WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les réseaux sociaux. Un outil de (re)positionnement pour les musées?

( Télécharger le fichier original )
par Bénédicte Fantin
Neoma Business School - Master Grande Ecole 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

c) Le marketing culturel : un moyen au service des missions du musée et non une fin en soi

En effet, malgré cette nouvelle donne environnementale, rares sont les musées à admettre faire du marketing et les rares musées qui ne s'en cachent courent le risque d'être stigmatisés. La Pinacothèque et son directeur anti-conformiste Marc Restellini en est un exemple flagrant. Dans une interview au journal L'Express donnée en janvier 2011, Marc Restellini expliquait son modèle de fonctionnement purement privé : « J'ai opté pour un mode de fonctionnement économique. 60 % des rentrées proviennent des billets, 35 % de la boutique, le reste est fourni par la location d'espaces et la revente des droits d'expositions. Les expositions qui rapportent de l'argent me permettent d'en financer d'autres. » (Annick Colonna-Césari, 2011) Ce choix stratégique lui a attiré le mépris de ses homologues qui n'hésitaient pas lui refuser des prêts d'oeuvres. Victime d'une forte baisse de ses fréquentations, le musée a fermé en février 2016. Marc Restellini s'en justifiait ainsi dans une interview au quotidien Le Monde : « En tant que musée privé, nous assurons un service public, or la concurrence est déloyale avec les autres musées, qui ne paient pas 10 % de TVA sur la billetterie, ni de loyer, ni d'assurances pour les oeuvres garanties par l'Etat. Il y a une réflexion à mener en France sur cette question de l'intérêt général. Il devrait y avoir plus d'opportunités de monter des projets, le privé apporte beaucoup de choses. » (Jardonnet, 2016)

Toute la difficulté pour un musée est de savoir tirer parti des outils marketing pour gagner en efficacité sans perdre de vue ses missions de service public. La diabolisation du marketing des musées n'a pas lieu d'être si cet outil est remis à sa juste place et n'est pas dévoyé. C'est ce qu'a fait Jean-Michel Tobelem dans un article de référence sur le marketing des musées. N'oublions pas que le marketing est : « un outil d'analyse et un moyen d'action devant permettre à une organisation, qu'elle soit marchande ou non marchande, d'atteindre ses objectifs. Dans le cas d'une entreprise privée, il s'agira de parvenir au profit le plus élevé, alors qu'un musée pourra se fixer comme but l'éducation du visiteur, ou sa sensibilisation aux domaines de l'histoire, de la science ou de l'art et non pas seulement un objectif de rentabilité » (Tobelem, 1992).

B) Focus sur un levier particulier du marketing culturel : le positionnement a) L'importance de l'image sur un marché du symbole

11

Selon un rapport du Ministère de la Culture, quatre musées emblématiques (Louvre, Versailles Centre Pompidou, Orsay) concentraient 78% des visites gratuites et payantes dans les musées nationaux en 2013 (Benhamou Françoise, 2015). Ces musées qui attirent l'immense majorité des visiteurs sont aussi ceux qui jouissent d'un positionnement fort, notamment dû à leur histoire. Le récent succès de la série télévisée produite par Canal + Versailles, ou la publication de bandes dessinées sur le musée du Louvre (L'île Louvre de Florent Chavouet en 2015, Les gardiens du Louvre de Jirô Tanigushi en 2014, etc.) illustrent la force de l'imaginaire entourant ces instituions. Cette puissance d'évocation constitue un avantage concurrentiel certain, notamment auprès des publics étrangers, qui, de passage en France, privilégieront ces incontournables dans l'élaboration de leur itinéraire culturel. Le succès de tels musées illustre la part symbolique inhérente à la consommation culturelle. La pyramide du Louvre et la Joconde sont tellement ancrées dans l'imaginaire collectif que ces oeuvres sont automatiquement associées au Louvre, elles sont devenues des symboles. Le musée en a bien conscience et valorise ses oeuvres emblématiques en les mettant en avant sur ses supports de communication et en commercialisant des produits dérivés qui les mettent à l'honneur. L'image semble donc jouer un rôle de premier ordre dans les stratégies des musées. C'est pourquoi nous nous attacherons à étudier un concept particulier du marketing qui relève de cette problématique d'image afin de le transposer au champ d'étude culturel : le positionnement.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle