaire », Revue d'Economie Financière.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 23

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Ainsi, les réseaux deviennent un élément capital des architectures bancaires. Ces réseaux constituent pour les chefs d'entreprises bancaires un élément stratégique majeur de faire face dans la compétition bancaire et dans la compétition avec les acteurs non bancaires.

    3. La spécialisation Front office/Back office des banques

    La spécialisation du travail est également l'une des motivations qui pousse les chefs d'entreprises d'introduire les TIC pour faciliter les différentes tâches liées à l'activité bancaire. Cela fait que les directeurs des banques puissent repenser le fonctionnement des services suite à l'adoption des TIC. Il peut être envisagé à terme une séparation entre les fonctions de front - office, en relation avec le public et de back - office, en charge du traitement des dossiers.

    Grâce aux réseaux, le front- office peut envisager d'améliorer la fonction d'accueil des usagers et va alors se constituer des pôles d'expertise. Le front - office pourra donc répondre aux exigences de la clientèle en temps réel avec l'application des nouvelles technologies. Le front - office est une spécialisation des modes d'accès qui privilégie le principe des guichets qui consiste au traitement du courrier en arrivée et un guichet capable de faire face à des visites.

    S'agissant du back - office, il est appelé aussi à une spécialisation pour apporter une plus grande efficacité dans le traitement des dossiers. Pour cela, le volume de transactions est devenu très important alors le travail manuel ne peut plus permettre de satisfaire les besoins internes (information) de l'entreprise. L'introduction des TIC dans le travail du back - office joue un rôle important dans la transparence des opérations effectuées. Ces technologies font que les banques puissent répondre aux contraintes des normes prudentielles et de mettre à jour la gestion des états financiers (car mensuellement cela ne sera pas facile).

    B- La mise en oeuvre des TIC dans les banques

    Depuis quelques années, on assiste à l'arrivée massive des TIC dans les activités bancaires. Leur médiatisation est sensée renforcer la gestion de l'information ainsi que celle de la relation client. Dans ce cadre, elles sont entendues au sens le plus large, soit toutes les technologies offrant des possibilités d'usages multiples (AFD, 2001). Les applications dans le secteur bancaire comprennent les systèmes de traitement automatisé de l'information, ainsi que de saisie et de stockage des données.

    Les entreprises bancaires adoptent des systèmes d'informatique distribuée (ONU, 1997) qui permettent la conception et la fabrication assistées par ordinateur. Les réseaux de banques et les intranets fournissent l'infrastructure nécessaire au télétravail, au travail en équipe grâce à des

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 24

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    logiciels de travail coopératif (groupware) et au travail en collaboration avec leurs partenaires (extranet), assisté par ordinateur.

    1. Téléphone mobile, Internet et ses dérivés

    Les applications liées aux différents outils sont nombreuses. Ainsi, il sera exposé quelques unes de ces dernières.

    > Téléphone mobile

    Tout agent économique qui est connecté au réseau téléphonique des services financiers, a la possibilité de consulter les messages qui lui sont destinés. A partir du téléphone portable, tout client d'une banque peut consulter son compte. Il reçoit immédiatement un message « SMS » via téléphone mobile, chaque fois qu'une opération (débit/crédit) a été enregistrée dans son compte. Toutefois, le détail de l'opération lui est ensuite transmis par mail s'il possède une adresse électronique.

    > Internet et ses dérivés

    L'espace Internet est de plus en plus « habité » par le monde de l'entreprise, car l'utilisation de leurs sites Web dépasse les frontières d'une simple présence électronique. Aujourd'hui comme le dit Corpakis Dimitri, plusieurs domaines de la banque hébergent une population de sites sophistiqués qui offrent une multitude de services : informations et services financiers.

    La réalisation d'une opération bancaire du canal Internet peut se faire par téléphone mobile ou par ordinateur qui suppose une technique de cryptage.

    Le paiement par unités numériques préconstituées sur une carte ou un ordinateur (monnaie électronique16) se fait par le porte monnaie électronique ou le porte monnaie virtuel.

    L'utilisation du porte monnaie électronique (PME)17 se fait préférentiellement pour les achats de proximité et de petits montants. Ce porte monnaie virtuel (PMV)18 s'utilise par son porteur (acheteur ou client) sur un site pour s'acquitter du coût de transactions réalisées sur le réseau.

    16 Voir article de Thierry Disseaux : Signes électroniques représentatifs d'un pouvoir d'achat. La monnaie électronique couvre les opérations de paiements réalisées par porte monnaie électronique ou virtuel. Le terme « monnaie » reste à ce jour un abus de langage, la monnaie électronique ne présente pas les caractéristiques nécessaires d'universalité, d'acceptabilité et de transférabilité. L'émergence d'une véritable monnaie électronique, émise par l'Institut d'émission, voire fonctionnant en dehors des circuits bancaires, est pour autant possible. Son éventuel anonymat relève à priori d'une question de conception technique, dans la mesure où les signes électroniques transférés peuvent être marqués, c'est-à-dire présenter un numéro d'identification (comme un billet de banque)

    17 Porte monnaie électronique : dispositif technique de stockage de monnaie électronique sur une carte à puce analogue à une carte bancaire. Le porte monnaie est débité par passage à la caisse (terminal électronique d'un commerçant, sans manipulation de pièces ou de billets, sans nécessité de faire l'appoint.

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Avec le site web ou à partir de son adresse électronique, le client reçoit les informations de débit/crédit sur son relevé bancaire selon la fréquence choisie. Il est donc permanemment informé des mouvements dans son compte.

    L'application des TIC en particulier l'adoption d'Internet et ses dérivés par les banques constitue bien sûr le moteur d'entraînement du concept de « réseau universel », c'est-à-dire l'intégration transparente des réseaux locaux et des réseaux étendus, qui leur donne la capacité d'optimiser leurs communications internes et externes.

    Le fait de mettre en réseau et d'automatiser l'ensemble des échanges transactionnels et informationnels de la banque avec ses différents pôles de relations, l'e-business19 qui permet la mise en oeuvre opérationnelle et universelle du concept « d'entreprise étendue» s'effectuent par l'interconnexion électronique du système d'information de la banque avec ceux de ses partenaires.

    Pour David Guillocheau et David Pastural, l'e-business s'applique aux pôles de relation qui interagissent dans l'activité d'une entreprise :

    - les relations en aval avec le client ;

    - les relations en amont avec les fournisseurs et partenaires ;

    - les relations en interne avec les employés.

    A cela s'ajoutent deux pôles de relation complémentaires (Midière O., 2004) qui paraissent déterminant dans la vie et le developpement des entreprises :

    - les relations avec la communauté juridique et financière ;

    - les relations avec les administrations ou le «Government side ».

    Grâce au e-business, la banque peut en effet mettre en réseau l'ensemble de ses échanges Informationnels et transactionnels (voir figure n°1) l'interconnexion électronique de sa plate - forme technologique avec celles de ses cinq pôles de relations.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 25

    18 Porte monnaie virtuel : dispositif technique de stockage de monnaie électronique sur la monnaie d'un ordinateur (celui de l'acheteur ou celui du gestionnaire du porte monnaie). Le porte monnaie est débité par instruction donnée à partir d'un terminal au profit du terminal du commerçant.

    19 L'e-business est la forme opérationnelle d'une banque en réseau. Grâce à l'e-business, la banque peut en effet mettre en réseau l'ensemble de ses échanges informationnels et transactionnels pour l'interconnexion électronique de sa plate forme technologique avec celles de ses cinq pôles de relation : les clients prescripteurs et distributeurs, les producteurs, les fournisseurs, et prestataires et actionnaires, l'Etat et les administrations.

    * Simplification des démarches de création de banque : demande d'agrément, suivi du traitement des formalités légales et de l'état d'avancement des dossiers d'immatriculation et de modification.

    * Déclaration et paiement en ligne : de la TVA, l'impôt sur les sociétés et des cotisations sociales.

    * Appels d'offre publics en ligne.

    * Self-service : gestion en ligne des
    commandes, de l'historique du compte client et
    la facturation.
    * Gestion de la relation client : automatisation
    des forces de vente, des campagnes marketing
    et du service client.
    * Gestion des partenaires (distributeurs) :
    échanges d'informations techniques,
    marketing, commerciales et administratives.
    * Canaux de vente : catalogue en ligne,
    commerce électronique et place de marché.

    LA BANQUE
    ET SON ENVIRONNEMENT
    ADMINISTRATIF
    DEMATERIALISATION DES ECHANGES

    LA BANQUE, SES CLIENTS
    ET SES PARTENAIRES

    PORTAIL EXTRANET FIXE ET MOBILE

    Automatisation et
    intégration des processus

    Interconnexion du
    système d'information
    de la banque

    * Diffusion d'informations personnalisées : stratégies, rapports annuels, politiques d'investissements, prévisions, résultats. * Dématérialisation et transmission électronique des documents : procès verbaux, comptes rendus d'expertise, contrats commerciaux ou contrats de travail, actes de cession ou d'acquisition, pactes d'actionnaires.

    * Automatisation des procédures et des transactions : ordres de virements, ordres de paiements, gestion de la trésorerie, etc.

    * Automatisation des achats stratégiques et hors production : places de marché en ligne.

    * Intégration du travail collaboratif : systèmes de gestion des données techniques, gestion des configurations et synchronisation des plannings en ligne. * Gestion de la chaîne d'approvisionnement : partage et automatisation des informations logistiques (planning et capacités de production, opérations spéciales).

    LA BANQUE
    ET SON ENVIRONNEMENT
    JURIDIQUE ET FINANCIER
    PORTAIL EXTRANET FIXE ET MOBILE

    LA BANQUE, SES FOURNISSEURS
    ET SES PRESTATAIRES
    PORTAIL EXTRANET FIXE ET MOBILE

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 26

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Figure 1: Sphère d'influence du E-Business sur les cinq pôles de relation de la Banque Universelle

    LA BANQUE ET SES COLLABORATEURS
    PORTAIL INTRANET FIXE ET MOBILE

    * Gestion de l'information externe et interne : revues de presse, informations pratiques, gestion électronique de documents, travail de groupe, gestion des connaissances, etc.

    * Self service : gestion en ligne des déplacements, des notes, des frais, des achats, du temps de travail, des carrières, des informations personnelles et sociales, formations en ligne et services à la carte.

    * Bureau virtuel : accès direct aux applications, aux outils, aux services et aux données de la banque (clients, partenaires et fournisseurs, messageries électroniques, visioconférence, forums, logiciels de gestion et bureaucratique et applications métiers).

    Source : E-Business Consulting Network. Schéma adapté par nos soins.

    Notons que les changements qu'entraîne la révolution du téléphone mobile, de l'Internet et ses dérivés dans l'organisation et le fonctionnement des banques et/ou des entreprises remettent en cause la centralisation du pouvoir décisionnel et du contrôle dans leur gestion de flux.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 27

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 2. GAB/DAB

    Le guichet automatique de banque abrégé par GAB en français de France, par ATM (Automated Teller Machine) en anglais américain , par ABM (Automated Banking Machine) en anglais canadien est un appareil électronique et électromécanique permettant aux clients d'effectuer différentes transactions bancaires.

    Le GAB est une extension du DAB (distributeur automatique de billets) ; qui est un GAB simplifié ne permettant que les retraits.

    L'utilisation des GAB se fait à partir des cartes bancaires. Dans la plupart des GAB modernes, le client introduit une carte composée de plastique et d'une bande magnétique contenant des données qui lui sont relatives : codes, numéros comptes bancaires.

    En d'autres termes, le client insère la carte dans l'espace réservé, à cet effet en s'assurant que le logo figure sur la face externe du côté droit de la carte. Après l'introduction de la carte bancaire dans le GAB, le client choisit langue d'utilisation de la transaction à effectuer puis il saisit le code confidentiel. A cet effet, le client va devoir sélectionner la transaction qu'il veut effectuer. Ce qui veut dire qu'il y a une multitude d'opérations que le client peut effectuer.

    A partir delà, le client peut solliciter le retrait de fonds, la consultation du solde de compte, l'impression du mini relevé, le virement de compte à compte ainsi que le changement de code confidentiel. Pour plus d'information, le client peut se rendre à son agence ou appeler.

    Les applications des TIC dans les banques permettent de rendre accessibles leurs produits et services auprès de la clientèle. Ces TIC, en particulier l'e-banking permet d'avoir des services instantanés, il suffit de se connecter au réseau Internet à partir d'un ordinateur ou d'un téléphone mobile. Bien que les applications des TIC aient entraîné de nombreuses mutations dans le secteur bancaire, quels sont des changements apportés dans le cadre de ce secteur d'activité bancaire ?

    Paragraphe 2 : La configuration actuelle des banques : réseau de distribution

    multicanal

    Depuis quelques années, on assiste à une abondance des travaux sur la capacité des Technologies de l'Information et de la Communication (Loilier et Tellier, 2004) à permettre des configurations nouvelles de réseau d'innovation dans le secteur bancaire. Divers outils permettent aujourd'hui de faire des échanges écrits ou virtuels à distance. Il devient alors possible à des individus éloignés géographiquement de se coordonner par ajustement mutuel sans passer par une étape préalable de codification. Ainsi, le formidable developpement des TIC a extrêmement affecté l'ensemble des activités bancaires.

    Parmi celles-ci, il en est une qui va retenir notre attention : la distribution.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 28

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    En effet, ces TIC ont créé une multiplication des canaux de distribution, au sens de technologie de vente au détail, d'interface entre le distributeur et le consommateur (Filser, 1989 : 151)20. Dans cette optique, cela se traduit par un accroissement des contacts potentiels entre la banque et sa clientèle, puisqu'aux traditionnels points de vente physiques, se sont ajoutés des canaux « à distance » : centres d'appels téléphoniques de plus en plus perfectionnés, sites Internet (virtuel).

    A- L'agence physique, GAB/DAB et TPE/TPV

    1. L'agence physique : banque classique

    Dans un contexte de « bulle Internet » de la fin des années 1990, l'expansion de ces nouveaux canaux de distribution a entraîné des préoccupations sur la viabilité du réseau d'agence plus coûteux et plus contraignant pour les clients, obligés de se déplacer pour accéder aux services bancaires. Ce réseau d'agence est le point de contact historique entre la banque et sa clientèle. L'agence reste le lieu privilégié des contacts à forte valeur ajoutée, créateurs de richesse pour la banque. Le réseau d'agence bancaire a prioritairement trois fonctions principales. L'agence accueille le client, l'oriente vers des spécialistes comme le chargé de clientèle en cas de demande particulière et elle a aussi une fonction de vente. C'est à cet effet qu'à l'extérieur de l'agence, des salles d'attentes sont aménagées afin de répondre aux demandes de la clientèle ainsi, un espace accueil où plus souvent les services liés à la caisse sont à proximité de l'entrée. Il y'a également un espace conseil où le client est isolé avec son chargé de clientèle et il peut librement lui parler en toute confidentialité (Zollinger et Larmaque, 2004).

    De plus, l'agence tient une place centrale dans les relations bancaires, car elle représente le rapprochement physique, une dimension humaine ainsi que la relation et la personnalisation du service.

    Par ailleurs, le réseau d'agence physique de distribution est un gage sérieux de l'entreprise bancaire. Il joue alors un rôle important par son influence psychologique dans la fidélisation de la clientèle.

    2. GAB/DAB et système de terminaux de paiements électriques ou de points

    de vente

    20 Pré Loïc, 2002. « la construction des conventions comme mode de coordination des canaux de distribution : le cas de la convention d'appropriation ». 3ème journée de doctorants FROD 2002, Université Paris Dauphine.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 29

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais > GAB/DAB

    Les GAB sont connectés à un GDG (gestionnaire de GAB/ DAB). Ce gestionnaire est lui même connecté au réseau interbancaire, ce qui facilite le retrait et autres opérations n'appartenant pas forcément à la banque où le client possède un compte.

    Autrement dit, les GAB permettent au client d'effectuer des opérations courantes (le retrait de fonds, la consultation du compte, l'impression du relevé bancaire etc.). Les guichets automatiques sont ouverts et fonctionnent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Ces GAB sont situés dans les banques et dans les centres commerciaux.

    Cependant, il n'en demeure pas moins qu'une interconnexion mieux organisée et plus poussée entre les automates (GAB/DAB) et le système d'information de la banque pourrait permettre de personnaliser un peu plus la relation avec le client. Par ailleurs, il faut reconnaître le client à l'aide des informations enregistrées sur la puce électronique (Hamelin T., 1999).

    > Système de Terminaux de Paiements Electriques ou de Points de Vente

    Les TPV sont installés dans les centres commerciaux, les supermarchés, les pharmacies, les restaurants, les hôtels et autres. Ces TPV servent beaucoup plus au traitement des opérations de paiement. Ils peuvent revêtir la forme d'un lecteur de carte, d'un ordinateur individuel, d'un téléphone mobile, d'un lecteur de code barres ou de tout autre appareil capable d'identifier le client et de recevoir les instructions aux fins d'un transfert de fonds.

    L'option de l'ordinateur individuel peut s'envisager quand le volume de transaction est plus élevé ou qu'il est possible de se connecter à un service Internet sans fil. Majoritairement, des TPV sont toutefois des terminaux lecteurs de cartes (Ivatury Gautam, 2006).

    En effet, les TPV peuvent utiliser une ligne téléphonique (connexion de téléphone mobile) ou Internet dans le but de transmettre les instructions de transfert de compte à compte. Comme exemple, après l'introduction de la carte (porte monnaie électronique) dans le lecteur du TPV, le commerçant appuie sur une touche de terminal pour l'autorisation du paiement à partir d'une ligne de crédit du client (carte de crédit) ou des fonds disponibles dans le compte courant du client (carte de débit).

    Mais le TPV ne saurait constituer un circuit bancaire en soi. Ainsi, la présence d'un opérateur humain doit être exclusive dans le but de calculer et stocker les espèces, et d'utiliser le TPV ainsi que d'identifier le client en question, tout en demandant à celui-ci d'insérer sa carte de débit dans le lecteur et d'introduire son numéro personnel d'identification.

    De plus en plus, la banque compte beaucoup sur cet opérateur afin de répondre aux questions de la clientèle et d'expliquer les différentes caractéristiques du produit.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 30

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Il est également important de souligner que les supermarchés, les bureaux de poste et autres centres de transactions de petits montants représentent des sites adéquats pour l'installation d'un TPV car ils stockent toutes les espèces et ont le personnel qualifié pour utiliser le terminal.

    B- Les canaux à distance : site internet et réseau téléphonique 1. Site Internet : banque électronique

    La majorité des banques commerciales ont ouvert un site Internet, prolongement logique de ce qui était déjà sur le minitel.

    Internet comporte de nombreuses opportunités face à l'ancienne télématique, la puissance de calcul disponible permet d'offrir une page d'accueil souvent attrayante et de proposer une diversité de services, comme les encours de cartes bancaires, la consultation du compte, la possibilité d'éditer le relevé d'identité bancaire (RIB), la gestion des comptes titres, la possibilité de faire passer des ordres de bourse ou de virements.

    A partir de ces moyens, le client peut gérer ses transactions courantes comme les moyens de paiements, les prélèvements et les virements. Tout ceci fait qu'il a une information en temps réel.

    En outre, Internet offre aussi des conseils grâce aux possibilités de correspondre avec un conseiller de clientèle. Les forums de discussion vont à cet effet permettre de répondre aux préoccupations du client sans qu'il se rende à l'agence.

    Internet permet au client, à partir de son poste de travail à domicile d'avoir l'information en temps réel. Le service associé à Internet est disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 (réactivité instantanée).

    Par conséquent, l'utilisation d'Internet facilite le banquier dans ses activités de collecte et de traitement des transactions des informations.

    Avec Internet, l'intégration dans tous les types de réseaux d'affaires à l'échelle nationale ou transnationale (Midière O., 2004) se fait à partir des réseaux de coopération technologique favorisent l'acquisition de modèles de produits et de techniques de production, permettent une production commune et vulgarisent les connaissances scientifiques, de recherche et developpement (R&D) nécessaires.

    En effet, il est à présent facile pour le client de disposer de comparatifs entre les différentes offres bancaires et l'exigence peut naître du client avec sa banque.

    Alors, le client peut décider de changer de banque pour un concurrent. Internet va entraîner significativement une augmentation du nombre de clients multi bancarisés. Pour ce faire, il serait indispensable que les banques composent une stratégie de fidélisation par Internet.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 31

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 2. Réseau téléphonique de la banque

    Les services bancaires se développent en parallèle d'Internet et se constituent également une relation commerciale. Ainsi, la banque par téléphone permet d'offrir les mêmes services qu'une agence traditionnelle, tout en ne supportant pas les frais de représentation.

    En d'autres termes, les téléphones mobiles peuvent assurer la prestation d'une large gamme de services financiers (Ivatury Gautam, 2006) quand ils sont utilisés par un opérateur, en l'occurrence, dans un point de vente de détail ou dans un bureau de poste.

    Quand le client fait un appel téléphonique, il est reçu par un téléconseiller qui visualise automatiquement son historique client à partir de son écran d'ordinateur. Ce client obtient des réponses du téléconseiller comme s'il s'est rendu à l'agence, où il y a donc une relation ou un contact de personne à personne. L'avantage réside du fait qu'il s'adresse directement à un interlocuteur unique, quelles que soient ses transactions.

    La banque par téléphone permet la fidélisation d'une clientèle qui ne souhaite pas se présenter à l'agence à cause d'une diversité de contraintes comme le déplacement, la file d'attente, les horaires de réception. Toutefois, cette clientèle s'attend tout au moins à recevoir une réponse personnalisée et à converser avec un interlocuteur le connaissant.

    Au Cameroun, la banque à distance vient beaucoup plus en complément des activités de banques classiques.

    En effet, la majorité des personnes qui disposent d'un compte direct, ont leur compte traditionnel en agence. L'objectif, de la banque directe est d'encourager la clientèle à ce que son compte direct se transforme en compte principal. Ce genre de canal va certainement connaître un développement important avec le succès connu par téléphone portable. C'est donc tout l'intérêt des paternariats.

    La révolution technique était à l'essence d'un réseau de multicanal de distribution, dont les effets se sont faits ressentir depuis une période récente. Si dans le passé, seul le réseau bancaire, point physique de vente, conduisait la banque d'offrir des produits et services à sa clientèle, elle dispose à présent de ce que nous pouvons appeler avec Plé et Lefebvre (2004) un « portefeuille distributif » élargi (confère figure n°2).

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 32

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    Figure 2: Configuration dans la banque de détail: canaux de distribution bancaire

    CLIENTS

    Serveurs audiotel

    Services
    sur mobiles

    Centres d'appels

    Agences physique

    BANQUE DE

    DETAIL

    CLIENTS

    Télévision interactive

    CLIENTS

    Internet

    DAB/ GAB

    Minitel

    CLIENTS

    Source : shéma éla6oré par nos soins.

    Dans le cadre du développement d'un réseau multicanal, il y a un besoin réel d'intégration. Les banques ont constaté très vite que ces canaux peuvent fonctionner indépendamment.

    Une des conséquences majeures des transformations dues par les TIC, particulièrement patente, est l'émergence de nouveaux canaux de distribution, qui sont autant de vecteurs de communication et de vente leur permettant de rentrer en relation avec leur clientèle.

    Il était question pour nous de relever l'offre des produits et des services bancaires classiques et d'élucider l'évolution des interventions des banques dans la fourniture des services.

    Nous pouvons dans un premier temps, dire que l'offre des produits et services bancaires traditionnels repose sur les produits rudimentaires tels que : l'activité relative à la collecte de l'épargne et celle liée à la distribution du crédit à la clientèle. Cette offre regroupe également les produits classiques ayant un lien étroit à la caisse et à la monnaie, ainsi que d'autres liés à la location du coffre-fort au conseil.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 33

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Dans un deuxième temps, il était question de dégager les motivations qui ont conduit des managers d'adopter les TIC dans leurs activités du secteur bancaire et de ressortir les changements qui en découlent. Au Cameroun, l'évolution des TIC retrace de nombreuses technologies servant à la communication (il est enregistré les chaînes de radio, de télévision, l'Internet et le téléphone).

    Par ailleurs, la téléphonie mobile est l'une des innovations technologiques. Elle s'est vite répandue et utilisée par la plupart des Camerounais. Ainsi, l'exploitation de cette dernière est faite par Camnet, Orange et MTN.

    En outre, l'acceptation des TIC dans les entreprises bancaires repose sur les motivations des équipes dirigeantes. Ces motivations sont de plusieurs ordres, mais il a été retenu l'extension de champs d'action (l'automatisation des réseaux bancaires et les échanges interbancaires), la modernisation des méthodes de travail (renforcer l'efficacité interne et répondre aux attentes du public).

    Les TIC ont changé la vision de la structure organisationnelle des banques Camerounaises. Avec les nouvelles technologies, il y a eu des nouvelles configurations dans le domaine bancaire. Ainsi, les services rendus par une banque de détail se font par une multitude de canaux (Agence classique, Internet, téléphone, GAB/DAB, TPE/TPV...)

    A la suite de ce chapitre, nous allons tout de même voir comment les clients se comportent-ils avec les nouveaux canaux de distribution mis en place par les banques.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 34

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais CHAPITRE II : LA DEMANDE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES

    Avec la montée de la mondialisation, les économies nationales vont devoir faire face à une ouverture totale des frontières, qui va accentuer de plus en plus la concurrence. Le secteur financier et bancaire n échappe pas à cette situation et connaîtra les mêmes mutations. Depuis quelques années, la banque cherche à prendre réellement en considération les goûts et les besoins des consommateurs financiers, particuliers ou entreprises et leur accorde de plus en plus fréquemment la priorité sur les désires techniciens de la banque. Ainsi la demande est donc une situation ou un individu sollicite ou exprime un besoin d' obtenir un ensemble de produits ou de services dans le but de satisfaire sa consommation. Comment se comportent les clients face aux nouveaux canaux de distribution de produits et de services bancaires ? Pour ce faire, le travail sera élaboré de la manière suivante :

    - la nature de la demande de la clientèle ;

    - l'évolution de la demande exprimée par les clients suite à l'innovation technologique.

    SECTION I : LA NATURE DE LA DEMANDE DES CLIENTS

    La demande de la clientèle bancaire peut se résumer au sentiment d'insuffisance ou au besoin avec le désir ou la nécessité d'obtenir un produit ou un service bancaire pour le combler. Ce besoin peut provenir d'une exigence née de la nature de la vie sociale. Dans le cadre du domaine bancaire, nous allons présenter tour à tour les placements et services bancaires traditionnels sollicités par les clients et les crédits bancaires élémentaires demandés.

    Paragraphe 1 : Les produits et services bancaires traditionnels sollicités par

    les clients

    Les clients ont l'envie de faire fructifier leurs épargnes et de connaître les différents mouvements liés à la gestion du compte. Ces besoins bancaires ordinaires sont de deux types :

    - les besoins en placements ;

    - les besoins en financements.

    A- Les besoins de placement de fonds auprès des banques

    Certains clients pensent faire des placements de leurs excédents de trésorerie ou de leurs épargnes dans le but de fructifier leurs monnaies. Ces placements se font par la demande de ces derniers auprès des entreprises bancaires. Ils prennent alors les formes de dépôts à vue et de dépôts à terme ou alors de bons de caisse.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 35

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 1. Les placements de dépôts à vue et à terme

    Les clients utilisent principalement leur revenu pour leur consommation (ménages) ou pour leur exploitation (entreprises). La part du revenu qu'ils n'utilisent pas constitue leur épargne.

    Les placements des ménages et des investisseurs se font sous la forme de dépôts d'épargne ou d'obligations de caisse. Les clients peuvent donc placer leur épargne sous la forme de dépôts à vue. Ces dépôts à vue permettent à ces derniers de faire des versements, des retraits et des virements.

    Ils peuvent aussi déposer leurs excédents de fonds sous la forme de dépôts à terme. Ces dépôts à terme s'enregistrent dans un compte à terme sur lequel le titulaire s'engage à laisser à la disposition de la banque un montant fixe, pendant un certain délai qui est en principe d'au moins un mois et moyennant d'une rémunération.

    Ces placements de trésoreries reposent sur la collecte des disponibilités des entreprises en vue de leur placement, a pris son essor au début des années 1980 (Rouyer G, et Choinel A., 3ème édition) dans un contexte de taux élevé et de diversification des formules proposées aux trésoriers. La clientèle peut néanmoins choisir une autre forme de placement ou de dépôt qui est le bon de caisse.

    2. Le bon de caisse

    La clientèle bancaire peut effectuer des opérations bancaires en terme de bon de caisse dans le but de fructifier son épargne à très courte durée.

    Le bon de caisse est une autre forme de placement de fonds. Il est un billet émis par la banque en contrepartie de la réception d'un dépôt à échéance. Aussi, il est libellé pour le montant du dépôt majoré des intérêts et il peut être anonyme ou nominatif.

    B- Les services bancaires élémentaires demandés

    Les services bancaires que les clients sollicitent peuvent être élucidés sous deux angles :

    - la gestion courante du compte ; - autres prestations de services.

    1. Les besoins de services liés à la gestion de compte

    Les services demandés par les clients portent beaucoup sur l'ouverture du compte auprès d'une banque. La demande d'ouverture de compte bancaire va permettre à la banque d'identifier son potentiel client. A partir du compte, le client sera personnalisé, et il aura le droit de donner les différents ordres relatifs à la gestion de son compte. Ces ordres seront liés au transfert ou au

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 36

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    virement de fonds d'un compte à un autre, au retrait ou au versement des fonds dans le compte. Il peut également arriver que ce soit le paiement ou le remboursement d'une dette.

    A l'ouverture d'un compte bancaire, le titulaire a droit de demander le chéquier, et ce dernier sera un instrument ou un moyen de transformation de la monnaie scripturale en monnaie fiduciaire. La clientèle peut également solliciter d'autres prestations de services.

    2. Les besoins des prestations de services

    Les entreprises comme les ménages ont besoin de sécuriser leur patrimoine. C'est pour cette raison que ces clients sollicitent la location des coffres-forts pour garder leurs objets précieux comme l'or, l'ivoire ou le diamant, les tenues traditionnelles, les titres fonciers ainsi que des actes de naissances ou de mariages.

    De plus, les entreprises ont aussi besoin de conseils sur la gestion de leur patrimoine et de conseils liés au montage financier de grande envergure.

    Il ressort que les besoins en placement et de services bancaires sont très complexes. Heureusement, il y a des conseillers qui possèdent l'expérience, les connaissances et les contacts nécessaires pour aider les clients à réaliser leurs objectifs financiers, personnels et professionnels. Le désir de placement des fonds amène les économistes à dire que les dépôts se transforment en crédits et les crédits font de nouveaux dépôts.

    Paragraphe 2 : Les besoins de financement : demandes de crédits bancaires

    Les demandes de crédits proviennent des entreprises ou des ménages. Ces demandes de crédit permettent les échanges, le financement, et vont enrichir les chefs d'entreprises et de ménages pour bénéficier d'une machine ou d'un mobilier.

    Les différentes demandes vont entraîner une gamme de crédits qui sera offerte à la clientèle bancaire. Cependant, cette gamme de crédits est adaptée en fonction de leur bénéficiaire et de la durée, car cette clientèle est généralement placée en deux catégories (les particuliers et les professionnels). C'est ce qui nous permet d'examiner les demandes de crédits bancaires relatives aux ménages et celles liées aux entreprises.

    A- Les besoins de crédits des ménages

    Le recours au crédit par les ménages se justifie par les besoins qui sont fréquemment relatifs à la vie moderne. Différents crédits sollicités peuvent prendre deux formes en fonction de la durée.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 37

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 1. La demande de crédits à court terme

    Les besoins à court terme de la clientèle reposent sur les crédits liés au service de caisse.

    Les crédits retenus dans cette catégorie peuvent être les avances en compte.

    L'avance est un crédit par caisse où la trésorerie de la banque affectée au crédit se trouve immobilisée. Dans le langage courant du domaine bancaire, il est marqué une distinction entre la facilité de caisse et le découvert.

    La facilité de caisse est un crédit destiné à faire pallier un décalage de courte durée qui s'est produit à un certain moment dans la trésorerie d'une personne. Il peut arriver qu'un évènement soit survenu dans la vie d'un client et auquel il doit faire face sans attendre son échéance mensuelle. Par ailleurs, les banques consentent aussi aux ménages (particuliers) des découverts dont la durée est plus ou moins longue et qui sont accordés dans l'attente d'une éventuelle rentrée déterminée de fonds. Toutefois, ces découverts peuvent être assimilés à des crédits de relais consentis avec ou sans garantie et justifiés par la structure du portefeuille du client.

    Les crédits liés à la possession d'une carte bancaire reposent sur l'obtention de la carte bancaire qui permet aux clients de solliciter les crédits en fonction des différents types de carte. Ils ont à leur disposition trois types de possession d'une carte bancaire.

    - La carte de paiement permet au client de faire les achats dans les points de vente adhérents au système.

    - La carte de retrait ne vaut que pour les simples retraits dans le GAB des sommes dont les ménages sont créditeurs auprès du gestionnaire de compte. C'est ce qui importe que l'émetteur de la carte soit en même temps le teneur d'un compte bancaire à vue du porteur (Martin D.R., 5ème Edition).

    - Pourtant les particuliers demandent la carte de crédit pour bénéficier des opérations bancaires multiples. Car elle leur donne le droit non seulement de bénéficier d'un découvert permanent, mais de faire des opérations de retraits dans les GAB et à obtenir le paiement de leurs achats auprès des commerçants agréés concurrents du même plafond.

    2. La demande de crédits à moyen et long terme

    Ces demandes de crédits s'intègrent le plus souvent dans le cadre général des crédits à la consommation des biens durables. Ces crédits peuvent recouvrir de nombreux objectifs qui répondent aux besoins divers. Nous avons comme besoins le crédit scolaire dans certaines banques, l'avance sur la bourse d'étude, le crédit lié à un voyage d'étude ainsi que le crédit lié à l'achat des biens meubles.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 38

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    Aussi, certains crédits que les clients préfèrent sont liés à la constitution d'une épargne préalable, c'est ce qui permet aux clients d'obtenir des crédits à des conditions préférentielles.

    En outre, la clientèle peut solliciter des crédits liés à l'acquisition ou à l'amélioration d'un bien immobilier. Ces crédits sont affectés au financement de l'acquisition d'un terrain, d'une maison, d'une voiture, et de la construction ou de l'amélioration de l'habitat social.

    Bien que ces crédits peuvent être mis en place par les banques et les autres établissements de crédit, au Cameroun, ces concours sont généralement de la compétence du crédit foncier.

    Ainsi, nous pouvons dire que les demandes des crédits bancaires aux ménages ou aux particuliers se justifient par les besoins de crédits liés au services de caisse, au financement de consommation des biens durables et à l'acquisition ou à l'amélioration d'un bien immobilier. Qu'en est-il de la clientèle professionnelle ?

    B- Les besoins de crédits des entreprises

    Les entreprises sont par excellence celles qui ont toujours besoin de financer leurs investissements ou leurs trésoreries dans la quotidienneté de leurs opérations commerciales. Pour cela, les entreprises sont amenées à recourir auprès de leurs banques dans le but d'obtenir des crédits en fonction de leurs activités et de la durée.

    1. Les besoins de crédit à court terme

    Ces besoins de crédit aux professionnels sont beaucoup plus liés à leurs trésoreries. Nous pouvons donc retenir les avances en compte courant et l'escompte.

    · Les avances en compte courant.

    Les avances en compte courant se caractérisent sous trois formes suivantes.

    - La facilité de caisse est essentiellement destinée à donner à la trésorerie une élasticité de fonctionnement ( http://www.etuivoirienrouen.free.fr). Elle est consentie aux professionnels pour leur permettre de faire face aux décalages de très courte durée qui peuvent affecter leur trésorerie à certaines périodes, notamment lors des échéances-fournisseurs, des paies du personnel ainsi que de règlement de la TVA, des factures de téléphone ou d'électricité.

    - Le découvert.

    Les entreprises demandent généralement une aide bancaire par caisse plus ou moins longue. Dans une conception très classique, le découvert est considéré comme palliatif qui vient compléter un fonds de roulement temporairement insuffisant ( http://www.etuivoirienrouen.free.fr). Il ne saurait en aucun cas apporter une aide structurelle, donc permanente, à la trésorerie ni combler de simples écarts passagers.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 39

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Dans cette optique très traditionnelle répond une autre approche, plus large, du découvert. Celui-ci est une véritable ligne de crédit négociée avec les entreprises pour financer tout ou partie de leurs besoins en fonds de roulement.

    - Le crédit de campagne ou crédit saisonnier.

    Les entreprises dont l'activité est saisonnière se trouvent dans l'un des deux cas suivants : soit elles supportent de très importants décaissements à l'entrée du cycle puis réalisent des ventes échelonnées dans le temps, soit elles font des décaissements très progressivement puis vendent d'un coup sur le marché leurs produits en formant (clôturant) le cycle. Le crédit de campagne est généralement accordé par une ou plusieurs banques.

    · L'escompte

    Les professionnels peuvent solliciter d'obtenir des fonds en remettant leurs effets de commerce à l'un des banquiers qui en payent le montant à ceux-ci ou en créditent leurs comptes sans déduction d'une somme représentant le service rendu et les intérêts à courir jusqu'à l'échéance.

    2. Les besoins de crédits liés à l'investissement

    Les entreprises sont amenées à recourir au crédit ( http://www.ec.europa.eu/internal-market/finservices-retail/policy.fr) dont la durée doit être en principe comparable à celle de l'opération à financer. Nous pouvons citer les crédits liés aux acquisitions de biens d'équipement, qui constituent des emplois à moyen ou long terme.

    Les entreprises peuvent également solliciter les crédits au matériel roulant ou à l'acquisition d'un site pour l'expansion des activités d'exploitation.

    Il est donc important de retenir que les besoins classiques des produits et services bancaires sont les placements des fonds auprès des Etablissements de crédit en passant par l'ouverture d'un compte. Elle obéit le plus souvent à un besoin qui diffère d'une personne à une autre et du particulier au professionnel.

    Ces besoins sont aussi vus sous l'angle de sollicitation des liquidités monétaires dans le but de faire face à un problème donné tant au niveau des ménages qu'au niveau des entreprises.

    Ainsi, l'innovation technologique au sein des banques entraîne de nombreuses exigences de la part de la clientèle.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 40

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    SECTION II: L'EVOLUTION DE LA DE MANDE EXPRIMEE PAR LES CLIENTS SUITE A

    L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE

    Le secteur bancaire connaît une véritable mutation (Dupris ; Prunet, 2001) avec l'avènement du multi canal. L'irruption de la technologie dans les supports physiques (Flipo, 1998 ; Eiglier, 2004) et dans la relation de service, en particulier la révolution technologique en matière d'information et de communication, apportent de nombreux changements organisationnels et managériaux dans les banques. Par ailleurs, les exigences des clients contraignent parfois les banques à assurer une diversité de plus en plus accrue dans la gamme de leurs produits et services (Sam Y., Boucelma O., 2006). Cela a entraîné très récemment la personnalisation de masse. Ainsi, l'innovation technologique va conduire à ressortir les exigences de nouveaux produits et services d'une part, et d'autre part, les comportements qu'a la clientèle face aux nouveaux moyens mis à leur disposition pour effectuer leurs opérations à travers les nouveaux canaux de distribution.

    Paragraphe 1: Les exigences de nouveaux produits et services bancaires

    Le système bancaire camerounais connaît une mutation importante pour s'adapter avec les exigences des clients aussi bien étrangers que nationaux. Dans ce cadre, plusieurs actions de modernisation, faisant partie d'un programme d'envergure de modernisation du secteur, sont mises en oeuvres. Les TIC conduisent à penser aux exigences des clients qui reposent sur la relation banque-client en termes de produits liés à l'obtention et à l'usage de la carte bancaire d'un côté, et d'un autre côté, les nouveaux services.

    A- Les exigences de la clientèle

    Les demandes des clients évoluent en fonction de l'adoption des TIC dans les activités des banques. Pour cela, il importe de ressortir les besoins liés à la carte bancaire et ses fonctions dans les opérations bancaires ainsi que la demande de nouveau produit qui est le crédit documentaire.

    1. La demande de carte bancaire

    L'obtention de la carte bancaire par la clientèle, lui donne le droit d'effectuer certaines opérations bancaires en fonction des besoins.

    Les cartes bancaires constituent une variété de moyens de paiement. A cet effet, la fonction principale est d'habiliter le porteur soit au retrait d'espèces dans les GAB, soit au paiement à partir des terminaux de points de vente ou terminaux de paiements électroniques auprès des

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 41

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    commerçants21. Ainsi, les fonctions des cartes sont parfois complétées par des services plus ou moins au niveau de la carte détenue (Sitruk Hervé, 2009). Les clients exigent aux banques de mettre à leur disposition principalement trois types de cartes bancaires.

    v La carte de paiement permet au client d'effectuer les achats dans les points de vente adhérents au système. De même, il est important que l'émetteur de la carte soit en même temps teneur d'un compte bancaire à vue au porteur22. Comme exemple de carte de paiement, l'on peut citer le porte monnaie électronique (i-card de la First Bank).

    v La carte de retrait confère exclusivement à son titulaire la possibilité de retirer des espèces dans les GAB ou auprès de l'organisme émetteur. La carte de retrait ne vaut que pour le simple retrait dans les GAB des disponibilités monétaires ( http://www.escp-cap.net/conference /marketing) dont elles sont créditrices auprès du teneur de compte.

    v La carte de crédit quant à elle donne le droit au client de faire les retraits d'espèces dans les GAB et à obtenir de paiement lié à ses achats auprès des commerçants agréés concurrents du même plafond (Lambey-Checchin Christine, 2008).

    Dans cette optique, Jean Marie Nyama (2006) affirme que la carte de crédit peut être associée à un compte qui dispose d'une ligne de découvert permanent, ce que l'on nomme le crédit revolving. Les cartes bancaires sont devenues le moyen préféré des clients pour effectuer leurs opérations commerciales (Randoux, 2006).

    Au Cameroun, le détenteur d'une carte bancaire peut effectuer des transactions auprès des commerçants (hôtels, supermarchés, restaurants, des pharmacies...

    Chaque entreprise bancaire a la faculté de fixer le montant des plafonds de ses porteurs selon son appréciation des besoins de la clientèle.

    2. Les besoins liés aux nouveaux crédits : crédit documentaire

    Aujourd'hui, le commerce mondial est impossible sans le crédit documentaire comme un instrument de crédit mais aussi comme un moyen de sécurité et d'exécution de paiements. La clientèle sollicite le crédit documentaire parce qu'il remplit toutes les conditions pour satisfaire les parties. Ces conditions du crédit documentaire sont claires et sans ambiguïté ( http://www.complicio.fr/crédit). Cependant, les exigences formelles sont extrêmement rigoureuses car la banque ne peut procéder au paiement qu'en échange de documents absolument conformes aux exigences du crédit documentaire.

    21 http://www.cgap.org

    22 Didier R. Martin, éléments de droit bancaire, collection ITB, 5ème édition, p. 178.

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    Le crédit documentaire est donc l'engagement écrit23 d'une banque émettrice, à la demande et pour le compte de l'acheteur (donneur d'ordre), de payer au vendeur (bénéficiaire) une somme déterminée relative à la fourniture d'une marchandise ou d'une prestation, contre la remise, dans un délai fixé (date extrême de validité), des documents conformes prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée.

    B- Les exigences de nouveaux services

    Dans le contexte de l'impact des TIC sur les services financiers, les clients deviennent de plus en plus exigeants pour satisfaire leurs besoins. La satisfaction de besoins peut se faire en tenant compte des demandes liées à la consultation, à la gestion de compte, au conseil et à l'assurance.

    1. La demande liée à la gestion de compte

    Les clients peuvent solliciter d'obtention des informations qui ont trait à la gestion de leurs comptes bancaires. Cette implication des clients peut influencer aux banques de leur offrir la délivrance des relevés d'identité bancaire, la réalisation des opérations par caisse, un relevé de compte mensuel, les paiements par prélèvement, la consultation à distance des mouvements liés au fonctionnement du compte à partir des pertes des ordinateurs personnels et des téléphones mobiles connectés à l'internet.

    2. La demande de conseil et d'assurance

    Les relations d'un client à sa banque sont avant tout fondées sur la confiance. Les demandes de service d'assurance et de conseil peut potentiellement être améliorée grâce aux TIC, notamment au travers de la diminution du temps de recherche de l'information ainsi que par une augmentation de la comparabilité des choix possibles (Gailly Benoît et Philippart, Anne Joël, 2002).

    En effet, par les technologies l'entreprise peut disposer d'informations rapidement accessibles et régulièrement mise à jour sur les différentes polices d'assurance proposées par les opérateurs financiers et sur les différentes matières faisant l'objet d'un conseil, telles que la fiscalité, la gestion des différents stades de la vie d'une entreprise (http : www.uclouvain.be/cps/ucl/doc). En outre, les particuliers et les professionnels ont donc un accès aisé aux informations des produits liés à l'assurance et des services liés au conseil grâce à l'utilisation des TIC.

    De plus, aussi bien pour les clients particuliers que pour les professionnels ou les entreprises, les banques sont soumises au devoir de bon conseil. Ainsi, les exigences accrues d'information et

    23 http://www.import-export.netpme.fr/popup.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 43

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    de conseil qui en résultent pour les intermédiaires financiers doivent être prises en compte. Pastré Olivier, (2006), pense que ces exigences peuvent être appliquées de manière égale à tous. Les produits d'épargne et de placement à tous les webmasters (en face à face ou à distance) afin de prévenir ou corriger des distorsions de concurrence.

    A cet effet, les comportements de la clientèle changent en fonction du statut de cette dernière à la suite des différents canaux de distribution.

    Paragraphe 2 : Les comportements des clients

    Les comportements des consommateurs ont évolué : plus expérimentés et plus professionnels dans leurs comportements d'achat, ils sont devenus plus exigeants comme le souligne Annie Munos (2000). Cela est d'autant plus facile qu'ils évoluent dans un marché où l'offre est pléthorique, la concurrence exacerbée. Satisfaits des produits et services offerts par une banque et de la manière dont ils sont fournis, ils devraient lui être fidèles. Avant d'aborder les dimensions liées à la faible utilisation des canaux de distribution mis en oeuvre par les banques, il sera présenté la satisfaction du consommateur bancaire.

    A- la satisfaction du consommateur bancaire

    Les bouleversements apportés par les nouveaux canaux de distribution ont contribué à une prise de conscience de la place du client dans les stratégies marketing des banques. (Zollinger M. et Lamarque E., 1999).

    La satisfaction des clients est, dans toute activité, assurée grâce à une offre bien adaptée. Pourtant dans le domaine bancaire et des services en général, la question de la prise en compte des attentes suscite une attention spécifique.

    1. Les attentes, la qualité et la satisfaction en matière de services bancaires

    Dans le cadre général de la définition des comportements des clients bancaires, surtout les particuliers, il faut introduire les différentes dimensions (Boss J.F.,1997) en tenant compte de l'acte d'achat, qui servent de points de référence ou de standards auxquels les performances du produit sont comparées (El Khoutabi Adil, 2004).

    Le jugement de la qualité du produit peut résulter d'une comparaison des attentes de services à la performance actuelle. Les attentes des clients étant plus affirmées et plus exigeantes, la réponse

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 44

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    doit être plus individualisé car chaque client veut être considéré comme particulier avec un besoin spécifique. Certes, le vendeur créée une valeur ajoutée par produit affirme Alain Jolibert24.

    2. Les attentes de la clientèle à l'égard de la banque

    La nature même de la matière première de l'activité bancaire est à l'origine d'une conception spécifique de sa politique de produit. Ainsi, dans son ouvrage, Cairncross F. (1997) décrit avec réalisme l'impact qu'on les TIC sur le mode de vie des individus, leur consommation, leur vie quotidienne et sur les inter relations qui s'établissent entre les consommateurs et les banques. De ce fait, les attentes des clients vis- à - vis de leurs banques prennent essentiellement deux formes. Les attentes en matière de nouveaux produits sont motivées par la concurrence qui oppose les différentes banques (Filser M., 1994 ; Dubois B., 1994). Par exemple, un client qui souhaite obtenir un crédit immobilier avec un taux d'intérêt bas, ce qu'il peut trouver dans une autre banque. Il va bien sûr émettre le souhait que sa banque puisse lancer un nouveau produit qui correspond à ses attentes. De plus, les clients confrontés à la multiplication des offres bancaires, vont exprimer une attente considérable en matière d'informations économiques et financières. Alors si les clients disposent des informations nécessaires en temps réel (Cigref, 2003)25, elles vont leur permettre de choisir la solution la mieux adaptée à leurs besoins en matière de gestion de leurs fonds et de crédits. Le consommateur est aussi attiré par les nouveaux produits qui fleurissent sur les marchés. Selon Emmanuelle Le Nagard-Assayag et Delphine Manceau (2005), il refusera d'adopter l'innovation si les avantages qu'elle lui procure ne compensent pas l'effort qu'il devra faire pour modifier ses habitudes de consommation.

    Par ailleurs, la banque qui va s'atteler à informer régulièrement ses clients verra une plus grande activité de ceux-ci et pourra capitaliser le nouvel état des choses.

    B- La faible utilisation des nouveaux canaux de distribution mis en oeuvre

    La banque s'est imposée au cours de décennies jusqu'aujourd'hui omniprésente. Mais si ses clients sont de mieux en mieux informés sur les opérations financières, toutefois, ils gardent une attitude réservée. Ainsi, la capacité du consommateur à maîtriser la technologie est un élément fondamental qui influence l'adoption des TIC comme une nouvelle vision liée au mode de transactions bancaires.

    24 Dubois Pierre-Louis et Jolibert Alain, 2005, Le marketing, fondements et pratique, Economica

    25 http:// www.cigref.fr

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    1. les facteurs socioculturels liés au commerce électronique

    Les principaux problèmes des internautes camerounais sont l'attachement aux contacts personnels et aux habitudes de consommation d'une part, et les craintes relatives à la sécurité des transactions d'autre part. Par contre, certains clients n'ont pas confiance aux commerçants sur Internet.

    Les clients préfèrent avoir les contacts personnels et de prendre connaissance du produit ou service sur place. Mais ils craignent que leurs numéros de carte de crédit soient interceptés sur Internet et qu'ils soient victimes d'une fraude s'il arrivait de faire des achats sur Internet. Aussi, ces clients n'ont pas confiance au service après vente ni aux garanties offertes sur Internet, ni aux commerçants sur Internet. Ils ne trouvent pas facilement sur Internet les produits ou services qui leur intéressent. Il n'y a pas assez de sites commerciaux en français sur Internet.

    De plus, dans le cas de transactions bancaires ou financières par Internet ou lors d'achat par téléphone, les clients soulèvent des craintes au niveau de la sécurité. Il n'y a pas l'équipement nécessaire (ordinateur et lien Internet) pour effectuer des opérations financières. Les consommateurs préfèrent se rendre sur place car ils trouvent le service trop compliqué.

    Le commerce électronique est encore embryonnaire au Cameroun, mais d'ores et déjà on peut identifier la sécurité comme l'enjeu majeur à relever.

    Le potentiel de consommateurs disposés à utiliser les canaux de distribution mis en place à leur disposition demeure très faible.

    La notoriété des banques commerciales et la crédibilité du commerçant sont des facteurs décisifs pour inciter les internautes à réaliser les transactions.

    La préférence pour les contacts personnels et la consultation d'un produit sur place demeurent les principaux facteurs pour ne pas faire des achats sur Internet à partir d'un ordinateur ou du téléphone mobile; mais les craintes de fraudes et les questions de sécurité et de confiance sont des enjeux majeurs.

    La sécurité est au coeur des préoccupations des clients. Les banques et les services gouvernementaux pourraient bien receler la clé du décollage du commerce électronique dans le grand public. Non seulement faudra-t-il que des dispositifs de sécurité éprouvés et efficaces soient en place, mais encore faudra-t-il que les clientèles en soient convaincues, ce qui nécessitera un important travail de sensibilisation, de vulgarisation et de formation.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 46

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 2. Les préférences liées à deux canaux de distribution

    Le comportement de l'individu vis-à-vis des TIC a retenu l'attention de nombreux chercheurs en système d'information et en marketing. Les préférences liées à deux canaux de distributions reposent sur l'utilisation de la carte bancaire et du chèque. Les clients utilisent ces instruments pour les motifs d'encaisses monétaires (Keynes John Maynard, 1936)26.

    Le but ici est de transformer la monnaie scripturale à la monnaie fiduciaire pour faciliter leurs achats au comptant auprès des commerçants. Certains clients préfèrent se rendre à l'agence pour les retraits de fonds en présentant leurs chèques bancaires car l'utilisation de la carte bancaire auprès d'un guichet automatique de banque ne leur permet pas de retirer tout le salaire puisqu'il n'existe pas des coupons de 2000 francs CFA, de 1000 francs CFA, de 500 francs CFA ou de pièces de monnaie. D'autres préfèrent faire des retraits auprès d'un guichet automatique de banque ou d'un distributeur automatique de billets dans le but de gagner en temps car le service lié au GAB est assuré 24 sur 24 heures et 7 sur 7 jours.

    De tout ce qui précède, il était question pour nous de relever dans ce chapitre, la nature de la demande de la clientèle bancaire d'une part, et d'autre part, l'évolution de la demande exprimée par les clients suite à l'innovation des Technologies de l'Information et de la Communication. Dans un premier temps, nous avons parlé des produits bancaires traditionnels que sollicitent les clients. Ces produits renferment des besoins de placement des fonds auprès des entreprises bancaires, en l'occurrence les dépôts à vue et de dépôts à terme ainsi que les bons de caisse. Ils sont aussi composés des crédits à court terme, moyen et long terme. De plus, il a été relevé des services bancaires élémentaires tels que les besoins de services liés à la gestion de compte (retrait de fonds, transfert ou virement). Dans un deuxième temps, il est constaté que les TIC permettent aux clients d'être plus exigeants. Ils demandent par exemple la disponibilité et la réactivité de la part des collaborateurs, l'innovation et la personnalisation des produits et services, la pertinence des conseils, et l'exhaustivité des informations. Les clients veulent à la fois gagner du temps pour certaines opérations (cas des opérations de guichet avec l'utilisation de la carte bancaire) et bénéficier de conseils personnalisés dans le domaine financier. Les clients sont d'autant plus exigeants qu'ils sont davantage sollicités par la concurrence (conditions financières, qualité de service après vente...).

    26 Keynes J.M., 1936, La théorie générale de l'emploi, de la monnaie et de l'intérêt, London : Macmillan, 1936, reprint in the Collected Writings of John Maynard Keynes, edited by Donald Moggridge, vol. 7, Macmillan, London, Cambridge University Press, New York, 1973.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 47

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

    A cette étape de notre étude, nous pouvons retenir que l'offre et la demande des produits et services bancaires dans la CEMAC, en particulier au Cameroun reposent sur différents métiers professionnels de banque. Ainsi, l'offre des produits et services bancaires traditionnels est basée sur les produits rudimentaires tels que : l'activité relative à la collecte de l'épargne et celle liée à la distribution du crédit à la clientèle. Cette offre regroupe également les produits classiques ayant un lien étroit à la caisse et à la monnaie, ainsi que d'autres liés à la location du coffre-fort au conseil. Toutefois, il était question de dégager les motivations qui ont conduit des managers d'adopter les TIC dans leurs activités du secteur bancaire et de ressortir les changements qui en découlent. Avec les nouvelles technologies, il y a eu des nouvelles configurations dans le domaine bancaire. Ainsi, les services rendus par une banque de détail se font par une multitude de canaux (Agence classique, Internet, téléphone, GAB/DAB, TPE/TPV...).

    Nous avons également noté que la demande des produits et services bancaires classiques qui renferme les besoins de placement des excédents de trésorerie, des besoins en financement pour résoudre des problèmes survenus ou ponctuels dans la trésorerie de la clientèle. Aussi, les placement et les crédits que sollicitent tant les professionnels que les particuliers se font à court, moyen et long terme en fonction de leur degré de préférences.

    En outre, les applications des TIC ont entraîné des modifications dans l'organisation et la distribution des produits et l'offre des services. A cet effet, les clients sont aussi mieux informés grâce aux TIC. Il est clair que les clients soient de plus en plus exigeants en ce qui concerne la satisfaction de leurs besoins. Ces nouveaux besoins sont ici la possession à la carte bancaire qui offre des fonctions liées au retrait des fonds auprès des guichets automatiques, au paiement des achats auprès des supermarchés adhérents au système électronique et au crédit qui donne au détenteur d'une carte de bénéficier d'un découvert permanent. Par ailleurs, les clients n'ont pas confiance à des nouveaux modes de distribution des produits bancaires, en particulier le mode lié à l'internet car les transactions bancaires en ligne ne sont pas sécurisées. Mais ils préfèrent l'emploi des cartes bancaires auprès des GAB et l'utilisation du chèque auprès des guichets classiques.

    Dans ce contexte de globalisation financière et des innovations technologiques, il convient de voir l'impact que les TIC peuvent-elles avoir sur l'activité des banques camerounaises ? Telle est la préoccupation de la partie suivante de notre travail.

    Impact des Technologies de l~Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    DEUXIEME PARTIE : L'INCIDENCE DES

    TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET

    DE LA COMMUNICATION DANS LE

    SECTEUR BANCAIRE

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 48

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 49

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Le cadre bancaire a subi de nombreuses transformations entraînées par les divers changements tant au niveau de l'environnement socio-économique qu'au niveau des habitudes de consommation. L'influence des Technologies de l'Information et de la Communication et en particulier des réseaux dans le secteur bancaire se manifeste depuis les années 1970. Ces TIC ont entraîné une double évolution au sein des banques. Elles ont été un support logistique au traitement interne des informations et au développement des relations dans la profession au sein des réseaux interbancaires d'une part. D'autre part, elles se sont constituées comme le moyen excellent d'accès aux marchés de capitaux et elles ont facilité la création de marchés électroniques globaux. Cette partie sera consacrée aux études qui ont touché si bien l'organisation, le fonctionnement, les activités, les performances et les résultats des banques.

    Nous verrons ainsi tout au long de cette deuxième partie, la revue de la littérature et les cas empiriques (chapitre III) d'une part ; et d'autre part, l'incidence positive des Technologies de l'Information et de la communication et des limites dans le fonctionnement des banques camerounaises (chapitre IV).

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 50

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais CHAPITRE III : LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LES CAS EMPIRIQUES

    Le thème des TIC sur les métiers a déjà fait l'objet de beaucoup d'études qui portaient sur les différents domaines des métiers bancaires. Ces études ont touché si bien l'organisation, le fonctionnement, les activités, les performances et les résultats. Ainsi, la finalité avait pour but la productivité, la rentabilité, la performance et la fidélisation de la clientèle. Pour cela, ce chapitre de notre mémoire va être consacré à la présentation de la revue de la littérature liée à notre recherche sur l'impact des TIC dans le secteur bancaire. Cette étape permet de montrer les différentes études élaborées dans ce domaine des TIC. En effet, les TIC contribuent à l'enrichissement de l'offre de services bancaires tout en permettant le développement de divers avantages tant pour les clients que pour les banques. Le travail va consister à présenter les TIC comme étant une nécessité pour la rentabilité des banques (section 1), et ressortir les cas pratiques des TIC dans les banques (section 2).

    SECTION I : LES TIC : UNE NECESSITE POUR LA RENTABILITE DES BANQUES

    La performance des banques a suscité l'importance et l'engouement sur les canaux électroniques de distribution et de communication dans le secteur bancaire. Très peu d'études semblent avoir tenté de connaître les impacts réels du degré d'intégration de ces canaux sur la performance de la banque. Nous allons chercher à comprendre dans quelle mesure le degré d'adoption des TIC influence certaines dimensions perceptuelles de la performance organisationnelle des banques. Ainsi, l'internet banking est un terme qui englobe le processus par lequel un consommateur peut gérer ses transactions bancaires électroniquement sans être obligé de visiter une agence physique. Pour cela, le travail est élaboré sur la performance organisationnelle et la performance commerciales des banques.

    Paragraphe 1 : L'introduction des TIC dans la banque et la performance organisationnelle

    Dans notre revue de la littérature portant sur l'introduction des TIC dans la banque et la performance organisationnelle, nous allons traiter respectivement de l'impact sur la stratégie de la banque, le fonctionnement et le processus d'affaire d'une part, et d'autre part, de la rentabilité financière et la réussite commerciale. Le caractère multidimensionnel de la performance organisationnelle résultante de l'adoption des TIC dans les métiers bancaires.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 51

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    A- L'impact des TIC sur la stratégie de la banque et le fonctionnement et le
    processus d'affaire

    Les innovations technologiques permettent de remplacer les organisations à structures hiérarchiques dont le management est dominé par une relation de contrôle, par des organisations horizontales oeuvrant dans un environnement plus favorable au changement. L'entreprise bancaire devient un lieu de socialisation et d'intégration de l'individu qui va au-delà de la simple relation contractuelle. Les TIC vont influencer la stratégie de la banque, le fonctionnement et le processus d'affaire.

    1. L'innovation technologique et la stratégie de la banque

    Pour ce qui est de l'influence sur l'orientation stratégique, les NTIC demeurent un puissant moyen de transformation de l'organisation pour autant que leurs potentiels soient complétés par des ressources et des capacités telles que la qualité de processus et le rôle central des personnes ou d'une philosophie orientée vers le client (Lejeune, Préfontaine et Ricard, 2001). Leurs applications produisent durablement de la valeur quand elles sont adoptées conjointement avec des ressources adéquates comme une culture ouverte. Selon Badoc, Lavayssière et Copin (1994), les banques doivent s'appuyer sur ces technologies pour développer de nouvelles activités et aborder de nouveaux marchés et plus spécifiquement ceux de services financiers virtuels.

    2. L'impact des TIC sur le fonctionnement et le processus d'affaire

    Concernant l'impact des TIC sur la gestion des opérations, la banque électronique apparaît comme une technologie perturbatrice, dans la mesure où son adoption va avoir des implications sérieuses sur les méthodes et les processus de production des services de la banque (Deise, Nowikow, King et Wright, 2000). Dans la mesure où la banque électronique est une pratique d'affaires innovante, son adoption signifie une profonde remise en question des processus d'affaires et de la structure interne de l'organisation, allant au-delà d'une simple mise à niveau technologique. À titre d'exemple, l'amélioration des canaux de distribution requière des changements fondamentaux dans l'exécution des processus existants. Ainsi, les nouveaux processus ne sont pas différents des anciens, mais ils représentent une nouvelle façon de faire les choses. Negro (2000) souligne que l'introduction les TIC au sein des institutions financières conduit à l'acceptation de repenser fondamentalement la gestion de relation avec les clients dans

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    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    son ensemble27. En pratique, cela va réclamer des efforts importants de la part des personnels concernés qui vont devoir exercer leurs métiers différemment en passant d'une « logique produit » à une « logique client ». Pour ce faire, ils doivent accepter d'être polyvalents afin de repositionner de façon significative leurs savoirs et leurs savoir-faire. Cela va donc entraîner l'acquisition, la transformation et l'exploitation de l'information pour une meilleure gestion de la relation avec les clients. A ce titre, une bonne agence bancaire, basée sur les nouvelles technologies, est une agence apprenante, c'est-à-dire une agence organisée de telle sorte que les compétences de tous et de chacun puissent évoluer d'une façon individuelle et collective.

    B- L'impact des TIC sur la rentabilité financière et la réussite commerciale

    Les technologies nouvelles jouent un rôle primordial dans les entreprises en ce qui concerne la réussite commerciale et la rentabilité financière.

    1. L'impact des TIC sur la réussite commerciale.

    Parlant des conséquences commerciales de l'adoption la banque électronique, il est clair que, pour mieux servir ses clients et se démarquer de la concurrence, une institution financière doit améliorer continuellement son mix marketing. En acquérant des nouvelles technologies, l'entreprise de services peut intégrer à son offre existante des services nouveaux liés ou non à son activité de base (Munos, 1998). L'adoption des affaires électroniques conduit à une diminution des frais de transactions, des frais de promotion, une diminution des coûts de ventes et une diminution des coûts consacrés aux tâches répétitives (Riddle, 2001). A titre d'illustration, par rapport à l'agence, une transaction coûte en moyenne deux fois moins chère au guichet, trois fois moins chère par téléphone et sept fois moins chère par Internet (Lemaître, 1997).

    Par ailleurs, la conquête de nouveaux marchés ou l'accroissement de la part de marché est l'objectif visé par des banques et des sociétés d'assurance qui introduisent les innovations technologiques au sein de leur entreprise (Lamouline, 1998). L'adoption des technologies avancées permet à la banque la possibilité d'étendre ses activités vers de nouveaux marchés et d'établir de nouveaux modes de rencontres entre les vendeurs et les acheteurs (Rambicur et Khac, 1997). L'arrivée des canaux virtuels de distribution présente pour les institutions financières des possibilités de conquérir, de gérer et de fidéliser de nouveaux marchés (Badoc, Lavayssiere et Copin, 1994; ActivMedia, 2001, Pricewaterhouse Coopers, 1999). Selon Munos (1999),

    27 Negro, Y. (2000), « Les compétences commerciales à l'épreuve de l'appropriation des technologies modernes de l'information et de la communication : le cas de la distribution en milieu bancaire », La Revue des sciences de Gestion, 190/191, pp59-72.

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    l'entreprise de services, en intégrant les nouvelles technologies et les nouveaux canaux de distribution, doit faire face à un défi supplémentaire « parier » et compter sur ses clients comme acteurs principaux du processus d'innovation. Elle devra communiquer et « travailler » avec eux sur deux registres différents mais indissociables l'un de l'autre : client et coproducteur à la fois : le client devient l'acteur prioritaire de la réussite du processus d'innovation.

    2. L'impact des TIC sur la rentabilité financière

    Dans la revue de la littérature que nous avons consultée, de nombreux auteurs donnent des avis divergents en ce qui concerne l'incidence de l'adoption des innovations technologiques et des affaires électroniques sur la performance financière de l'entreprise. Riddle (2001), dans le cadre d'analyse de rentabilisation pour l'adoption des affaires électroniques dans les petites entreprises, souligne que les mesures financières traditionnelles, notamment le rendement des investissements, ne sont pas très utiles lorsqu'il s'agit d'évaluer les coûts et les avantages de l'adoption des affaires électroniques. Cela rejoint ce que des Forrester Research (2001) avaient montré par rapport aux dépenses d'exploitation, pour la majorité des nouvelles cyber-entreprises, atteignent encore 170% des revenus en ligne moyens28, et qu'il ne faut pas considérer le rendement des investissements comme indicateur de performance qu'avant la troisième année au moins. Certains auteurs comme Bernstein (2000), Carmichael (1999) et Wilder (1999) mentionnent que la principale raison pour laquelle il faut envisager les affaires électroniques n'est pas le rendement des investissements mais la capacité d'atteindre les objectifs stratégiques de l'entreprise et de devenir/demeurer un chef de file dans sa catégorie.

    D'autres auteurs comme Limayem, Poisson et Dhrif (1998), dans leur étude de l'impact de l'utilisation du réseau internet sur les performances organisationnelles, ont démontré, au contraire et de manière très concluante qu'Internet apporte des gains financiers et une augmentation des ventes aux organisations qui l'utilisent. En outre, Myers (1995) montre que l'utilisation de la technologie de l'information « internet » procure des gains financiers significatifs29. Ainsi, nous allons nous concentrer davantage sur la performance commerciale, en faisant une revue de l'impact du E-banking sur les dimensions reliées à cette dernière.

    28 Forrester Research, (2001) , The Forrester Report: E-retailing, 2001.

    29 Myers, W., (1995), «What We've Learned to Date» Mortgage Banking, 56, p 38

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 54

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Paragraphe 2 : Les innovations technologiques et la performance commerciales

    des banques

    Nous visons dans cette partie de notre mémoire plus particulièrement le lien entre l'adoption des TIC dans les banques et la performance commerciale des institutions financières.

    Son adoption affecte alors bien plus que le quotidien de l'institution de service ; elle bouleverse son fonctionnement et modifie en profondeur l'organisation générale de système de servitude qui abrite et opérationnalise au quotidien l'offre globale de services jusqu'à modifier dans l'esprit des clients et des concurrents son savoir - faire et son métier (Munos, 1999). Il est judicieux d'élucider les dimensions de la performance commerciale retenues : la qualité des services, la réduction des coûts, la variété de la gamme d'offres, la conquête des nouveaux marchés et la relation avec les clients.

    A- L'influence des innovations technologiques sur la qualité des produits et des services et la réduction des coûts

    Les innovations technologiques entraînent de nombreux changements dans l'activité commerciale de la banque, en particulier ceux liés à la qualité des produits et des services et la réduction des coûts.

    1- La qualité des produits et des services

    Dans le cadre de notre recherche, nous définissons l'amélioration de la qualité des produits et des services comme étant l'augmentation de la valeur ajoutée du service offert aux consommateurs. Dans le secteur financier, Lamouline (1998) montre que les institutions innovent principalement pour améliorer la qualité de leurs services et élargir la gamme de leur offre30. Les bénéfices perçus de l'emploi des TIC dans les métiers bancaires comme l'augmentation du libre service, le développement de services de consultations à distance, la dé-temporalisation de la prestation de service permise par divers équipements et systèmes d'informations, la délocalisation, le gain de temps, la flexibilité, la facilitation du processus d'accès au service, l'interaction en temps réel, la réponse rapide, l'échange des informations fiables sûres, etc., peuvent être considérés comme des facteurs incitatifs aux améliorations de la qualité des services de la banque. Ainsi, nous pensons que plus la banque adopte les canaux électroniques de distribution et de communication, plus ses clients présentent des spécifications, demandent des services bancaires

    30 Lamouline, O., (1998), « L'innovation Technologique dans les Établissements de Crédit et les Sociétés d'Assurance », SESSI, 95 (septembre, 1998). www.industrie.gouv.fr (consulté le 29 avril 2005).

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    personnalisés et plus ils cherchent la meilleure qualité des produits et des services; aussi, pour plus fidéliser ses clients, la banque se trouve obligée d'améliorer la qualité de ses produits et services offerts. La banque adopte les canaux de E-banking, plus elle va bénéficier de la possibilité d'offrir à sa clientèle des services d'une qualité plus élevée et à une haute valeur ajoutée pour les produits, les informations et les relations commerciales.

    2- La banque électronique et la réduction des coûts

    De nombreux auteurs en marketing affirmer que l'adoption des TIC constitue des réseaux performants et conduit à une réduction des coûts et par la suite à des économies d'échelle substantielles, en offrant la possibilité de communiquer des informations à un coût très bas et à une clientèle très vaste. Riddle (2001) indique que la réduction des coûts des intrants constitue un des principaux avantages de l'introduction des affaires électroniques31, de même que la diminution des frais de transactions, des frais de promotion, des coûts de ventes et des coûts consacrés aux tâches répétitives. Lemaître (1997) souligne que la banque électronique à distance permet de réduire les prix de revient de l'acquisition d'un client, des connexions avec lui et des opérations. Les institutions qui exercent leurs activités en ligne ont constaté une baisse immédiate de leurs frais d'exploitation comme le dit Bernstein, (2000)32. A cet effet, nous pensons que l'introduction des canaux électroniques par la banque dans le but d'acheminer ses produits et services va lui permettre de réduire très sensiblement et progressivement le coût de traitement par client. De même, il faut souligner que l'adoption de l'internet banking va simplifier les procédures administratives, réduire le temps de travail, les frais d'une transaction, les coûts d'exploitation et les frais de promotion et de publicité pour commercialiser les produits et les services dans le but d'accéder à de nouveaux marchés.

    B- L'incidence des innovations technologiques sur la conquête des nouveaux marchés, l'élargissement de la gamme des services et le renforcement de la relation avec les clients.

    Les technologies de l'information et de la communication permettent aux banques de diversifier ou d'étendre leurs réseaux commerciaux afin de faire face à la concurrence dans les différents segments. Ces TIC plongent les banques à la conquête des nouveaux marchés, l'élargissement de la gamme des services et le renforcement de la relation avec les clients.

    31 Riddle D. I., (2001), Cadre d'analyse de rentabilisation pour l'adoption des affaires électroniques dans les petites entreprises, strategis.ic.gc.ca/epic/internet/insbrprppe.nsf/vwapj/framework_f.pdf/$FILE/framework_f.pdf

    32 Bernstein, R., (2000), The high cost of e-business , RISe-Technology.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 56

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    1- L'innovation technologique et la conquête des nouveaux marchés

    Il s'agit de nouveaux marchés étrangers et domestiques visés par la banque comme résultat de l'introduction de nouveaux canaux électroniques de distribution des produits et services bancaires. Les auteurs en marketing soulignent que l'innovation technologique dans les établissements de crédit et des sociétés d'assurance vise la conquête de nouveaux marchés (national et international) ainsi que l'accroissement de la part de marché (Lamouline, 1998). De même, les nouveaux canaux de distribution permettent de desservir des consommateurs à travers des zones géographiques de plus en plus larges, ce qui permet de conquérir des marchés géographiquement éloignés.

    En outre, plus la banque adopte les canaux électroniques de distribution et de communication, plus elle aurait la possibilité de contourner les barrières géographiques et les fuseaux horaires. Toufaily Elissar (2004) souligne que grâce aux nouvelles technologiques, la banque aurait donc la possibilité de conquérir, de gérer et de fidéliser des nouveaux clients sur des marchés étrangers et même d'accroître sa part de marché domestique en ciblant de nouveaux clients33.

    2- Le K E-banking » et l'élargissement de la gamme des services

    L'élargissement de la gamme des services se définit comme étant l'accroissement de la gamme des services et des produits financiers offerts par l'entreprise bancaire. D'après la revue de littérature, l'impact des technologies dépasse les simples effets qui sont liés à l'amélioration de la capacité de production pour offrir à l'organisation la possibilité d'intégrer à son offre existante des services nouveaux relatifs ou non à son activité classique. Munos (1998) indique que pour mieux servir ses clients et se démarquer de la concurrence, la banque doit alors faire évoluer son système d'offre dans le but de faire un ensemble plus globalisant, plus cohérent, plus riche, plus innovant tant pour le client que pour elle-même. De plus, dans le secteur bancaire, Cronin (1997), indique que les banques qui souhaitent réussir dans l'e-business, devraient accepter de proposer d'autres produits et services complémentaires à leurs services financiers de base, par une offre plus élargie avec des produits et services plus personnalisés34. En effet, l'adoption des nouveaux canaux liés à l'activité bancaire ouvre de nouvelles potentialités à la banque pour élargir sa gamme de produits et services offerte à la clientèle comme le chèque image, le porte-monnaie électronique, la

    33 Toufaily Elissar, (2004), adoption de la banque électronique et son impact sur la performance organisationnelle : cas du secteur du marché du Liban, Université du Québec à Montréal, mémoire juin 2004.

    34 Cronin, M.J. , (1997), Banking and Finance on Internet. New York: Van Nostrand Reinhold.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 57

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    signature digitalisée, les moyens de paiement électronique, etc. L'élargissement pour la banque de l'offre de produits et services qui répondent aux exigences et besoins de la clientèle et qui se différencient de l'offre des concurrents lui permet de se différencier par rapport à ses principaux concurrents, de conserver sa part de marché, voir même de l'augmenter.

    3. Les TIC dans la banque et le renforcement de la relation avec les clients

    Les TIC prennent une part sans cesse structurante dans les stratégies des entreprises de service, ce qui pourrait générer des avantages compétitifs significatifs en l'occurrence une meilleure valeur ajoutée de la relation client (Domegan, 1996). Or, étant donné que l'avantage compétitif dans les services bancaires se matérialise par la qualité de la relation client (Lang et Colgate, 2003), ils défendent l'idée que les TIC favorisent la qualité de la relation. Ceci explique l'appel de Holland et Naudé (2004) en vue d'une nouvelle approche de la théorie marketing qui devrait prendre en compte le fait que les TIC sont désormais insérés dans les organisations en vue d'une meilleure gestion de la relation client. Dans ce sens, la grande majorité des entreprises participantes au commerce électronique utilisent le site pour rehausser leur crédibilité auprès des clients potentiels ou pour accroître la satisfaction de leurs clients actuels (Activ Media, 2001). Dans le cadre de notre revue, nous pensons que l'adoption du E-banking permet à l'institution financière de renforcer la relation avec ses clients. En utilisant des canaux de communication multiples, intégrés et disponibles en tout temps, cette relation a tendance à se renforcer avec le temps et devient donc plus personnalisée. La personnalisation de la relation aura l'avantage de mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque client de la banque, ce qui va influencer le niveau de satisfaction global. Nous pensons alors que plus la banque adopte le E-banking, plus elle peut satisfaire les besoins de ses clients, plus sa relation avec ses clients est valorisée et enrichie.

    En somme, si la littérature fait grand état du fait que les TIC procurent aux organisations des avantages au niveau de l'orientation stratégique, de la productivité et de la réussite commerciale, elle se montre par contre beaucoup plus réservée en ce qui a trait aux gains financiers. Nous pouvons dire que les bénéfices de l'adoption des affaires électroniques sont énormes et incluent une réduction des coûts totaux, une rapidité d'exécution des opérations sur le marché, des coûts plus bas pour les biens et les services et une amélioration de la satisfaction des consommateurs. En fait, ces retombées positives ne se transforment pas nécessairement en gains financiers, mais sont souvent repassées aux consommateurs sous forme de réduction des prix.

    Dans le cadre de notre recherche, nous allons relever quelques études empiriques qui ont trait à l'incidence des technologies de l'information et de la communication dans les métiers bancaires.

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    SECTION II : LES CAS EMPIRIQUES DE L'APPLICATION DES TIC DANS LES

    BANQUES

    Dans ce contexte de profondes mutations, le rôle des TIC est primordial dans les banques. Elles contribuent incontestablement à la transformation rapide des activités bancaires, dans lesquelles la production et la distribution des produits et services bancaires semblent de moins à moins assujetties aux frontières nationales. Les nouveaux services, la conception aidée par l'ordinateur et les nouvelles techniques de gestion que les TIC rendent possibles sont des facteurs qui contribuent à faire évoluer la compétitivité au niveau des entreprises bancaires. Il convient de présenter les pratiques de l'application des TIC dans les banques des pays développés d'une part, et d'autre part l'utilisation des circuits technologiques dans les services bancaires des pays du Sud.

    Paragraphe 1 : Les pratiques de l'application des TIC dans les banques des pays

    développés

    De nombreuses pratiques des TIC dans les banques des pays industrialisés vont porter sur les cas spécifiques. Il sera présenté les cas pratiques liés à l'Occident en particulier au cas de la France et en Asie il sera retenu le cas du Japon.

    A- L'impact des TIC dans la croissance de la productivité bancaire en France

    Les TIC ont joué un rôle très important dans les 5,5% par an de croissance de productivité de la banque de détail. L'étude va présenter l'automatisation des back offices comme principal facteur de la croissance et le développement des canaux à distance jouant un rôle significatif dans la croissance.

    1. L'automatisation des back-offices

    L'automatisation des back-offices a contribué de 1,4% du taux de croissance de la productivité, soit les 75% de la croissance liée directement aux TIC. En se situant entre1994 et 2000 l'input de travail nécessaire par unité d'output a été réduit de 15 à 20%. L'impact s'est largement fait ressenti dans les transactions de paiements (25 à 35%) et les produits d'investissement (10 à30%). La mise en place des scanners et de système de gestion des images pour le traitement des chèques et des transferts papier à principalement débuté au début des années 90, conduisant à de larges réductions des effectifs pour la saisie des donnés ( Cossalter C. , 2007). Les banques ont adoptés le straight-through et processing et de nombreuses interfaces ont été remplacées par les connexions électroniques directes, en l'occurrence les interfaces entre agence et back-office. Concernant les prêts, la souscription automatique et la standardisation ont permis

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 59

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    d'accroître l'output de 8 à 15% par unité d'input. En ce qui concerne les dépôts, les améliorations ont été moins significatives et l'impact net global des TIC sur les tâches d'administration est estimé proche de zéro. Cependant, l'automatisation de l'entreprise bancaire peut l'entraîner à se décharger sur le réseau de certaines opérations traitées jusqu'à présent au siège (Zouari Ghorbel Sonia et Ben Gharsallah Nizar, 2008).

    Bien que les technologies ont pu réduire les effectifs pour les fonctions d'administration, les effectifs informatiques ont crée avec la complicité grandissante des systèmes informatiques, et ces deux phénomènes se sont en général compassés.

    2. Le développement des canaux à distance : un rôle significatif dans la

    croissance.

    Des gains de productivité sont observables dans la plupart des domaines où les canaux intensifs en main d'oeuvre ont été remplacés par les canaux automatisés. Entre 1994 et 2000, les retraits d'espèces au guichet classique ont chuté de 25 à 30% des retraits en France. Le téléphone et la banque par internet ont gagné une part de marché significative dans la distribution des produits d'investissement (35%). La mise en place de plate-formes téléphoniques et la dérivation des appels entrant vers les agences a facilité les gains de productivité d'environ 3% au total, avant tout rebond commercial éventuel (Négiar D. et Blanco T., 2003).

    En outre, le développement de l'accès aux technologies pour les consommateurs et leur acceptation de l'utilisation de ces nouveaux canaux sont en toile de fond de ces changements opérationnels (Richer J., 1998)35. La croissance de la banque en ligne a été permise par la croissance de l'introduction de l'internet. En 2000, 34% de la population française utilisait l'internet contre des niveaux très faibles avant 1994.

    Cependant, l'introduction et la promotion de ces nouveaux canaux conduisent également à une croissance forte de 10% environ, du nombre de contact entre la banque et sa clientèle. Le développement des TIC a été soutenu par la baisse des prix (Cassou Pierre-Henri, 2007), car le prix d'un DAB, par exemple a chuté de 5% par an entre 1994 et 200036.

    Les améliorations de productivité sont importantes pour les banques françaises, car elles sont de nature à renforcer leur performance relative et leur permettre de jouer un rôle moteur dans la consolidation bancaire en Europe.

    35 Richer J. (1998), « Vers la banque multicanal », Banque, janvier, n°588, pp.68-70.

    36 http://www.mckinsey.fr

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    B- L'influence des TIC sur les services financiers au Japon

    Les nouvelles formes des services financiers trouvent leur place dans un système resté traditionnel. La tradition japonaise, encouragée par le climat de sécurité quotidienne qui règne dans les villes nippon37, comporte des aspects aussi inattendus qu'un dépôt en espèces au guichet automatique d'une banque pour régler une facture, ou le règlement en liquide dans les combini38 des achats effectués sur internet.

    1. L'attachement des japonais au paiement en espèces et à la multibancarité

    Les ménages japonais restent très attachés aux paiements en espèces. Les banques japonaises facturent les virements, y compris entre deux agences d'une banque (de 1 à 5euros par transaction39), et entre deux banques différentes (2 à 8 euros par transactions). C'est ce qui encourage les opérations manuelles : en retirant des billets au guichet automatique de sa banque pour les apporter au guichet automatique de la banque de son créancier. En outre, la stratégie des banques commerciales japonaises reste davantage marquée par le « principe du convoi » que par la recherche de l'innovation. Chaque banque doit s'aligner par les services offerts par la concurrence, plutôt que chercher à se distinguer en créant des services originaux. D'ailleurs, les initiatives sortant de l'ordinaire ne sont pas couronnées de succès : le premier groupe bancaire japonais Mizuho a ouvert en janvier 2001 em-town, un portail diversifié comprenant un centre commercial électronique de 70 boutiques, ainsi que des services bancaires et financiers et la vente des produits d'assurance. Les clients réglaient alors leurs achats en utilisant le service de débit-crédit de la Fuji Bank, une des banques du groupe Mizuho. Le nombre de clients n'a pas excédé 54.000 en dix-huit mois et Mizuho a fermé em-town en octobre 2002.

    En effet, les services bancaires par internet, qu'ils soient offerts par des nouvelles institutions opérant uniquement en ligne, ou par les grands groupes bancaires, restent complémentaires de la banque traditionnelle.

    2. L'omniprésence des distributeurs automatiques

    Les consommateurs japonais constituent une population sophistiquée en matière de services électroniques. Tout en restant très attachés aux paiements en espèces, ils ont négligé l'étape intermédiaire du chèque et pratiquement depuis longtemps diverses formes de services et de

    37 Indissociable également de l'existence d'une « zone de tolérance » en matière fiscale comprenant beaucoup de petits commerces traditionnel où les paiements se font en liquide et qui ne sont pas de fait soumis à l'impôt.

    38 Magasin de proximité, ouvert 24heures sur 24 et 7 jours sur 7.

    39 Suivant le montant et le mode de paiement : au guichet, par distributeur automatique, par téléphone ou par Internet.

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    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    moyens de paiement électroniques. En effet, plus à l'aise devant un écrit que dans une relation orale40, une partie des consommateurs japonais préfère l'intermédiation de la machine au face à face du guichet traditionnel, ce qui fait d'eux un public privilégié pour la pénétration de toutes les sortes d'interfaces électroniques, depuis les guichets automatiques, jusqu'au téléphone portable i-mode (le wap japonais), le PC ou la télévision numérique. Il est compté plus de 90000 guichets automatiques bancaires, dont 30000 pour les banques nationales, 36000 pour les banques régionales, et 25000 les bureaux de poste. La plupart des grandes banques ont conclu des accords avec les chaînes de combini qui ont équipé leurs magasins de terminaux capables d'effectuer certaines opérations bancaires. Une nouvelle banque, IYBank, filiale du groupe de distribution Ito-Yokado, s'est créée sur le principe d'un accès exclusivement à travers les guichets automatiques placés dans les points de vente du groupe, et notamment les combini à l'enseigne Seven Eleven41. De 3600 en mars 2002, le nombre de guichets automatiques de IYBank devrait passer à terme à 7000.

    Paragraphe 2 : L'utilisation des circuits technologique dans les services

    bancaires

    Les banques utilisent les circuits technologiques pour effectuer des transactions avec leur clientèle. Ainsi, les technologies sont de plus en plus répandues dans les pays en développement. Dans un premier temps, il sera examiné les cas empiriques du Brésil et de l'Afrique du Sud, et dans le deuxième temps, ceux de la Burkina Faso et de la Tunisie.

    A- Les services financiers par le biais des TIC au Brésil et en Afrique du Sud.

    Grâce aux circuits technologiques tels que les terminaux de point vente et les téléphones mobiles, les banques brésiliennes et sud-africaines ouvrent rapidement de nouveaux comptes de base en faveur de la clientèle qui était jusque-là exclue du système financier.

    1. Les services bancaires dans les terminaux de point de vente au Brésil

    Les banques d'Etat et privées brésiliennes ont lancé l'utilisation de systèmes TPV dans les points de vente au détail afin de fournir des services bancaires à des groupes de population à faible revenu et aux habitants des zones rurales. Depuis 2000, deux banques du secteur privé (Banco Bradesco et Lemon Bank) et deux banques d'Etat (Banco do Brasil et Caixa Economica Federal)

    40 Pour les raisons sociologiques, notamment parce que les relations interpersonnelles au Japon sont régies par une étiquette rigide ; de ce fait, l'utilisation de la machine, notamment du téléphone portable, est privilégiée par les jeunes à qui elle permet de s'abstraire du formalisme social, tandis que les personnes âgées restent attachées aux modes de relations traditionnelles.

    41 Chaîne rachetée à la maison mère américaine par le groupe japonais

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    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    se sont dotées d'environ 27000 « correspondants bancaires »42. Les services bancaires offerts à la clientèle sont fournis par le commerçant dans les petits magasins, et par un employé recruté à cette fin dans les magasins de plus grande taille. Les banques équipent chaque correspondant d'un TPV en l'occurrence un lecteur de carte ou un ordinateur.

    Les informations émanant des correspondants bancaires au Brésil, qui utilisent les TPV situés dans les points de vente de détail montrent aussi que les efforts déployés pour desservir les zones rurales et isolées qui ne possédaient pas d'infrastructures bancaires jusque là ont rapidement donné des résultats escomptés. En 2000, 1628 municipalités brésiliennes n'avaient ni agence ni correspondant bancaire cependant, à la fin de 2003 il devenait possible d'obtenir les services bancaires dans 5600 municipalités du pays, grâce essentiellement à l'augmentation du nombre de correspondants. Dans de nombreuses municipalités du Nord-est, qui est la région la plus pauvre du Brésil, les services bancaires ne sont assurés que par des correspondants bancaires. Les données communiquées par les banques qui utilisent ce circuit montrent que 48% des clients des correspondants de Caixa Economica et 58% des clients de Banco Bradesco gagnent moins de 200 reals (75 dollars) par mois.

    2. Les services bancaires mobiles en Afrique du Sud

    Depuis octobre 2004, avec l'appui des pouvoirs publics, les quatre principales banques sud-africaines et la banque postale proposent un nouveau compte peu onéreux conçu pour une clientèle peu fortunée (Ahmad R., Buttle F., 2002). Selon une étude consacrée en mai 2005 au « compte bancaire national » Mzansi, plus de 90% des nouveaux titulaires n'avaient préalablement jamais traité avec la banque dans laquelle ils ont ouvert leur compte. Absa Bank déclare avoir ouvert 3,4 millions de nouveaux comptes (y compris les comptes Mzansi) en faveur des particuliers qui n'avaient jamais eu affaire à une banque auparavant43, par l'intermédiaire d'agences bancaires portables, qui sont montées et fonctionnent au moyen des générateurs, d'agences bancaires mobiles et de cabines téléphoniques branchées sur le réseau cellulaire44.

    En revanche, le pays compte 20 millions d'abonnés à des services de téléphonie mobile, dont près de 80% utilisent le système du prépaiement. Les opérateurs des services de téléphonie mobile et les banques s'emploient donc activement à mettre en place des moyens de fournir des services financiers par l'entremise du réseau de téléphonie mobile qui s'étend rapidement.

    42 http : // www.cgp.org

    43 The Banking Association of South Africa, www.banking.org.za/documents/2005/MAY /PresReleaseonemillionaccount.pdf.

    44« Reaching the unbanked :Learning from South Africa's FIs» ATM Marketplace News, 25 avril 2005.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 63

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Wizzit, nouveau prestataire de services bancaires mobiles est une filiale de South African Bank of Athens. South African Bank of Athens est exposée à la concurrence que lui font Standard Bank et First National Bank (FNB) dans le cadre de leurs initiatives bancaires mobiles. Standard Bank a formé une coentreprise avec MTN, l'un des grands opérateurs de la téléphonie mobile en Afrique du Sud, pour offrir le service « MTN Banking ». Pour Standard Bank, cette coentreprise permet de mettre un circuit distinct et bien défini à la portée des ménages à faible revenu qui utilisent des téléphones mobiles cependant n'ont pas accès à une agence bancaire ou ne s'y sentent pas suffisamment à l'aise pour y effectuer des transactions. Chacune de ces organisations estiment que les téléphones mobiles vont permettre certainement d'élargir l'accès aux services financiers des groupes de populations qui n'avaient pas, jusque là, le moyen d'obtenir les services bancaires, mais qu'il sera difficile d'en faire une activité rentable.

    L'enseignement majeur de ces initiatives est que leur succès dépend dans une large mesure de l'appui des pouvoirs publics et de l'existence d'un cadre politique propice. Certains aspects de l'infrastructure de secteur financier peuvent aussi faciliter pour les banques l'utilisation des TIC au service des régions non bancarisées.

    B- Les services bancaires par l'entremise des TIC au Burkina Faso et la Tunisie

    Par les services bancaires il est regroupé un ensemble de possibilités généralement offertes par les banques et accessible en Extranet ou via Internet : on peut citer par exemple la consultation de comptes, les dépôts, virements bancaires et toutes les autres opérations autorisées.

    1. Les achats et ventes en ligne au Burkina Faso

    Les achats et ventes en ligne où la pratique du commerce électronique n'a pas de définition universellement acceptée. Cependant, on s'accorde sur la distribution, la commercialisation, la vente des produits et services par des moyens électroniques. Les banques burkinabées réalisent les achats en ligne : en 2005, 16% d'entre elles affirment avoir acheté un produit par Internet. Seulement 25% de ces entreprises bancaires résident hors de Ouagadougou. Les raisons évoquées sont essentiellement le manque d'informations et de formation, le coût élevé à l'Internet et le problème de sécurité.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 64

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    En outre, la vente en ligne ne concerne que 9% des entreprises enquêtées dont la grande majorité se trouve à Ouagadougou (Diniz E., 1998). Elle a été effectuée par quelques hôtels, agences bancaires, de voyage et de tourisme qui offrent des services adaptés à la vente en ligne45.

    Suivant une étude réalisée, les principaux objectifs visés par la pratique du commerce électronique par les banques, par ordre d'importance46 sont : l'élargissement de leur marché géographique (73%), l'atteinte de nouveaux consommateurs (68%), l'accélération de leurs processus commerciaux (68%), l'amélioration de la qualité de leur service 64%). Ils viennent en suite dans une proportion moyenne, la volonté pour les entreprises bancaires de fidéliser (59%) leurs clients, d'améliorer leur image (55%) et de réduire les coûts de commercialisation (55%).

    2. Les services bancaires par Internet en Tunisie

    L'analyse des 8 sites Web bancaire de banques tunisiennes se fonde sur les précédents cadres de pointage développé dans la littérature (Diniz, 1998; Sahut, 2001; Paynter & Chung, 2002). Cette étape exploratoire vise à évaluer les progrès de banque tunisienne sur le Web et le type de services offerts. Quatre critères ont été utilisés pour évaluer les sites Web bancaire: l'interactivité, le contenu, la technique et de service (services d'information et IB47). "Le site Web les résultats de l'évaluation indiquent l'Internet / l'offre d'une banque de manière objective" (Chung & Paynter, 2002)48. Six entretiens avec les chefs de projets Internet dans 6 de ces 8 banques ont été menées pour analyser et comparer les stratégies liées à IB. L'illustration faite, montre que les sites Web bancaire en Tunisie est orientée vers l'information (57% du critère d'information sont utilisées). Les banques commerciales donnent la priorité à moyen direct de communiquer avec les clients (dans des lieux ou par téléphone)49. Ce manque d'interactivité50 montre que dans le secteur bancaire tunisien, les sites Web ne sont pas faits pour conserver un client à distance, mais de l'aider à établir un contact physique direct avec la banque.

    45 Notons que hormis Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, aucune entreprise d'une autre localité n'effectue de vente en ligne.

    46 CCI-BF, enquête EUTIC 2006

    47 IB est l'Internet banking.

    48 Chung W., J. Paynter (2002), "Une évaluation de IB en Nouvelle-Zélande", Actes de la 35e Conférence internationale de Hawaï sur System Sciences (HICSS-35'02).

    49 http://www.arraydev.com/commerce/jibc

    50 AYADI Achraf, (2006), « Technologiques et organisationnels préalables à la mise en oeuvre bancaires par Internet: Cas d'une banque tunisienne », Journal of Services bancaires par Internet et du commerce, avril, vol. 11, n ° 1, pp. 120

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Les entrevues ont confirmé cette tendance et les chefs de projet ont expliqué que les banques tunisiennes ne sont pas sûres de la rentabilité de l'Internet comme un canal de distribution. L'utilisation d'outils avancés reste limitée, comme les cookies (qui sont automatiquement utilisés pour identifier et suivre les préférences d'un client connecté). Technologies destinées à la téléphonie mobile (SMS, WAP) sont fournis que par B651. En dépit de leur accessibilité et leur disponibilité pour les banques, les technologies de l'Internet sont faiblement exploitées pour développer de nouvelles façons d'interagir avec les clients. Toutes les banques proposent un niveau de base de l'information, et seuls ceux qui proposent un accès à IB compte peuvent être concernés par l'utilisation de l'Internet comme un canal transactionnel. Aux États-Unis et du marché bancaire français, le pourcentage de l'interactivité en poste au niveau de base sont proches de 100% ce qui n'est pas valable pour le cas tunisien (Diniz, 1998; Sahut, 2001). L'enquête sur l'utilisation montre un important écart entre les meneurs et les suiveurs (B6 et B7 ont un score de 65%, alors que B4 et B5 ont seulement 29%). Les dirigeants de B6 sont fait pour sa IB accès complet et à ses caractéristiques techniques (cadres, des biscuits, des plug-ins, JavaScript, les alertes par SMS et WAP accès mobile). B4 et B5 ont très pauvres statiques sites qui n'ont pas d'accès au compte. La lenteur souvent remarqué au temps de chargement des sites montre bien l'inadaptation de l'infrastructure de communication (les lignes téléphoniques ne sont pas adaptées à l'échange de données) et le sous-dimensionnement du système de traitement de l'information des banques (incapacité à traiter des flux importants de l'information). En fait, toutes les banques ont gardé l'architecture centralisée mise en place au début des années 80. Il est indiqué que presque toutes les banques envisagent de réorganiser leurs systèmes d'information et d'adapter leur logiciel et matériel des technologies reconnues au niveau international. En outre, des entretiens ont montré que seule une banque a créé une unité indépendante pour gérer son site Web (B2), qui est une preuve de peu d'engagement sur Internet.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 65

    51 B est l'abréviation de la banque 6.

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    L'essor et la généralisation rapides des TIC ont une incidence directe et spectaculaire dans de la vie des entreprises. Il résulte de cette revue de la littérature que les TIC jouent un rôle primordial dans la productivité organisationnelle et commerciale des entreprises bancaires. Le progrès technologique débouche sur les gains de productivité grâce à l'innovation en matière de produits ou de processus. En particulier, l'adoption et l'application des TIC aux activités financières, à la production, à la distribution et à la productivité ont aidé les entreprises et principalement les banques à devenir plus performantes ou efficaces grâce à des processus innovants, et ont débouché sur les produits ou services entièrement nouveaux. Les TIC réduisent considérablement le risque de crédit, le temps de traitement des opérations bancaires et le problème de file d'attente en agence.

    En outre, les TIC ont rendu possible l'explosion des grandes transactions financières interbancaires essentiellement, grâce à la mise en place de nouveaux protocoles de paiement en ligne et de systèmes de règlement brut en temps réel. En fait, pour les paiements courants, les moyens électroniques employés sont notamment les cartes bancaires, les GAB/DAB, les services bancaires par téléphone et les services bancaires mobiles.

    Les cas empiriques montrent que le secteur bancaire en France, a vu sa productivité croître de 5,5% l'année, et au Japon, les services financiers par Internet évoluent progressivement malgré l'attachement des ménages aux paiements en espèces. Ces technologies ont permis aux banques de fournir des services bancaires mobiles aux populations vivant dans les zones reculées (le cas échéant de l'Afrique du Sud). Elles facilitent également de faire des achats et vente en ligne (Burkina Faso). Les services bancaires peuvent utiliser le protocole d'Internet ou d'autres protocoles de communication et jouent un rôle relativement plus important dans les pays en developpement.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 67

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    CHAPITRE IV : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC ET DES LIMITES DANS LE
    FONCTIONNEMENT DES BANQUES CAMEROUNAISES

    Les chapitres précédents ont mis en avant les définitions et les évolutions de l'activité bancaire et des TIC. Il était intéressant de dégager les avantages et les insuffisances liés à l'utilisation des TIC dans les entreprises bancaires.

    Dans ce chapitre, nous nous intéresserons exclusivement à l'analyse des questionnaires proposés aux différentes banques camerounaises (voir annexe). En d'autres termes, ce chapitre est consacré à la validation empirique de ce qui a été dit jusqu'ici. Ainsi, il s'agit pour nous d'analyser ces questionnaires d'ordre qualitatif.

    Nous allons examiner dans la première rubrique le questionnaire adressé à la direction nationale et à la direction d'informatique de chaque banque ainsi que le questionnaire adressé aux services bancaires utilisant l'outil informatique. Dans la deuxième rubrique, il sera opportun de relever les insuffisances qui en découlent.

    SECTION I : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC DANS LE FONCTIONNEMENT DES
    BANQUES CAMEROUNAISES

    L'une des conditions indispensables à la réussite, à l'amélioration et de la compétitivité des banques commerciales camerounaises indique la possibilité qu'elles puissent s'en servir efficacement du potentiel technologique impliquant des changements organisationnels et occasionnant à la fois, l'amélioration des services de gestion des moyens de paiement et l'élargissement de la gamme des services proposés à la clientèle. C'est ainsi que nous sommes amenés à interroger les banques elles-mêmes permettant d'analyser cette réussite, une analyse qui ne dépend qu'à travers une enquête. Nous examinerons d'une part la perception de ces mutations par des banques qui a entraîné la modernisation, d'autre part les performances technologiques des banques.

    Paragraphe 1 : L'analyse de la perception des changements et des mutations de divers métiers

    L'examen de la perception de ces mutations par des banques camerounaises va se faire sur la base du questionnaire adressé à la direction nationale et à la direction d'informatique de chaque banque. Ainsi, à cette étape de l'étude, nous allons présenter la stratégie de modernisation des banques d'une part, et d'autre part les coûts de gestion des moyens de paiements.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 68

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    A- La stratégie de modernisation des banques

    La stratégie de modernisation repose sur la technologie bancaire utilisée ainsi que les motivations et les satisfactions feront l'objet d'une analyse empirique.

    1. La technologie bancaire : disposition des TIC dans les structures bancaires.

    Avant toute chose, il est intéressant pour nous de souligner qu'il y a eu 12 banques commerciales camerounaises qui ont eu le privilège de participer à cette enquête tout en répondant au questionnaire qui a été soumis à leur appréciation.

    D'après les résultats de cette enquête, la plupart des banques commerciales ont à leur disposition de nouveaux modes de distribution.

    Il ressort de cette dernière que 75% des banques camerounaises disposent d'un réseau des cartes bancaires, d'un réseau des distributeurs et guichets automatiques et d'un réseau « banque à domicile », par contre 25% d'elles n'en disposent pas. De même, les 42% des structures bancaires ont un réseau de paiement électronique auprès des commerçants contre 58% d'elles n'ayant pas ce nouveau mode de distribution. Enfin, il faut signaler que toutes les banques disposent des réseaux SWIFT et Internet pour leurs transactions étrangères et même domestiques.

    De plus, certaines banques ont précisé qu'elles disposent au sein de leur organisation d'un réseau de transfert inter-agences et inter-succursale et d'un réseau privé virtuel. D'autres types de réseaux ont été introduits récemment au sein des banques camerounaises. On peut citer : le réseau Western Union, le réseau MoneyGram, le réseau d'informations financières, le réseau de liaison satellitaire et celui d'envoi d'argent par portable.

    Dans le cadre de la stratégie sous régionale et nationale de la modernisation des moyens de paiement, toutes les banques commerciales au Cameroun sont connectées au système électronique de compensation. A cet effet, il a été créé au sein des banques, un service de télécompensation qui s'occupe des plates-formes mises en place pour les différentes transactions interbancaires.

    L'objectif visé par les banques est d'améliorer leurs relations avec la clientèle ainsi que la qualité de leurs services. Pour cela, chaque banque a abrité un serveur vocal ; concernant l'e-banking et le commerce électronique, ils sont en cours de réalisation. De même 92% des banques ont hébergé un site Web (48% d'internautes, dont le nombre varie entre 100 et 250 personnes, accèdent aux sites par jour), tandis que 8% des banques pensent pouvoir très bientôt héberger un site Web. Dans cette optique, Kortas, (1999) pense que les banques pourraient envisager utilement la création de site Web puisqu'il s'agit de se préparer à la nouvelle donne de la « banque de demain ».

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 69

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    D'après les informations recueillies, 67% des banques sont les propriétaires de ces technologies nouvelles, tandis que 33% d'elles ont fait recours à l'association avec d'autres consoeurs afin de pouvoir introduire ces innovations technologiques. Les raisons liées à l'association des banques dans les Technologies de l'Information et de la Communication semblent être l'extension du réseau de transfert international et la minimisation des coûts des charges afin d'augmenter les gains de productivité. En fait, le coût important des TIC parait la raison fondamentale de faire recours à cette association. Cela conduit à analyser le degré d'importance à introduire ces technologies au sein des banques et les satisfactions qui en résultent.

    2. Les analyses des motivations et des satisfactions

    Ces analyses vont pouvoir se faire suivant la multitude de choix proposés aux dirigeants des structures bancaires.

    v Analyse des motivations

    L'enquête réside à répondre aux divers choix proposés. Les informations que nous avons recueillies sont utilisées à l'échelle des valeurs suivantes :

    Aucune, peu élevée, moyenne, assez élevée, élevée (voir le tableau ci-après).

    Tableau 2 : Degré d'importance des motivations d'introduction des TIC au sein des banques

    Motivations

    Degré d'importance

     

    Peu
    élevée

    Moyenne
    élevée

    Assez
    élevée

    Elevée

    Total

    Pouvoir étendre les champs d'action de votre banque

     
     
     

    34%

    66%

    100%

    Améliorer les échanges avec la clientèle

     
     
     

    25%

    75%

    100%

    Attirer la clientèle étrangère

     
     

    24%

    28%

    48%

    100%

    Améliorer les échanges interbancaires

     

    12%

    22%

    36%

    30%

    100%

    Améliorer les opérations de marché

     

    10%

    17%

    63%

    10%

    100%

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    D'après les résultats obtenus qui se résument dans ce tableau, pouvoir étendre les champs d'action la banque et améliorer les échanges avec la clientèle figurent au premier plan des motivations exposées par les responsables des directions informatiques des banques commerciales camerounaises. Il apparaît de ce tableau que 66% des dirigeants des banques pensent que le pouvoir d'extension du champ d'action de la banque est l'une des principales raisons qui incitent les directeurs à introduire les TIC dans l'activité bancaire. De la même façon, 75% de ces dirigeants trouvent que l'amélioration des échanges avec la clientèle est une autre raison fondamentale de l'introduction des TIC.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 70

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    Les banques commerciales camerounaises sont donc amenées à relever les défis de la concurrence qui s'intensifie davantage et tout en mobilisant l'ensemble de leur système de distribution afin de mieux comprendre en profondeur les besoins de leur clientèle et les satisfaire.

    Aussi, l'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication favorise l'attraction de la clientèle étrangère car 48% des dirigeants ont pensé que TIC attirent les nouveaux clients ou les clients étrangers. Quant aux autres facteurs comme l'amélioration des échanges interbancaires et les opérations de marché ne reflètent en aucun cas un avantage principal pour les Technologies de l'Information et de la Communication car 30% des dirigeants trouvent que l'amélioration des échanges entre les banques présente une motivation élevée et uniquement 10% considèrent que l'amélioration des opérations de marchés constitue la première raison de cette opération.

    Dans l'ensemble, les directeurs généraux et les directeurs informatiques qui ont répondu à ce questionnaire, ont de préférence des motivations stratégiques et commerciales : extension du champ d'action de leurs banques (66%) et l'amélioration des échanges avec la clientèle (75%) ; que financières : attraction de la clientèle étrangère et amélioration des échanges interbancaires et des opérations de marché.

    v Analyse des satisfactions

    L'enquête va également consister à répondre aux choix proposés. Les satisfactions obtenues de l'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication sont récapitulées dans le tableau suivant :

    Tableau 3: Répartition des satisfactions des dirigeants des banques camerounaises.

    Satisfactions

    Degré d'intensité

     

    Peu élevée

    Moyenne élevée

    Assez élevée

    Elevée

    Total

    Amélioration de la productivité

     
     
     

    16%

    84%

    100%

    Fiabilité et rapidité de traitement des

    opérations

     
     
     

    28%

    72%

    100%

    Renforcement de la rentabilité

     
     

    35%

    34%

    31%

    100%

    Amélioration de la qualité des prestations

     
     

    09%

    35%

    56%

    100%

    Fidélisation des clients

     

    09%

    08%

    55%

    28%

    100%

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    D'après ce tableau, pour la majorité des dirigeants interrogés, la satisfaction retirée de l'introduction des Technologies de l'Information est élevée.

    Ainsi, l'innovation, la modernisation et l'introduction des TIC pour les banques se présentent comme étant un moyen privilégié d'amélioration de la productivité (84%). Les dirigeants trouvent que la fiabilité et la rapidité de traitement des opérations (72%), ainsi que l'amélioration de la qualité des prestations (56%) occupent respectivement le deuxième et le troisième rang, en ce qui

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 71

    Impact des 7echnologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    concerne les satisfactions retirées. Cependant, seulement 31% des dirigeants font état d'une satisfaction élevée pour ce qui est du renforcement de la rentabilité de leurs banques.

    Dans ce cadre, avant de décider de l'introduction d'une nouvelle technologie, toutes les banques à qui le questionnaire était adressé, procèdent à des études d'implantations préalables. D'après les réponses obtenues des dirigeants des banques, des études d'implantation préalables peuvent être menées par : une équipe projet qui est en général constituée pour de tels travaux ou d'une équipe computer exploitation, des experts étrangers en collaboration avec les informaticiens maisons, un service informatique et télécommunication, et des fournisseurs d'application bancaire ainsi que de la banque elle-même. Après avoir présenté la technologie bancaire, les motivations et satisfactions, qu'en est-il du coût de gestion des moyens de paiements ?

    B- Les coûts de gestion des moyens de paiement

    Avant de ressortir le coût des différents moyens de paiement, nous allons nous consacrer à l'importance de l'investissement informatique.

    1. L'importance de l'investissement informatique

    D'après les résultats obtenus de l'enquête, 17% des banques estiment avoir un nombre moyen d'unités de traitement en réseau (micro-ordinateurs, scanner, imprimantes et autres) de 500 machines. Il se trouve que le nombre moyen a doublé dans 50% des banques et les 33% des banques considèrent avoir un nombre moyen compris entre 1000 et 2000 machines en réseau. Ces nombres assez importants exigent d'énormes investissements en matière de Technologies de l'Information et de la Communication. C'est ainsi que nous sommes amenés à ressortir la part de ces investissements qui sont orientés vers l'informatique et les réseaux, par rapport au budget global des banques sollicitées (tableau 14) :

    Tableau 4: Part du budget technologique par rapport au budget global

    Part du budget technologique par rapport au budget global

    Pourcentage des banques

    < 5%

    -

    Entre 5% et 10%

    -

    Entre 10% et 20%

    7%

    Entre 20% et 30%

    41%

    Entre 30% et 40%

    43%

    Entre 40% et 50%

    9%

    > 50%

    -

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. 7a6leau éta6li par nos soins.

    Ce tableau montre que 43 % des banques interrogées consacrent entre 30% et 40% de leur budget global des investissements liés aux technologies. Aussi, 41% d'entre elles y consacrent une part située entre 20% et 30%. La part la plus élevée de ces investissements se situe autour de 40%

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 72

    Impact des 7echnologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    et 50% et il faut noter qu'elle est adoptée par 9% des banques. La majorité des banques interrogées pensent envisager pour les années futures de gros investissement, qui pourraient même indiquer une part supérieure à la moitié du budget global. En outre, le tableau ci-après résume le taux de croissance annuel des dépenses liées à l'informatique par rapport aux années antérieures.

    Tableau 5: Taux de croissance annuel par rapport aux banques

    Taux de croissance annuel

    Pourcentage des banques

    11%

    17%

    16%

    15%

    19%

    50%

    26%

    12%

    28%

    6%

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. 7a6leau éta6li par nos soins.

    D'après ce tableau, le taux de croissance annuel des dépenses informatiques par rapport aux années dernières, a tendance à augmenter et à atteindre 28% pour 6% des banques interrogées, 26% pour 12% de banques, 19% pour 50% de banques, 16% pour 15% de banques et 11% pour 17% de banques.

    Cependant, 3% des banques interrogées ont indiqué une baisse du taux de croissance des dépenses informatiques par rapport aux dernières années. Cette évolution peut être liée soit à un souci des banques de maîtriser de plus en plus le coût de leur investissement dans un contexte de marges bénéficiaires réduites ; soit à une maturation des systèmes informatiques, certains établissements bancaires estiment que l'essentiel des investissements a été déjà réalisé.

    2. Les coûts des différents moyens de paiement

    Le coût unitaire moyen des principaux instruments de paiement contient deux éléments constitutifs :

    - un coût direct comportant une composante technique c'est-à-dire les frais de fabrication, le traitement administratif ou technique, les charges du personnel d'exécution ... ;

    - et une composante financière recouvrant le coût d'immobilisation des espèces, de fraudes et d'incidents de paiement.

    Ainsi, les instruments, sujets de notre étude reposent sur le chèque, l'avis de prélèvement et la carte de paiement. A la suite des données recueillies auprès des directions générales des banques, 50% de banques interrogées considèrent que le chèque est le moyen le plus automatisé.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 73

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Ensuite, la carte de paiement occupe la deuxième place comme l'estiment les 33% des dirigeants des banques. Enfin, l'avis de prélèvement représente 17% du degré d'utilisation comme le considèrent en question ces responsables.

    Ainsi, deux conséquences peuvent être dégagées au préalable : le coût des instruments a baissé et, plus un instrument de paiement est automatisé, moins son coût unitaire moyen est élevé.

    En effet, d'après les résultats de l'enquête, nous trouvons que 52% des banques pensent que le chèque est le moyen de paiement le plus automatisé et qui a un coût unitaire moyen qui tend à baisser d'un pourcentage estimé entre 3 et 5%. Par ailleurs, l'avis de prélèvement est le moyen de paiement le moins automatisé et son coût unitaire moyen tend à baisser d'un pourcentage estimé entre 1 et 3% déclarent 30% des banques. D'après 18% des responsables interrogés, le coût unitaire moyen de la carte de paiement est resté stable, à raison de 2,4% par an.

    La technologie est un outil indispensable pour tout établissement bancaire dans le cadre du développement de ses activités à plusieurs titres (simplification de la gestion interne grâce aux utilisations des logiciels, consultation et gestion à domicile des comptes bancaires, communiquer ou correspondre avec ses interlocuteurs, faire connaître la banque).

    Les TIC sont au coeur de l'activité car les traitements ont une place centrale dans l'activité des banques. Elles interviennent à tous les niveaux d'activité de production et de gestion et jouent aussi un rôle majeur et presque incontournable au triple plan dans la banque (marketing, environnemental et professionnel).

    Après l'analyse des informations obtenues auprès de la direction générale et de la direction informatique, qui a été édifiante en relevant la technologie bancaire, les motivations, les satisfactions des dirigeants ainsi beaucoup d'autres choses qui favorisent le contrôle et la gestion des activités bancaires. Que nous réserve le questionnaire soumis à l'attention des services bancaires utilisant l'outil informatique ?

    Paragraphe 2 : La performance technologique des banques

    La mesure de la performance des Technologies de l'Information et de la Communication des banques repose sur les résultats de l'enquête élaborée auprès des services bancaires qui utilisent l'outil informatique. Dans un premier temps, il sera élucidé les effets de la technologie sur les fonctions de production et de distribution. Dans un deuxième temps, il sera relevé les effets des TIC sur la fonction de productivité et sur l'outil informatique.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 74

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    A- Les effets de la technologie sur les fonctions de production et de distribution

    L'impact des TIC dans cette partie retrace d'une part les effets technologiques sur la fonction de production, et d'autre part les conséquences sur la fonction de distribution.

    1. Les effets technologiques sur la fonction de production

    Le développement des TIC a conduit les banques à les introduire dans leur mode de fonctionnement. En fait, il sera analysé le degré d'introduction et d'importance des TIC dans les banques d'une part, et d'autre part l'effet de l'introduction des TIC sur le mode interne du travail.

    v Introduction des nouvelles technologies au sein des banques.

    L'enquête menée nous a permis de voir que toutes les banques commerciales camerounaises ont introduit de nouveaux équipements informatiques, de nouvelles applications informatiques (SGBD, systèmes client serveur) et ont créé un service de télécompensation. De même, elles ont mis en place un système intranet. En revanche, il existe 50% des services bancaires qui ont fait les réalisations d'un serveur vocal au sein de leurs structures tandis que 67% d'entre eux ont introduit des postes de travail portables. On constate que toutes les banques ont introduit de nouvelles technologies.

    Cependant, parmi elles, on retrouve celles qui ne disposent pas de serveur vocal (50%) et des postes de travail portables (33%).

    En outre, 67% des services bancaires qui utilisent l'outil informatique dans leur travail trouvent que le degré d'utilisation est très important, tandis que pour 33% d'entre eux considèrent que ce degré est important.

    Les mutations technologiques au sein des banques ont été facilement adoptées par 58% des services bancaires utilisant l'outil informatique. Cette adaptation facile s'est faite parce que leurs services ont des sous-directeurs qui s'occupent de l'innovation. Elle s'est aussi faite grâce aux différentes formations permanentes et à la participation aux ateliers de formation des Technologies de l'Information et de la Communication.

    Par contre, 42% des services ne se sont pas facilement adaptés aux mutations technologiques. Pour se mettre à niveau et de faire face aux innovations, 50% de ces services bancaires ont pour préférence les séminaires ou les stages de perfectionnement, 17% d'entre eux concernent les cours de formation initiée pour leur banque tandis que 33% des employés préfèrent l'apprentissage par la pratique.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 75

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    v Effets des nouvelles technologies sur le mode de travail.

    Les TIC ne concernent pas seulement les relations commerciales et de distribution bancaire, mais elles entraînent aussi d'énormes conséquences sur le mode interne du travail. En qualité d'entreprise ou de société, la banque fixe à la base une importance sur la capitalisation et l'enrichissement des compétences de ses employés.

    En s'appuyant sur la question : quel est l'effet de l'introduction des nouvelles technologies sur votre mode interne de travail ? L'enquête repose sur le classement des différents choix proposés par ordre d'importance de 1 à 5 et les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

    Tableau 6 : Degré d'importance des TIC dans le mode de travail.

    Intitulés

    Ordre d'importance de 1 à 5

    Classement

     

    2

    3

    4

    5

    Total

     

    52

    23

     

    25

     

    100%

    1

    2- amélioration de l'efficacité et la précision

    22

    53

    5

    20

     

    100%

    2

    3- réduction de la contrainte physique derrière un bureau

    26

    7

    25

    6

    36

    100%

    5

    4- réduction du risque d'erreur

     
     

    48

    12

    40

    100%

    3

    5- suppression des tâches en double

     

    17

    22

    37

    24

    100%

    4

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    Suivant les résultats de ce tableau, la rapidité et la fiabilité de traitement des opérations se présentent au premier rang de l'effet de l'introduction des Technologies de l'Information sur la fonction de production des services qui ont été soumis à ce questionnaire avec un pourcentage de 52% suivies par l'amélioration de l'efficacité et de la précision 53%.

    De même, les services interrogés, bien avant l'automatisation de leurs structures bancaires, la gestion physique des dossiers constituait un handicap majeur pour la rapidité de traitement et la compétitivité des réseaux bancaires. En outre, les traitements de back-office et l'accès front-office client nécessitent une certaine rapidité.

    Dans le cadre actuel, avec les TIC et l'utilisation des outils extrêmement fiables, compétitifs et plus puissants, la rapidité et la fiabilité du traitement des opérations ont connu des améliorations accrues. De plus, la réduction du risque d'erreurs se trouve classer en troisième position (48%), suivie de la suppression des tâches en double (37%). Enfin, 36% des services estiment que les systèmes clients-serveurs de gestion des bases de données permettent un accès sécurisé beaucoup plus simple aux utilisateurs, conduisent à réduire la contrainte de présence physique derrière un

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 76

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    bureau pour les cadres et les employés et facilitent le déplacement. En plus, 50% de ces services interrogés ont ajouté que les Technologies de l'Information et de la Communication rendent facile le stockage et la sauvegarde des données historiques concernant les clients ou autres.

    2. Les effets sur la fonction de distribution

    Dans ce développement, on va ressortir l'impact des TIC sur la fonction de distribution des produits bancaires et des services rendus à la clientèle. Enfin, nous allons relever des exigences de la clientèle bancaire.

    v Impact des TIC sur la fonction de distribution.

    « Ce qui distingue un établissement bancaire d'un autre est la qualité et l'efficacité qu'il est capable de promouvoir grâce à son système d'offre en déterminant un supplément de valeur ajoutée pour le client » (K. Bettaieb, 2001).

    En se fondant sur la question : quel est l'effet de l'introduction des nouvelles technologies sur votre relation avec la clientèle ? L'enquête va consister à classer les divers choix proposés par un ordre d'importance de 1 à 5 et résumés dans le tableau ci-dessous :

    Tableau 7 : Degré d'importance de l'effet des TIC sur la fonction de distribution.

    Intitulés

    Ordre d'importance de 1 à 5

    classement

     

    2

    3

    4

    5

    Total

     

    51

    16

    33

     
     

    100%

    1

    2- fidélisation du client

    12

    38

    6

    24

    20

    100%

    2

    3- amélioration de la qualité de service

    7

    5

    56

    10

    22

    100%

    3

    4- disparition des contraintes de place

    30

    10

     

    8

    52

    100%

    5

    5- disparition des contraintes de temps

     

    31

    5

    58

    6

    100%

    4

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    D'après les résultats de ce tableau, 51% des services interrogés considèrent que la satisfaction du client final occupe le premier classement, en ce qui concerne l'introduction des nouvelles technologies sur la fonction d'exploitation de leurs entreprises bancaires, tandis que la fidélisation du client est classée au deuxième rang avec un pourcentage de 38%. Selon le classement, l'amélioration de la qualité de service occupe la troisième place avec un pourcentage de 56% des services interrogés. C'est ce qui amène ces derniers à penser que leurs clients sont servis avec la meilleure des qualités possibles.

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 77

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Enfin, l'introduction de ces nouvelles technologies entraîne la disparition des contraintes de temps (58%) classée au quatrième rang et la disparition des contraintes de place occupe le cinquième rang avec un pourcentage de 52% des services bancaires interrogés.

    v Exigence de la clientèle bancaire.

    D'après K. Bettaieb, (2001), « pour répondre concrètement aux attentes de leurs clients et atteindre ses objectifs de fidélisation, les banques vont devoir transformer leurs méthodes de distribution aussi bien dans le domaine de la vente des produits que dans celui de la fourniture de services liés à ces produits ».

    En effet, la clientèle bancaire, compte tenu des Technologies de l'Information et de la Communication leur permettant d'énormes gains de temps et des coûts dans les transactions, est devenue beaucoup plus exigeante. Les banques sont donc amenées à renouveler leur gamme de produits en permanence.

    En fait, à côté des choix proposés, il ressort dans nos entretiens avec les employés que 42% des services interrogés ont mis l'accent sur l'importance des nouvelles technologies du fait qu'elles permettent aux clients importateurs et exportateurs d'être présents sur les marchés sous-régionaux et internationaux dans les meilleures conditions. En outre, 58% d'entre eux trouvent que les innovations technologiques donnent une bonne image de marque de leur banque dans le secteur d'activité. Quel serait l'impact des TIC sur la fonction de productivité ?

    B- Les effets des TIC sur la fonction de productivité et sur l'outil informatique

    Les technologies jouent un rôle majeur sur la recherche de la productivité qui constitue l'objectif stratégique de la banque. Notre travail consiste de ressortir dans un premier angle, les critères essentiels de la productivité ; dans un deuxième angle, nous allons voir la technologie comme une ressource stratégique de la banque.

    1. L'analyse des critères capitaux de la productivité au sein des banques

    Avant d'analyser ces critères, nous allons d'abord nous intéresser à la recherche de la productivité qui pendant longtemps, demeure un objectif stratégique de la banque. Les TIC amènent les banques à avoir le désir d'améliorer la productivité qui s'est avéré une raison principale.

    D'après les réponses obtenues de l'enquête, le degré d'importance de l'outil informatique dans leur travail est vu sous deux niveaux. Il se trouve que 83% des services interrogés, considèrent que l'introduction des nouvelles technologies affecte une amélioration « très

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 78

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    importante » de la productivité. En plus de cela, 17% d'entre eux indiquent que la technologie comme étant un outil de travail emporte une amélioration « importante » de la productivité. Cependant, les indicateurs de l'impact de ces TIC sur la productivité ne sont pas malheureusement disponibles. Dans ce contexte, « ...On n'a pas de données chiffrées en termes de pourcentage...Pour ma part, je n'ai pas vu de chiffres » souligne M. Marrakchi, (2000).

    De même, nous allons essayer d'analyser les deux critères fondamentaux de la productivité d'un réseau en fonction de l'utilisation ou non de l'outil informatique. Ces critères essentiels sont : - le nombre moyen d'opérations effectuées par jour ;

    - le temps moyen consacré à chaque type d'opération.

    Les résultats obtenus vont figurer dans le tableau suivant :

    Tableau 8 : Critères essentiels de la productivité

    Intitulés

    Sans l'outil informatique

    Avec l'outil informatique

    Le nombre moyen d'opérations

    effectuées par jour

    Nombre d'opérations

    %

    Nombre d'opérations

    %

     

    48

    Entre 1 et 20

    41

     

    43

    Entre 21 et 80

    36

     

    9

    Plus de 80

    23

    Le temps moyen consacré à

    chaque type d'opération

    Temps consacré

    %

    Temps consacré

    %

     

    21

    Entre 1 et 5 mn

    62

     

    54

    Entre 15 et 30 mn

    18

     

    26

    Plus de 30 mn

    20

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    D'après les résultats obtenus de ce tableau ci-dessus, il se montre tout à coup que la productivité globale des services interrogés s'est améliorée et multipliée par deux. En effet, les effets de l'automatisation des opérations et particulièrement celles traitées par le réseau (opérations de retraits, de versements, de transferts, ou de changes...) sont positives, car, sans l'outil informatique, 48% des services interrogés effectuent seulement entre 1 et 10 opérations par jour, 43% réalisent entre 11 et 50 opérations et 9% d'entre eux pratiquent plus de 50 opérations.

    Aussi, le temps consacré à chaque type d'opérations s'évalue respectivement entre 1 et 30 minutes pour un pourcentage de 21%, 30 et 60 minutes avec un pourcentage de 54% et plus de 60 minutes avec 26%.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 79

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur 6ancaire camerounais

    En revanche, avec l'outil informatique, le nombre moyen d'opérations que ces services réalisent par jour est multiplié par deux et le temps moyen qu'ils consacrent à chaque type d'opérations est divisé par deux.

    D'après ces résultats, il ressort que l'automatisation est favorable à la productivité du réseau puisqu'elle facilite le traitement d'un grand nombre d'opérations qu'il exécutait difficilement auparavant. De plus en plus, elle entraîne l'augmentation du temps commercial disponible par l'utilisation du « gain de temps » en opérations de développement commercial.

    2. La technologie comme une ressource stratégique de la banque.

    La technologie utilisée tant dans les administrations publiques que dans les banques nécessite des évaluations multiples. En se fondant sur les questions qui suivent : selon vous, la technologie est vue comme une charge pour la banque ou une ressource stratégique de la banque ? Globalement, est-ce qu'il s'agit d'un gain ou d'un perte ? Les résultats de l'enquête sont consignés dans le tableau suivant :

    Tableau 9 : Evaluation des charge et ressource stratégique.

    Intitulés

    Nombres

    Pourcentages

    Une charge pour la banque

    5

    12,5

    Une ressource stratégique de la banque

    25

    62,5

    Globalement, il s'agit d'un gain

    d'une perte

    10

    25

     

    -

    total

    40

    100

     

    Source : Données recueillies auprès des directions générales des 6anques. Ta6leau éta6li par nos soins.

    En se limitant aux données recueillies auprès des directions générales des banques, 62,5% des dirigeants interrogés considèrent que la technologie est une ressource stratégique de leur banque. Selon ces dirigeants, la technologie est incontournable car sans elle, la banque ne peut pas continuer à fonctionner. La technologie constitue alors un facteur primordial pour l'avenir de la banque car elle contribue, assurément, à améliorer la qualité du service rendu aux clients, à mieux suivre l'activité de la banque, à pouvoir permettre aux décideurs de mieux prendre les décisions adéquates et les plus efficaces en temps réel et mieux gérer les risques liés à la clientèle, au pays et même au change. En outre, la technologie permet aux techniciens de mieux améliorer leurs connaissances et d'agir rapidement et efficacement. Parmi les dirigeants, 25% d'entre eux trouvent que la technologie constitue un énorme gain pour la banque. Selon les cadres et les employés, la banque est une association gagnante entre les capacités des ressources humaines et des moyens

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 80

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    technologiques disponibles pour les utilisateurs qui sont liés ou non à la banque. De plus, ces cadres et employés ajoutent que la technologie est devenue un élément essentiel voire déterminant dans la qualité des prestations rendues aux clients.

    Il serait intéressant de souligner que les améliorations de productivité sont importantes pour les banques camerounaises, parce qu'elles sont de nature à renforcer leur performance relative et leur permettre de jouer fortement un rôle moteur dans la consolidation bancaire en Afrique Centrale.

    Bien que les TIC jouent un rôle primordial dans la réalisation de performance du secteur bancaire en terme de production, de distribution et d'amélioration de la productivité, est-ce que l'automatisation des services ne risque pas de conduire à des craintes que peuvent éprouver la clientèle, les cadres et les employés, et entraîner la baisse de la productivité ? La motivation du personnel ne serait-elle pas mise en cause en ce qui concerne la carrière, la promotion, la rémunération mais aussi de la reconnaissance du travail effectué ?

    De telles questions nous amènent de dégager les limites liées à l'accès et à l'utilisation des TIC dans l'activité bancaire.

    SECTION II : LES LIMITES LIEES A L'ACCES ET L'UTILISATION DES TIC ET LES

    SOLUTIONS APPORTEES DANS L'ACTIVITE BANCAIRE

    Les Technologies de l'Information et de la Communication apparaissent comme étant un facteur important dans la mise en cause d'un mode traditionnel de fonctionnement hiérarchique.

    L'automatisation des services constitue un vecteur puissant de modernisation interne et de manière inséparable l'outil prioritaire d'une modernisation «interne» tournée délibérément vers les clients et les partenaires. Bien que les TIC recèlent un potentiel de transformation, mais soulèvent davantage de grands problèmes. Ces technologies réclament certaines exigences à leur utilisation et risquent de réduire plus d'emplois qu'elles en créeront. Ainsi, cette partie nous permet de déceler des facteurs de blocage à l'accès des TIC dans les banques d'une part, et d'autre part les contraintes liées à l'utilisation.

    Paragraphe 1 : Les contraintes d'accès aux TIC

    Il sera examiné les difficultés d'accès rencontrées et les moyens utilisés pour y remédier. Il importe de souligner que les obstacles ne sont non seulement d'ordre technologique ; ils concernent également les contenus et les aspects financiers, politiques, réglementaires, organisationnels, socioculturels et éthiques. En fait, à la base de ces problèmes, il se trouve une

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 81

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    tension constante entre la volonté de normalisation et les exigences de souplesse d'application dans le cadre des infrastructures mondiale et nationale.

    A- Les obstacles technologiques, financiers, de contenus et de l'interface

    Il existe plusieurs freins qui ne facilitent pas les applications des Technologies dans les activités humaines et économiques. Ainsi, il va se dégager les difficultés d'ordre technologique et celles liées à la finance, aux contenus et à l'interface.

    1. Les difficultés liées à la technologie

    Les obstacles technologiques reposent beaucoup plus sur l'âge de l'équipement informatique, du manque de fiabilité des sources d'énergie, et de l'explosion du nombre de serveurs et d'utilisateurs du Web.

    v La durée de vie de l'équipement informatique est un problème dont il faut tenir compte dans le secteur bancaire des pays du Sud. Très souvent, il se pose un problème de compatibilité entre les technologies et la lenteur des systèmes qui ne sont pas assez rapides pour gérer les applications de l'Internet, du téléphone et même des GAB/DAB. Dans ce cadre, nous avons constaté que des banques investissent massivement dans une technologie pour découvrir quelques années plutard qu'elle était périmée. Par conséquent, le risque d'obsolescence est permanent. Pour y faire face, il est indispensable de prendre conscience de l'évolution rapide des TIC afin de formuler de stratégies adaptées à la fois souple et avisée pour avancer.

    v Le manque de fiabilité de sources d'énergie nécessaires à diverses technologies pose tout de même un grave problème. L'électricité reste une denrée à rechercher dans les pays en développement et au Cameroun en particulier.

    Il serait préférable que le recours à des systèmes intégrés de recharge des batteries par l'énergie solaire soit envisagé comme étant une solution de recharge (PNUD, 1996)52.

    v La croissance exponentielle du trafic Internet, favorisée en particulier par l'explosion du nombre de serveurs et d'utilisateurs du Web, qui engendre une congestion (accumulation) chronique bloquant d'utiliser efficacement l'Internet ou des GAB/DAB à certaines fins, commence à poser problème.

    52 UNESCO 1996 « l'essor des technologies de l'information et de la communication : une perspective UNESCO». Document établi par le secrétaire de l'UNESCO. -Paris, UNESCO, 1996. -iv-48p. ; 30cm - (CII-96/WS/6)

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 82

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    2. Les difficultés liées à la finance, aux contenus et à l'interface

    v Les difficultés financières

    Le coût des TIC demeure, pour les banques du Cameroun le principal obstacle. Il est

    généralement abordé sous quatre angles : infrastructures, matériel, tarifs des télécommunications et contenu.

    - Le coût de l'infrastructure est extrêmement élevé. Les banques risqueront de dépenser pour la mise en place des outils des TIC et de moderniser les réseaux téléphoniques, des terminaux de point de vente ainsi que des GAB/DAB (UNESCO, 1996).

    - Le coût du matériel pose aussi un frein, cependant, la situation pourrait s'améliorer compte tenu de la réalisation des gains de performances et des baisses relatives de prix escomptés. Le prix d'un ordinateur personnel, doté d'une connexion de réseau de base, varie autour de 500 dollars, soit 250000 FCFA.

    - Les tarifs des services et équipements de télécommunication nécessaires dans les services publics et privés (en particulier le secteur bancaire), notamment la transmission des données, le courrier électronique et les lignes spécialisées sont souvent très élevés dans les banques et empêchent les progrès et innovations technologiques dans le domaine de la monétique.

    - Le coût de production, de commercialisation des applications et des contenus constitue un autre obstacle important pour les pays en développement. Au Cameroun par exemple, les banques sont obligées de se fournir largement auprès des pays nantis.

    Le développement du commerce électronique sur Web entraîne des craintes sur une évolution analogue de la situation dans le domaine des services télématiques.

    v Les obstacles liés aux contenus et à l'interface

    La question de l'accès aux contenus ne se résume pas à un problème de coûts. Mais la pertinence et la diversité très réduites des contenus, notamment la qualité médiocre des productions de prestations bancaires suscitent de vives préoccupations.

    Les contenus peuvent être pour la plupart produits soit dans les pays nantis, soit dans les grandes métropoles en développement. Néanmoins, ils ne renvoient à aucun milieu physique, ni à la culture, ni à des expériences, ni aux priorités de développement de nombreux usagers ou utilisateurs, effectifs ou potentiels. Aussi, la profusion d'informations et l'étroitesse de la largeur des bandes conduisent de plus en plus à réduire l'accès aux TIC ou à l'Internet en particulier, en l'occurrence dans les banques des pays en développement.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 83

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    En outre, la langue peut être considérée comme un sérieux obstacle car la majorité des informations proposées sur les sites Internet sont toujours libellées en anglais. Le principal logiciel « navigateur » est largement utilisé à l'accès de l'information et ne peut reconnaître, ni reproduire convenablement les caractères non latins. Comme solution, il faudra que les pays du Sud puissent envisager l'adoption d'un logiciel capable d'accueillir plusieurs langues et système de traduction afin de favoriser un dialogue en ligne entre des utilisateurs parlant différentes langues.

    De plus, les analphabètes sont lésés ou exclus de la révolution de la société de l'information, quelle que soit la langue qu'ils parlent. Les autorités publiques des pays du Sud pourront alors envisager le développement des usages spéciaux, à interfaces simples, ou des systèmes locaux à l'usage des personnes analphabètes. En faisant appel à des solutions techniques analogues, nous pouvons également imaginer des interfaces novatrices pour venir en aide aux humains qui souffrent d'un handicap physique (vue, ouie, motricité) pour qui il est compliqué, voire impossible, d'utiliser les services télématiques qui existent.

    Il convient que l'accès et la diversité devront permettre de soutenir la production de contenus à caractère domestique dans des différentes langues. Malheureusement, les conditions favorables liées (installations, équipements, formations) à la création des produits et du matériel d'information locaux constituent encore un frein.

    B- Les contraintes de la normalisation et d'emploi des TIC

    Les facteurs qui compliquent les usages des TIC sont non seulement d'ordres juridique et éthique, mais aussi politique et institutionnel, humains et socioculturels.

    1. Les aspects politiques et institutionnels

    Le problème de résistance au changement recouvre une importance particulière dans beaucoup de pays africains où existe encore une réticence à revoir et à modifier les politiques nationales concernant les Technologies de l'Information et de la Communication, les processus de mise en exergue des technologies nouvelles, les modes d'organisation et les structures sans oublier les dispositions réglementaires. De plus en plus, les restructurations réglementaires dictées par les pouvoirs publics peuvent également constituer un obstacle.

    L'administration collective des droits peut être une solution moins lourde que la négociation individuelle. Elle procure des avantages économiques aussi bien aux détenteurs des droits qu'aux utilisateurs, mais elle peut s'avérer inefficace, voire nuisible, si elle est mise en place sans garantie. Ainsi, la mise en place de formules spéciales par le « matériel du domaine quasi-public » où le paiement pourrait se faire par un abonnement collectif ou par l'entremise des autorités publiques,

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 84

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    est une possibilité qui mérite sérieusement d'être étudiée. Parfois, la bureaucratie joue un rôle de contrôle étroitement lié aux canaux de distribution.

    En effet, dans beaucoup de pays en développement, il est interdit de créer des réseaux de télécommunications privés (que les installations soient mises en location ou appartiennent à l'utilisateur) et d'établir les interconnexions nécessaires avec les réseaux publics.

    2. Les freins relatifs aux ressources humaines

    Le défaut de qualification des ressources humaines réduit considérablement les moyens d'utilisation efficace des Technologies de l'Information et de la Communication au sein des structures bancaires. Il peut également arriver que les ressources humaines résistent au changement du fait qu'il y a la transparence et cela impose de nouvelles méthodes de travail. Il peut aussi arriver que les ressources humaines n'aient pas été associées lors de l'introduction des TIC. Il faut aussi voir si l'environnement du travail est motivant car les gens peuvent attendre une certaine rémunération. Dans un premier cas, les utilisateurs n'ont aucun minimum de «formation numérique» nécessaire afin de pouvoir exploiter avec efficacité et discernement les possibilités présentées par ces TIC. Dans un deuxième temps, les effectifs du personnel technique indispensable au soutien des infrastructures nationales et locales de l'information restent très insuffisants. Toutefois, l'analyse des usages réels chez les formateurs et les utilisateurs présente que cette opportunité grandissante ne rencontre qu'une demande limitée. Il est souligné que le statut de formation dans la vie du travail et sa place par rapport aux autres formes de montée en compétence prouvent largement ces réticences des différents employés concernés53. Il est évident d'observer une dérive possible des moyens mis à la disposition de certains employés qui peuvent passer assez de temps à consulter leurs mails qui naviguent sur la toile.

    En outre, une fois que l'engouement des innovations technologiques est passé, dans l'organisation de la banque, il n'est pas rare de voir des employés refuser de communiquer avec les clients via courrier électronique.

    A ces facteurs s'ajoutent les obstacles socioculturels. Ces obstacles très réels et handicapants existent en Afrique. Ils peuvent empêcher certains utilisateurs d'accéder aux différentes Technologies de l'Information et de la Communication.

    Certaines minorités se heurtent également à d'énormes obstacles, au même titre que les personnes moins instruites ou analphabètes. Pour vaincre ces obstacles, il suffit de prendre des mesures bien ciblées en direction des groupes défavorisés. A la suite des freins qui empêchent l'accès aux

    53 Benghozi (P), 2001. « Relations inter-entreprises et nouveaux modèles d'affaires ». Paru dans la « Sociologie Economique », volume 52, octobre 2001.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 85

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    usages des TIC dans les pays du Sud, quelles pourraient être les contraintes qui pèsent sur les ressources humaines et sur l'environnement bancaire ?

    Paragraphe 2 : Les contraintes liées à l'utilisation des TIC dans le milieu bancaire

    Les applications des Technologies de l'Information et de la Communication ont entraîné les changements profonds dans les banques. Les TIC ont plongé des ressources humaines dans de nombreuses inquiétudes face aux mutations faites dans les milieux bancaires. Ainsi, il sera dégagé les insuffisances liées aux applications des TIC dans les banques d'une part, et d'autre part, la charge et les risques technologiques au sein des banques.

    A- Les insuffisances liées aux applications des TIC dans les banques

    L'apparition des TIC a bouleversé un bon nombre de secteurs d'activité dans nos sociétés et notamment celui des affaires. En effet, les différents réseaux de crime organisé se sont aussi rendus compte de l'impact énorme que pouvaient avoir les TIC sur le marché des affaires. L'objet de cette rubrique est de relever les dangers liés aux TIC et voir les cadres juridique et institutionnel.

    1. Les dangers de l'emploi des TIC dans les cadres informatiques et techniques

    Les supports logiciels et matériels étaient et sont restés empreints de nombreuses failles de sécurité, qui peuvent présenter en cas d'exploitation malveillance un danger de pérennité pour ces moyens de communication et d'information. Les menaces se mesurent en tant que réalité technique, souvent en terme d'impacts financiers. Les TIC ont été conçues pour être très ouvertes, très souples et très robustes. Ces grandes qualités ont pour conséquence de gros défauts quand il s'agit de communiquer des choses sérieuses comme les états financiers. Telles que les choses se présentent, Internet n'offre concrètement aucune garantie de fiabilité, ni de confidentialité.

    La voie de communication est variable en tenant compte de la disponibilité des machines et des connexions. Il est incertain de garantir que les échanges d'information entre les correspondants, quels qu'ils soient ne seront pas alternés, ni interceptés. Donc Internet, ne comporte pas de méthode adaptée pour identifier des intervenants (humains ou logiciels).

    C'est donc la menace la plus sérieuse que connaît la banque en ligne. Qu'en est-il des opérations liées aux guichets automatiques ?

    Les TIC peuvent entraîner des éventuelles interruptions d'approvisionnement des distributeurs ou des guichets automatiques. D'abord la perturbation de la connexion parce que

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 86

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    c'est un système informatique et téléphonique qui relie tous ces distributeurs à la direction. Si les distributeurs sont vides, il y a interruption pour permettre de rapprovisionner les caisses.

    Enfin, ces appareils ne sont pas liés à une caisse qui fournit de la monnaie indéfiniment, ils sont remplis en fonction du dispositif mis en place, pour les tranches de cinq millions, dix millions ou de vingt-cinq millions de francs CFA.

    Toutes ces mesures de restructurations des montants contenus dans les distributeurs, visent aussi à dissuader les potentiels voleurs. A cela, il serait important de présenter l'environnement juridique auquel sont appliquées les TIC ?

    2. Les cadres juridiques

    Les TIC sont bien acceptées par le personnel des administrations et des entreprises, plus encore par les jeunes générations, mais le sentiment de dépendance vis-à-vis de la machine se développe fortement partout. La validité juridique de dossiers dématérialisés (documents numérisés, signature électronique) est souvent citée comme un frein aux évolutions de l'organisation dans l'administration. La signature électronique ou des procédures d'engagement électroniques sont de plus en plus acceptées dans les entreprises pour un volume croissant de transactions courantes (devis, commande, envoi de documents, accusés de réception), sur la base de relations de confiance, en attendant que le cadre réglementaire soit définitivement arrêté.

    L'avènement des TIC pose le problème de la reconnaissance légale des contrats électroniques et des signatures numériques. De nos jours, la juridiction est muette sur ces nouveaux concepts, car le législateur ne s'est pas encore prononcé. Le vide juridique en matière de contrats et de signatures électroniques constitue la difficulté d'identifier la juridiction compétente dans certaines situations. Même s'il est observé, à travers les différentes expériences du commerce électronique dans le monde que la majorité des acheteurs ne posent pas comme préalable l'identification de la juridiction compétente, il n'en demeure pas moins que cette question devient d'actualité dès qu'un conflit peut survenir entre consommateur et vendeur du commerce électronique.

    En effet, ce nouveau système entraîne une multitude de préoccupations. Le droit des contrats qui a été défini sur la base des relations économiques traditionnelles tient en compte des contrats écrits sur du support papier ; cependant qu'en est-il des documents électroniques virtuels ? De plus, la signature manuscrite est universellement acceptée comme la preuve de l'engagement contractuel. Mais la signature numérique qui est constituée de bits et non de traces d'encres visibles pourra-t-elle être facilement acceptée ? Elle ne le sera que lorsqu'on mettra au point un système qui gagnera la confiance de toutes les parties prenantes. Autrement dit lorsqu'il sera mis au point des moyens de détection des faux électroniques, alors il sera établi des normes de

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 87

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    vérification de la chronologie des correspondances et de l'intégrité des fichiers de données. C'est à partir delà que la sécurité juridique constitue une condition de confiance (Simon Pierre, 2003) tant au niveau des banques qu'au niveau du public.

    La Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) s'est efforcée de résoudre beaucoup de problèmes qui se posent dans le domaine des contrats électroniques et des signatures numériques en élaborant une loi-type ou compatible sur le commerce électronique qu'elle propose à titre de cadre directeur dans le but d'harmoniser les législations nationales en la matière. L'objectif est de parvenir à utiliser les nouvelles techniques de communication tout en accordant un traitement égal aux utilisateurs de documents sur papier et aux utilisateurs d'informations stockées électroniquement. A l'instar d'autres pays développés et en développement, la CEMAC pourrait s'inspirer de la loi-type de la CNUDCI pour élaborer une réglementation portant sur le commerce électronique adaptée à ses réalités et en harmonie avec les orientations prises sur la scène internationale.

    Les pratiques observées incitent notamment à réfléchir tant sur la qualification juridique que sur l'organisation juridique. Face à ces changements, l'environnement juridique laisse subsister des incertitudes, des ambiguïtés, par exemple dans l'application de la liberté de déplacement en période d'astreinte. Par conséquent, le droit doit être adapté dans sa lettre, afin d'appréhender et d'encadrer juridiquement les pratiques.

    B- La charge et les risques technologiques au sein des banques

    Les mutations qui s'opèrent, engendrent de nombreux problèmes sur les activités professionnelles, entraînent des innovations commerciales, technologiques et organisationnelles qui aboutissent aux transformations sociales. Toutefois, il est possible de montrer que la technologie est une charge et de repérer des risques qui découlent de l'utilisation massive des TIC (Lasfargue Yves, 2000) dans cette mutation intense.

    1. La technologie comme une charge

    L'enquête portant sur les banques camerounaises montre que 12,5% des dirigeants pensent que la technologie représente une charge pour leur banque. D'après ces dirigeants, bien que cette technologie soit un moyen stratégique et un outil incontestable ou indispensable au bon fonctionnement de leur réseau bancaire, elle ne constitue pas une fin en soi. Cela n'est qu'un outil et pour en tirer entièrement profit, des actions d'accompagnement doivent se réaliser pour pouvoir mettre les ressources humaines à niveau.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 88

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Il faut également une révision et une refonte des processus de production afin de tenir compte de l'apport de la technologie. Dans ce cas, la technologie semble être un obstacle au développement. De plus, d'après les résultats de l'enquête, 5 sur 40 des services interrogés considèrent que la technologie est une charge pour la banque et précisément, une charge pour les employés de la banque, et cela pour les raisons qui suivent. Malgré l'amélioration de la productivité du travail, les employés ne reçoivent aucune prime d'encouragement (motivations). De nombreux employés qui étaient en bonne santé, souffrent aujourd'hui, avec l'utilisation des micro-ordinateurs, d'une baisse de leur acuité visuelle, des maux de dos et d'une détérioration de la santé. C'est ce qui a amené un bon nombre d'employés, surtout les femmes à se faire consulter chez des médecins. Les employés peuvent aussi avoir peur d'être supplantés par les machines dans les années futures. Ainsi, les employés jugent très pénible la formation continue et la mise à niveau sans fin qu'ils devraient suivre au fur et à mesure qu'une nouvelle technologie apparaît. Quels problèmes pourraient survenir lors de l'utilisation de l'ordinateur au sein de la banque ?

    2. les risques technologiques et la sécurité du réseau bancaire

    Les employés rencontrent beaucoup de problèmes dans l'utilisation de l'ordinateur et doivent souhaiter de sécuriser le réseau au sein de leur banque.

    v Les pannes de l'ordinateur et réactions des utilisateurs

    Il semble que les gains de productivité pourraient être beaucoup plus importants si l'on pouvait réduire le nombre de pannes des outils informatiques que la majorité des services de banque affrontent pendant le traitement des opérations. En effet, l'enquête menée auprès des services bancaires, montre que 33% des services interrogés rencontrent des problèmes de pannes de leurs outils informatiques une fois par semestre ; 25% d'entre eux, se trouvent face aux problèmes de pannes de leurs machines une fois par trimestre. Il est aussi relevé que 8% des services se trouvent trois fois par mois face à des problèmes de panne ainsi que les 17% d'entre eux rencontrent respectivement deux fois par mois et une fois par mois des problèmes de panne.

    En ce qui concerne leurs réactions face à des problèmes de panne, il ressort des résultats des données recueillies auprès des directions générales des banques que 17% des services attendent que leur ordinateur redémarre. Par ailleurs, 50% des employés accomplissent manuellement leur travail, et d'autres employés (25%) pensent travailler sur un autre ordinateur. 8% des services préfèrent ne rien faire. Ce qui ne fait que contribuer à diminuer progressivement la productivité et par la suite, à réduire considérablement la performance de leur réseau.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 89

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    En outre, le développement rapide de l'utilisation de la micro-informatique, la croissance, voire l'explosion des réseaux et des communications, favorisent une augmentation des risques technologiques et informatiques. Les risques que rencontrent les banques, peuvent être dus à la multiplication et à la répartition des ressources pour la recherche de la performance, de l'évolution (en cas de montée en charge) et de la proximité :

    - pannes au niveau des serveurs d'application ;

    - pannes au niveau des serveurs de données ;

    - pannes au niveau des réseaux.

    v La sécurité du réseau bancaire

    Il est évident de sécuriser tout l'ensemble du réseau bancaire qui peut être endommagé par les attaques ou des sabotages de certains individus. Ce qui entraîne de développer des stratégies des systèmes informatiques de la banque.

    L'informatisation des banques leur a procuré des outils hautement puissants mais, simultanément, a accru leur vulnérabilité. Toutes les banques ont pensé à la sécurité de leurs réseaux. C'est pour cette raison que l'informatisation exige une sécurité logique totale de leurs réseaux, qu'ils soient centralisés (66%), décentralisés (24%) ou les deux (10%). C'est ce qui explique pourquoi cette sécurité n'a pas échappé aux banques camerounaises.

    En outre, ces banques ont mis en place de nouveaux outils informatiques et des ressources humaines capables de mesurer, gérer, surveiller, contrôler et réduire considérablement le risque naissant de ces technologies nouvelles. Les banques ont eu à former des équipes de sécurité et à mettre en place des solutions techniques conformes telles que :

    - les utilisateurs y accèdent avec un mot de passe ;

    - la mise en place de l'équipe qui est chargée de la gestion du réseau et de la vidéo surveillance ; - la sécurisation complexe par mot de passe autolimitatif ;

    - la mise en place de para-feu, des anti-virus et du service informatique et télécommunication.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 90

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Nous avons vu en parcourant ce chapitre que les Technologies de l'Information et de la Communication constituent un outil indispensable pour le développement des activités des banques commerciales camerounaises. Ces technologies jouent un rôle exponentiel dans le développement des métiers bancaires, car elles ne se limitent non seulement à l'accompagnement du changement, mais elles en deviennent le moteur de production, de distribution et de gain de productivité des banques. Il a été relevé les mobiles ou les motivations qui ont conduit à sous-tendre l'adoption des nouvelles technologies par les dirigeants des banques et les satisfactions qui en découlent. L'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication au sein des banques camerounaises, a permis par exemple de pouvoir étendre les champs d'action et d'améliorer les échanges avec la clientèle afin d'accroître la productivité, d'améliorer la qualité des prestations ainsi que de fidéliser les clients. Ces Technologies de l'Information et de la Communication entraînent d'énormes retombées sur les modes internes du travail en ce qui est des fonctions de production et de distribution. En plus, ces technologies permettent aux banques de faire face aux exigences de la clientèle par rapport à l'offre de service et des produits. La productivité de la banque s'améliore grâce aux outils de travail qui permettent de réduire le temps moyen consacré à chaque type d'opérations et d'augmenter le nombre de traitement des opérations.

    Néanmoins, certaines limites ont été relevées en ce qui est de la technologie, des finances, des contenus et de l'interface. Aussi, il a été retenu que les mutations des TIC entraînent des risques technologiques comme les pannes de l'ordinateur et se présentent comme une charge pour les banques camerounaises. Toutefois, les stratégies doivent être développées en matière de sécurité du réseau bancaire.

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 91

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

    Il est extrêmement difficile de mesurer l'incidence des outils d'information. Les Technologies de l'Information et de la Communication sont des vecteurs qui fournissent aux acteurs économiques et politiques un large éventail d'opportunités nouvelles. Ces nouvelles chances permettent aux banques d'engendrer de nouvelles relations de confiance avec leur clientèle, facilitent la communication interbancaire et au sein d'une banque entre les employés. Les TIC permettent aussi aux banques de faire des transferts, des règlements en temps réel ainsi que la télécompensation interbancaire. Les nouvelles technologies ont entraîné l'automatisation des services financiers en permettant aux banques de passer de la gestion physique à la gestion des flux, c'est-à-dire une intégration des opérations à tous les stades du processus et leurs traitements en continu. Les banques sont donc influencées par les Technologies de l'Information et de la Communication qui reposent sur une révolution numérique, ce qui conduit à la réduction des coûts des opérations, la gestion de la relation client et la vente des produits en ligne ou dans les GAB/DAB et même dans les TPE/TPV.

    Cependant, les banques rencontrent de nombreux obstacles et conséquences au fur et à mesure que la technologie évolue. Les obstacles sont de plusieurs ordres :

    - l'obstacle technologique qui repose sur l'âge de l'équipement informatique, du manque de fiabilité de sources d'énergie et du nombre de serveurs Web ;

    - l'obstacle financière demeure majeur compte tenu du coût de l'infrastructure et du matériel extrêmement élevé au Cameroun.

    L'analphabétisme constitue également un frein à l'adoption des Technologies de l'Information et de la Communication dans les banques. Ces technologies ont un effet sur le travail et les changements qu'elles induisent nous ont amené à nous interroger sur l'environnement juridique. Elles ouvrent la voie aux plus folles prévisions en matière de créations et de pertes d'emplois. L'introduction de l'informatique a révolutionné le domaine bancaire camerounais, puisque aujourd'hui, de nombreux distributeurs automatiques placés dans les grandes métropoles camerounaises jouent le rôle de guichet de paiement, et remplacent valablement le travail humain (plus une entreprise est productive, moins elle emploie la main d'oeuvre ).

    Toutefois, il existe de nombreuses conséquences qui empêchent l'évolution des systèmes d'information au sein des banques. Les réseaux bancaires sont perturbés par des pannes liées aux virus, aux intrusions, aux fraudes et mêmes aux interruptions des systèmes de traitement des opérations. Cela entraîne une diminution des gains de productivité et de la performance des outils informatiques.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 92

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de cette étude, nous pouvons nous avancer vers une conclusion provisoire. L'objectif principal de l'étude que nous avons présentée dans cette recherche consiste à analyser l'impact des TIC sur le secteur bancaire camerounais. Avant d'y parvenir, nous avons appréhendé dans la première partie, les TIC dans l'activité bancaire : une évolution récente et lente. Il a fallu d'abord élucider l'offre et la demande des produits pour une bonne compréhension. Ainsi, l'offre des produits et services bancaires traditionnels repose sur les produits rudimentaires tels que : l'activité relative à la collecte de l'épargne et celle liée à la distribution du crédit à la clientèle. Cette offre regroupe également les produits classiques ayant un lien étroit à la caisse et à la monnaie, ainsi que d'autres liés à la location du coffre-fort au conseil. Aussi, nous avons également défini les TIC, sans oublier les différentes évolutions de ces dernières dans les milieux africain et camerounais en particulier. L'applicabilité des TIC se ressent à travers les usages telles que l'utilisation de l'Internet et ses dérivés dans le travail interne et externe de la banque. Avec les nouvelles technologies, il y a eu des nouvelles configurations dans le domaine bancaire. Toutefois, il était question de dégager les motivations qui ont incité des managers d'adopter les TIC dans leurs activités de ressortir les changements qui en découlent. Nous avons également noté que la demande des produits et services bancaires classiques qui renferme les besoins de placement des excédents de trésorerie, des besoins en financement pour résoudre des problèmes survenus ou ponctuels dans la trésorerie de la clientèle. Aussi, les placement et les crédits que sollicitent tant les professionnels que les particuliers se font à court, moyen et long terme en fonction de leur degré de préférences.

    Par ailleurs, les clients n'ont pas confiance à des nouveaux modes de distribution des produits bancaires, en particulier le mode lié à l'internet car les transactions bancaires en ligne ne sont pas sécurisées. Mais ils préfèrent l'emploi des cartes bancaires auprès des GAB et l'utilisation du chèque auprès des guichets classiques.

    Ces banques disposent d'un multicanal de distribution des produits et services bancaires (agence classique, Internet, téléphone, GAB/DAB et TPE/TPV...).

    Dans la deuxième partie, nous avons montré l'incidence des TIC dans le secteur bancaire. Dans le troisième chapitre, nous avons présenté la revue de la littérature et quelques cas empiriques dans l'activité des banques. Il ressort que les TIC ont fortement influencé le mode de fonctionnement des banques en matière de production, de distribution, d'organisation et de productivité.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 93

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Au niveau de la production, les banques utilisent les TIC afin d'atteindre conjointement les objectifs de diminution des coûts de production, d'industrialisation des processus et de passage à une gestion des flux.

    Au niveau de la distribution, les banques s'apprêtent à vivre une métamorphose virtuelle. La réduction des coûts des opérations, la gestion de la relation client, la vente de produits en ligne et le risque de nouveaux entrants sont autant de défis à relever.

    Au niveau de la productivité, la recherche de la productivité reste un objectif stratégique majeur car les évolutions ont pour principale incidence un accroissement de l'automatisation et l'externalisation des opérations et, en l'occurrence, de celles traitées par le réseau.

    Dans le quatrième chapitre, nous avons essayé d'analyser la pertinence des TIC dans le secteur des banques camerounaises. A travers deux enquêtes menées auprès des directions générales, des directions informatiques et des services bancaires utilisant l'outil informatique ont entraîné des résultats concluants.

    Dans le cadre de la première enquête, l'objectif était de déterminer l'opportunité des TIC d'une part, et, d'autre part l'importance de l'investissement dans les nouvelles technologies. Les résultats reçus ont montré que :

    - l'amélioration de la productivité figure parmi les premiers avantages résultant de l'introduction des TIC ;

    - le taux de croissance annuel des dépenses informatiques est en nette augmentation ;

    - le désir d'étendre leurs champs d'action apparaît, pour la plupart des banques, comme l'objectif stratégique majeur de l'introduction de nouvelles technologies. En outre, il semble que celle-ci n'est qu'un moyen permettant aux banques de prendre l'avance sur les concurrents ;

    - malgré que la technologie ne soit pas une fin en soi, elle est un moyen stratégique et un outil indispensable au bon fonctionnement de la banque.

    De plus, l'objectif de la deuxième enquête était au triple plan. Il consistait à indiquer l'incidence des TIC sur les fonctions de production, de distribution et de productivité de l'agence bancaire. Il résulte de cette enquête que :

    - la rapidité et la fiabilité de traitement des opérations se trouvent premier rang de l'introduction des TIC sur la fonction ;

    - l'effet majeur de l'introduction des nouvelles technologies sur la fonction de distribution est la satisfaction de la clientèle ;

    - la productivité globale des banques interrogées est doublée.

    Toutefois, l'utilisation des TIC dans les banques entraîne de nombreux obstacles et conséquences malgré leur succès dans les activités liées à l'exploitation des banques. Les obstacles

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 94

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    sont donc les freins qui ne favorisent pas l'implantation de ces technologies pour le bon fonctionnement des banques. Ces obstacles sont de plusieurs ordres :

    - sur le plan technologique, la durée de vie de l'équipement informatique constitue un frein dont il faut tenir compte dans le secteur bancaire camerounais ;

    - sur le plan financier, le coût de l'infrastructure est extrêmement élevé et demeure un obstacle principal ;

    - les obstacles liés aux contenus et à l'interface, la langue utilisée est un sérieux obstacle car la majorité des informations proposées sur les sites Internet sont libellées en anglais.

    A ces obstacles, nous pouvons ajouter l'environnement juridique qui n'est pas adéquat ou propice pour favoriser l'e-banking ou le commerce électronique. Il y a également les aspects politiques et institutionnels qui constituent un problème de résistance au changement par rapport aux politiques nationales des pays africains. Les freins liés aux ressources humaines se résument à la qualification qui conduit à la réduction considérable des moyens d'accès efficaces aux TIC dans les structures bancaires.

    Néanmoins, cette productivité pourrait être meilleure si l'on réduisait le nombre de pannes des outils que rencontrent les services bancaires pendant le traitement des opérations.

    Par ailleurs, nous avons rencontré de nombreuses difficultés pour la réalisation de ce mémoire, car nous n'avons pas eu l'opportunité d'exploiter les documents internes et beaucoup plus financiers. Par ailleurs, la méthodologie qualitative de recherche que nous avons utilisée a comme principal avantage de permettre l'appréhension d'une grande diversité de situations concrètes, et comme principal inconvénient de ne pouvoir prétendre ni à l'exhaustivité ni à la représentativité des résultats. Les conclusions et les enjeux dégagés par notre étude doivent donc être lus avec cette considération à l'esprit.

    A tout ce qui précède, deux préoccupations se présentent :

    - que devient le secteur bancaire camerounais avec la bataille de la banque électronique (banque de demain) ?

    - pourrait-il faire face, à son envahissement par les banques étrangères dans un avenir prochain ? Nous ne pouvons pas donner un éclaircissement dans le cadre de ce mémoire, à ces interrogations, cependant, il est certain qu'avec les TIC, les banques camerounaises ne cesseront pas de s'étendre et de prendre un nouveau visage dont nul ne pourrait décrire avec certitude le contour en nos jours. Il n'en demeure pas moins que les principales conclusions mériteraient d'être confirmées ou infirmées par des recherches complémentaires.

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 95

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

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    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 98

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    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 100

    Partie 1 : Figures

    Figure 1: Sphère d'influence du E-Business sur les cinq pôles de relation de la Banque Universelle

    26

    Figure 2: Configuration dans la banque de détail: canaux de distribution bancaire 32

    Partie 2 : Tableaux

    Tableau 1 : Formules de placement à terme et caractéristiques 17

    Tableau 2 : Degré d'importance des motivations d'introduction des TIC au sein des banques 69

    Tableau 3: Répartition des satisfactions des dirigeants des banques camerounaises. 70

    Tableau 4: Part du budget technologique par rapport au budget global 71

    Tableau 5: Taux de croissance annuel par rapport aux banques 72

    Tableau 6 : Degré d'importance des TIC dans le mode de travail. 75

    Tableau 7 : Degré d'importance de l'effet des TIC sur la fonction de distribution. 76

    Tableau 8 : Critères essentiels de la productivité 78

    Tableau 9 : Evaluation des charge et ressource stratégique 79

    Impact des Techno(ogies de ('In~ormation et de (a Communication dans (e secteur bancaire camerounais

    ANNEXES

    Annexe : Questionnaire de recherche

    Questionnaire no 1

    (Adressé à la Direction Générale et à la Direction Informatique)

    Madame

    Monsieur,

    Dans le cadre de l'élaboration de ce travail de recherche, nous vous prions de nous apporter votre aide en répondant à ce questionnaire.

    Nous vous remercions d'avance de l'intérêt que vous envisagez accorder à ce travail.

    Nous nous engageons formellement à n'utiliser les résultats de ce questionnaire que dans le cadre de la recherche envisagée et nous ne manquerons pas de vous faire part des résultats auxquels nous aboutirons.

    Nom de la banque :

    Capital social :

    Date de création :

    Effectif :

    Nombre d'agences et succursales :

    La banque est : Privée Publique Autre

    Nom et fonction de la personne qui remplit le questionnaire :

    Mémoire rédigé par ESSONO Miche( Cyri((e 101

    Personne ou service à contacter pour des renseignements complémentaires :

    Première partie : La technologie bancaire

    1) Disposez-vous dans votre banque :

     
     

    OUI

    NON

    a

    d'un réseau des cartes bancaires

     
     

    b

    d'un réseau des distributeurs et guichets automatiques (DAB/GAB)

     
     

    c

    d'un réseau de paiement électronique chez les commerçants

     
     

    d

    d'un réseau « Banque à domicile »

     
     

    e

    d'un réseau « SWIFT »

     
     

    f

    d'un réseau « INTERNET »

     
     

    g- Autre à préciser :

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    2) Est-ce que votre banque a introduit de nouvelles technologies ?

    Si OUI, lesquelles ?

    OUI

    NON

     
     

    3) Ces nouvelles technologies :

    a

    sont la propriété de votre banque toute seule

     

    b

    résultent de votre association avec d'autres banques

     

    (Cochez (a case correspondante à votre choix)

    Si (b), pour quelles raisons ?

    OUI

    NON

    Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 102

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    4) Est-ce que votre banque a hébergé un site WEB ?

    Si OUI, à combien estimez -vous le nombre moyen d'internautes qui accèdent à votre site par jour

    ? -

    -

    OUI

    NON

    Si NON, est-ce que votre banque va pouvoir bientôt faire de l'hébergement ? (Cochez la case correspondante à votre choix)

    5) Quelle (s) est (sont) les motivations (et leur degré d'importance) qui vous ont conduit à introduire des nouvelles technologies au sein de votre banque ?

    Motivations

    1- Aucune

    2- Peu

    3- Moyenne

    4- Assez

    5-Elevée

    1

    Pouvoir étendre les champs

    d'action de votre banque.

     
     
     
     
     

    2

    Améliorer les échanges avec la clientèle.

     
     
     
     
     

    3

    Attirer la clientèle étrangère.

     
     
     
     
     

    4

    Améliorer les échanges

    interbancaires.

     
     
     
     
     

    5

    Améliorer les opérations de

    marché.

     
     
     
     
     

    6- Autres à préciser : - - - - - - - -

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    6) Quelles satisfactions avez-vous retirées de l'introduction de nouvelles technologies au sein de votre banque ?

     
     

    1-Aucune

    2-Peu

    3-Moyenne

    4-Assez

    5-Elevée

    1

    Amélioration de la productivité.

     
     
     
     
     

    2

    Fiabilité et rapidité de traitement des opérations.

     
     
     
     
     

    3

    Renforcement de la rentabilité.

     
     
     
     
     

    4

    Amélioration de la qualité des prestations.

     
     
     
     
     

    5

    Fidélisation des clients.

     
     
     
     
     

    6- Autres à préciser :

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    7) Est-ce que vous disposez, au sein de votre banque, d'un programme de formation en interne de l'outil informatique ?

     

    OUI

    NON

    8) Avez-vous pensé à sécuriser votre réseau ?

    9)

     

    OUI

    NON

    Si OUI, comment ? -

     
     
     
     

    10) Votre réseau informatique est-il :

    11)

     

    a- Centralisé

    b- Décentralisé

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 103

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 10) Avez-vous adopté une stratégie de développement de votre système informatique ?

     

    OUI

    NON

    Si OUI, sous quels critères ?

     
     

    a

    réaliser une économie d'échelle

     

    b

    assurer une plus large diffusion des produits et services

     

    c

    modernisation

     

    Autres à préciser :

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    NON

    OUI

    11) Avant de décider de l'introduction d'une nouvelle technologie, procédez-vous à des études d'implantation préalables ?

    Si OUI, par qui sont-elles menées ?

    Deuxième partie : Coût de gestion des moyens de paiement

    12) Peut-on avoir une estimation du nombre moyen d'unités de traitement qui sont en réseau dans votre banque ?

    13) Peut-on estimer la part en pourcentage des investissements, qui sont orientés vers l'informatique et les réseaux, par rapport à votre budget total ?

    a

    < 5%

     

    b

    entre 5% et 10%

     

    c

    entre 10% et 20%

     

    d

    entre 20% et 30%

     

    e

    entre 30% et 40%

     

    f

    entre 40% et 50%

     

    g

    > 50%

     

    14) Par rapport aux dernières années, le taux de croissance annuelle des dépenses informatiques :

    a-

    a augmenté.

     

    De quel pourcentage ?

     

    b-

    a baissé.

     

    De quel pourcentage ?

     
     

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    15) Quel est le moyen de paiement le plus automatisé dans votre banque ?

    a

    Le chèque

     

    b

    L'avis de prélèvement

     

    c

    La carte de paiement

     

    d- Autre à préciser :

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    16) Au- cours de ces dernières années, est- ce que le coût unitaire de ce moyen de paiement :

    a-

    a augmenté.

     

    b-

    a baissé.

     
     

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    17) A combien estimez- vous, en pourcentage, cette hausse ou cette baisse de ce coût unitaire par an ?

    a

    < 1%

     

    b

    entre 1% et 3%

     

    Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 104

    Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    c

    entre 3% et 5%

     

    d

    entre 5% et 7%

     

    e

    > 7%

     

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    18) Quel est l'impact de l'introduction de nouvelles technologies, en tant qu'outil de travail, sur votre productivité ?

    1 Peu importante

    2 Importante

    3 Très importante

    Amélioration de la productivité

    19) Disposez-vous d'indicateurs permettant de mesurer cet impact ?

    OUI

    NON

    Si OUI, lesquels ?

    20) Est-ce que vous contrôlez la performance de votre système informatique ?

     

    OUI

    NON

    Si OUI, comment ?

    -----

    21) Ce contrôle se déroule :

     
     
     
     

    a

    Annuellement

     

    b

    Semestriellement

     

    c

    Trimestriellement

     

    d

    Mensuellement

     

    e- Autres :

    22) Est-ce qu'il vous arrive de trouver que cette performance n'est pas bonne ?

     

    OUI

    NON

    Si OUI, quelles sont les raisons ?

     
     
     
     

    -

     
     
     

    23) Selon vous, la technologie est vue comme :

    b- Globalement, est-ce qu'il s'agit : d'un gain

    a- Une charge pour la banque

    a- Une ressource stratégique de la banque

    ou d'une perte

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    24) Est-ce que les Technologies de l'Information et de la Communication suscitent le recrutement ou la formation des cadres et des employés de la banque capables d'assurer les nouveaux outils de fonctionnement ?

     

    OUI

    NON

    REMUNERATION

    Recrutement

     
     
     

    Formation

     
     
     

    (veuillez les classer par ordre d'importance)

    25) Pourriez-vous nous indiquer votre opinion personnelle concernant le rôle que joue la technologie au sein de votre banque ?

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 105

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Questionnaire no 2

    (Enquête menée auprès des services bancaires utilisant l'outil informatique)

    Nom et fonction de la personne qui remplit le questionnaire :

    Personne ou service à contacter pour des renseignements complémentaires

    :

    1) Est-ce que votre banque a introduit de nouvelles technologies ?

    OUI

    NON

    Si OUI, lesquelles ?

    a

    Introduction de nouveaux équipements informatiques

     

    b

    Introduction de nouvelles applications informatiques (SGBD, Système Client serveur)

     

    c

    Réalisation d'un serveur vocal

     

    d

    Création d'un service télécompensation

     

    e

    Mise en place d'un système INTRANET

     

    g

    Les postes de travail portables

     

    h- Autres à préciser :

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    2) Quel est l'effet de l'introduction des nouvelles technologies sur votre mode interne de travail ?

    a

    Rapidité et fiabilité de traitement des opérations

     

    b

    Amélioration de l'efficacité et de la précision

     

    c

    Réduction de la contrainte de la présence physique derrière un bureau

     

    d

    Réduction du risque d'erreurs

     

    e

    Suppression des tâches en double

     

    f

    Autres à préciser

     

    (veuillez les classer par ordre d'importance de 1 à 6)

    3) Quel est l'effet de l'introduction des nouvelles technologies sur votre relation avec la clientèle ?

    a

    Satisfaction du client final

     

    b

    Fidélisation du client

     

    c

    Amélioration de la qualité de services

     

    d

    Disparition des contraintes de place

     

    e

    Disparition des contraintes de temps

     

    f

    Autres à préciser

     

    (veuillez les classer par ordre d'importance de 1 à 6)

    4) Quel est le degré d'importance de l'outil informatique dans votre travail ?

    a

    Peu important

     

    b

    Important

     

    c

    Très important

     

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    5) Est-ce que vous vous êtes facilement adaptés aux mutations technologiques de votre banque ?

    OUI NON

    A/ Si OUI, pourquoi ?

    B/ Si NON, qu'avez-vous fait ?

    Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 106

    Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    a

    Séminaire ou stage de perfectionnement

     

    b

    Cours de formation initiée par votre banque

     

    c

    Apprentissage par la pratique

     

    d- Autres à préciser : 6) Peut-on estimer :

     

    1-sans l'outil informatique

    2-avecl'outil informatique

    1) Le nombre moyen d'opérations * que vous effectuez par jour ?

     
     

    2) Le temps moyen consacré à chaque type d'opération ?

     
     
     

    * Opérations de retraits, de versement, de transfert, de change...etc

    7) Est-ce qu'il vous arrive que l'ordinateur, sur lequel vous travaillez, tombe en panne ?

    OUI

    NON

    A/ Si OUI, combien de fois par mois ? B/ Comment réagissez-vous?

    a

    Vous attendez que votre ordinateur redémarre

     

    b

    Vous accomplissez votre travail manuellement

     

    c

    Vous ne faîtes rien

     

    8) Selon vous, la technologie est vue comme :

    a-

    Une charge pour la banque

    b- Une ressource stratégique de la banque

    c- Globalement, est-ce qu'il s'agit d'un gain

    ou d'une perte

    (Cochez la case correspondante à votre choix)

    9) Souhaitez-vous introduire d'autres nouvelles technologies au sein de votre banque ?

    OUI

    NON

    Si OUI, que proposez-vous ?

    Mémoire rédigé par E S SONO Mickel Cyrille 107

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    TABLES DE MATIERES

    SOMMAIRE . ...ii

    DEDICACE iv

    REMERCIEMENTS v

    RESUME vi

    ABREVIATIONS ET SIGLES .vii

    INTRODUCTION GENERALE 8

    PREMIERE PARTIE : LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

    DANS L'ACTIVITE BANCAIRE : UNE EVOLUTION RECENTE ET LENTE 12

    CHAPITRE I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES 15

    SECTION I : L'OFFRE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES TRADITIONNELS 15

    Paragraphe 1 : Les produits bancaires ordinaires 15

    A- L'offre des produits liée à l'activité de collecte d'épargne 16

    1. Les comptes à vue 16

    2. Les comptes de placements 16

    B- L'offre des produits liée aux opérations de Crédit 17

    1. Les concours bancaires courants ou crédits à court terme 18

    2. Les crédits d'investissement ou crédits moyen ou long terme 18

    Paragraphe 2 : L'offre des services bancaires élémentaires 19

    A- Les services liés à la caisse et la monnaie 19

    1. Le service de caisse des clients 19

    2. Les services relatifs à la monnaie 19

    B- Les autres prestations de services 20

    1. La prestation de service liée à la location du coffre-fort 20

    2. Le service lié au conseil 20
    SECTION II : L' EVOLUTION DES INTERVENTIONS DES BANQUES COMMERCIALES

    DANS LA FOURNITURE DES SERVICES 21

    Paragraphe 1 : l'introduction progressive des TIC dans les banques commerciales 21

    A- Les motivations des TIC au sein des banques commerciales 21

    1. Un souci de modernisation des méthodes de travail 21

    2. L'extension des champs d'action des banques commerciales 22

    3. La spécialisation Front office/Back office des banques 23

    B- La mise en oeuvre des TIC dans les banques 23

    1. Téléphone mobile, Internet et ses dérivés 24

    2. GAB/DAB 27

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 108

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Paragraphe 2 : La configuration actuelle des banques : réseau de distribution multicanal . 27

    A- L'agence physique, GAB/DAB et TPE/TPV 28

    1. L'agence physique : banque classique 28

    2. GAB/DAB et système de terminaux de paiements électriques ou de points de vente 28

    B- Les canaux à distance : site internet et réseau téléphonique 30

    1. Site Internet : banque électronique 30

    2. Réseau téléphonique de la banque 31

    CHAPITRE II : LA DEMANDE DES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES 34

    SECTION I : LA NATURE DE LA DEMANDE DES CLIENTS 34

    Paragraphe 1 : Les produits et services bancaires traditionnels sollicités par les clients 34

    A- Les besoins de placement de fonds auprès des banques 34

    1. Les placements de dépôts à vue et à terme 35

    2. Le bon de caisse ..35

    B- Les services bancaires élémentaires demandés 35

    1. Les besoins de services liés à la gestion de compte 35

    2. Les besoins des prestations de services 36

    Paragraphe 2 : Les besoins de financement : demandes de crédits bancaires 36

    A- Les besoins de crédits des ménages 36

    1. La demande de crédits à court terme 37

    2. La demande de crédits à moyen et long terme 37

    B- Les besoins de crédits des entreprises 38

    1. Les besoins de crédit à court terme 38

    2. Les besoins de crédits liés à l'investissement 39
    SECTION II: L'EVOLUTION DE LA DE MANDE EXPRIMEE PAR LES CLIENTS SUITE A

    L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE 40

    Paragraphe 1: Les exigences de nouveaux produits et services bancaires 40

    A- Les exigences de la clientèle 40

    1. La demande de carte bancaire 40

    2. Les besoins liés aux nouveaux crédits : crédit documentaire 41

    B- Les exigences de nouveaux services 42

    1. La demande liée à la gestion de compte 42

    Paragraphe 2 : Les comportements des clients 43

    A- la satisfaction du consommateur bancaire 43

    1. Les attentes, la qualité et la satisfaction en matière de services bancaires 43

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 109

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    2. Les attentes de la clientèle à l'égard de la banque 44

    B- La faible utilisation des nouveaux canaux de distribution mis en oeuvre 44

    1. les facteurs socioculturels liés au commerce électronique 45

    2. Les préférences liées à deux canaux de distribution 46
    DEUXIEME PARTIE : L'INCIDENCE DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA

    COMMUNICATION DANS LE SECTEUR BANCAIRE 48

    CHAPITRE III : LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LES CAS EMPIRIQUES 50

    SECTION I : LES TIC : UNE NECESSITE POUR LA RENTABILITE DES BANQUES 50

    Paragraphe 1 : L'introduction des TIC dans la banque et la performance organisationnelle

    50

    A- L'impact des TIC sur la stratégie de la banque et le fonctionnement et le processus

    d'affaire 51

    1. L'innovation technologique et la stratégie de la banque 51

    2. L'impact des TIC sur le fonctionnement et le processus d'affaire 51

    B- L'impact des TIC sur la rentabilité financière et la réussite commerciale 52

    1. L'impact des TIC sur la réussite commerciale. 52

    2. L'impact des TIC sur la rentabilité financière 53

    Paragraphe 2 : Les innovations technologiques et la performance commerciales des

    banques 54

    A- L'influence des innovations technologiques sur la qualité des produits et des services

    et la réduction des coûts 54

    1- La qualité des produits et des services 54

    2- La banque électronique et la réduction des coûts 55

    B- L'incidence des innovations technologiques sur la conquête des nouveaux marchés, l'élargissement de la gamme des services et le renforcement de la relation avec les

    clients. 55

    1- L'innovation technologique et la conquête des nouveaux marchés 56

    2- Le « E-banking » et l'élargissement de la gamme des services 56

    3. Les TIC dans la banque et le renforcement de la relation avec les clients 57

    SECTION II : LES CAS EMPIRIQUES DE L'APPLICATION DES TIC DANS LES BANQUES. 58

    A- L'impact des TIC dans la croissance de la productivité bancaire en France 58

    1. L'automatisation des back-offices 58

    2. Le développement des canaux à distance : un rôle significatif dans la croissance 59

    B- L'influence des TIC sur les services financiers au Japon 60

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 110

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    1. L'attachement des japonais au paiement en espèces et à la multibancarité 60

    2. L'omniprésence des distributeurs automatiques 60

    Paragraphe 2 : L'utilisation des circuits technologique dans les services bancaires 61

    A- Les services financiers par le biais des TIC au Brésil et en Afrique du Sud. 61

    1. Les services bancaires dans les terminaux de point de vente au Brésil 61

    2. Les services bancaires mobiles en Afrique du Sud 62

    B- Les services bancaires par l'entremise des TIC au Burkina Faso et la Tunisie 63

    1. Les achats et ventes en ligne au Burkina Faso 63

    2. Les services bancaires par Internet en Tunisie 64
    CHAPITRE IV : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC ET DES LIMITES DANS LE

    FONCTIONNEMENT DES BANQUES CAMEROUNAISES 67
    SECTION I : L'INCIDENCE POSITIVE DES TIC DANS LE FONCTIONNEMENT DES

    BANQUES CAMEROUNAISES 67
    Paragraphe 1 : L'analyse de la perception des changements et des mutations de divers

    métiers 67

    A- La stratégie de modernisation des banques 68

    1. La technologie bancaire : disposition des TIC dans les structures bancaires. 68

    B- Les coûts de gestion des moyens de paiement 71

    2. Les coûts des différents moyens de paiement 72

    Paragraphe 2 : La performance technologique des banques 73

    A- Les effets de la technologie sur les fonctions de production et de distribution 74

    1. Les effets technologiques sur la fonction de production 74

    2. Les effets sur la fonction de distribution 76

    B- Les effets des TIC sur la fonction de productivité et sur l'outil informatique 77

    1. L'analyse des critères capitaux de la productivité au sein des banques 77

    2. La technologie comme une ressource stratégique de la banque. 79
    SECTION II : LES LIMITES LIEES A L'ACCES ET L'UTILISATION DES TIC ET LES

    SOLUTIONS APPORTEES DANS L'ACTIVITE BANCAIRE 80

    Paragraphe 1 : Les contraintes d'accès aux TIC 80

    A- Les obstacles technologiques, financiers, de contenus et de l'interface 81

    1. Les difficultés liées à la technologie 81

    B- Les contraintes de la normalisation et d'emploi des TIC 83

    1. Les aspects politiques et institutionnels 83

    2. Les freins relatifs aux ressources humaines 84

    Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 111

    Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

    Paragraphe 2 : Les contraintes liées à l'utilisation des TIC dans le milieu bancaire 85

    A- Les insuffisances liées aux applications des TIC dans les banques 85

    1. Les dangers de l'emploi des TIC dans les cadres informatiques et techniques 85

    2. Les cadres juridiques 86

    B- La charge et les risques technologiques au sein des banques 87

    1. La technologie comme une charge 87

    2. les risques technologiques et la sécurité du réseau bancaire 88

    CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 91

    CONCLUSION GENERALE 92

    LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES 95

    ANNEXES 100

    TABLE DES MATIERES 107






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault