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Analyse des déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de Kirimiro (1990-2012).

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par Jules BARANDERETSE
Université du Burundi - Licence en Economie Rurale 2014
  

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CONCLUSION DU QUATRIEME CHAPITRE

Le quatrième chapitre concernant L'ANALYSE EMPIRIQUE DES RESULTATS, est fait d'un traitement de données et d'une interprétation des résultats. Après avoir discuté des tests de validité du modèle empirique, nous avons interprété les résultats. Nous avons procédé par deux sortes de tests à savoir : le test de significativité globale et le test de significativité individuelle.

Le test de significativité globale des coefficients cherche à savoir s'il existe au moins un seul parmi eux, à l'exception de la constante qui soit significativement différent de zéro. Pour tester la significativité globale du modèle, on fait recourt à la Statistique de Fisher. La probabilité du test de Fisher doit être inferieure à 5%. Pour notre étude, nous avons trouvé une probabilité de Fisher qui est significativement nulle (0,000001). De plus, pour qu'un modèle soit significatif de façon globale, il faut que le coefficient de corrélation (R2) et surtout R2- ajusté soit élevé. Pour notre cas, nous avons trouvé un coefficient de détermination ajusté très élevé : 0,99. Concernant la significativité individuelle des variables du modèle, on l'observe si la probabilité associée au test de Student est inférieure à 5%.

Dans notre analyse individuelle des variables, nous avons trouvé 10 variables significatives. C'est-à-dire, dont la probabilité associée à la statistique de Student est inférieure à 5% ; ces variables sont :

-Les variables : « prix réel du café décalée d'une période, prix réel du café décalé de deux périodes, précipitation,  urée, prix de banane de l'année en cours, prix de banane décalé de deux périodes, prix du haricot de l'année en cours, prix du maïs de l'année en cours et prix du maïs décalé de deux périodes ». Il ressort de ce résultat que la banane, le maïs et le haricot constituent de véritables cultures concurrentes du caféier. Ainsi, la détermination du prix au producteur devrait tenir compte, en plus des prix du café qui prévalent sur le marché international, de l'ampleur de l'augmentation des prix des principales cultures concurrentes du café.

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

1. Conclusion

Notre travail de fin d'étude intitulé : ANALYSE DES DETERMINANTS DE L'OFFRE DU CAFE DANS LA REGION NATURELLE DE KIRIMIRO est composé de quatre chapitres.

Le premier chapitre passe en revue quelques notions sur la culture du café ; que ce soit l'historique de la culture du café, les caractéristiques de cette culture, les zones d'aptitude caféicole. Les zones d'aptitude caféicole sont entre autre la zone de bonne aptitude regroupant les régions naturelles de BUYENZI et MUMIRWA ; les zones d'aptitudes moyennes qui regroupent les régions de KIRIMIRO, une partie de BWERU et BURAGANE et enfin les zones d'aptitude marginale constituée par les régions de BUGESERA, BUYOGOMA, MOSO et IMBO. Les principales techniques culturales du café vulgarisées au Burundi sont entre autre : le désherbage, le paillage, la taille, la désinsectisation ainsi que la récolte.

Dans le deuxième chapitre nous avons développé les quelques théories en rapport avec l'offre agricole et puis, nous avons élucidé les quelques déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de KIRIMIRO. Les déterminants de l'offre du café que nous avons utilisé dans notre zone d'étude constituée de la région de KIRIMIRO sont au nombre de huit à savoir : le prix réel payé au producteur (les prix retardés d'une période et de deux périodes du café), la pluviométrie, les superficies emblavées, les pesticides, l'urée, et sans oublier aussi les prix des autres cultures concurrentes du café dans cette région telles la banane, le haricot et le maïs. Nous avons l'objectif de voir si les caféiculteurs seraient incités par le prix du café ou si ce dernier chuterait, ils seraient tentés à remplacer leur caféiculture par d'autres cultures procurant un revenu supérieur ou égal et dans un délai court. Les caféiculteurs seraient incités sans doute à entretenir leurs caféicultures si le prix appliqué au kg de café (cerise ou parche) permettrait de rémunérer les facteurs de production.

Dans le troisième chapitre de notre étude, il s'agissait d'étayer les quelques théories économiques de l'offre et essayer de les confronter avec les théories économétriques en utilisant la fonction de production du type Cobb-Douglas. Nous avons énoncé quelques théories concernant cette fonction de production. C'est une fonction largement utilisée en économie pour représenter le lien qui existe entre intrants (inputs) et extrants (outputs).

Dans le dernier chapitre en rapport avec l'analyse empirique des résultats, nous avons utilisé le logiciel de traitement de données Eviews3.1 avec pour objectif de voir si les variables choisies expliquent le modèle et ce, de façon globale et /ou individuelle.

Au niveau global, le coefficient de détermination R2 et surtout R2-ajusté permet de juger sur la validité ou non du modèle. Il permet de connaître la proportion de la variation totale de la variable dépendante due à l'explication des variables indépendantes. La variable dépendante est bien expliquée par les variables indépendantes si le R2- ajusté est élevé. Pour le cas de notre modèle, ce coefficient est égal à 0,992.Cela signifie que les variables retenues dans le modèle expliquent à 99,2% les variations de l'offre du café dans la région de KIRIMIRO.

De plus, il faut aussi que la probabilité de la statistique de Fisher soit inférieure à 5% ; pour notre modèle, nous avons cette probabilité qui est égale à 0,000001.

Au niveau individuel, une variable est significative si sa probabilité est inférieure à 5%. Dans notre modèle, nous avions trouvé 10 variables significatives à savoir : «prix réel du café décalé d'une période , prix réel du café décalé de deux périodes, prix de la banane de l'année en cours, prix de la banane décalé de deux périodes, prix au kg de maïs de l'année en cours, prix du maïs décalé de deux périodes ,  urée ,offre du café décalé d'une période, prix du haricot de l'année en cours et précipitation » .

Ce dernier chapitre nous a permis aussi d'affirmer ou d'infirmer les hypothèses que nous nous sommes données auparavant. Ces hypothèses sont les suivantes :

-La première hypothèse de notre travail est : « l'offre du café est sensible aux variations du prix ». A partir de nos résultats, nous avons trouvé que les prix du café décalés d'une période et de deux périodes sont significatifs, ce qui nous conduit à affirmer notre première hypothèse.

- La deuxième hypothèse : « la pluviométrie, l'urée, ainsi que les prix des principales cultures concurrentes du café (haricot, banane, maïs) influent sur l'offre du café » a été affirmée puisque nous avons trouvé que toutes ces sont significatives.

-La troisième hypothèse : « les superficies emblavées, la gouvernance de la filière café, les pesticides jouent un rôle important dans la détermination de l'offre du café » a été infirmée puisque nous avons trouvé que ces variables ne sont pas significatives.

En somme, nous avons vu que l'offre du café dans la région de KIRIMIRO est influencée par les variables : « prix du café décalé d'une période, prix du café décalé de deux périodes, précipitation, offre décalé d'une période, prix du maïs décalé d'une période, prix du maïs décalé de deux périodes, prix du café décalé deux périodes, urée,  prix de banane décalé de deux périodes, prix du haricot de l'année en cours ».

· IMPLICATIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES DES RESULTATS

Les analyses économétriques ont conduit à des résultats différents selon le type de variables. Ces résultats sont l'expression des différentes actions que les acteurs du secteur café peuvent mener pour assurer une augmentation de l'offre du café. Nous devons maintenant traduire et exploiter nos résultats en termes de politiques publiques. Le constat d'un désintéressement des agriculteurs face au café du fait que son prix n'est pas rémunérateur, renvoie ainsi à un ensemble d'actions de la part des acteurs du secteur café.

Si nous analysons du point de vue économique nos résultats, alors nous voyons que plus le prix du café satisfait les caféiculteurs, plus l'offre augmentera l'année suivante parce qu'ils sont incités à entretenir davantage leur vergers ; ce qui par après, pourra jouer sur la production même si, comme nous l'avons déjà signalé d'autres variables (pluviométrie, prix des principales plantes concurrents au café, pesticides, quantité d'urée utilisée, les superficies emblavées) interviennent pour influencer l'offre du café.

Comme le signale Sindayizeruka (2001) dans son étude : « Les prix agricoles et leur incitation à la production : Une analyse empirique basée sur les études de cas  », les prix élevés et rémunérateurs stimulent la production au-delà des besoins familiaux ; tandis que des prix faibles découragent les producteurs. A l'inverse, si le prix du café ne les satisfait pas, les caféiculteurs semblent être incités à remplacer le café par d'autres cultures ou de pratiquer une association avec d'autres plantes comme notre enquête nous l'a révélé. Le sacro-saint principe de la culture pure du café doit être repensé. Dans les pays voisins, à l'instar de la Tanzanie, où caféiers et bananiers sont associés dans la même parcelle, ce qui résous ainsi la contrainte fondamentale de manque de paillis (Hubert, 2001). Les décideurs doivent prendre des mesures allant à l'augmentation du prix, qui pourront inciter les caféiculteurs à continuer à s'atteler davantage à cette culture de rente qui fait rentrer beaucoup de devises dans les caisses de l'Etat.

En définitive, nous osons espérer que ce travail n'est pas le dernier du genre. Nous invitons d'autres chercheurs à poursuivre la recherche dans ce domaine :

-L'analyse des déterminants de la production du haricot, banane et maïs dans la région de KIRIMIRO,

-L'analyse des déterminants des productions caféicole dans les différentes régions naturelles du Burundi

Toutefois, nous ne pouvons pas boucler notre travail de recherche sans dégager quelques recommandations sur les mesures à prendre en tenant compte des résultats trouvés.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry