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Theme : la vie communautaire et le problème de la déscolarisation des filles dans la commune de Sinendé.

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par Moussa TAMOU YATAOU
Université Nationale dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi Bénin - Maîtrise es sociologie-anthropologie 2006
  

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5- CLARIFICATION CONCEPTUELLE

Nous nous efforcerons avant tout développement, de définir quelques termes relatifs au cadre logique de notre étude. Celle-ci inscrit l'éducation au centre d'une dynamique sociale nécessitant une appréhension des concepts tels que le système éducatif et ses terminologies associées, la communauté, ainsi que les représentations sociales propres aux milieux de vie communautaire caractéristique des sociétés paysannes.

Le champ de compréhension du concept d'éducation est très vaste pour que nous puissions en aborder ici tous les aspects. Généralement le terme "éducation" recouvre toute activité sociale visant à transmettre à des individus l'héritage collectif de la société où ils s'insèrent. Ainsi, si de façon formelle, informelle ou non formelle, on se trouve dans une situation institutionnalisée ou non, dans le but de la transmission d'un savoir être ou d'un savoir faire, on peut parler d'éducation. Nous nous contenterons d'aborder l'aspect institutionnel de l'éducation encore appelé éducation formelle qui fait intervenir plusieurs types d'acteurs en interaction permanente formant un ensemble fonctionnel reconnu sous l'appellation de système éducatif. Ce système comporte une sous représentation dénommée système scolaire qui fonctionne au nom de l'institution qu'est l'école. Elle est une partie intégrante de la communauté locale. L'éducation qui y est dispensée concerne l'ensemble des connaissances visant une intégration sociale rigoureusement planifiée et rationalisée.

L'éducation non formelle regroupe toutes les autres formations organisées dans le cadre extrascolaire (formation professionnelle, alphabétisation etc.)

L'éducation informelle quant à elle est l'ensemble des connaissances acquises par l'expérience de la vie quotidienne. Cette dernière forme d'éducation est généralement la plus adoptée en milieu rural. Elle constitue un support pour l'éducation traditionnelle des collectivités "baatombu" menant une vie communautaire. Une vie analogue à celle de la société paysanne selon la typologie sociale de Henri MENDRAS dans Eléments de sociologie. Ce dernier caractérise ces types de sociétés par «  un système économique agencé selon la logique de l'autosubsistance qui ne distingue pas la production et consommation... ». Dans ces société on note « une confusion famille / entreprise donnant un rôle central au groupe domestique ». La collectivité locale forme une société d'interconnaissance au sein de laquelle la tradition commande tous les actes. Cette collectivité locale est incluse dans une société englobante et jouit d'une autonomie relative à l'égard de celle-ci. Par conséquent, les fonctions de médiation avec l'extérieur sont très importantes. Le système scolaire joue un rôle fondamental dans cette médiation sociale à travers les normes de l'éducation formelle transmises dans les écoles aussi bien aux garçons qu'aux filles selon les principes de la parité.

Mais dans la réalité cet équilibre entre les sexes à l'école n'est pas jusque là concrètement atteint. Les effectifs scolaires féminins, sont frappés de déperditions considérables qui se caractérisent par l'évolution nettement décroissante de l'effectif des filles au fur et à mesure que les promotions évoluent. Ce phénomène est dû à l'abandon scolaire progressivement massif des filles sous le poids de certaines pratiques et comportements traditionnels inculquant à la communauté des représentations sociales sur les filles et leur scolarisation. Cette situation favorise le non maintien de l'éducation de celles-ci jusqu'à la fin du cycle primaire. Ce phénomène est exprimé dans la présente étude par le taux d'abandon obtenu en divisant le nombre total de celles qui ont abandonné les classes avant la dernière évaluation de l'année par le nombre total des filles inscrites dans cette même classe en début d'année. Ce rapport est ensuite multiplié par 100. On peut également l'appeler `' taux de non maintien `' ou taux de déperdition.

Il n'est pas pris en compte les abandons dus au changement d'école, aux divers cas de force majeurs (maladies, décès, etc.).

De la même manière le taux de redoublement est obtenu en divisant le nombre total des filles qui reprendront la même classe par insuffisance de travail par le nombre total ayant commencé ensemble l'année scolaire. Le rapport est ensuite multiplié par cent (100).

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