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Les réseaux sociaux. Un outil de (re)positionnement pour les musées?

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par Bénédicte Fantin
Neoma Business School - Master Grande Ecole 2016
  

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B) Les risques pour l'image institutionnelle

Les réticences de certains musées à communiquer sur les réseaux sociaux venaient justement des risques de ce nouveau schéma interactif. La question de l'image en ligne, également appelée e-reputation, est un débat qui occupe les musées. En effet, le community manager du musée a une lourde responsabilité puisqu'il s'exprime au nom de l'institution, et engage l'image d'expertise du musée à chaque fois qu'un contenu est publié. Si les réseaux sociaux permettent d'humaniser l'institution, voire de la personnifier grâce à un avatar, ils lui font aussi courir le risque d'altérer son image institutionnelle. Un article de 2009 du Réseau canadien d'information sur le patrimoine identifie deux risques principaux. Premièrement, une personne externe à l'organisation peut utiliser les réseaux sociaux de manière à nuire au musée, c'est ce qu'on appelle un troll. Cependant, lors d'une interview donnée à Culture Communication, les trois community managers des musées emblématiques que sont le Quai Branly, le Centre Pompidou et le musée de Cluny, s'accordaient à dire que ces fameux trolls étaient rares dans leur domaine et qu'ils avaient tous la chance de jouir d'un fort capital sympathie auprès des internautes (Aude Mathey, 2013).

Le second risque est que le contenu publié par le musée sur les réseaux sociaux nuise à sa propre image (une réponse maladroite à un commentaire, l'absence de mention d'un crédit photographique, etc.) Toute la difficulté pour les musées est de trouver le compromis entre l'exigence de réactivité et de dialogue avec les publics qui constituent les codes de ce média, et la conservation d'une image d'expertise et de crédibilité, étant donné le contenu scientifique de leurs missions. Une crise sur les réseaux sociaux viendrait ébranler cette position d'autorité. Il est compréhensible que la viralité et la rapidité avec laquelle se propage l'information sur ce média inquiètent des institutions qui n'ont pas toujours été habituées à la temporalité numérique. Cependant, le véritable risque aujourd'hui serait de ne pas jouer le jeu des réseaux sociaux en tant que musée. En effet, l'internaute mécontent d'un musée (accueil, contenu des expositions, tarifs, etc.) ne manquera pas de le faire savoir en ligne et dans ce cas, l'absence de présence numérique du musée l'empêcherait de se défendre et d'expliquer sa position. Comme le souligne l'article du Réseau canadien d'information sur le patrimoine Médias sociaux comme outil marketing : quels sont les risques ? , les risques en question ne sont finalement pas liés à la présence ou non du musée sur les réseaux sociaux mais bien à ce que les gens disent du musée en ligne (Réseau canadien d'information sur le patrimoine, 2009).

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