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Les réseaux sociaux. Un outil de (re)positionnement pour les musées?

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par Bénédicte Fantin
Neoma Business School - Master Grande Ecole 2016
  

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3) Positionnement et réseaux sociaux

A) L'entrée des musées dans l'ère de la communication numérique : des réticences à la prise de conscience

Les évolutions du secteur des musées, décrites dans les deux premières parties de cette revue de littérature, ont progressivement fait de la stratégie de communication un facteur clé du succès. Cela se traduit dans l'organigramme des musées par le développement des métiers de la communication et par une spécialisation accrue des tâches. Que le musée adopte ouvertement une stratégie de marque ou non, attirer et fidéliser un public de plus en plus volatil et convoité par des services culturels concurrents est un enjeu de taille pour des organisations qui sont longtemps restées en dehors de cette logique de captation des publics. Les canaux de communication investis par les musées se sont multipliés au fil du temps (presse, affichage, produits dérivés, spots télé, publicités au cinéma, etc.) traduisant la volonté de ces organisations de gagner en notoriété et entretenant, dans le même temps, un système d'oligopole à franges où la visibilité de quelques grands musées, étapes touristiques et symboliques incontournables, masquent la variété des musées existants. Selon Daniel Jacobi, la stratégie de communication des musées transparaît également dans les choix muséographiques : « La tyrannie de l'exposition signe l'irrésistible irruption de la communication dans le monde des musées ». Daniel Jacobi porte un regard critique sur la multiplication des expositions temporaires dites « blockbusters », selon l'expression de J. Le Marec, garantes d'un taux de fréquentation important et d'une forte visibilité médiatique, au détriment parfois de la fréquentation des expositions permanentes du musée ou de la mise en valeur d'oeuvres plus pointues, loin des grandes monographies attendues (Daniel Jacobi, 1997).

Nous ne nous attarderons pas sur les débats éthiques relatifs à l'entrée des musées dans l'ère de la communication, mais nous nous intéresserons en revanche à l'adaptation de ces institutions aux modes de communication contemporains. L'enjeu aujourd'hui est bien sûr celui des nouvelles technologies car c'est sur ces supports que les publics cibles des musées se trouvent désormais. Nous nous intéresserons à un canal de communication en particulier : les réseaux sociaux numériques, ces « dispositifs du Web participatif par excellence, qui recueillent une adhésion croissante auprès du grand public, et occupent désormais une place centrale dans les débats de société » comme les définissent Thomas Stenger et Alexandre Coutant dans la revue Hermès consacrée au sujet (Tubaro, 2012). Cette définition replace les réseaux sociaux dans un contexte plus large, celui de l'émergence du « Web participatif », également appelé « Web 2.0 » qui a signé la fin d'une communication unidirectionnelle qui faisait de l'internaute un simple récepteur de contenus. Dorénavant, l'internaute réagit aux contenus mis en ligne, il les modifie, les commente. Il crée ses propres contenus. L'internaute est devenu un acteur numérique, un concepteur, un prescripteur.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery