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Contribution à  l'amélioration des conditions de travail du personnel du port autonome de Cotonou.

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par Maurile Iréné T. WHANNOU
Universite dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi - Maîtrise 2012
  

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II. Revue de Littérature

Quand on parle d'analyser les conditions de travail, on peut avoir en tête deux démarches. La première consiste à rechercher ailleurs des modèles, des techniques éprouvées, et à tenter de les appliquer, en les ajustant tant bien que mal aux spécificités du cas.La seconde est d'analyser le milieu en question, de rechercher ses nuisances, et avec ceux qui y vivent, ceux qui y travaillent, d'examiner comment en pallier les défauts.

L'analyse des conditions de travail repose sur un postulat : le refus du déterminisme technologique.Quelque soit la technologie en place, quelque soit parfois la conjoncture économique, il existe des degrés de liberté qu'il faut utiliser. Il est anormal que de nos jours, dans une société comme le Bénin, où nous tendons vers une industrialisation, des travailleurs s'usent, tombent malades, s'accidentent, du fait de leur travail : les connaissances pour éviter de telles situations existent, mais les mécanismes à mettre en oeuvre pour les appliquer sont souvent très lourds.

Ces connaissances proviennent de disciplines diverses : sciences humaines, ou sciences de l'ingénieur, selon qu'on touche à la connaissance de l'homme en activité ou aux conceptions techniques de machines ou d'installations ; chacun apporte sa pierre à l'édifice, et l'analyse est pluridisciplinaire. Mais elle n'aboutira pas à modifier le milieu du travail, puisque le but n'est pas de modifier la façon de travailler, mais de comprendre le travail, en vue de l'améliorer. Si cette connaissance n'intègre pas, à un moment donné, ceux qui seront les décideurs de l'action et ceux qui ont à vivre les conditions de travail de manière quotidienne, tous ces efforts auront été vains.

La problématique des conditions de travail telle qu'on la retrouve aujourd'hui dans la littérature scientifique, dans les méthodes d'analyse qui la rendent accessible à un large public, se trouve influencée par un premier courant de pensée d'ordre psychologique.

Parti du mouvement des relations humaines aux Etats-Unis pour aboutir à la démocratie industrielle scandinave, il s'enrichit au passage d'une analyse du contenu et de la signification du travail et structure sa critique de l'organisation scientifique du travail.

1. Le Courant Psychosociologique Américain

Quatre grands théoriciens ont marqué de 1930 à 1970, les travaux visant l'amélioration des conditions de travail : E. Mayo, A. Maslow, D. Mc Gregor et F. Herzberg. Ils appartiennent tous au grand mouvement des relations humaines né aux Etats-Unis au plus fort de la vague du management scientifique.

? E. MAYO.

En 1927, E. Mayo allait, par ses expériences, démontrer l'influence des facteurs psychologiques sur la performance des travailleurs.

Alors que c'était l'influence de l'éclairement de l'atelier sur la production accomplie par un petit groupe de travailleuses qui était étudié, l'expérience montra que le simple fait de s'intéresser à ces travailleuses, de leur parler, de les traiter avec égard, permettait d'améliorer les performances. On découvrait ainsi une équation qui allait devenir célèbre : que la satisfaction des besoins psychologiques des travailleurs permettait d'améliorer la rentabilité du système de production. D'où un intérêt considérable pour la nature de ces besoins psychologiques et leur modélisation.

? A. MASLOW

A. Maslow (1954), le premier, postule une hiérarchie de besoins.

Dès que les besoins élémentaires : besoins physiologiques et besoin de sécurité sont satisfaits, l'individu veut accéder à d'autres catégories de satisfactions : il cherche l'appartenance à un groupe, il tient à être reconnu comme ayant une identité propre, il souhaite s'accomplir dans son travail. Enfin, s'il a atteint ses objectifs, c'est la possibilité de se développer, de progresser qui devient sa préoccupation majeure.

Ce modèle a eu une énorme influence ; en effet, il permet d'associer à chaque niveau de besoins, des stimulants appropriés. Si pour le niveau élémentaire, il s'agit de l'argent qui permet de satisfaire les besoins physiologiques et d'avoir une certaine sécurité, dès qu'on le dépasse, il faut d'autres incitants au travail : promotion, valorisation des individus, etc. c'est donc le système de Taylor, avec ses incitants matériels ; salaire au rendement, primes, qui est ébranlé.

La théorie des besoins d'Abraham Maslow est une des plus célèbres. Elle propose une conception systématique des besoins de l'homme au travail et hiérarchise différents niveaux selon une pyramide. Maslow pense que les conduites humaines sont dictées par la satisfaction des besoins ; l'homme est donc instinctif, biologique et fondamental.

Cinq groupes de besoins sont distingués :
 les besoins physiologiques : le gîte, le couvert, la survie
 le besoin de sécurité
 les besoins sociaux : avoir des amis...
 le besoin d'estime
 le besoin de se réaliser, de devenir tout ce qu'on est capable d'être.

Tout comportement est déterminé par la recherche de satisfaction concernant un des besoins fondamentaux. La recherche des besoins est hiérarchisée. L'homme cherche d'abord à satisfaire les besoins fondamentaux pour s'élever ensuite. Toutefois les besoins du premier niveau sont absolus, la réalisation de soi n'est pas possible si en premier lieu les besoins physiologiques ne sont pas satisfaits. De plus, le besoin de réalisation de soi est le plus large et est supposé être insatiable. Maslow ne dit pas qu'un seul besoin est motivant à un moment donné mais plutôt qu'un seul besoin est dominant et relativise ainsi l'importance des autres.

De plus il est fréquent que les besoins soient multiples et contradictoires. Ce sont les aspirations et désirs concrets qui déterminent la motivation et orientent le comportement.

? D. Mc GREGOR

En examinant les représentations des chefs d'entreprise, Mac Gregor identifia deux sortes de conceptions qui illustrent la prise en considération des « model of man » dans la formulation des principes de gestion. D. Mc Gregor (1960), dans ses théories X et Y, oppose deux images de travailleurs, telles que se les représentent les employeurs. L'une, et c'est la théorie X, est celle de l'ouvrier paresseux, auquel on ne peut faire confiance, auquel on ne peut confier de responsabilité, et qui doit être contrôlé en permanence. La théorie X propose une hypothèse selon laquelle les hommes n'aiment pas le travail mais y sont contraints. Ils évitent les responsabilités, n'ont pas d'ambition, n'aiment pas le changement. Ils ne prennent pas d'initiatives et donc, ont besoin de consignes strictes, de contrôles et de sanctions. L'organisation, dans ces conditions doit être contraignante et mettre en place des procédures détaillées, une parcellisation des tâches, une sélection rigide et un management autoritaire. C'est l'ouvrier classique de l'organisation scientifique du travail (O.S.T).

L'autre est celle d'un ouvrier désireux d'acquérir des responsabilités, souhaitant s'épanouir au travail, ayant l'esprit créatif. La théorie Y est le contraire de la première et suppose que l'effort physique et intellectuel nécessaire au travail est consenti naturellement, que le personnel est capable d'initiatives, d'autocontrôle, de créativité.

L'organisation, dans ce cas, doit procéder à un regroupement des tâches, la décentralisation des responsabilités, la délégation. La théorie y annonce le courant de l'excellence par la motivation : « amener des gens ordinaires à faire des choses extraordinaires ».

Selon Mc Gregor, c'est l'image que l'on se fait du travailleur qui le « crée » : qui a confiance en un travailleur, aura un travailleur de confiance, qui lui laisse des responsabilités le verra capable d'en prendre. C'est quand un système répressifl'a à priori considéré comme paresseux et chapardeur que le travailleur le devient.

? F. HERZBERG

Récemment, les travaux de F. Herzberg (1966) ont apporté un nouvel éclairage à ces conceptions.

Il distingue, dans une situation de travail deux types de facteurs : les facteurs dits d' « ambiance », et les facteurs « valorisants ».

Les facteurs d'ambiance sont les conditions matérielles de travail, politique et administration de l'entreprise, rémunération, etc. Ils sont les sources de mécontentement s'ils n'ont pas le niveau désiré, mais leur amendement n'entraîne qu'une satisfaction éphémère. Comme l'annonce F. Herzberg, « une bonne ambiance évite le mécontentement, mais ne peut donner mieux que l'absence de mécontentement. Un bonheur réel semble exiger un certain niveau de développement psychologique ».

Les facteurs valorisants : c'est un accomplissement, une reconnaissance du travail proprement dit, une responsabilité et un avancement. Ils contribuent très peu au mécontentement au travail, et sont source de satisfactions durables.

Ainsi, selon F. Herzberg, les facteurs engendrant la satisfaction au travail sont indépendants et différents de ceux qui suscitent le mécontentement. Une entreprise peut motiver ses travailleurs, et les satisfaire, sans passer par une amélioration matérielle des conditions de travail.

Il y a cependant dans le travail de Herzberg, un élément nouveau : il s'agit du contenu des tâches, du travail proprement dit.

Le mouvement des relations humaines n'avait pas touché au contenu des tâches : le fait qu'il puisse être important pour le travail et qu'il faille en préserver l'intérêt n'avait pas été évoqué. F. Herzberg l'inclut dans les facteurs valorisants. En cela, il est déjà à l'écoute d'un nouveau mouvement : celui qui fit d'une réflexion sur l'organisation du travail son thème principal.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote