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Analyse des risques hydrologiques ( inondation et remontées de capillarité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon, Tergal à  Douala).

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par Casimir Pascal KAMGHO KAMSU
Université de Douala au Cameroun - Master 2013
  

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4.2.3 L'approvisionnement des ménages enquêtés en eau

La question d'approvisionnement en eau potable demeure un épineux problème dans la zone étudiée, l'eau du puits, du forage et de la pluie sont encore très utilisées (tableau 16 page 80). Le puits reste la principale source d'alimentation. L'accès à cette source d'eau non potable est gratuit et rendu facile par la proximité de la nappe phréatique. Le réseau d'adduction en eau potable, quant à lui, dessert effectivement les quartiers étudiés mais sur les ménages enquêtés seulement sept y sont connectés. Ces ménages entretiennent alors un circuit informel de commercialisation où le litre d'eau se négocie au robinet à partir de 5Fcfa et en bouteille à 25Fcfa.

Tableau 16: Utilisation de l'eau par les populations de la zone d'étude

Usages

Source

d'approvisionnement

Boisson

Cuisson

Ménage

Lessive

CDE

 

ü X

X

X

Fontaine

 

ü X

X

X

Puits

 
 
 
 

ü ü ü ü Pluie

 
 
 
 

ü ü ü ü Source : enquête de terrain 2010

ü = utilisée

X = pas utilisée

L'utilisation des eaux de puits s'effectue sous toutes les formes. Précisons tout de même que ces eaux servent de boisson lorsque le ravitaillement en eau potable est impossible (coupures intempestives, rupture d'abonnement). Sur le terrain ces puits sont aménagés sans grand soin généralement laissés à ciel ouvert à la merci des intempéries et des eaux souillées des inondations.

4.2.4 Le niveau de perception des risques étudiés par les populations

Les premières enquêtes exploratoires nous ont permis de relever un fait curieux. Au cours des entretiens verbaux non structurés, sur un échantillonnage de 10 personnes vivant dans la zone d'étude, tiré au hasard dans les secteurs à priori exposés, toutes connaissaient le phénomène d'inondation mais refusaient en être exposés et admettaient parallèlement en être victimes. Visiblement elles ne ressentaient pas l'« épée de Damoclès » au dessus de leur tête. Les enquêtes ménages ont donné un résultat presque similaire (Tableau17 page 81).

Tableau 17 : Résultats d'enquête sur la perception des phénomènes étudiés par les populations

Questions

Oui %

Non%

SR*

Total

Nkolmintag

Q1- connaissez-vous le phénomène d'inondation ?

100

-

-

100

Q2- connaissez-vous les remontées de capillarité ?

14,01

81,65

04,34

100

Q3- êtes-vous exposés aux inondations ?

26,53

71,2

2,2

100

Q4- avez-vous déjà été victime d'inondations et/ou remontées de capillarité ?

94,35

03,24

02,41

100

Nylon

Q1-

100

-

-

100

Q2-

09,56

89,44

01

100

Q3-

05,47

92,63

01,9

100

Q4-

68

32

-

100

Tergal

Q1-

100

-

-

100

Q2-

40,86

59,14

-

100

Q3

49,21

50,79

-

100

Q4-

97,6

02,4

-

100

*SR (Sans réponse)

Source : enquête de terrain 2010

Cette attitude qui consiste à dénier l'exposition au risque peut s'expliquer par trois arguments. Premièrement, il est probable que les années de viabilisation du site par les populations, renforcée par l'action de la MAETUR, a considérablement baissé la fréquence des inondations. Deuxièmement, il est tout aussi plausible, que les populations interrogées faces preuve d'une amnésie cyndinique ou qu'elles se soient accoutumées à ces phénomènes et les banalisent à présent. Troisièmement cette perception peut être liée au comportement propre aux phénomènes naturels étudiés. Car d'une part les remontées de capillarité s'effectuent sans brutalité et peuvent être perçues comme sans conséquences, d'autre part il y a une grande variation de l'ampleur des inondations suivant les années. Ainsi entre deux inondations de grande ampleur, la population s'installe dans un pseudo - sentiment de sécurité, rejetant l'idée d'être sous la menace d'une future inondation.

Tout compte fait, les observations de terrain (planche1 et 2 pages 43 et 45) et le bilan de l'inondation du 03 août 2000 (perte en vie humaines, annexe1) contrastent avec le niveau de perception des risques hydrologiques étudiés par les populations. Ce contraste est révélateur non seulement de l'absence de la culture du risque, mais aussi d'un certain conditionnement social qui relativise la catastrophe.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon