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Analyse des risques hydrologiques ( inondation et remontées de capillarité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon, Tergal à  Douala).

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par Casimir Pascal KAMGHO KAMSU
Université de Douala au Cameroun - Master 2013
  

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4.1.3.2 Le besoin du chez - soi et la présence d'un proche

Toute la littérature sur l'occupation des quartiers populeux où plane le risque, révèle une soif irrépressible chez les habitants d'avoir un « chez - soi » (Mainet G. 1985). Cette aspiration fondamentale répond à une construction sociale du groupe tribal prédominant dans la zone d'étude.

Le droit au logement est inhérent à tous les individus, c'est sans doute pour disposer pleinement de ce principe naturel que les individus recherchent des habitations individuelles et personnelles. Or, dans une ville comme Douala, tout le monde ne peut pas se construire une maison qui plus est respecte les normes d'urbanisme. Dans cette perspective les populations les moins nantis vont entreprendre des démarches peu courantes pour obtenir un lopin de terre et se bâtir coûte que coûte une maison. Ces populations au revenu modeste ne vont pas hésiter à s'établir dans des zones inondables. Dans notre zone d'étude l'enquête de terrain révèle que 23,42% de chefs de ménage se retrouvent sur le site parce qu'ils avaient là l'opportunité de posséder un chez soi.

Posséder un « chez - soi » a une forte valeur symbolique chez le bamiléké. Car le regard et la considération familiale et sociale que l'on porte sur un homme sont d'autant plus positifs, qu'il est propriétaire de son propre domicile. A vrai dire être « chez soi » est un signe de réussite sociale. Cette perception du domicile est sédimentée par l'idée latente selon laquelle le jeune homme qui réside encore chez ses parents est un éternel assisté qui vit au crochet de sa famille. Il y a donc dans ce groupe une pression morale liée à la culture qui amène les jeunes chefs de ménage en quête de prestige et d'estime à devenir propriétaire d'une habitation. Quitte à la bâtir dans un quartier inondable.

Les enquêtes révèlent que 2 ,8% des habitants interrogés se sont installés dans la zone d'étude en recherchant la proximité d'un proche. On peut donc s'imaginer qu'à ce moment, les chefs de ménage choisissaient de s'installer dans le quartier pour se rapprocher ou habiter chez un frère du village. Cette filière de migration se fonde sur les liens de solidarité et permet une reconstitution identitaire post tribale, bien avantageuse dans un contexte urbain de pauvreté et de maitrise laborieuse du milieu naturel.

A présent, très peu de chefs de ménage arrivent dans les quartiers étudiés par ce type de migration. Car le milieu naturel a beaucoup évolué et les prix immobiliers ont flambé. Ceci dit la zone accueille maintenant très peu de courant migratoire en provenance du monde rural. On note cependant une migration intra - urbaine et ceux qui s'y installent recherchent plutôt la proximité au centre ville (Bonanjo, Akwa) ; aux marchés : Central, Madagascar où ils exercent des activités génératrices de revenus.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille