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Theme : la vie communautaire et le problème de la déscolarisation des filles dans la commune de Sinendé.

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par Moussa TAMOU YATAOU
Université Nationale dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi Bénin - Maîtrise es sociologie-anthropologie 2006
  

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IV- CONCLUSION

La présente étude consacrée à certains aspects de la vie communautaire en rapport avec la déscolarisation des filles dans la commune de Sinendé, s'est focalisée sur les perceptions du sens commun. Ces perceptions communautaires désignées sous le terme de représentations sociales, ont été présentées comme étant des clichés propres à chaque type d'environnement social. Particulièrement dans les milieux paysans, les représentations sociales qui sont des produits de la pensée collective, déterminent la nature des comportements humains face à une situation sociale donnée. Il a été ainsi mis en exergue à travers l'étude de ces représentations sociales, les comportements des communautés paysannes face au maintien des filles dans les écoles.

L'étude révèle que la déscolarisation des filles est un phénomène qui prend de l'ampleur dans les milieux paysans en zone rurale. Quelques facteurs sociaux basés sur les principes du mode de vie communautaire des sociétés paysannes `'baatonu'' ont fait l'objet d'une analyse approfondie. Cela a permit d'établir des liens entre ces facteurs sociaux et la déperdition scolaire des filles au primaire. Il ressort ainsi que le poids des traditions culturelles influe sur les comportements quotidiens des membres de la société et crée dans les mentalités des représentations sociales au nombre desquelles, ont été évoquées celles liées à l'éducation scolaire des filles.

En effet, le présent ouvrage relate comment les activités de survie des ménages priment sur la scolarisation des enfants et particulièrement celle des filles. Ces dernières sont perçues à partir d'un certain âge comme n'ayant plus leur place à l'école. Aussi, la communauté se représente cette école comme étant devenue chère, inadaptée aux réalités locales et ne répondant plus aux attentes classiques de pourvoyeuse d'emploi certain. Ainsi, les filles sont retirées de l'école avant la fin de leur cycle primaire pour servir dans les activités de production, de reproduction et communautaires.

Cette situation apparaît à notre avis comme un indicateur de marginalisation des femmes car elle contribue à réduire considérablement la participation de celles-ci dans le processus de développement local. Dans la mesure où leur bas niveau d'instruction les empêche de mieux apprécier et de s'approprier la gestion leurs affaires.

Or l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1977, fait remarquer qu' « un pays ne peut atteindre un développement intégral et total qu'avec la pleine participation des femmes, sur une base d'égalité avec les hommes » (Genre et Développement P-4). Comment pourrons-nous concrétiser cette pensée si les populations de nos zones rurales doivent continuer à penser qu'il suffit d'être né de sexe masculin pour être sûr de réussir dans la vie et d'être utile à sa société ? Pour éviter cette situation aux futures générations, il est nécessaire que la lutte soit orientée sur une vision consistant à faire de la génération d'aujourd'hui, victime du phénomène, une génération plus éclairée faite d'élites instruites, équitablement réparties du point de vu genre.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus